biosphere

techniques douces

Les Etats-Unis avaient invité les quinze économies les plus fortes du monde, y compris la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du sud, à deux jours de réunion (27 et 28 septembre 2007) sur la sécurité énergétique et le changement climatique. Il est vrai que ces économies dominantes sont responsables de 90 % des émissions de gaz à effet de serre. Selon Condoleezza Rice, « Le système actuel n’est pas durable. » Mais selon la même, secrétaire d’Etat, « Nous devons le transcender complètement par une révolution dans la technologie de l’énergie ». Le secrétaire de la Convention des Nations unies sur le changement climatique lui a rétorqué : « La technologie n’est qu’un élément des quatre piliers de la lutte, avec la réduction des émissions, l’adaptation aux conséquences du changement et le financement ». La Biosphère a même constaté à plusieurs reprises que la technique qui a créé le problème ne peut résoudre le problème.

 

La Biosphère demande donc instamment aux dirigeants américains actuels de savoir reconnaître la différence entre techniques dures et techniques douces. Quelques pistes de réflexion qu’on pouvait déjà lire il y a trente cinq ans :

Société à technologies dures Communautés à technologies douces

Grands apports d’énergie

Matériaux et énergie non recyclés

production industrielle

priorité à la ville

séparé de la nature

limites techniques imposées par l’argent…

Petits apports d’énergie

matériaux recyclés et énergie renouvelable

production artisanale

priorité au village

intégrée à la nature

limites techniques imposées par la nature…

Liste complète dans le hors série spécial écologie du Nouvel Observateur (juin-juillet 1972), « La dernière chance de la Terre » !

 

NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet, http://biosphere.ouvaton.org/page.php?doc=2007/affichactu2

 

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le roi devenu fou

Il y a des textes qui n’ont pas vieilli depuis trente cinq ans, malheureusement :

« Ce que l’on appelle la crise de l’environnement est tout simplement le résultat d’une violation sans cesse aggravée des lois de l’écologie, fondées sur l’interdépendance des êtres vivants entre eux et avec leur milieu physique. Dans une première phase, l’homme reste un prédateur parmi d’autres, occupant une modeste place dans la biocénose originelle. Mais avec le perfectionnement de ses techniques, avec le biface, le flèche, le feu, son efficacité s’accroît sensiblement. Tandis que se développe la révolution néolithique, la structure sociale se modifie ; la ville va naître, et par conséquent, le palais, le temple, la boutique, la caserne, le bordel et la prison : la civilisation est en marche.

 

« Si, à l’origine, un certain équilibre pouvait subsister entre le potentiel de destruction de l’homme et les capacités de récupération du milieu naturel, la balance, désormais, penchera de plus en plus du côté de l’agresseur. Une idéologie belliqueuse et orgueilleuse, la mythologie d’un « roi de la création » chargé de conquérir, de domestiquer, de dominer, sans souci ni des conséquences pour lui-même ni, bien sûr, des droits des autres être vivants devaient nous permettre de ravager la planète en toute bonne conscience. Et d’autant plus facilement que la religion du profit allait rendre licite n’importe quel méfait du moment que l’assurance d’un gain venait l’absoudre, voire le sanctifier. Dès lors, quoi d’étonnant si la production, l’industrialisation, le gigantisme humain, la croissance économique, sont tenus pour des vertus axiomatiques ?

 

« Les aberrations écologiques qu’entraîneront ces beaux et lucratifs principes, on ne les connaît que trop. La grosse industrie, les grands pollueurs, devant l’émotion enfin soulevée dans le public par leur excès, se trouvent désormais sur la défensive et réagissent de plusieurs façons. On condamne en bloc les rousseauistes, les passéistes, les amateurs de rêve bucolique ou de pureté champêtre, bref tous ceux qui ont l’impertinence, ces impies, de refuser d’adorer le Veau d’or, le Fric-Jéhovah ou Sainte production. Au besoin on les accusera de vouloir revenir à l’ère pré-industrielle alors qu’ils osent à l’avance penser l’ère postindustrielle. Puis on tente de minimiser les faits ou d’en émasculer la signification : n’y a-t-il pas eu, de tout temps, une érosion naturelle ? Des espèces animales n’ont-elles pas déjà disparu sans intervention de l’homme ? On va d’ailleurs plus loin, en tentant de vastes opérations de « dédouanement » publicitaire. A en croire certaines de ces firmes puissantes, c’est tout juste si leur souci majeur, essentiel, primordial, ne serait pas devenu la protection de l’environnement. L’écologie, l’environnement, les équilibres biologiques, etc., deviennent une tarte à la crème : de hauts personnages en ont, sans rire, plein la bouche, de ces mots qu’ils ignoraient il y a six mois.

