Une infographie publiée par l’AFP a placé parmi les gestes permettant de réduire son empreinte carbone le fait d’« avoir un enfant de moins ».
L’AFP n’a fait que reprendre l’évaluation effectuée l’an dernier par la revue scientifique Environmental Research Letters. Du reste, les calculs associant l’impact environnemental d’une société à la consommation individuelle multipliée par l’effectif des consommateurs (en tenant compte du type de technologie utilisée) sont présents de longue date dans la réflexion écologiste la plus sérieuse. Citons l’équation de Ehrlich-Holdren (« I = PAT »), au début des années 1970, ou encore l’équation de Kaya, utilisée par le GIEC. L’évidence mathématique provoque pourtant des cris d’orfraie, car la question démographique a cette particularité d’associer deux dimensions que l’on préférerait sans doute dissocier : d’une part la vaste échelle géographique où se mesure l’impact du nombre, et d’autre part l’échelle familiale et individuelle où toute perspective d’ingérence suscite méfiance ou scandale, comme une atteinte aux droits fondamentaux
Yannick Jadot, cité par le Figaro, affirme pourtant que « ces thèses ne pèsent plus rien dans l’écologie politique »…
Les représentants de l’écologie institutionnelle se sont discrédités en évacuant de leur discours les données scientifiques les moins compatibles avec leur programme politique qui se veut « progressiste ». Le fait de ne pas chercher à séduire les foules a un avantage : on peut dès lors ne pas tenir compte du tabou démographique. Tout récemment, les scientifiques signataires d’une tribune dans LE MONDE l’ont répété eux-mêmes clairement : « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue pour sauver l’habitabilité de notre planète d’un désastre annoncé. » Yves Cochet avait d’ailleurs déjà évoqué en 2009 une « grève du troisième ventre », suscitant la gêne de ses collègues Verts. Cochet a également raison quand il souligne qu’agir sur ce paramètre n’est pas plus illusoire que prôner le sacrifice du confort matériel : renoncer à la voiture, au smartphone, à l’entrecôte…
Un écologiste immigrationniste commettrait-il un contresens ?
Le problème, c’est que le « malthusianisme dans un seul pays », dans le cadre d’une « planète migratoire », c’est un peu l’équivalent d’un désarmement unilatéral dans un contexte belliqueux. Se contenter d’inciter les Européens à réduire leur fécondité sans remettre en cause les flux migratoires en provenance des zones à forte pression démographique ne contribue guère à résoudre le problème global, bien au contraire. Pour les pays récepteurs, l’apport migratoire réduit à néant les amorces de stabilisation voire de décrue démographique. Quant aux pays émetteurs, la perspective migratoire leur offre un bassin déversoir qui a pour effet de retarder les mesures de régulation interne. Le bilan global en terme de pression démographique et écologique n’est donc en rien amélioré par l’ouverture migratoire.
Réaffirmons-le : la prise en compte de la démographie est une absolue nécessité écologique. S’aveugler à ce sujet revient à nier que deux fois trois fassent six. Dans une planète saturée, il est même indispensable d’envisager le compartimentage de l’écoumène, la relocalisation.
Extraits de l’interview de Fabien Niezgoda
@mara
» Limiter les enfants aux couples homme/femme et qui eux devraient être mariés pour la sécurité de la femme. »
Le moins que je puisse dire, c’est que vous avez une vision plutôt classique du couple. Et la sécurité de l’homme, qu’est-ce que vous en faites ?
Selon vous le mariage serait donc un gage de sécurité. De liberté aussi ?
De la même manière qu’on m’ oblige à être attaché en bagnole, faut-il alors m’obliger à m’enchaîner à une bonne femme, d’autant plus si elle est la mère de mes enfants ? Et ceci pour mon bien, pour que je sois en sécurité, pour que je sois libre… 🙂
Mais alors comment se fait-il que l’on ait accepté le mariage pour tous et que maintenant même les homosexuels peuvent avoir des enfants, alors que la Nature qui est bien faite, avait prévu des homosexuels pour limiter les naissances, il faut que les humains forcent toujours la barrière! quand est ce qu’on reviendra sur cette loi. Limiter les enfants aux couples homme/femme et qui eux devraient être mariés pour la sécurité de la femme.
Bof … mais tout ça on le sait. Comme tout le reste d’ailleurs.
Bref … rien de nouveau sous le Soleil !
Ou Jadot et consorts sont des gauchistes par nature malhonnêtes et faux ou bien ils servent de façon zelée le gros business à moins qu’ ils ne soient une combinaison des 2 .
Mais que diable fait encore Yves Cochet , homme d’ apparence honnête, dans cette petaudière pastèque ?
S’ exprimant sans novlangue ciomme JM Jancovici , il ne sera pas invité par la TV car bien trop dangereux pour l’ édification du bétail consommatoire tant aimé de l’ oligarchie .
L’ajustement à la baisse de la fécondité se produit avec retard après la formidable baisse du taux de mortalité qu’ont connu TOUS les pays du monde. L’espérance de vie à la naissance est passée de 25 ans avant la révolution industrielle à 60 ans environ en Afrique subsaharienne et à 80 ans au Japon aujourd’hui.
Selon le démographe Daniel Noin, le déterminant le plus important de l’ajustement de la fécondité est le statut de la femme, déterminé notamment par l’accès à l’enseignement secondaire des filles.
L’Afrique subsaharienne connait un retard de l’ajustement de la fécondité (5 aujourd’hui). L’Asie et l’Amérique latine sont en moyenne à l’équilibre à 2,1 enfants par femme.
Plusieurs facteurs expliquent le retard de cette région du monde :
– historiquement la durée et l’intensité de l’esclavage arabe, puis européen qui a causé un profond traumatisme et une dépopulation relative;
– géographiquement une densité faible en 1950 ; mais la population a plus que quadruplé depuis ; et la densité utile par km carré cultivable est élevée dans certaines régions (ex. Nigeria) et dans un contexte de sols souvent pauvres ;
– le retard du développement sanitaire et éducatif : l’espérance de vie reste très en retard par rapport à la moyenne mondiale ou des pays du Sud, de même que le niveau d’éducation des filles
– la sous-estimation de la dynamique de la transition démographique : entre le début de la transition de la fécondité (6 à 8 enfants par femme) et l’équilibre (2 enfants par femme) la population, compte tenu de l’âge moyen très jeune < à 20 ans, donc de l'élargissement rapide de la population jeune et du temps nécessaire à la transition de la fécondité, au minimum 25 ans, va au minimum quadrupler dans les 50 ans qui suivent le début de baisse de la fécondité ;
– les balkanisations politique et ethnolinguistique ne favorisent pas non plus la rapidité de cette évolution.