Qui connaît le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ? Il a pourtant obtenu le prix Nobel de la paix en 2019 pour avoir tenté de « résoudre le conflit frontalier avec l’Erythrée voisine ». Prix Nobel dénaturé. En novembre 2020, c’est la même personne qui a envoyé l’armée pour renverser les autorités régionales issues du FPLT (Front populaire de libération du Tigré). Mais les rebelles ont repris la quasi-totalité du Tigré et la guerre civile dure encore. LE MONDE et les autres médias se contentent de constater : « Nouvelle offensive de l’armée fédérale dans le nord de l’Ethiopie ». Aucune analyse de la cause profonde des guerres, la surpopulation.
Trop nombreux dans un sac de farine, les charançons s’entre-dévorent. Il en est de même des humains. Les tensions et les frustrations causée par une démographie incontrôlée ont fait les guerres du passé, elles expliquent celles du présent et préparent celles de l’avenir. L’Éthiopie fait partie des trois « poids lourds » démographiques de l’Afrique subsaharienne après les 201 millions du Nigeria et avant les 86,8 millions d’habitants du Congo RDC. En juillet 2015, selon l’Agence centrale des statistiques éthiopienne, la population s’élève à 90 074 000 habitants. En 2020 selon la banque mondiale, on arrive à 115 millions (2020). Un pays qui croit de 25 millions de personnes en 5 ans est ingérable, définitivement ingérable. Le taux de fécondité est de 4,15 enfants par femme (2019), le taux de croissance annuel de la population de 2,5% (2020), soit un doublement en 28 ans seulement. Même en faisant l’hypothèse, dite moyenne, d’une poursuite de la baisse de la fécondité, les Nations unies projettent 160 millions d’Éthiopiens en 2035 et 205 millions en 2050. L’Éthiopie est apparemment un vaste territoire de 1,1 million de km2, soit le double de la France métropolitaine. Mais c’est un pays enclavé et aride, peu doté de ressources naturelles. Son économie reste essentiellement agricole, avec seulement 20 % de personnes urbanisées. Toutefois, la population de la capitale Addis Abeba explose, en 2016 elle comptait au bas mot 3 352 000 habitants, et 5 153 000 en 2020. Ingérable, définitivement ingérable. Les heurts dits ethniques, en général ancrés dans une course aux ressources, ont provoqué près de trois millions de déplacés internes et des milliers de morts. Ici et là émerge un pouvoir local informel, l’autorité se délite tant à Addis-Abeba qu’au-delà. Les humains s’entre-dévorent, en Éthiopie et ailleurs. « Laissez faire Vénus, elle vous aménera Mars » déclarait déjà en 1959 Mme Louise Weiss à la suite de Bergson.
Dans les années 1970, le philosophe Gaston Bouthoul a pu définir la guerre comme un infanticide différé. « Quoi de plus étrange, dit ce fondateur en 1945 d’un institut de polémologie, que la sempiternelle succession des guerres et des paix ? » Il en vient vite à constater que les violences armées ont un seul point commun : elles détruisent des vies humaines et, ce faisant, empêchent d’autres vies humaines de voir le jour. Tout se passe comme si cette destruction aurait pour fonction fondamentale de résorber les excédents de population. Ce n’est pas par hasard, selon Gaston Bouthoul, que les deux guerres mondiales, qui ont coûté la vie à des dizaines de millions de militaires et de civils, ont eu lieu à une époque où la mortalité infantile a pratiquement disparu et où la durée moyenne de la vie humaine a considérablement augmenté. » L’inflation démographique » a provoqué ce qu’il appelle une » surchauffe belligène « . Pour M. Bouthoul, il s’agirait là d’un phénomène de fuite en avant. Il ne voit pas d’autre manière de l’éviter que la planification rigoureuse des naissances, impliquant, si nécessaire, des mesures de contrainte. Puisque la vaccination est obligatoire, demande-t-il, pourquoi la limitation des maternités ne le serait-elle pas ? Le seul moyen de mettre fin aux guerres, c’est à son avis l’avènement de » l’ère de la population contrôlée « , qui » mettra fin à une période de l’histoire, celle de l’homme à bon marché « .