 

« On ne luttera plus désormais, pour incarner une véritable conscience écologique, sans se heurter aux puissants. On n’y insistera jamais trop : le combat pour la qualité de la vie débouchera nécessairement sur des questions de principes et de finalités, donc de choix. Après tout, qu’est-ce qui compte vraiment ? Continuer à saccager allègrement la planète, ou bien accepter d’entrer dans une troisième phase de l’histoire des relations homme-nature, celle de la réconciliation ? »

 

Théodore Monod, « Le roi devenu fou », numéro hors série du Nouvel Observateur « spécial écologie » (juin-juillet 1972)

 

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déesse du fleuve

Il n’y a plus de domiciles inviolables pour les espèces animales quand le nombre d’homo sapiens dépasse les 6 milliards. La pollution accompagne l’urbanisation, la pêche intensive s’essouffle à nourrir les populations humaines, il n’y a plus de respect pour les différentes formes de vie sur notre planète.

 

Selon un recensement de 1993, il y aurait dans le monde 4629 espèces de mammifères. Si les extinctions de mammifères sont rares, elles pourraient se multiplier dorénavant avec l’emprise humaine. Les dernières recensées étaient celle de la musaraigne des Caraïbes vers l’an 1500, des lémuriens géants de Madagascar vers 1650 et du tigre de Tasmanie dont le dernier représentant est mort en captivité en 1936. Aujourd’hui le dauphin d’eau douce qui peuplait le Yangzi est devenu introuvable. Dans les années 1950, sa population était estimée à 6000 individus, elle était tombée à 200 en 1990, puis à 7 en 1998. Ce grand vertébré appartenait à une espèce vieille de 20 millions d’années, mais la pollution de l’eau, les filets de pêche qui l’étouffent, la circulation fluviale qui a nui au bon fonctionnement de son sonar et la pêche par explosif ont décimé le baiji, un cétacé pourtant vénéré à une époque comme déesse du fleuve. Outre Lipotes vexillifer (nom savant du dauphin du Yangzi), d’autres dauphins des rivières sont menacés, dans le Gange, l’Indus, l’Amazone, l’Atacuari ou le Javari.

 

Pourtant, selon le premier principe de l’écologie profonde, « Le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes). Ces valeurs sont indépendantes de l’utilité que peut représenter le monde non-humain pour nos intérêts humains. »

 

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Pernambouc en sursis

Le commerce de plus de 7.000 animaux et 32.000 familles de plantes est aujourd’hui réglementé par le Cites, et même totalement interdit pour plus de 800 espèces. Mais la surexploitation de la Biosphère par l’activisme humain et la surpopulation ne font que ralentir le rythme des extinctions. En conséquence, l’épanouissement de la vie non-humaine requiert une diminution substantielle de la population humaine.

 

Le pernambouc (Caesalpinia echinata) ou bois du Brésil couvrait une partie du pays jusqu’à ce que les colonisateurs  portugais découvrent ses  capacités tinctoriales : rouge-violacé du cœur et doré de l’aubier. La disparition de cette légumineuse, qui peut atteindre 10 mètres de hauteur après une croissance très lente, est déjà programmée. La Biosphère ne mettra pas sur le dos des fabricants d’archet cette triste destinée, même s’il est vrai que la forte densité, une rare élasticité, une résistance à la courbure et une  capacité vibratoire extrême en font une ressource exceptionnelle et recyclable pour les violonistes. Mais les arbres sont surtout abattus pour planter canne à sucre, café, soja ou eucalyptus, quand ce n’est pas pour faire place nette au bétail ou aux bâtisseurs de ville. La forêt pluviale atlantique du Brésil a été décimée à 90 % depuis l’arrivée en 1500 de Pedro Cabral. Le 13 juin 2007, la Convention sur le commerce des espèces menacées d’extinction (Cites) a classé le pernambouc dans son annexe II : toute transaction devra s’accompagner d’un certificat émis par l’exportateur et d’un autre émis par le pays exportateur.

 

En fait l’arbre cache la forêt, l’attention portée au pernambouc permet à d’autres espèces d’être surexploitées par dizaines de milliers de mètres cubes : l’UE a retiré sa proposition visant à inscrire le cèdre acajou, le palissandre cocobolo et le palissandre du Honduras à l’Annexe II. En plus de ces reculs, les Parties ont retiré un nombre sans précédent de propositions, celles sur l’éléphant africain, sur la gazelle Dorcas visant à l’inscrire à l’Annexe I, sur le poisson cardinal de Banggai, les populations brésiliennes de la langouste indienne ou de la langouste blanche des Caraïbes visant à les inscrire à l’Annexe II.

