Les nanomatériaux sont déjà présent dans un millier de produits usuels et on vient juste de terminer en France la consultation sur « les enjeux, les promesses et les dangers des nanotechnologies ». Ce pseudo-débat avait été mis en place pour soi-disant éclairer le gouvernement ; comme d’habitude les entreprises ont mis le pouvoir politique devant le fait accompli ! Comme l’anticipait le panneau surplombant les portes de l’Exposition universelle de Chicago en 1933 : « La science explore, la technologie exécute, l’Homme se conforme ». Contre la toute-puissance de la technique, les résistances ont été abolies depuis deux siècles. Les luddites (ou briseurs de machines) ont perdu rapidement, au moment même où la loi a fait de la destruction des machines un délit passible de la pendaison. Aux Assises de décembre 1812 en Angleterre, quatorze hommes furent pendus et six envoyés aux galères : les machines étaient devenues plus importantes que les hommes.
Depuis l’emprise de la technique sur la destinée humaine n’a fait que s’accroître ; le faux débat sur les nanotechnologies ne fait que succéder aux faux débat sur l’énergie nucléaire ou les biotechnologies ; la jeunesse mondiale s’adonne ad nauseam aux délices des écrans. Mais il en sera des techniques dures comme de n’importe quoi dans cette biosphère, tout a une fin. Partout où ils se trouvent, quelques néo-luddites tentent de fait entendre ce constat : quels qu’en soient les avantages présumés en termes de rapidité, de commodité, de gain de richesse ou de puissance, la technologie industrielle a un prix ; dans le monde contemporain, ce prix ne cesse de s’élever et de se faire plus menaçant. Les luddites ne sont pas opposés à toutes les machines, mais à « toutes les machines préjudiciables à la communauté ». Les briseurs de machines se multiplieront bientôt contre la tyrannie technologique, après que les grandes pannes d’électricité auront montré aux populations occidentalisées que ce système techno-industriel ne pouvait pas durer.
NB : Après avoir décrété un « état d’urgence électrique », le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé, lundi 8 février 2010, un plan de rationnement. En province, les coupures d’eau et d’électricité sont quotidiennes.
PS : Pour les raisons du fiasco du débat nanomètriques (aussi petit que le milliardième de mètre), lire LeMonde du 25 février.
@ Alpha
« Comprendre ce qui se passe » et « applications magnifiques » sont deux choses distinctes, il faudrait casser la relation automatique entre recherche et développement. Le progrès de nos connaissances (la recherche) ont permis de se détacher des superstitions, c’est une bonne chose. Maintenant les applications industrielles de ces connaissance ( le développement) ont tellement d’effets nocifs qu’il faut sérieusement s’interroger sur un moratoire pour un certain nombre d’innovations. De plus, il n’est pas normal que seulement 3 % des budgets publics de recherche sur les nanotechnologies sont consacrés à la toxicologie et à l’écotoxicologie des nanoparticules. Le principe de précaution est bafoué.
En résumé, il faudrait que le système thermo-industriel acquiert le sens des limites, ce qu’il n’a pas actuellement.
@ Alpha
« Comprendre ce qui se passe » et « applications magnifiques » sont deux choses distinctes, il faudrait casser la relation automatique entre recherche et développement. Le progrès de nos connaissances (la recherche) ont permis de se détacher des superstitions, c’est une bonne chose. Maintenant les applications industrielles de ces connaissance ( le développement) ont tellement d’effets nocifs qu’il faut sérieusement s’interroger sur un moratoire pour un certain nombre d’innovations. De plus, il n’est pas normal que seulement 3 % des budgets publics de recherche sur les nanotechnologies sont consacrés à la toxicologie et à l’écotoxicologie des nanoparticules. Le principe de précaution est bafoué.
En résumé, il faudrait que le système thermo-industriel acquiert le sens des limites, ce qu’il n’a pas actuellement.
Les nanotechnologies sont la nouvelle peur à la mode, et étant étudiant en nano-photonique ça me fait une certaine peine de voir ça.
Savez vous que les nanotechnologies sont en fait utilisées depuis des milliers d’années? On ne s’est en fait rendu compte de leur caractère « nano » que depuis quelques années. Un exemple tout bête vient des vitraux qui comportent des oxydes sous forme de nanoparticules qui leur donnent leur couleur, et personne n’aurait idée de vouloir interdire ça non?
Savez vous par ailleurs que le Noir de carbone qu’on met dans les pneus pour arriver à faire plus de 100km avec est en fait constitué de nanoparticules de carbone? Et que les nanotubes de carbone et fullerènes sont produits naturellement par la combustion, et qu’il s’en balade donc plein autour de nous sans qu’on s’en aperçoive? Maintenant, si vous voulez interdire les pneus et le feu, vous allez pas vous faire des amis.
Le but principal des chercheurs en nano n’est pas de créer des monstres, mais au contraire de mieux comprendre ce qui se passe à cette échelle, où toute la physique reste à faire.
De très nombreuses applications magnifiques sont à prévoir, et dans le cas qui vous intéresse on a par exemple les nano-capteurs pour le contrôle de pollution, des nano-puces tenant sur le pouce permettant de faire autant de tests médicaux qu’un laboratoire entier, des systèmes de dépollution à base de nanotubes, de l’électronique (et bientôt de la photonique) plus performante et qui consomme moins, de nouvelles formes de stockage de l’énergie moins polluante, des nano-lasers à faible consommation pour des projecteurs de poche, des médicaments ciblés et donc utilisés avec parcimonie, un remède potentiel contre le cancer, et etc etc.
