Le planning familial pour des hommes enceints

Mouvement féministe et d’éducation populaire fondé en 1960, le Planning familial milite « pour le droit à l’éducation à la sexualité, à la contraception, à l’avortement, à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ». Très bien, cette association a été un acteur incontournable de la libéralisation de la contraception et du droit à l’IVG. Elle se range ainsi aux côtés des néomalthusiens. Très mal, le Planning n’a jamais fait le lien entre son action concrète en matière de procréation et la lutte contre la surpopulation. Au contraire il est devenu une simple officine au service du lobby LGBTQIA (Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Trans* Queer et Intersexe et Asexuel·le) en prétendant « combattre toutes formes de violences et de discriminations ».

Selon l’accueil de son site, « Il n’existe pas une sexualité « naturelle » mais des sexualités ! Une fille peut être attirée et/ou amoureuse d’une  fille, et de la même façon, un garçon peut être attiré et/ou amoureux d’un garçon… Avec un don de 100 €, vous nous permettez d’intervenir gratuitement dans une classe pour faire une séance d’éducation à la sexualité, parler LGBTphobies avec des collégien.nes /d’acheter un outil pédagogique pour intervenir auprès de plus jeunes enfants. »

Bon, c’est dans l’air du temps, la perte des repères va jusqu’à remettre en question les données de notre patrimoine génétique… mais récemment le planning familial a été beaucoup plus loin !

Le 18 août 2022, un illustrateur à la fois homme, trans et gay pour être le plus complet possible, poste sur Twitter une affiche qu’il a réalisée à la demande du Planning familial. On y voit deux hommes dans une salle d’attente, l’un d’eux attendant visiblement un bébé. Juste en dessous, ce slogan : « Au planning, on sait que les hommes aussi peuvent être enceints« . Il est vrai qu’un homme né femme qui aurait conservé ses organes génitaux pourrait bien être « enceint ». Mais cette affiche interroge sur la philosophie du Planning familial, né sous la bannière de l’universalisme, et réveille les querelles autour des questions de sexe, de genre, de transidentité.

Suite à cet affichage, le Planning familial déclare faire l’objet d’une attaque « extrêmement violente sur Twitter et sur d’autres réseaux sociaux« , de la part de personnalités et sympathisants d’extrême-droite. L’association envisage de « poursuivre » les « instigateurs de haine » qui écrivent  des messages du type : « Le Planning familial n’est désormais qu’une simple association militant pour la théorie du genre. »

Est-ce aussi de la « haine » quand le dernier numéro du mensuel La Décroissance (septembre 2022) indique page 11 : « Quelle abomination ! Transformer un homme en femme et inversement alors que 99 % de nos cellule sont sexuées ? Transformer des ados en patients à vie dépendants de médicaments… et les mutiler à coup de bistouri… C’est nier la science ! On ne passe jamais de XX à XY ou inversement… ma nouvelle charte éthique l’interdit ! »

Lire, Planning familial, que disent les chiffres

Le point de vue des écologistes malthusiens

Le genre est un concept utilisé dans les sciences sociales. Il désigne tout ce qui, dans la construction de l’identité dite sexuelle et dans la formation de la division entre les sexes, relève de mécanismes d’ordre social et culturel. Il ne faut pas confondre exercice de la sexualité et « théorie du genre ». Il ne s’agit pas de parler de bacchanales tous sexes confondus, mais de la division sociale des rôles entre hommes et femmes. La notion de genre permet de montrer que ce rôle n’est pas un fait de nature mais de culture. Faire le ménage ou élever des enfants sont des tâches sociales qu’aucune programmation biologique n’assigne en propre aux femmes… Mais tout ce qui est socialement construit rend possible la déconstruction. L’objectif de programmes comme l’ABCD de l’égalité à l’école était de remettre en question les normes qui font que chaque sexe adopte, dès le plus jeune âge, un certain comportement. Il ne s’agissait pas pour autant de nier la différence des sexes. Ce serait confondre la déconstruction des inégalités avec celle des différences. L’objectif est d’ouvrir le champ des possibles aux deux sexes afin de leur donner les mêmes chances sociales ultérieurement. Pas de les encourager à changer de sexe ou à « choisir » une orientation sexuelle. Le planning familial sort de son rôle en valorisant l’identité sexuelle « à la demande ».

Quant aux engagements démographiques du planning familial, il serait intéressant de savoir ce que pense cette association du passage aux 8 milliards d’êtres humains que nous atteindrons selon l’ONU le 15 novembre prochain : Trop ou pas assez ? Est-ce le bon positionnement qu’inciter explicitement les hommes/femme à procréer ?