 

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responsable et coupable

L’ensemble de notre système thermo-industriel est à la fois responsable et coupable : alors que le tourisme par avion représente une menace pour la biodiversité et le climat, l’Unesco a même signé un partenariat avec Jet Tours qui labellise des circuits guidés par un personnel formé aux problèmes de conservation du patrimoine. L’écologie devient un simple discours sur les espèces en voie de disparition alors qu’on s’ingénie à multiplier les causes de dislocation de la Biosphère.

 

Le sanctuaire de l’antilope oryx arabe est situé dans les régions biogéographiques du désert central et des collines côtières d’Oman. Les brouillards saisonniers et la rosée y constituent un écosystème désertique unique et sa flore compte plusieurs plantes endémiques. Sa faune comprend le premier troupeau d’oryx arabes en liberté depuis l’extinction mondiale de l’espèce à l’état sauvage en 1972 et sa réintroduction en ces lieux en 1982. La population d’oryx sur ce site s’élevait en 1996 à près de 450 individus mais elle s’est depuis réduite à 65 individus, dont seulement quatre couples reproducteurs, ce qui rendait son avenir incertain.

 

Pourtant, suite à la décision d’Oman de réduire la taille de la zone protégée de 90%, le Comité du Patrimoine mondial a retiré ce bien de la liste. Après avoir largement consulté le sultanat d’Oman, le Comité a estimé en effet que la réduction unilatérale de la taille du sanctuaire et les projets de prospection d’hydrocarbures détruirait la valeur et l’intégrité du bien, qui abrite également d’autres espèces en danger comme la gazelle d’Arabie ou l’outarde houbara. Cela ne s’était jamais produit depuis la signature en 1972 de la Convention de l’Unesco sur la protection des sites culturels et naturels ! Chaque année la liste s’allongeait et comptait aujourd’hui 851 sites. Il commence  donc à rétrécir au fur et à mesure de la boulimie humaine : le sultanat a préféré la prospection pétrolière à la protection des antilopes oryx, se mettant en infraction avec les orientations de la Convention du Patrimoine mondial. Comme l’exprime Le Figaro du 7/07/2007, « Que représente la vie de quelques bestioles face à la puissance de l’or noir ? »

 

           Le sultanat n’est donc pas le seul fautif, c’est tout le système thermo-industriel qui est à la fois responsable et coupable : c’est nous, c’est notre bagnole, c’est notre mode de vie le responsable, je suis donc coupable !

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l’ennemi, c’est nous-même

En fait, il faudrait décroître l’activité humaine, diminuer la population humaine, réfléchir enfin au fait que notre planète n’est qu’une toute petite boule fragile perdue dans le cosmos. Il faudrait combattre l’égocentrisme de notre espèce…

 

Même si l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) rassemble 83 pays, plus de 800 ONG et un réseau d’experts issus de 181 pays, son efficacité est proche de zéro. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers de tous les amphibiens et 70 % de toutes les plantes évaluées par l’UICN sont en péril. L’objectif de gouvernance fixé en 2002 par les Etats signataires de la Convention sur la diversité biologique ne peut être atteint, chaque pays n’en faisant qu’à sa tête. De toute façon la perte de biodiversité ne suscite aucune mobilisation, elle n’est pas perceptible par les individus et ne menace l’emploi que de façon marginale. Pourtant la perte de biodiversité pèsera sur l’avenir des sociétés humaines : l’homéostasie du système planétaire résulte d’innombrables interférences entre les espèces, nul ne peut prévoir l’évolution future d’une régulation très complexe, d’autant plus que la disparition d’une espèce est irréversible. Il faudrait sauvegarder la diversité des milieux, maintenir de grands espaces naturels, lutter contre la désertification, la déforestation, le mitage territorial… La réunion de Montpellier du 15 au 17 novembre prochain, dans le cadre du Mécanisme international d’expertise scientifique sur la biodiversité, ne changera rien à l’affaire.

Il faudrait combattre l’égocentrisme de notre espèce…

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Cites plutôt que cités

En 1997, les ventes ponctuelles de défenses d’éléphants, accordées à la Namibie, au Botswana et au Zimbabwe, ont entraîné une recrudescence de la contre-bande. Cette année encore, 20 000 éléphants seraient victimes de braconnage. Depuis sa création en 1975, la Cites (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction) fait ce qu’elle peut, mais la mondialisation libérale n’accepte un embargo commercial que quand il est déjà trop tard. D’ailleurs la Tunisie a réussi à faire retirer les coraux rouges et roses de la liste sous le prétexte de l’importance de cette pêche pour leurs communautés côtières. Pourtant la biodiversité est une condition fondamentale de durabilité des grands mammifères (dont l’espèce homo sapiens), en bout de la chaîne alimentaire…

 

Supprimons nos cités et limitons nos désirs.

