Eco-anxiété, les jeunes à la peine (de mort)

La psychiatre Antoine Pelissolo : « La crise environnementale est un parfait sujet d’anxiété. Il est potentiellement très grave, nous n’avons pas de prise directe, nous sentons le danger approcher… Il peut donc devenir envahissant, alimenter une sensibilité à la dépression, et priver les soignants de leviers pour remobiliser la personne, comme la projection dans l’avenir. » Les adolescents que reçoit la psychiatre Marion Robin ne se privent pas de lui faire savoir que« les adultes ont bousillé la planète ».

Nicolas Santolaria : L’autre jour, j’étais parti pour acheter un pack d’eau pétillante et je me suis fait remettre à ma place par mon fils aîné. « Papa, ça fait beaucoup de plastique, tout ça ! » La répartition différentielle des charges s’effectue en fonction des âges, mais ur les jeunes épaules pèse plus lourdement la « charge environnementale ». En atteste par exemple le titre du dernier Okapi reçu par mon fils aîné : « Climat : le temps de l’action ».Comme ils vivront, en moyenne, plus longtemps que les adultes d’aujourd’hui, les enfants auront plus de risques de voir les effets démultipliés du réchauffement, d’en éprouver les conséquences délétères, de sentir arriver l’été non plus comme un bonheur mais comme le climax angoissant de l’année.

Les effets plombants de cette charge pesant sur les enfants (et les jeunes adultes) peuvent s’appréhender au travers des résultats de l’enquête collective « Il est temps », Des 133 questions posées aux jeunes d’Europe et d’Asie, il ressort que 55 % des 16-34 ans pensent que leur avenir sera « plutôt pire » que celui de leurs parents. A 84 %, les sondés se sentent pessimistes face au dérèglement climatique et se projettent dans des angoisses très concrètes : vivre une guerre (41 %), griller à petit feu (18 %), souffrir de faim et de soif (16 %). La charge environnementale pèse d’autant plus lourd sur ces épaules juvéniles que les enfants sont à la fois tenus à l’écart des décisions qui auront un impact direct sur eux et, dans le même temps, affublés d’un costume un peu trop grand de messie climatique.

Comment se détendre sur une plage à l’autre bout du monde quand vous fabriquez en même temps pour votre petit dernier un avenir de fournaise ? Je n’ai pas forcément la réponse, mais en attendant je boirai un peu moins d’eau pétillante.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

Eco-anxiété, dépression verte, « solastalgie » (2019)

Écologie, la peur peut être bonne conseillère (2021)

L’écoanxiété a-t-elle besoin d’être soignée ? (2021)

La jeunesse s’inquiète des chocs écologiques (2022)

Pour rire jaune, quelques commentaires sur lemonde.fr

Tanith : Perso, je ne culpabilise plus depuis que je commande mon eau en bouteilles consignées. Et en plus je ne sors plus la poubelle des recyclables qu’une fois par mois. Mes gamins approuvent ! Normal, c’est eux qui sortent les poubelles.

Vera : Très bien tout ça… et pourquoi ne pas arrêter totalement l’eau pétillante ?

Loubera : Parce que c’est bon, tout simplement. Arrêtons donc le rouge à lèvres, le coiffeur, le rasage quotidien, les jolies chaussures et les sneakers seyants, les portables et les voitures, etc.

Vesoul : Mourir de faim et de soif, cela existe déjà dans de nombreux pays……..

4 réflexions sur “Eco-anxiété, les jeunes à la peine (de mort)”

  1. marcel duterte

    Pauvres jeunes au cerveau Giecisé , Gretacarbonisé , goebbelsisé par les merdias toxiques du système (immonde , figaro,libération , BFMWC , TF1- LCIA,) et le pire de tout yankeesé (Nefast Food (mc connard, starfucks , burgershit, kentucky false chicken, coca cola ! 🤡🤡🤡🤡
    N’ oublions pas un avenir désespérant fait de grouillement humain et d’ invasion migratoire, de développement du rable (de lièvre), de gaz verts, de politiquement correct , d’ hybridation sexuelle, de violence mafieuse organisée par les « droguistes »

  2. Mais qu’est-ce que nos jeunes ont de moins que les générations précédentes ?
    Qu’est-ce qu’il leur manque pour être heureux ? Un avenir dira t-ON.

    – « Eco-anxiété, les jeunes à la peine (de mort) »
    De mort cérébrale surtout.
    Premièrement, méditons, et méditons encore, cette belle leçon de Georges :
    – « Le temps ne fait rien à l’affaire. Quand on est con, on est con. » (Brassens)
    Et puis ce vieux dicton. Comme ON sait, plus ils sont vieux et plus ils sont bons, les dictons :
    – « Les chiens ne font pas des chats. »

    Les jeunes ne sont que le produit de notre société. Si… le fils aîné de ce Nicolas (Santolaria) était né dans les années 50… alors aujourd’hui il serait un tout autre Petit Nicolas (Goscinny et Sempé). Peut être un Petit Nicolas dans le genre crapule, dont la juste place est derrière les barreaux, au mieux un Petit Nicolas dans le genre hélicologiste, dont la juste place est aux oubliettes. ( à suivre )

    1. Quand on est jeune il est normal de se prendre pour un rebelle, de vouloir refaire le monde, de penser que les vieux sont des cons, qu’ils ne valent rien etc.
      C’est le contraire qui ne serait pas normal, que les jeunes résonnent et vivent comme des vieux, cons. Qu’ils se gavent de merde et de boissons pétillantes, qu’ils attachent de l’importance à la mode, aux innovations à la con, etc. etc. Mais non bien sûr, ils ne sont pas comme ça, nos jeunes rebelles. Pas TOUS en tout cas. Il n’y a donc rien d’extraordinaire à ce qu’un certain nombre de jeunes aujourd’hui pensent que les vieux LEUR ont tout salopé, bousillé. C’est dégueulasse de leur faire ça, à EUX les jeunes ! Les pauvres. Et dans 50 ans nos pauvres chéris seront traités de même par la nouvelle génération de «rebelles» qu’ils auront engendré.
      Alors, si ON ne veut pas avoir à leur rendre des comptes plus tard, le mieux c’est tout connement de ne pas en faire, des gosses.

      1. Jusqu’à quel point pouvons-nous prendre pour argent comptant les résultats, ici donnés, de cette enquête collective «Il est temps» ? Le sondage IFOP d’oct. 2018 nous révélait que désormais ON pouvait être inquiet et heureux, et en même temps.
        ( “Eco-anxiété, dépression verte, « solastalgie »” : 23 JUIN 2019 À 22:08 )
        Les sondages servent à formater l’Opinion. Si l’IFOP & Co nous dit que 90% des gens sont inquiets, ou au contraire heureux, qu’ils sont POUR, ou au contraire CONTRE, bref qu’ils sont comme ci, et pas comme ça, etc. alors les 10% restants vont de suite se sentir anormaux. Et ils ont même 90% de chances d’en tomber malade. Oui oui il y a des études qui le prouvent ! Souvenons, il n’y a pas si longtemps… 80% des Français étaient CONTRE. Et un moins plus tard ils étaient 80% à être POUR. Misère misère !
        Alors, si ON ne veut pas se prendre la tête, le mieux c’est tout connement de ne pas écouter les sondages.

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