Nous mangerons bientôt des insectes, du krill, nos déchets. D’un côté l’UICN établit des listes rouges pour la biodiversité en danger, même les insectes sont en voie de disparition ; de l’autre le gouvernement encourage la consommation d’insectes : après le vers de farine, le criquet migrateur est autorisé dans les assiettes des Européens. Ainsi va le système thermo-industriel qui détériore l’environnement et nous prie de nous adapter à l’insupportable.
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Les insectes sont une source de protéine alternative « susceptible de permettre un système alimentaire plus durable ». La Commission européenne a autorisé le 12 novembre la mise sur le marché en tant qu’aliment du Locusta migratoria. La première autorisation par l’UE d’un insecte comme aliment – les larves du ténébrion meunier, aussi appelées « vers de farine » – remonte à juin. Un troisième insecte, le grillon domestique, pourrait suivre prochainement. Riches en acides gras, protéines, vitamines, fibres et minéraux, les insectes sont considérés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture comme des aliments très nutritifs et sains.
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Le krill, antarctique, nourriture des baleines, représente 500 millions de tonnes de matière vivante, c’est-à-dire environ 5 fois le volume total des poissons péchés et élevés chaque année dans le monde. Malheureusement les progrès technologiques permettent à l’industrie de la pêche d’armer des bateaux capables de capturer des proies aussi petites. Et bien sûr nous visons au gigantisme. Un chalutier norvégien de 135 mètres de long peut déjà prélever et transformer jusqu’à 250 tonnes de krill par jour. Manger des insectes ou du krill, c’est toujours refuser de maîtrise notre fécondité alors que nous avons dépassé 7,9 milliards d’humains.
Quand on fait plus d’enfants que l’on ne peut en élever, plus d’enfants que la Terre ne peut en nourrir et en supporter, plus d’enfants qui finiront par réduire à néant la biosphère, plus d’enfants qui pour cela n’auront pas d’avenir, alors oui, d’une certaine façon cela revient à manger nos enfants c’est à dire à ne plus leur permettre de vivre.
Que tous les natalistes comprennent cela : ce n’est pas en en faisant plus qu’on aime les enfants, c’est en en faisant peu pour leur léguer un monde vivable. Les vrais défenseurs des enfants, ceux d’ailleurs qui leur permettront demain d’en avoir à leur tour (dans un monde surpeuplé de facto ce sera impossible et interdit), ce sont les antinatalistes.
– « Le krill, antarctique, nourriture des baleines, représente 500 millions de tonnes de matière vivante […] Un chalutier norvégien de 135 mètres de long peut déjà prélever et transformer jusqu’à 250 tonnes de krill par jour »
Une baleine de 30 mètres de long ingurgite 3 à 4 tonnes de krill par jour.
Combien avons-nous de baleines ? Peu importe, pas assez en tous cas.
Le chalutier lui, de 135 mètres de long, en ingurgite 250 tonnes par jour. Soit 16 fois moins.
Mais non, pas 16 fois moins. C’est 62 fois à 83 fois PLUS ! Que la baleine !
Et là ce n’est plus pareil. Combien avons-nous de baleines ? Et de chalutiers ?
– « Après les insectes, vous mangerez nos enfants.
Nous mangerons bientôt des insectes, du krill, nos déchets. »
Biosphère aime bien provoquer, ça tombe bien moi aussi. Doit-on comprendre que les enfants sont des déchets ? Au stade où nous en sommes je crois qu’il n’y a plus grand chose qui peut me surprendre. Misère misère ! Plus sérieusement, quoique, mais où est le problème avec les insectes dans l’assiette ? Et même avec le krill, les algues et les méduses. Mais nom de dieu qu’on arrête de nous dire ce qui est bon et ce qui ne l’est pas ! Récemment (19 oct 2021 : Cueilleur par nature, obèses par culture) la question était de savoir s’il fallait manger des herbes… Ben et alors à quoi ça sert que Ducros il se décarcasse ? En manger non mais en fumer oui ! N’importe quoi !