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CBI 2007

Tokyo juge que le petit rorqual, dont les stocks sont estimés à quelques centaines de milliers, n’est plus menacé et ne doit plus être strictement protégé. La Biosphère décrète donc que l’espèce homo sapiens, forte de plus de six milliards d’individus, est une véritable menace et ne doit plus être protégée…

 

Tokyo fait en effet la guerre à toutes les baleines. Lors de sa 59e session, fin mai 2007, la Commission baleinière internationale a une nouvelle fois rejetée la requête japonaise d’augmenter encore les quotas de pêche des cétacés, passés d’un peu plus de 200 en 2004 à 850 en 2007. Les 77 pays concernés par la Commission ont cette année encore donné le spectacle d’un affrontement bloc contre bloc, amis des cétacés contre amis des pêcheurs. Le représentant de  la délégation nippone a qualifié de « résolution de la haine » une requête symbolique de la CBI demandant que le Japon « cesse de tuer des baleines sous couvert de la science ». Dans ce climat dont la réflexion est absente, il a été impossible de faire approuver la proposition brésilienne de créer un sanctuaire dans l’Atlantique sud, d’autant plus qu’il était nécessaire d’obtenir les trois quarts des voix.

 

Arrêtons de ne voir que nos intérêts particuliers, abandonnons notre anthropocentrisme, cherchons la symbiose avec la Biosphère.

 

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Robert Kennedy dixit

Robert F Kennedy Jr. : « Quand j’allais à la Maison Blanche lorsque j’étais enfant, je regardais toujours l’ancienne porte au bout de Pennsylvania Avenue, où des générations de faucons pèlerins nichaient sans discontinuer depuis la présidence d’Abraham Lincoln. C’était l’oiseau de proie le plus spectaculaire d’Amérique du Nord, qui pouvait voler à plus de trois cents kilomètres à l’heure. Or mes enfants ne verront jamais cette espèce (Reastern et Adams) qui, empoisonnée par le DDT, s’est définitivement éteinte en 1963, année où mon oncle a été assassiné. Cette créature, dont l’évolution avait exigé un million d’années, disparut en un clin d’œil à cause de l’ignorance et de la cupidité (…)

« Le gouvernement Bush dit aujourd’hui à l’Amérique qu’elle doit choisir entre la prospérité économique et la protection de l’environnement. C’est un faux problème. Dans 100 % des cas, une bonne politique environnementale équivaut à une bonne politique économique si l’économie se mesure aux emplois qu’elle produit à long terme. Si, en revanche, nous voulons traiter la planète comme si elle était une entreprise en liquidation, en convertissant nos ressources naturelles en liquidités au plus vite afin de bénéficier de quelques années de prospérité fondée sur la pollution, nous pouvons certes générer un flux de trésorerie instantané et l’illusion d’une économie prospère. Mais nos enfants paieront cette folle équipée par des paysages dénudés, une santé déficiente et d’énormes frais de nettoyage. Vus sous  cet angle, les dégâts occasionnés à l’environnement équivalent à une politique de déficit budgétaire (…) 

 « Je pense que Dieu (ndlr : la Biosphère ?) nous parle par de nombreux vecteurs, mais nulle part avec autant de clarté, d’exubérance et de détails qu’à travers sa création. Ainsi pour moi, lorsque nous détruisons des ressources naturelles, nous attentons à la morale à un coût que nous n’avons pas le droit d’imposer à nos enfants – ni à nous-mêmes. »

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La faim, bientôt!

Il faudrait transformer en toute sérénité les urbains en agriculteurs respectueux de l’environnement naturel… La Biosphère souhaite bien du plaisir aux générations futures ! 

 