Lire, Iran, le planning familial en berne

Lire aussi, pas de sécurité alimentaire sans planning familial

20 réflexions sur “Le planning familial pour des hommes enceints”

  1. A lire sur le Figaro « Condamnation à mort de deux militantes LGBT en Iran : l’ONU «très préoccupée» »
    L’ONU s’est déclarée vendredi «très préoccupée» après la condamnation à mort prononcée en Iran à l’encontre de deux militantes des droits des homosexuels, accusées de promouvoir l’homosexualité.
    Les deux femmes, Zahra Sedighi Hamedani, 31 ans, et Elham Chubdar, 24 ans, ont été condamnées à mort par le tribunal de la ville d’Urmia, dans le nord-ouest du pays. «Nous sommes profondément préoccupés par les condamnations à mort prononcées contre deux militants LGBT en Iran», a déclaré à l’AFP par courriel Liz Throssell, porte-parole du bureau des droits de l’ONU.

    Mais Michel nous racontera que l’islam c’est de l’humanisme et de la religion d’amour ! Il n’aura jamais le courage d’ouvrir sa grande gamelle en Iran pour ne serait ce dire 1% de ce qu’il nous raconte ici sur Biosphère !

  2. – « Michel C.,
    la modération de ce blog ne porte pas de jugement sur les personnes, mais essaye d’estimer si le contenu d’un commentaire est adapté ou non à l’article proposé, ce qui n’est pas le cas de votre commentaire ici présent, » (Biosphère – hier 08/09/2022)

    En matière de jugements sur les personnes, et de commentaires adaptés … j’attends de voir comment la modération estime les choses aujourd’hui.

  3. Le planning familial ne veut pas entendre parler de démographie, c’est devenu une association de propagande politique pour un type de société. C’est évidemment leur droit, mais ils abusent alors de leur titre qui laisse entendre une autre fonction. Je ne pense pas qu’ils rendront service à la société en laissant entendre qu’il est fort possible de nier le sexe de sa naissance, nous entrons dans un éloignement complet des lois de la nature que nous risquons de payer cher.

    1. Propagande politique pour contribuer à la féminisation / homosexualisation massive de la société en vue de son affaiblissement futur voire sa destruction .
      Un monde de gauche devenu fou mais qui va se prendre le retour du balancier dans la figure .

    2. Vous dites que Le Planning familial abuse de son titre qui laisse entendre une autre fonction (sic). Après tout c’est possible. Et à ce moment-là cette assos (comme tel ou tel parti, club etc.) ne serait pas un cas isolé. Les imposteurs, ce n’est hélas pas ça qui manque.

      – « La planification familiale, ou le planning familial, est l’ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances, dans le but de permettre aux familles de choisir d’avoir un enfant.» (Wikipédia)

      Pour moi c’est clair. Bon d’accord, Wikipédia n’est pas forcément une bonne référence.
      Je suis donc curieux de connaître cette autre fonction.

      1. En attendant, je ne connais pas personnellement Le Planning familial. Je suis donc obligé d’écouter ce qu’on en dit, à droite comme à gauche.
        Par exemple ce qu’en dit ce journal :
        sante.journaldesfemmes.fr : Planning Familial : définition, rôle, pour qui ?
        – « Les missions du Planning Familial sont multiples. [etc.].»

        Ne vous en déplaise, mais… les homosexuels, lesbiennes, personnes trans etc. font partie de la réalité, de notre société. Et ces gens-là sont d’abord des personnes comme vous et moi, des humains. Et encore une fois je le dis, défendre ces gens-là (contre les discriminations, les violences et la haine) ne signifie pas qu’on soit POUR une société où tout et n’importe quoi serait dénigré, nié etc.

  4. Dessins et autres caricatures

    En lien direct avec cette «affaire», je pense là à cette caricature qui avait, elle aussi, fait scandale à l’époque. Biosphère avait d’ailleurs écrit un article sur l’«affaire» : Inceste, Xavier Gorce quitte LEMONDE (23 janvier 2021)
    – « Si j’ai été abusé par le demi-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste ? »
    Personnellement, je trouvais ce pingouin génial. Et ce slogan (avec ou sans guillemets) encore plus. Mais hélas tout le monde ne le voyait pas avec les mêmes lunettes que moi. ( à suivre )

    1. Et cette fois c’est pareil. Un dessin, que je trouve là encore rigolo. Et puis ces quelques mots, qui font polémique. Et le tout qui déclenche l’indignation, la colère, la haine, de qui on sait.
      N’en déplaise aux rabats-joies, aux haineux, à ceux qui voient le mal partout, je trouve cette affiche aussi géniale que la caricature de Gorce. La dame (avec ou sans guillemets) avec une barbe, et le monsieur (idem) avec un gros ventre… je trouve ça rigolo. Je ne peux même pas dire si c’est du troisième ou du quatrième degré, je reconnais que c’est osé, bref c’est justement tout ça qui me plait.
      Je vous laisse imaginer les réactions si, au lieu d’un dessin, le Planning avait demandé à l’artiste de réaliser un montage bien plus réaliste, comme la technologie peut le faire aujourd’hui.

