Le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et la ministre des transports, Elisabeth Borne, ont présenté le 20 juillet, « les engagements de l’Etat en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air »*. Ils préfigurent la future loi d’orientation sur les mobilités (LOM), d’abord annoncée au printemps et désormais attendue en fin d’année ou début 2019. Comme d’habitude un retard à l’allumage, de simples déclarations d’intention, une écologie superficielle qui se contente de faux-semblants : zones à circulation restreinte dites ZFE (zones à faibles émissions), le langage technocratique règne en maître quand il s’agit de ne rien faire de sérieux, il n’y aura aucune obligation pour les collectivités concernées. Le gouvernement entend aussi encourager le covoiturage et l’autopartage, les entreprises privées comme Blablacar n’ont pas attendu les directives pour agir ! Il n’y aura pas de plan vélo, Macron évite tout ce qui coûte de l’argent quand il s’agit d’écologie. Autre grand absent des « engagements », le report modal dans le transport de marchandises vers le fret ferroviaire. Comme d’habitude, Nicolas Hulot se contente de miettes !
On se demande souvent si le ministère de l’écologie sert encore à quelque choses alors que Macron en reste au croissancisme économique et au culte politicien de l’apparence. Nicolas Hulot est devenu le symbole de l’impuissance du système à nous mener sur les voies d’un futur acceptable.
LE MONDE du 20 juillet 2018, Pollution : le plan inachevé du gouvernement pour une mobilité propre