En 2007, la planète compte 6,5 milliards d’habitants dont 2 milliards sont mal nourris et 854 millions sont affamés. Nous pouvons donc déjà déterminer que les 9 milliards de Terriens en 2050 ne pourront pas tous manger à leur faim. Les terres apparemment vides sont déjà utilisées en jachères pour rotation longue des cultures ; mais pourtant on parle de cultiver ces jachères pour produire des agrocarburants ! Les engrais seront beaucoup plus chers puisque fabriqués à partir d’un pétrole en voie de disparition, et forcer le sol à donner plus se heurte à la loi des rendements décroissants en agriculture. Les produits phytosanitaires entraînent déjà une forte pollution et l’accès à l’eau pose problème dès aujourd’hui. On ne peut donc compter ni sur une agriculture plus extensive, ni sur une agriculture plus intensive. Enfin on connaît la dégradation actuelle des écosystèmes, l’épuisement des ressources halieutiques, la déforestation, la désertification, la salinisation des sols, la pression qu’exercera la production de biocarburants au détriment des ressources vivrières. Le prix des denrées alimentaires va exploser d’ici à 2050, et toucher de plein fouet les plus démunis. Une expertise de la Banque mondiale évoque bien  un nouveau modèle d’agroécologie, mais quand on mesure le rejet de l’agriculture biologique dans les pays développés, quand on voit le sort réservé aux paysans qui font de l’agriculture biologique sans le savoir dans les pays pauvres, on peut déjà prévoir le résultat. De plus, il est vain de parier sur la capacité des écosystèmes à se régénérer quand la pression démographique s’accroît : douze pays verront leur population tripler dans les cinquante prochaines années, 51 connaîtront un vieillissement accéléré, les stabilités sociales seront menacées, les paysans seront encore les premières victimes des conflits.

 


 

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Zapatero a déconné

Un couple (stérile ou non) qui n’a pas d’enfant devrait être fier de soulager notre Terre d’un peu du poids de la démographie humaine.. Nous allons étouffer la Biosphère de notre nombre et de notre voracité en ressources naturelles. Les familles espagnoles, proches aujourd’hui de l’idéal chinois d’un seul enfant par famille, devraient servir de modèle et non de repoussoir.

 Le nombre moyen d’enfant par femme était descendu en Espagne au plus bas à 1,15 en 1998 (1,37 en 2006) et, selon l’OCDE, l’Espagne pourrait devenir en 2050 la nation la plus vieille du monde après le Japon et la Corée. Le président du gouvernement José Luis Zapatero alloue donc 2500 euros pour tout enfant né à partir du 3 juillet 2007 pour encourager une natalité jugée trop faible. Cette somme sera versée sans condition de ressources. Les aides publiques étaient précédemment de 450 euros, cette allocation annuelle étant réservée aux familles les plus modestes. Mais l’Espagne agit comme si les grands-mères n’étaient pas de meilleures gardiennes d’enfant en âge préscolaire que des nounous rétribuées, comme si la multiplication des naissances allait résoudre les problèmes croissants de précarité du travail, comme si les futurs chômeurs allaient pouvoir financer les retraites du papy boom.

C’est un non-sens économique que de financer la natalité, bien plus c’est un vrai scandale, une marchandisation du bébé, un crime contre la planète.

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permis de parent

Tu peux lire dans « Le prix du bonheur » de Sir Richard Layard ce constat de réalité: « Concevoir un enfant est un acte impliquant de lourdes responsabilités. Pourtant la société ne se soucie guère de savoir qui doit avoir le droit ou non d’en procréer. Le psychologue américain David Lykken estime que les parents devraient passer un permis leur permettant de faire un enfant puisque les intérêts de l’enfant sont au moins aussi importants que ceux des parents. Alors que faire ? Il faudrait commencer par donner à l’école des cours d’éducation parentale afin d’expliquer aux élèves tout ce qu’implique, en termes de soins et de responsabilités, le fait d’élever un enfant. Il faudrait ensuite autoriser un couple à n’avoir un enfant qu’à condition que les deux parents soit réellement unis et prêt à s’occuper de leur progéniture. Par exemple, on ne devrait pas permettre que les parents fassent des enfants immédiatement après le mariage. Il faut en effet du temps, avant et après le mariage, pour apprendre à se connaître et à s’apprécier, et il n’est rien de pire pour un enfant que de naître sans être désiré par ses parents. C’est pourquoi les législations qui autorisent l’avortement ont permis de faire baisser le niveau de criminalité. (p.193, édition A.Colin) » La Biosphère ne peut qu’être en total accord avec un tel « permis de parent » !

Sir Richard estime par ailleurs que si nous voulons être heureux, il nous faut pouvoir disposer d’un concept de bien commun auquel chacun puisse contribuer. Cet idéal requiert de chacun qu’il se soucie des autres autant que de lui-même, C’est là une position restrictive qui se limite à la fraternité humaine. Mais comme cette fraternité ne peut exister que si la société humaine est en équilibre durable avec les possibilités des écosystèmes, il faudrait aller bien au-delà. Puisqu’il y a surpopulation, « le permis de parent » n’est qu’un élément parmi d’autres d’un contrôle malthusien de la population…

 