  5. – « Au planning, on sait que les hommes aussi peuvent être enceints »

    Ce sont donc là les mots qui font scandale. Ces mots figurent en haut de cette affiche, jugée tout aussi scandaleuse. Biosphère voit là un slogan. ( «Juste en dessous, ce slogan [etc.] »)
    Mais est-ce réellement un slogan ? C’est quoi un slogan ?
    Biosphère titre : « Le planning familial pour des hommes enceints ». Là c’est clair, le Planning serait donc D’ACCORD (favorable, partisan etc.) POUR que des hommes puissent être enceints.
    Si on veut pousser le bouchon plus loin on peut même dire que le Planning est POUR que ce soit un droit, un droit même naturel etc. etc. Bref on peut dire n’importe quoi, comme faire dire n’importe quoi à cette affiche. Et c’est exactement la même logique qui l’autre jour a fait dire à Biosphère que «Charlie-Hebdo ne croit pas à la surpopulation».

    1. Si ce n’est pas là de la mauvaise foi, c’est quoi ?
      Si en haut, ou au-dessous d’une affiche il est écrit « on sait que les femmes sont plus touchées par les violences conjugales » … dois-je en déduire que celui qui dit ça est POUR les violences aux femmes ?

  6. Les « idées  » de gauche sont en phase terminale et c’est heureux ainsi , la preuve par cette histoire d’ homme enceint : qu’ elle disparaisse à tout jamais
    Dès qu’ on les secoue un peu , ces minus habens doublés de chochottes deviennent
    hystériques : c’est leur côté dictatorial qui ressort , ils ne peuvent s’en empêcher , c’est dans leur nature profonde (c’est d’ ailleurs la seule chose que ces jobastres ont de profond) .

  7. « Et comme par hasard, le Planning familial pointe l’extrême-droite.
    Est-ce un hasard si ce milieu-là se caractérise précisément par la violence, la haine, le racisme, le sexisme etc. ? »

    La violence ? Quand on sait que lors de toutes les manifestations se sont les mouvements d’extrême gauche comme les Black Bloc et ribambelle d’autres mouvements d’extrême gauche qui font acte de violence ouvertement aux yeux de tous pour imposer leur point de vue !

    1. La haine envers divers types de population (gauchards socialopes ou mondilaistes, racailles (im)migrantes, LGBT fanatiques voulant imposer leurs « us » à la société, journalopes désinformateurs style LCI / BFM, dégénérés woke , servants obséquieux du politiqement correct , féminiseurs de société …. est l’ expression la plus aboutie de la lucidité et de l’ instinct de survie .
      J’ assume sans le moindre problème mon mépris le plus total / haine envers les groupes cités supra

  8. Esprit critique

    – « Est-ce aussi de la « haine » quand le dernier numéro du mensuel La Décroissance (septembre 2022) indique page 11 : « Quelle abomination ! Transformer un homme en femme et inversement alors que 99 % de nos cellule sont sexuées ? [etc.] »

    Déjà, on sait parfaitement que les haineux nieront toujours être animés par la haine. Pour abuser le gogo, ils parleront alors de mépris et de je ne sais plus quoi.
    Lecteur de La Décroissance depuis ces débuts, je n’ai pas là le souvenir d’un quelconque article haineux dans ce journal. En tous cas, même s’il décape et tire sur tout ce qui bouge… ce n’est certainement pas la haine qui le caractérise. L’extrait que cite Biosphère provient de la BD pages 10-11. On y voit Macron en guenilles, au milieu de zombies, en 2030, après la fin du monde. On a déjà là une idée du sérieux de l’histoire. C’est d’ailleurs Macron qui tient ces propos, qu’évidemment Druilhe & Domi lui font tenir. ( à suivre)

    1. Quoi qu’il en soit ce genre de BD vise plus à nous faire rire, et réfléchir, qu’à nous inciter à la haine. Et dans cette BD, à réfléchir sur Macron, son baratin, ses contradictions etc. bien plus que sur cette histoire de LGDT et de genre. D’autant plus qu’il n’y a pas que ça, bien sûr. Le mythe de la Croissance, le numérique, la Bagnole, le nucléaire etc. tout ou presque y passe.
      Donc ne mélangeons pas tout, faisons au moins la part des choses. Avant de chercher à savoir s’il y a de la haine ici ou là, voire même là où il n’y en a pas, occupons-nous déjà de celle qui saute aux yeux, celle sur laquelle il n’y a même pas à discuter.

