Après des années de silence absolu sur la question démographique de la part du mensuel « La décroissance » et de son rédacteur en chef Vincent Cheynet, voici ce mois d’avril 2023 une première approche, disons assez « décalée ». Le grand titre en première page : « Pour sauver le monde, faites des bébés, pas la guerre ». L’article de fond en page 3 : la pensée stérile des « no kid »
Et puis aussi une interview de Fabrice Hadjadj qui a publié en 2022: « Encore un enfant. Une diatribe ». Pour résumer sa position, cette phrase : « La fécondité advient toujours à l’intérieur de l’aventure particulière d’une homme et d’une femme, c’est pourquoi je suis hostile à tout contrôle… » Il se refuse donc à répondre ouvertement et systématiquement aux judicieuses questions d’ordre collectif qui lui sont posées :
– Il serait pour le moins paradoxal que les objecteurs de croissance, qui rappellent inlassablement les limites des ressources naturelles, adoptent tout à coup l’idée d’un monde sans limites lorsque ils abordent le sujet de la démographie. N’est-ce pas là le risque majeur : que ceux qui critiquent le discours « ne faisons pas d’enfants pour sauver la planète » ne remettent pas en cause une croissance démographique exponentielle ?
– Des précurseurs de la décroissance comme Bernard Charbonneau, dont la réflexion était à l’antithèse d’un environnementalisme étriqué, ne craignent pas d’insister sur les périls de l’expansion démographique et la nécessité de la contrôler. Nier ou amoindrir ce sujet fondamental, n’est-ce pas l’abandonner aux esprits adeptes d’un écologisme borné ?
– N’y a t-il pas un risque de nourrir un discours nataliste bourrin destiné à produire de la chair à canon pour la guerre (économique) au détriment de toute considération écologique ?
On ne peut comprendre le positionnement d’une personne que si on a un éclairage sur son vécu personnel. Fabrice Hadjadj se déclare athée jusqu’en 1998, date à laquelle il se convertit au catholicisme, lorsqu’une maladie sérieuse de son père le pousse à entrer dans une église du Quartier latin et à prier la Vierge Marie. Hadjadj est père de neuf enfants, ce qui se comprend vu son orientation religieuse. C’est en effet dans la Bible qu’il puise des réponses à la crise que traverse la paternité. Depuis 2015, il était conseiller de rédaction de la revue d’écologie intégrale Limite. Ce mouvement nie tout limite démographique : « Il faut non pas, comme le prétendent certains malthusiens anthropophobes, diminuer drastiquement la population (en commençant par les plus pauvres, toujours suspects d’être irresponsables), mais bien plutôt diminuer drastiquement notre production et notre consommation. » Hadjadj écrit : « Voilà que j’ai mis au monde ce petit, et voilà le monde comme il ne va pas – à quoi bon ? Mais il est là, qui me tend ses petits bras et qui sourit à l’avenir. » Hadjadj aime les enfants, donc il fait des enfants alors que d’autres sur les mêmes prémisses refusent d’en avoir.
En fait par son dernier livre ce « philosophe » voulait répondre aux incessantes accusations dont son couple fait l’objet : « Pourquoi donner la vie à autant d’enfants ? » Face aux réels problèmes causés par la surpopulation, ce nataliste botte finalement en touche en s’interrogeant sur l’extinction volontaire de l’espèce humaine par refus de toute forme de procréation, hypothèse complètement irréaliste !
Par contre, dans notre réalité collective, constatons qu’un enfant pourrait aussi bien naître au Bangladesh et tendre dans un dernier râle ses petits bras décharnés vers une mère totalement impuissante.
Extraits de l’interview de Joseph Tainter par le mensuel La Décroissance (octobre 2013) :
Les deux tiers de la population sur Terre sont aujourd’hui en vie grâce au pétrole. C’est-à-dire qu’ils sont en vie grâce à la production industrielle de nourriture, aux installations sanitaires et à la médecine moderne, tout ceci reposant sur du pétrole. Sans pétrole, nous ne pourrions plus maintenir notre niveau de population ou notre niveau de vie. Si le système de transports tombe en panne, à cause d’un manque d’énergie ou de finances, les villes n’auront plus de nourriture. Nous perdrions le plus gros de notre système médecine industrialisée. La population mondiale chuterait finalement à 2 milliards, contre 7 milliards aujourd’hui. L’espérance de vie tomberait à environ 40 ans.
Remarquons aussi que la caractéristique de personnages à la Cheynet ou à la michel c
est la morgue , la suffisance : gonflé de certitude bobogauchiste , Cheynet se permet de considérer les malthusiens comme des cas relevant de la psychiatrie lui qui s’ y connaît en écologie , branche de la biologie, autant que mon frère en matière de physique des plasmas .
Le gauchisme se fait tailler en pièce (électoralement parlant) partout en Europe sauf en France , pays martyr du gauchisme et mortellement contaminé , avant de se faire tailler en pièces au sens premier du terme , lors d’ une prochaine et inévitable guerre civiloethnique .