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permis de mourir

Il en va aujourd’hui pour le diesel comme il en a été  autrefois pour le tabac, des procès contre les pollueurs qui doivent devenir payeurs pour solder leurs méfaits. Les constructeurs automobiles ont en effet accepté le 8 août 2007 à Tokyo de verser 7,4 millions d’euros à 520 plaignants souffrant de troubles respiratoires. De son côté l’Etat de Californie a engagé en septembre 2006 des poursuites contre six constructeurs automobiles pour leur responsabilité dans le réchauffement climatique. Mais tout cela n’est qu’un minuscule aspect du problème général : deux morts sur cinq dans le monde sont liés à des facteurs environnementaux (Human Ecology, article à paraître en décembre 2007). Parmi les principales cause de décès, les déficiences en fer (9 millions de morts par an), la malnutrition (6 millions de morts de morts par an), le tabac (5 millions), les conditions sanitaires et un accès à l’eau insuffisant (5 millions), la pollution de l’air (3 millions) ou la tuberculose. Bien sûr cette analyse relève d’une conception très large de l’environnement, mais elle permet de replacer l’homme dans son contexte naturel. Les auteurs estiment que compter sur les maladies et la malnutrition pour limiter la population du monde serait une politique à hauts risques ; il vaudrait mieux un contrôle de l’augmentation de la population, combinée avec un programme de gestion de l’environnement. Il s’agit donc d’un malthusianisme réfléchi.

 

Conclusion ? Pour sauver les hommes, il faut sauver la Biosphère. Pour sauver la Biosphère, il faut limiter le nombre d’humains.

 

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Homo disparitus

Et si le pire arrivait ? Si par le miracle d’un virus mutant la population humaine était balayée de la surface de la Terre ? Alan Weisman envisage l’hypothèse qu’homo sapiens devienne ainsi « Homo disparitus » (éditions Flammarion) et s’interroge sur le devenir de la planète. Après les dinosaures, l’extinction de l’espèce humaine ! C’est alors que les réseaux péniblement entretenus par des myriades d’humains  se briseraient rapidement, les canalisations d’eau exploseraient avec le gel, les métros souterrains seraient envahis par les eaux, les barrages et canaux engorgés de vase déborderaient, la végétation recouvrirait le bitume et le béton, tout ce qui fait les routes et les villes, les maisons et les usines disparaîtrait du regard. Ce processus ne prendrait que quelques centaines d’années. Mais les métaux lourds comme le plomb, le mercure ou le cadmium mettraient des millénaires à être recyclés et la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère ne retrouverait des niveaux pré-humains que dans au moins 100 000 ans. Il faudra même attendre que les processus géologiques refaçonnent la surface de la Terre pour que soit anéanti le plastique de la poupée Barbie.

 

La lecture du livre d’Alan Weisman incite parfois à penser que le pire aurait, pour la Biosphère, la couleur du meilleur…

 

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Quelle est ton alvéole ?

L’analyse de François Terrasson (La civilisation anti-nature, éditions du Rocher), semble pertinente : «  Il existe en écologie une courbe bien connue qui, en relation avec les sources de nourriture disponibles, montre que l’expansion démographique précède de peu la dégringolade. La règle invisible s’imposera toujours : plus nous sommes nombreux, moins je suis libre. « La liberté d’étendre le bras s’arrête au nez du voisin » a-t-on pu dire. Donc pas trop de nez, et pas trop de voisins. Sinon gare à la bagarre ! Contre la bagarre, il y a le règlement, qui restreint la liberté. Rappelons-nous qu’au Japon on distribue des tickets donnant droit à une place et à quelques minutes sous les cerisiers en fleurs. Et que dans les parcs nationaux, on peut voir des visiteurs débarquer au sifflet. L’alvéole individuelle pour 25 milliards d’hommes fera regretter les veaux en batterie du XXe siècle qui étaient plus à l’aise que nous le serons. Comment douter que la nature trouvera une solution à nos inepties ? Mais le résultat sera peut-être un peu trop radical pour nous plaire. Pour être optimiste, il faut n’avoir aucune sympathie pour l’espèce humaine. Il y a d’ailleurs des jours où… » 

Pour François Terrasson, la solution consiste à s’éloigner de tout anthropocentrisme : « La logique scientifique montre la nécessité des autres espèces pour que la nôtre prospère. Plus on aura de nombreuses, longues rivières sauvages, moins la démographie et la concentration galoperont, plus le monde restera vivable. Mais ce raisonnement prêche dans le désert parce qu’aucune métaphysique, aucune relation sensible au monde ne le soutient. L’idée de fusion avec l’univers, de solidarité avec les autres animaux, d’intégration sensuelle aux ambiances forestières, l’élan d’identité avec les énergies intérieures et celles du vent et des montagnes, tant de multiples façons de toucher réellement les cordons ombilicaux qui nous lient aux forces d’où l’on a émergé, sont absents, ou ridiculisés par les gens sérieux. L’égoïsme humain, le maintien des ressources pour l’homme ne peut être satisfait que par une philosophie qui ne soit pas centrée sur l’homme. Pour sortir d’un problème insoluble, les thérapeutes expliquent qu’il faut commencer par voir le problème de l’extérieur, en sortant du système de pensée qui a provoqué la crise. Il est grand temps que la Nature divorce de l’Environnement, car au nom de l’environnement on trafique et détruit la nature. »

Que nous voilà proche de la Biosphère et de l’écologie profonde !