Pour réagir face à la question démographique,
https://www.demographie-responsable.org/
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere
Le Bangladesh, en route pour l’enfer
Réponse à DIDIER BARTHES 20 OCTOBRE 2021 À 21:23
Mon cher Didier, vous savez aussi bien que moi ce qu’est un dialogue de sourds. Vous savez aussi ce que signifient les guillemets, vous savez reconnaître le second degré, voire le troisième, vous n’allez donc tout de même pas essayer de me faire croire que mes plaisanteries, mes âneries, mes infractions, appelez ça comme vous voudrez, perturbent le Débat. Je l’ai dit mille fois, pour qu’il y ait véritablement débat, il faudrait déjà que chacun s’applique à répondre aux questions de l’autre. Et en toute franchise. Vous noterez donc que c’est ce que j’essaie toujours de faire, Moi !
Si cette «asymétrie de transparence» vous agace, croyez bien que j’en suis ravi. Sachez que de mon côté elle m’amuse, tout connement. Puisque vous semblez avoir loupé l’épisode, je vous confirme que Michel C intervient ici sous différents pseudos, ou avatars comme dit l’autre. J’ai dit que c’était notamment pour contrer cette règle (absurde) qui limite le biosphéronaute à je ne sais combien de commentaires, eux-mêmes limités à 999 caractères, désolé c’est pas moi qui fait les règles. Vous me reconnaîtrez donc derrière différents masques (avec ou sans «», faudra que je pense à vous envoyer ma carte d’identité) que j’utilise selon les circonstances et mon humeur du moment : Esprit critique ; Misère Misère ; N’importe quoi ; Parti d’en Rire et Jean Passe.
Ah oui, j’oubliais. Pour plus de «transparence» je vous confirme également que Michel C = Rabachol
Du côté de «chez moi», de quelqu’un qui rabâche, ressasse etc. on dit qu’il est un rabachol (ou rabachole). Un disque rayé, si vous préférez.
Je vous laisse libre d’y voir un lien avec Ravachol. 🙂
Quand Malthus a écrit, L’humanité ne comptait guère plus de 1 milliard d’hommes et on l’a moqué,. Quand nous avons été 2 puis 3 puis 4 milliards nous avons fait silence. Aujourd’hui nous sommes 8 milliards et la grande faune n’existe plus, elle n’a plus de place, mais ce n’est toujours pas le problème.
Quand nous serons 10 milliards, ce ne sera toujours pas le problème.
Nous irons donc à l’abîme les oreilles obstruées, les yeux couverts et la bouche fermée pour ne surtout pas entendre, voir et dire la vérité.
La Terre ne peut pas accueillir autant d’hommes, elle ne l’a jamais fait, 8 milliards c’est hors des règles de l’écologie.
Hélas, les écologistes politiques (hors le MEI), les Aurélien Barrau, les Pierre Rabhi et tant d’autres préfèrent la bienpensance à la lucidité, cela leur assure les applaudissements de leur public, tant pis si par leur silence ou leurs a priori idéologiques ils mènent ainsi le monde au drame.
Oui mais, depuis le temps que vous nous le passez en boucle, tout ça on sait.
Et après, qu’est ce que YACA faire ?
– « Les nouveaux malthusiens se risquent cependant rarement à proposer des solutions au problème qu’ils soulèvent. Que peut-on faire pour empêcher la population de continuer à croître de façon aussi rapide ? Faut-il se contenter de promouvoir la contraception ? Faut-il mettre en place des politiques de contention démographique contraignantes (comme la politique de l’enfant unique naguère en vigueur en Chine) ? Faudrait-il aller jusqu’à émettre
des «permis de procréation» en fonction de la pression démographique locale et de l’évaluation des ressources disponibles ? » (Terra Nova)
L’Éthiopie à l’instar de beaucoup de pays d’Afrique, est dépendant de l’aide internationale pour nourrir sa population ! Alors mécaniquement, lorsque les énergies fossiles et les phosphates vont diminuer considérablement, autant dire que l’aide internationale va se réduire à peau de chagrin ! Déjà que les réserves au Maroc se réduisent considérablement alors que c’est un des principaux pays fournisseurs. Dès lors que les productions agricoles vont diminuer et le pétrole aussi pour acheminer la nourriture d’un point A vers B, autant dire qu’il y aura des famines de masse en Afrique et ce sera une vraie boucherie ! Puis si on additionne les problèmes d’approvisionnement en eau, c’est le carnage assuré !