En tout cas il est bien triste que certains décroissants comme ceux du journal du même nom, n’aient manifestement rien à faire de l’écologie. En totale contradiction avec eux-mêmes, il font la même erreur que toute la gauche, croire que tout est possible à partir d’une organisation différente indépendamment des ordres de grandeur en cause.
En ce cas, la moindre preuve de cohérence serait de cesser de s’appeler décroissants.
« La fécondité advient toujours à l’intérieur de l’aventure particulière d’une homme et d’une femme, »
Une phrase historique😁😁 de ce Hadjadj : on perçoit déjà tout le romantisme de la rencontre entre des individus issus de populations lapinistes .
Mamadou engrosse Fatoumata déjà mère de 6 enfants au Mali (honni soit qui mali pense) ou Mustafa fait de même avec Djamila de Casablanca : leur amour témoigne d’ une aventure particulière .
La fécondité chez les lapinistes dont ce Hadjadj est bien sûr le résultat de l’ amour et non comme le dirait la mauvaise langue que je suis doublé d’ un misoxène, de la simple reproduction dictée par une religion débile (lise lame) ou par la fierté reproductrice du mâle engrosseur .
Mon pauvre petit marcel, au lieu de vous arrêter et de vous focaliser sur ce genre de phrase, et ceci juste manière de pouvoir balancer tout votre «amour» des lapins noirs et gris, lisez plutôt l’intégralité de cette interview. Ce n’est pas très long je vous rassure. Et après essayez donc de vous lancer dans cette «réflexion extrême». Enfin, si vous pouvez. En tous cas je vous assure que vous en auriez grandement besoin, mais bon. Misère misère !
Michel c , vieillard cacochyme des Pyrénées,
je vous ai déjà dit que je me foutais comme un poisson d’ une pomme de l’ opinion de ce Cheynet qu’ il tente de faire passer au travers de ce « chrétien » Hadjadj, ancien athée musulman .
Pour Cheynet , toute personne qui contredit son délire anthropophile est
assimilée à un cas psychiatrique : on devine Staline ou Pol Pot sous la face hypocrite de ce gauchiste.
Tout gauchiotte aime se faire passer pour un grand humaniste alors que se profile derrière LUI les sinistres Laogai , les camps de rééducation communistes, les goulags staliniens , les hopitaux psychiatriques ?
L’écologisme borné a encore frappé. Saluons déjà La Décroissance qui, après des années de silence… ose enfin parler de croissance démographique exponentielle (sic première question). Et poser des questions… judicieuses. Que les réponses de Fabrice Hadjadj ne satisfassent pas Biosphère, je comprends. Toutefois, pour nous le présenter, je n’oserais pas mettre des guillemets à «philosophe». Ou alors mettons-en partout. Je ne me permettrais pas non plus de dire que Fabrice Hadjadj refuse de répondre ouvertement et systématiquement aux judicieuses questions d’ordre collectif qui lui sont posées (sic).
Parce que pour commencer, à cette première question, en effet judicieuse et déjà traitée dans le numéro de juillet 2009 (celui qui a tant déplu), Fabrice Hadjadj répond et de suite :
– « Sans doute. Je suis pour la discussion et sur tous les sujets [etc.] » ( à suivre )
Fabrice Hadjadj reconnaît donc là le risque, majeur (sic), que les décroissants «anti-malthusiens» (genre Cheynet) se voient reprocher là un paradoxe. Mais qui n’en a pas, de paradoxe ? Assumons-les, tout simplement !
La seconde question est tout aussi judicieuse, là encore Fabrice Hadjadj y répond, et de suite, en expliquant ce qu’il entend par «écologisme borné» ou «étriqué». Pour lui c’est l’ «écosystématisme». On en pense ce qu’on veut, n’empêche que cette idée mérite d’être creusée. À moins bien sûr de refuser cet autre risque, celui de la «réflexion extrême» comme disait Hans Jonas.
Troisième question, là encore au sujet d’un risque, celui de nourrir un natalisme bourrin (sic), sa réponse claire et nette tombe à la fin de son analyse de cette idée de natalisme. Pour dire que «nataliste» et «dénataliste» ne veulent finalement pas dire grand chose de bien sérieux. Ce que je pense moi aussi. ( à suivre )
Quatrième question, Fabrice Hadjadj refuse d’être comparé à un lapin. etc. etc.
Ceci dit, que Fabrice Hadjadj soit athée ou cureton, qu’il en ait beaucoup ou pas du tout, ne change rien à la valeur de ce qu’il raconte. Et surtout à l’idée qu’il se fait de cette écologie dont il parle à la fin, et qu’il qualifie de sérieuse. Cette écologie qui n’a pas renoncé à l’espérance et qui ose regarder plus loin que 2050 ou 2100.
Et enfin, qu’on cesse une bonne fois pour toutes de faire dire à ceux qui ne pensent pas comme on aimerait qu’ils pensent… ce qu’ils ne disent pas :
– « Il faut non pas, comme le prétendent certains malthusiens anthropophobes, diminuer drastiquement la population […] mais bien plutôt diminuer drastiquement notre production et notre consommation. »
Ce genre de déclaration, ou de position, ne signifie absolument pas une négation de tout limite démographique.