 

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crise démographique

La gouvernance écologique commence par la planification démographique. Pour l’écologie profonde, l’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. Et la Biosphère ajoute avec Arne Naess : « L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. »

 

Malthus à la fin du XVIIIe siècle liait croissance démographique et ressources alimentaires : il faudrait limiter l’accroissement naturel de la population humaine, sinon nous n’aurions pas assez de ressources pour bien vivre ensemble, d’où famine, épidémies, guerres. Aujourd’hui il existe une relation bien plus subtile, entre population humaine et  écologie, mais Malthus a toujours raison. Ainsi le Soudan a vu sa population s’accroître de 2,6 % chaque année, soit un doublement tous les 27 ans pour atteindre aujourd’hui près de 40 millions d’habitants. Cette explosion démographique se conjugue avec l’aggravation du climat régional, les précipitations ont régulièrement diminué. Les experts du PNUE (programme des Nations unies pour l’environnement) peuvent donc écrire sans se tromper : « Il y a un lien très fort entre la dégradation des sols, la désertification et le conflit du Darfour. Au Darfour nord, la croissance démographique exponentielle et le stress environnemental qui lui est lié ont créé les conditions des conflits qui ont été lancés puis entretenus par des différences politiques et tribales : il peut être considéré comme un exemple tragique de la rupture sociale qui peut résulter d’un effondrement écologique ». Pour le PNUE, la gouvernance écologique devrait donc être considérée comme un outil vital pour la prévention des conflits et pour la pacification.

 

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H.D.Thoreau (1849)

Le texte La désobéissance civile de Henry David Thoreau (1849) vient d’être réédité par « Le passager clandestin ». Avec une pensée pour les faucheurs volontaires d’OGM, en voici quelques extraits :

 – Il n’est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m’incombe est de faire bien.

– La loi n’a jamais rendu les hommes un brin plus justes.

– Il y a des milliers de gens qui par principe s’opposent à l’esclavage et à la guerre mais qui en pratique ne font rien pour y mettre un terme.

– Il existe des lois injustes : consentirons-nous à leur obéir ? Tenterons-nous  de mes amender en leur obéissant ou les transgressons-nous tout de suite ? Si le gouvernement veut faire de nous l’instrument de l’injustice, alors je vous le dis, enfreignez la loi.

– Tout homme qui a raison contre les autres constitue déjà une majorité d’une voix.

– Si un seul honnête homme cessait, dans notre Etat du Massachusetts, de garder des esclaves, quitte à se faire jeter dans la prison du Comté, cela signifierait l’abolition de l’esclavage en Amérique. Car peu importe qu’un début soit modeste : ce qui est bien fait au départ est fait pour toujours.

  Si un millier d’homme devaient s’abstenir de payer leurs impôts cette année, ce ne serait pas une initiative aussi brutale et sanglante que celle qui consisterait à les régler, et à permettre ainsi à l’Etat de commettre des violences et de verser le sang innocent. (Thoreau critique la guerre contre le Mexique, 1846-48, et l’Etat en général)

– Je n’ai payé aucune capitation depuis six ans ; cela me valut de passer une nuit en prison. Pas un instant je n’eus le sentiment d’être enfermé et les murs me semblaient un gâchis de pierre et de mortier.

– Je me trouvais en plein champ d’airelles sur l’une de nos plus hautes collines, et de là on ne voyait l’Etat nulle part. C’est là toute la chronique de « Mes prisons ».

– Homme d’Etat et législateurs, si bien enfermés dans leurs institutions, parlent de changer la société, mais ils n’ont point de refuge hors d’elle.

– La vérité du juriste n’est pas la Vérité : elle n’est qu’opportunisme cohérent.

– Ceux qui voient la Vérité ruisseler dans ce lac, dans cet étang, poursuivent leur pèlerinage vers la source originelle.

– L’autorité du gouvernement est toujours impure, en toute justice, elle doit recevoir l’assentiment des gouvernés.

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Cassez les pub !