Exactement, mais la majorité des écolos et des politiques ne veut pas l’entendre. Ce sont eux les responsables des drames de demain et aujourd’hui ils osent présenter les malthusiens comme des anti-humanistes, ne voient-ils pas les crimes qu’ils préparent ?
– « Exactement, mais la majorité des écolos et des politiques ne veut pas l’entendre. Ce sont eux les responsables des drames de demain et [patati et patata]»
C’est la sempiternelle ritournelle des malthusiens et autres dénatalistes, c’est la faute aux Autres ! Eux non plus, les bien-pensants apôtres de Malthus, ne voient pas les crimes qu’ils préparent. Mais ça, eux non plus ne veulent pas l’entendre.
Mais puisqu’on parle de dialogue, j’aimerais savoir, Dialogue de sourds, vous êtes Michel C, ou pas ? Parce que votre style y ressemble tellement de même que celui plus haut de Rabachol, même moquerie, même style, mêmes « Yaca ». Je me le (et vous le) demande. Parce que quand même vous savez bien que cette asymétrie de transparence finit par être agaçante.
C’est plutôt toi qui remet la faute sur les autres, notamment les européens ! Désolé mais ce sont aux parents de prendre en charge leurs propres enfants ! Et si des éthiopiens adultes ne parviennent pas à se prendre en charge eux-mêmes, alors ils ne seront pas capables de prendre en charge des enfants, et c’est donc leur faute ! Ce sont eux qui les mettent au monde ces naissances ! Ras le bol de vouloir mettre tout sur le dos des européens le malheur des pays non-developpés, au diable la repentance ! Halte au sketch !
Cette perspective me fait monter les larmes aux yeux😁😁😁
Que nos « frères en humanité » d’ Afrique puissent risquer un tel cataclysme est pour un humaniste de mon acabit , ABSOLUMENT insupportable !!!!!!!!!!!!!!
Avant l’ arrivée de l’ homme blanc , la mort faisaIt des ravages : sur 10 naissances , 2 enfants survivaient et cela maintenait le chiffre de population à un bas niveau : le blanc pleurnichard a inversé la tendance , cet abruti intersidéral .
Qui connait Terra Nova ? Notamment son point de vue sur ce problème de (sur)population.
– « Pourquoi les nouveaux malthusiens se trompent » ( Terra Nova 21 janvier 2018)
Lire le document PDF de 12 pages. Extraits :
– « Ce raisonnement et les peurs qui l’accompagnent épousent des orientations idéologiques
diverses, voire antagonistes. Ils sont portés par des écolo-catastrophistes qui pensent que
la conjugaison de l’industrialisation, de l’érosion des ressources non renouvelables et de la
forte croissance démographique est un piège mortel pour l’humanité. [ce n’est pas fini] «
[la suite] « À l’autre bout du spectre, le raisonnement malthusien est également repris par des mouvements conservateurs ou d’extrême droite, qui considèrent en particulier que les Africains et les Asiatiques font décidément trop d’enfants, qu’ils risquent d’alimenter des vagues migratoires de désespérés qui viendront s’échouer par centaines de milliers sur nos côtes, voire qui enclencheront la mécanique d’un « grand remplacement » si nous leur ouvrons la porte ; pour ces lointains émules de Malthus et contrairement à lui, le principe de population vaut d’abord pour les autres et, parmi les autres, d’abord pour le continent africain. Enfin, chez beaucoup, le renouveau des idées malthusiennes s’accompagne de l’attente d’un pouvoir fort, apte à imposer des décisions autoritaires, unilatérales, sans se soucier de coopération internationale. [et ce n’est pas tout]
– « Les nouveaux malthusiens se risquent cependant rarement à proposer des solutions au problème qu’ils soulèvent. [etc.] »
Et ce n’est pas faute de l’avoir dit. Les nouveaux malthusiens et notamment Biosphère se contentent donc, tout connement, de faire peur. En rajoutant ainsi toujours plus à ce sentiment d’insécurité, qui engendre et entretient cette haine de l’Autre, quand ce n’est pas le dégoût de notre propre espèce.
