les raisons de l’infécondité volontaire

Pourquoi ne pas faire d’enfants ?

          Il n’y a pas d’instinct maternel, avoir un enfant n’a pas de sens en soi.

          Les enfants sont trop précieux, c’est une responsabilité colossale.

          Je trouve le monde trop violent, trop incivil pour donner une vie.

          Ce n’est pas une nécessité d’avoir des enfants pour être heureux.

          Ne pas provoquer de nouveaux dégâts sur terre à travers une consommation liée à la natalité.

          Ne pas prendre la responsabilité de mettre au monde un enfant dans un environnement violent, surpeuplé, où les ressources de la planète sont menacées.

En résumé, « Un enfant si je veux, quand je veux* ». Dans ce slogan féministe porté par le Planning familial après Mai 68, il y avait donc « Si je veux » ! Mais il manque la mention « Si je peux ». Car des populationnistes fervents, qui veulent un enfant à n’importe quel prix, militent pour avoir un enfant malgré une stérilité. Plusieurs personnalités proches du PS viennent de signer une tribune** demandant la fin de l’interdiction de la gestation pour autrui. Quelle sont les raisons tacites de ce souhait ?

          Il y a un instinct maternel, c’est l’enfant qui donne du sens à une femme.

          Les enfants, ils s’éduquent eux-mêmes ou ils vont à l’école.

          Plus d’enfants, c’est assurer une société dynamique et pacifiée.

          Quel bonheur d’avoir un bébé dans les bras !

          Consommer des couches et des biberons fait travailler le commerce.

          Les générations futures feront avec les ressources qu’on leur laissera… Ce sera leur liberté!

*  LeMonde du 12-13 décembre 2010, les enfants, ce n’est pas obligatoire

** Gestation pour autrui : un cadre contre les dérives (lemonde.fr du 13.12.2010)

4 réflexions sur “les raisons de l’infécondité volontaire”

  1. La triple grêve (pub, conso, fécondité) est facteur de liberté et permet de ne pas trop collaborer au « système totalitaire marchand ».
    Souvenez vous que les nazis enrégimentaient les enfants pour qu’ils dénoncent leurs parents.

  2. Children free, ou le dénatalisme politique
    Les militants parlent de dénatalisme et non de politique anti-nataliste. Le propos est simple : trop de monde pour une seule planète que l’on sur-consomme, surtout en tant qu’occidentaux. Le mouvement semble particulièrement fort en Angleterre où des rapports gouvernementaux indique que 16% des hommes anglais en âge de procréer ont subi une vasectomie, dans le but choisi, revendiqué et politique de ne pas avoir d’enfants. La médecine est peu regardante et la procédure simple. On demande au patient s’il a eu tous les enfants qu’il voulait : une réponse positive suffit à programmer l’opération. On note cependant que ces militants politiques ne sont pas contre l’adoption : c’est là une différence avec les « No Kids » privilégiant leur épanouissement personnel.

    En France, dans cette même optique dénataliste, Yves Cochet propose la suppression des allocations familiales attribuées à partir du troisième enfant. Cela rejoint la position des moins « durs » parmi ces militants : un enfant par couple, deux au grand maximum.
    http://questionssociete.suite101.fr/article.cfm/generation-no-kids—ne-pas-vouloir-denfant

  3. Une société ne peut pas tout promouvoir, et elle ne doit surtout pas se laisser guider par les instincts individualistes. Bref une société est pro-life ou non, mais ne peut pas justifier que dans un même bâtiment on pratique des avortements et en même temps des opérations de transplantations d’ovules défiant les lois de la filiation.

    Il s’agit d’une débauche de moyens qui pourraient être économisés pour de réels malades.

    Le problème n’est pas d’avoir des enfants ou non, mais de demander que la société vous permette de supprimer/créer une vie sur un simple désir.

    Il ne faut plus qu’espérer que les coûts de la santé augmentent suffisamment pour que ces actes non-thérapeutiques soient hors de portée du plus grand nombre.

  4. bibliographie :
    Ces femmes qui n’ont pas d’enfant d’Isabelle Tilmant (2008)

    Etre femme sans être mère. Le Choix de ne pas avoir d’enfants d’Emilie Devienne (2007)

    No Kid : 40 raisons pour ne pas avoir d’enfants de Corinne Maier (2007)

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