La grogne sur les carburants ne doit pas faire oublier qu’une majorité de nos concitoyens est désormais sensibilisée à l’urgence écologique. Le gouvernement le ressent et commence à prendre des directions impensables il y a quelques temps. Ainsi il compte mettre fin aux chaudières au fioul d’ici dix ans* alors que près de dix millions de Français utilisent encore ce mode de chauffage très polluant. L’État prendrait en charge « un tiers du coût global de transformation ». Comme sur le carburant, le gouvernement joue aussi sur le levier fiscal : le prix du fioul est également alourdi de taxes qui représentent déjà un tiers de son prix. La conversion vers des solutions alternatives n’est toutefois pas une mince affaire pour les gens concernés. Rappelons un précédent. En 2011, le gouvernement grec avait remonté à 80 % la taxe sur le fioul domestique, largement utilisé en Grèce, pour l’aligner sur celle appliquée au carburant pour voiture. Le prix du litre avait doublé, trop pour une population paupérisée. Les écoles d’une dizaine de municipalités du nord du pays ont prévenu qu’elles fermeraient leurs portes lors des grands froids. Dans une interview du 2 juillet 2005, le ministre de l’environnement britannique, Elliot Morley, encourageait ses concitoyens à « penser l’impensable » : la mise en place de cartes de rationnement énergétiques individuelles. On s’approche, on s’approche de la carte carbone.
Autre signe que la révolution écologique est en cours. Après la France et le Royaume-Uni, le gouvernement espagnol souhaite interdire la vente de voitures diesel et essence dès 2040**. Ce projet entre dans le cadre d’une future loi sur la transition énergétique qui vise à « décarboniser » son économie d’ici à 2050 avec un système électrique qui devrait exclusivement reposer sur des sources d’énergies renouvelables. Cependant, le vote de la loi sur la transition énergétique n’est pas acquis ! Le gouvernement n’a pas la majorité des sièges au Parlement. Rappelons qu’après l’attaque de Pearl Harbor, les États-Unis se sont retrouvés en guerre du jour au lendemain, sans avoir rien planifié. Le président Roosevelt a immédiatement interdit de vendre une voiture neuve aux États-Unis. Point à la ligne.
De toute façon en 2050 le prix du baril sera à 200 ou 300 euros hors taxes, le fioul aura disparu parce que hors de la portée des bourses et les voitures thermiques deviendront aussi recherchées qu’un minitel en 2018.
* LE MONDE du 15 novembre 2018, Comment le gouvernement compte mettre fin aux chaudières au fioul
** Le Monde avec AFP 14 novembre 2018, L’Espagne veut interdire la vente de véhicules essence et diesel dès 2040
Les écolos (dignes de ce nom) devraient déjà tous comprendre que cette « Transition » n’est qu’un piège à cons.
Voir cette vidéo : « TRANSITION, PIÈGE À CON ? – JEAN-BAPTISTE FRESSOZ »
http://onsbouge.unblog.fr/2018/10/02/transition-piege-a-con-jean-baptiste-fressoz/
Qu’une majorité de nos concitoyens soit désormais sensibilisée à l’urgence écologique, c’est une chose. Hélas il reste l’incohérence et l’hypocrisie qui sont généralisées. Et là, ce n’est pas une mince affaire !
Il n’y aura pas plus de révolution énergétique et/ou de révolution écologique que de transition. Nous nous dirigeons plein pot vers l’Effondrement. Point à la ligne.
Nous ne faisons que reculer pour mieux sauter. Peut-être en effet, ne pouvons-nous rien faire de plus, ou de mieux.
En tous cas, tant que nous chercherons des solutions sans remettre en question les règles du jeu du Système, nous ne ferons qu’en rajouter au désastre. Notamment en augmentant la fracture sociale, en opposant les uns aux autres, sur de multiples questions, ou problèmes. La véritable révolution serait donc déjà d’en finir avec ce système. On peut toujours rêver.
Les écolos (dignes de ce nom) devraient déjà tous comprendre que cette « Transition » n’est qu’un piège à cons.
Voir cette vidéo : « TRANSITION, PIÈGE À CON ? – JEAN-BAPTISTE FRESSOZ »
http://onsbouge.unblog.fr/2018/10/02/transition-piege-a-con-jean-baptiste-fressoz/
Qu’une majorité de nos concitoyens soit désormais sensibilisée à l’urgence écologique, c’est une chose. Hélas il reste l’incohérence et l’hypocrisie qui sont généralisées. Et là, ce n’est pas une mince affaire !
Il n’y aura pas plus de révolution énergétique et/ou de révolution écologique que de transition. Nous nous dirigeons plein pot vers l’Effondrement. Point à la ligne.
Nous ne faisons que reculer pour mieux sauter. Peut-être en effet, ne pouvons-nous rien faire de plus, ou de mieux.
En tous cas, tant que nous chercherons des solutions sans remettre en question les règles du jeu du Système, nous ne ferons qu’en rajouter au désastre. Notamment en augmentant la fracture sociale, en opposant les uns aux autres, sur de multiples questions, ou problèmes. La véritable révolution serait donc déjà d’en finir avec ce système. On peut toujours rêver.