Et d’autres enfin étudient activement la toxicité des nanoparticules qui nous entourent déjà sans qu’on y ait fait gaffe jusqu’à présent.
Les nanotechnologies sont la nouvelle peur à la mode, et étant étudiant en nano-photonique ça me fait une certaine peine de voir ça.
Savez vous que les nanotechnologies sont en fait utilisées depuis des milliers d’années? On ne s’est en fait rendu compte de leur caractère « nano » que depuis quelques années. Un exemple tout bête vient des vitraux qui comportent des oxydes sous forme de nanoparticules qui leur donnent leur couleur, et personne n’aurait idée de vouloir interdire ça non?
Savez vous par ailleurs que le Noir de carbone qu’on met dans les pneus pour arriver à faire plus de 100km avec est en fait constitué de nanoparticules de carbone? Et que les nanotubes de carbone et fullerènes sont produits naturellement par la combustion, et qu’il s’en balade donc plein autour de nous sans qu’on s’en aperçoive? Maintenant, si vous voulez interdire les pneus et le feu, vous allez pas vous faire des amis.
Le but principal des chercheurs en nano n’est pas de créer des monstres, mais au contraire de mieux comprendre ce qui se passe à cette échelle, où toute la physique reste à faire.
De très nombreuses applications magnifiques sont à prévoir, et dans le cas qui vous intéresse on a par exemple les nano-capteurs pour le contrôle de pollution, des nano-puces tenant sur le pouce permettant de faire autant de tests médicaux qu’un laboratoire entier, des systèmes de dépollution à base de nanotubes, de l’électronique (et bientôt de la photonique) plus performante et qui consomme moins, de nouvelles formes de stockage de l’énergie moins polluante, des nano-lasers à faible consommation pour des projecteurs de poche, des médicaments ciblés et donc utilisés avec parcimonie, un remède potentiel contre le cancer, et etc etc.
Et d’autres enfin étudient activement la toxicité des nanoparticules qui nous entourent déjà sans qu’on y ait fait gaffe jusqu’à présent.
@ COGNET
Jacques Ellul avait souligné il y a déjà longtemps l’autonomie de la technologie, c’est-à-dire le fait que la technologie moderne s’est dotée d’une vie propre et n’est pas sujette au contrôle humain : on ne peut pas arrêter les nanotechnologies parce que la technique a envahi tous les aspects de notre vie. Par exemple, un enfant sans son portable croit ne plus pouvoir exister. C’est pourquoi l’effondrement de la civilisation techno-industrielle sera un désastre en soi. Mais plus le système technologique continuera à croître, et plus grave sera le désastre final. Car où se trouve actuellement le bonheur de l’individu en dehors de ses prothèses techniques ?
Pour donner un peu plus de profondeur à notre article, tu peux aussi lire « La tyrannie écologique, critique de la société numérique » aux éditions l’Echappée (2007)
@ COGNET
Jacques Ellul avait souligné il y a déjà longtemps l’autonomie de la technologie, c’est-à-dire le fait que la technologie moderne s’est dotée d’une vie propre et n’est pas sujette au contrôle humain : on ne peut pas arrêter les nanotechnologies parce que la technique a envahi tous les aspects de notre vie. Par exemple, un enfant sans son portable croit ne plus pouvoir exister. C’est pourquoi l’effondrement de la civilisation techno-industrielle sera un désastre en soi. Mais plus le système technologique continuera à croître, et plus grave sera le désastre final. Car où se trouve actuellement le bonheur de l’individu en dehors de ses prothèses techniques ?
Pour donner un peu plus de profondeur à notre article, tu peux aussi lire « La tyrannie écologique, critique de la société numérique » aux éditions l’Echappée (2007)
Je suis désolé mais je ne comprends pas votre argumentation. La tehcnologie est de plus en plus présente dans nos vies ? Oui et alors ? Il faut détruire « toutes les machines préjudiciables à la communauté » ? Ok mais qu’appelez vous « préjudiciable ? » Que signifie la « tyrannie technologique » ? Selon quels critères dites vous qu’une machine est dangereuse ou pas ? Pour ma part je fais partie des gens qui pensent que la technique a apporté beaucoup plus à l’humanité que le principe de précaution. Je suis prêt évidemment à en débattre mais en attendant je ne vois absolument pas ce qu’apporte votre article si ce n’est de dire que la technologie peut avoir parfois des conséquences facheuses. Ok mais on a pas besoin de vous pour savoir cela… Pour dire le fond de ma pensée, votre article manque de profondeur.
Je suis désolé mais je ne comprends pas votre argumentation. La tehcnologie est de plus en plus présente dans nos vies ? Oui et alors ? Il faut détruire « toutes les machines préjudiciables à la communauté » ? Ok mais qu’appelez vous « préjudiciable ? » Que signifie la « tyrannie technologique » ? Selon quels critères dites vous qu’une machine est dangereuse ou pas ? Pour ma part je fais partie des gens qui pensent que la technique a apporté beaucoup plus à l’humanité que le principe de précaution. Je suis prêt évidemment à en débattre mais en attendant je ne vois absolument pas ce qu’apporte votre article si ce n’est de dire que la technologie peut avoir parfois des conséquences facheuses. Ok mais on a pas besoin de vous pour savoir cela… Pour dire le fond de ma pensée, votre article manque de profondeur.