  9. – « Très bien, cette association a été un acteur incontournable […] Elle se range ainsi aux côtés des néomalthusiens. Très mal, le Planning n’a jamais fait le lien entre son action concrète en matière de procréation et la lutte contre la surpopulation. […] »

    Déjà, de quel droit les néomalthusiens, comme n’importe qui d’ailleurs, peuvent–ils ranger (voire genrer) les gens, comme telle ou telle association, à l’insu de leur plein gré ? Personnellement, jamais je ne me laisserais dicter par qui ce soit de quel côté je dois me ranger, aux côtés de qui je dois marcher, ramer etc. Si je n’ai pas envie de copiner avec Pierre-Paul ou Jacques, déjà c’est mon droit. Et ensuite c’est que j’ai mes raisons.
    Si le Planning n’a jamais fait le lien entre son action concrète en matière de procréation et la lutte contre la surpopulation (sic), c’est son droit. Et personnellement je le respecte.
    ( à suivre)

    1. De toutes façons, pour quelle raison ce lien devrait-il être obligatoire, assumé, revendiqué etc. etc. ? Attention, on peut aller très loin comme ça, on pourrait exiger aussi du Planning familial qu’il déclare publiquement pour qui il vote, etc. Admettons donc que le Planning familial ne soit ni blanc ni noir, qu’il soit même très blanc et très noir et en même temps.
      Bref qu’il soit gris. Déjà là, où est le problème ?
      Maintenant, très bien d’un côté et très mal de l’autre… qu’est-ce que ça donne ?
      Je dirais que là encore ça dépend principalement des lunettes. Biosphère nous montre donc, ici encore, sa façon de voir les choses. Ce qui pour moi ne veut évidemment pas dire qu’elle serait la seule, et encore moins la vraie, la bonne.
      Voilà donc comment, moi, je vois la chose. ( à suivre)

    2. Comme l’autre jour avec Charlie Hebdo, encore une fois donc, au lieu de voir le côté blanc (le bon côté) Biosphère se focalise sur le côté qu’il voit tout noir. Pour rester politiquement correct etc. je dis juste que c’est dommage.
      Et là je dis qu’il est très dommage, très triste… d’en arriver à écrire ceci :
      – « Au contraire il est devenu une simple officine au service du lobby LGBTQIA […] en prétendant « combattre toutes formes de violences et de discriminations ». »

      Le Planning familial une simple officine… et en plus qui prétend. Rien que ça !
      Comme s’il ne faisait rien d’autre que ça. Est-ce là une raison sérieuse, voire une preuve, pour en faire un menteur, un faussaire ? Et donc un ennemi, un affreux etc. Alors pourquoi cette façon malsaine de voir les choses ? ( à suivre )

    3. En attendant, la violence reste la violence, la haine reste la haine etc. etc.
      On peut penser tout ce qu’on veut des LGBTQIA, comme des uns et des autres, posons-nous seulement les bonnes questions.
      Pour quelle raison ne devrait-on pas combattre les violences et les discriminations auxquelles ces gens-là sont régulièrement confrontés ? Que dire alors de ceux qui prétendent combattre la violence, la haine, le racisme etc. et qui s’en accommodent fort bien et en même temps ?

      Quant à cette affiche, là encore où est le problème ? Serait-elle blasphématoire ?
      Si oui, aux yeux de qui ? Autrement dit, comme aurait pu dire l’autre, qui sont ceux qui détestent cette affiche ?
      Et comme par hasard, le Planning familial pointe l’extrême-droite.
      Est-ce un hasard si ce milieu-là se caractérise précisément par la violence, la haine, le racisme, le sexisme etc. ?

    4. – « il serait intéressant de savoir ce que pense cette association du passage aux 8 milliards d’êtres humains que nous atteindrons selon l’ONU le 15 novembre prochain : Trop ou pas assez ? » (Biosphère)

      Peut-être, mais intéressant pour qui ? Et pourquoi ? Et à ce compte-là, imaginons toutes ces choses qu’il serait également intéressant de savoir, des uns et des autres…
      Parce qu’effectivement, si cette association n’est pas très claire, admettons déjà qu’elle n’est pas la seule.

Les commentaires sont fermés.