L’Inde compte 1,3 milliard d’habitants dont la moitié a moins de 25 ans. Le taux de croissance de la population est de 1,0 % en 2018, ce qui semble faible. En fait il s’agit toujours d’une croissance exponentielle, un doublement tous les 70 ans. L’inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde après la Chine et devrait devenir le plus peuplé vers 2025. Dans un pays pauvre et surpeuplé, les pollutions deviennent insupportables. Ce pays, comme le reste du monde, a suivi le modèle historique consistant à s’approprier d’abord les ressources des communautés locales et à les utiliser à des fins d’extraction forestières ou minières. Au fil des ans, ce choix a provoqué une dégradation à caractère endémique. C’est un suicide écologique, Gandhi n’a pas été écouté :
Mardi 10 novembre 2020, un pic de 1 021 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air, 40 fois les normes de l’OMS, a été atteint. Cette dégradation hivernale concerne tout le nord de l’Inde, soit le quart de la population indienne. En 2019, le ministre de la santé, lors d’un pic historique, avait benoîtement prôné de manger des carottes, quand son collègue de l’environnement avait conseillé d’entamer la journée en musique, niant tout lien entre pollution et santé. La dernière trouvaille du chef du gouvernement de Delhi: une campagne pour inciter les automobilistes à couper les moteurs aux feux rouges. La pollution n’affecte pas seulement l’air, elle a contaminé l’eau et les sols. Le Gange, ou la Yamuna, qui traverse Delhi, sont d’immondes cloaques, où les industries, comme les particuliers, déversent leurs rebuts. L’agriculture intensive du riz et du blé a contaminé durablement les sols de pesticides et d’engrais chimiques. La presse quotidienne consacre chaque jour des pages entières à la pollution, mais, faute de politique publique et d’éducation à l’environnement, la grande majorité des Indiens ignorent le risque. Non seulement tout est jeté ou brûlé, mais encore il n’est pas possible d’en discuter : même avec des personnes cultivées, le silence se fait, pas de réponse, quand on évoque le problème… et le premier ministre Narendra Modi brille par son inertie, soucieux de privilégier les seuls impératifs économiques.Ces derniers mois, pour relancer l’économie, mise à genou par le confinement, le premier ministre a considérablement allégé les contraintes environnementales, mettant aux enchères des mines de charbon, l’énergie fossile la plus polluante, allégeant ou supprimant les études d’impact et les consultations publiques préalables aux projets industriels. La crise sanitaire risque d’amplifier encore la crise écologique. C’est un suicide écologique !
Il arrive un moment où un pays doit sérieusement prendre à bras le corps la question de la démographie. 1,3 milliards d’individus en Inde, et sans parler du Pakistan, du Bangladesh… et chaque individu espère élever son niveau de vie, ce qui est synonyme de prélèvements encore plus importants des ressources naturelles, source de pollutions multiples et variées. C’est insoutenable. L’histoire est écrite d’avance, nous ne voyons pas comment cette région du monde pourra échapper à une catastrophe écologique et sociale avec une telle pression anthropique sur son environnement. L’effet de masse de la démographie humaine sur l’environnement est le problème central. En Inde, ne pas friner l’expansion démographique, c’est un suicide écologique…
Aujourd’hui en Inde, le mouvement écologique est surtout entre les mains de groupes communautaires répartis sur l’ensemble du pays. Partout où des terres sont spoliées pour l’agriculture intensive, pour s’accaparer l’eau, pour extraire toujours plus de minerais, des personnes luttent, parfois jusqu’à la mort, pour mettre un terme à la dégradation de leurs terres. La violence est présente. Le désespoir aussi. L’impasse est totale.
Ouais enfin Gandhi a dit beaucoup de conneries aussi, puisque lui est un croissantiste de la population. Et c’est beau de dire « Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. » Mais lorsqu’il a dit ça, la population mondiale était inférieure à 2 milliards d’habitants, et ses propos n’ont pas pu être réalisés à moins de 2 milliards d’habitants, alors ça ne sera certainement pas possible à 8 milliards d’habitants et encore moins à 10 milliards…. Pas malin non plus ce Gandhi de soutenir la croissance démographique…
– « Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. »
C’est pour moi une évidence. Ghandi a dit également :
– «Vivre simplement pour que simplement d’autres puissent vivre.»
– «C’est une erreur de croire nécessairement faux ce qu’on ne comprend pas.»
Si «Ghandi a dit beaucoup de conneries aussi» (et qui n’en dit pas, hein ?) ce n’est certainement pas dans ces 3 citations. Par contre je ne comprends pas… ce qui te permet de dire que Ghandi «est un croissantiste de la population». Pourrais-tu nous l’expliquer ?
La prospérité de l’Angleterre au 19e siècle repose sur le vol et l’exploitation de la population de l’Inde. Au 19ème siècle la population de l’Inde était au bord de l’extinction, en 1900 elle était de 300 millions, en 1950 de 376 millions. Ghandi a longtemps critiqué le développement occidental et son modèle économique (le capitalisme). Plus largement la culture occidentale et pas seulement britannique.
– « Cette civilisation est telle que l’on a juste à être patient et elle s’autodétruira.» (Dans Hind Swaraj or Indian Home Rule (Leur Civilisation et notre délivrance) en 1909)
Si on peut parler d’indifférence, elle est surtout de notre côté. Eh oui, nous avons tous nos problèmes, plus ou moins grands, plus ou moins réels etc. Et puis l’Inde c’est loin. En attendant les Indiens vivent leur(s) misère(s) au quotidien.
Les Indiens sont trop nombreux… certes et alors ? Est-ce vraiment leur nombre la cause tous leurs maux ? Regardons déjà l’histoire de ce grand pays, sa (ses) culture(s), demandons-nous ce que la colonisation britannique lui a apporté, etc.
Quel est le bilan des programmes de planification mis en place depuis les années 50 ? Le taux de fécondité de 6 en 1950 est aujourd’hui à 2,3. Le taux de mortalité infantile de 165 pour 1000 est aujourd’hui à env.35 (France 3,3). Que peuvent-ils faire de plus, de mieux, stériliser de force, laisser mourir encore plus les enfants ?
En attendant, je ne pense pas que nous soyons les mieux placés pour les juger et leur donner des leçons de yaca-faucon.
Et alors ! 2,3 enfants par femme c’est encore trop, surtout pour un pays déjà en surpopulation ! En rappelant que 2,1 assure le renouvellement des générations. Mais si on regarde la pyramide des âges, c’est la base de la pyramide qui se renouvelle, c’est la génération en surpopulation qui se renouvelle au même rythme. Autrement dit c’est la frange la plus large de la pyramide qui se renouvelle au même rythme, et non pas la pointe de la pyramide, donc à terme ça va former une grosse colonne et non plus une forme de pyramide. Ben oui ce sont les plus jeunes qui assurent la reproduction. Exemple, s’il y a
10 personnes de 80 ans
20 p de 70 ans
40 de 60 ans
80 de 50 ans
200 de 40 ans
400 de 30 ans
600 de 20 ans
et ben le taux de 2,1 enfants par femme se font essentiellement dans les générations de 20/30 ans et non pas de 60/80 ans. Alors progressivement même à ce taux de 2,1 la population continue de enfler à vue d’œil..
Si c’est pour démontrer qu’à partir d’un certain âge on ne fait plus de gosses, merci mais on savait déjà. Dis-nous plutôt ce que les Indiens devraient faire de plus, de mieux, en attendant.