Le blanchiment écologique transforme le vert en merde. Une publicité pour un 4×4 de Mitsubishi le présente avec l’expression RESPECT ! accompagnée d’une petite fleur et dessinée sur la poussière recouvrant la carrosserie du bolide en pleine vitesse. Un spot télévisé pour la Range Rover vante « le moteur qui respire » alors que son taux d’émission de gaz à effet de serre est supérieur à la moyenne des 4×4 de cette catégorie. Iveco invente un nouveau geste pour l’environnement : rouler en camion !! Gaz de France qualifie son produit d’énergie durable, écologique et économique !!!

 

Cette dérive ne fait que commencer. Selon une étude présentée le 14 juin, le BVP (bureau de vérification de la publicité) constate que sur 15 000 visuels, 181 utilisent déjà l’argument écologique, dont 11 sont en non-respect flagrant des règles en vigueur et 54 peuvent faire l’objet de « réserves ». Le nombre de « cas à problème » n’est pas négligeable. Les règles que les publicitaires s’appliquent à eux-mêmes doivent donc être revues, mais ce sont les professionnels qui les rédigeront. Peut-on leur faire confiance ? Heureusement que l’Alliance pour la planète, un conglomérat d’association environnementalistes, va mettre en place un Observatoire indépendant de la publicité (OIP). Les publicités irresponsables en matière d’environnement seront dénoncées, pourchassées et pourquoi pas, éliminées.

 

Pour que la Biosphère respire, supprimez toutes les pub ; toute incitation à la consommation marchande est déjà une atteinte à l’intégrité de la planète…

 

NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet, http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=15&Itemid=94

 

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le cancer de la terre (3/3)

L’homme, cancer de la Terre ? Ce n’est qu’une métaphore, simple procédé littéraire par lequel on transporte la signification propre d’un mot à une autre signification qui ne lui convient qu’en vertu d’une analogie. Le nouveau testament ne se prive pas d’user de ce procédé, ainsi la métaphore du voleur dans la nuit est utilisée à sept reprises à propos du retour de Jésus-Christ . En matière d’écologie, l’image du cancer se retrouve aussi plusieurs fois :

« Lorsque des cellules vivantes prolifèrent sans contrôle, il y a cancer ; l’explosion démographique c’est la multiplication sans contrôle des êtres humains. Si nous ne soignons que les symptômes du cancer, le malade peut en être soulagé quelques temps : mais tôt ou tard il mourra, souvent après d’atroces souffrances. Tel sera le destin d’un monde atteint d’explosion démographique si les symptômes seuls sont traités. Nous devons reconvertir nos efforts et tenter l’ablation du cancer Cette opération demandera de nombreuses décisions qui sembleront brutales et sans pitié. La douleur pourra être intense. Mais la maladie a fait de tels progrès que seule la chirurgie la plus énergique pourra désormais  sauver le malade. » (Paul Ehrlich, la Bombe « P »,1971)

             « Exactement comme un cancer qui étend ses métastases et finit par détruire les systèmes vitaux sur lesquels il repose, une économie en expansion continue détruit de plus en plus rapidement l’hôte qui le nourrit, l’écosystème terrestre. La croissance pour la croissance, c’est l’idéologie de la cellule cancéreuse. » (L’état de la planète, rapport de l’Institut Worldwatch, 1999)

Cette métaphore du cancer n’implique nullement qu’on devrait rayer les hommes de la surface de la Terre, elle signifie simplement que les humains doivent prendre conscience qu’ils exagèrent, qu’ils doivent réfréner leur nombre et leurs désirs, qu’ils doivent devenir de bons objecteurs de croissance !

 

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le cancer de la Terre (2/3)

L’homme, cancer de la Terre ? Yves Paccalet développe son point de vue dans son livre L’humanité disparaîtra, bon débarras ! : « Lorsque, dans un végétal ou un animal, une population cellulaire augmente de façon aberrante, elle déstabilise l’édifice. Elle accapare l’oxygène, l’eau et la nourriture. Les cellules conquérantes ont besoin de celles qui les entourent pour vivre, mais elles les asphyxient, les assoiffent et les affament, tous en les intoxiquant avec leurs déchets. A terme, les envahisseuses ruinent l’édifice dont elles sont une pièce. Elles se suicident. Pour le médecin, une population excessive de cellules prend le nom de « tumeur ». Si le processus de multiplication s’emballe, la tumeur devient maligne : on a affaire à un cancer. Une seule bête colonise en masse la planète entière : l’homme bien sûr ! Nous ne sommes ni le fleuron, ni l’orgueil, ni l’âme pensante de la planète : nous en incarnons la tumeur maligne. L’homme est le cancer de la Terre. Le cancer est une métaphore. Il en existe bien d’autres… p.49 à 51 »  

 

Tout ceci n’est qu’une métaphore dont la Biosphère approuve pourtant la pertinence…

 

NB : Tous les articles pour la Biosphère sont archivés et classés sur Internet,

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