Seulement, penser et dire ça c’est être ANTi (anti-malthusien, anti-dénataliste etc.) C’est donc être et en même temps POUR. Pour que chacun puisse faire autant de gosses que les ventres peuvent en porter, et ainsi faire en sorte que la Terre porte 15 ou 20 ou 50 milliards de bipèdes, toujours plus. Nataliste quoi. N’importe quoi !
Et dire tout ça ce n’est pas débattre, encore moins argumenter, c’est seulement être dans le Tabou. Misère misère !
Quelles sont les véritables causes de la guerre ?
Bonne question, merci de l’avoir posée, comme si nous ne nous l’étions jamais posée.
Chacun aura donc sa réponse, sa version, sa théorie, son point de vue, d’écologiste ou d’écotartuffe peu importe. Ainsi Gaston Bouthoul a dit de la guerre qu’elle est «le plus immédiatement identifiable de tous les phénomènes sociaux». Gaston aurait pu tout aussi bien nous dire que la connerie et la plus immédiatement identifiable de tous les comportements humains que nous ne serions pas plus avancés. Tout connement parce qu’ «identifiable» ne veut pas dire «compréhensible», encore moins «explicable».
Einstein dans une correspondance à Freud (30 juillet 1932) évoque «l’appétit politique de puissance», il pose ensuite deux questions auxquelles il tente de répondre.
– « comment se fait-il que cette minorité-là puisse asservir à ses appétits la grande masse du peuple qui ne retire d’une guerre que souffrance et appauvrissement ? »
– « cette minorité des dirigeants de l’heure a dans la main tout d’abord l’école, la presse et presque toujours les organisations religieuses. C’est par ces moyens qu’elle domine et dirige les sentiments de la grande masse dont elle fait son instrument aveugle. »
– « comment est-il possible que la masse, par les moyens que nous avons indiqués, se laisse enflammer jusqu’à la folie et au sacrifice ? »
– « Je ne vois pas d’autre réponse que celle-ci : l’homme a en lui un besoin de haine et de destruction. »
La Cause ? Cette fameuse «nature humaine » donc. Nous voilà bien avancés.
Sigmund, dans une très longue lettre (Pourquoi la guerre ? sept 1932) répond à Albert. Et bien sûr il lui raconte l’histoire d’amour entre Éros et Thanatos. Et puis il conclut :
– « Mais nous pouvons dire une chose : tout ce qui fait avancer le devenir culturel agit simultanément contre la guerre. »
En attendant, nous voilà donc encore et toujours bien avancés. Mais bon, on pourra toujours dire que le Poumon ça permet de ne pas manquer d’air. 🙂
– « la cause profonde des guerres, la surpopulation. » (Biosphère)
La guerre, la pauvreté, la misère, le réchauffement climatique, l’extinction de la biodiversité, l’explosion des richesses et du nombre de milliardaires, le Qi en baisse etc. etc.
Le Poumon, le Poumon vous dis-je !
– « Quoi de plus étrange, dit ce fondateur en 1945 d’un institut de polémologie, que la sempiternelle succession des guerres et des paix ? »
Gaston Bouthoul est le découvreur de l’eau qui mouille. Il a également démontré qu’après la pluie vient le beau temps, qui lui ne dure qu’un temps. Bouthoul était sociologue de métier, faut pas le confondre avec le célèbre Botul, JB de son prénom, JBB pour les intimes, comme BHL, qui lui était un vrai philosophe. JBB, pas BHL bien sûr.