Macron, politique de dénigrement des écolos

Rabaisser autrui pour ne pas écouter son avis, tuer le messager pour ne pas entendre son message, c’est une figure de rhétorique dont on abuse. Pour gagner, Macron ne cherche pas à s’élever plus haut que les autres, juste à rabaisser les écolos…Tout l’échec de Macron et de ses sbires est résumé dans les propos suivants que nous commentons les uns après les autres :

– Certains macronistes dénoncent une « idéologie » écologique, d’autres une « écologie de l’entre-soi »,« moraliste »,« élitiste », « qui fait peur »… Ah, l’expression « écologie punitive » a beaucoup servi. En public ou en privé, sur les plateaux de télévision ou dans des discussions informelles, les membres du gouvernement n’ont eu de cesse pendant une semaine que d’attaquer la décision du maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, d’instaurer un menu sans viande dans les écoles de sa ville. Voici le point de vue des écologistes, Haro politicien sur le menu sans viande !

– M. Macron a comparé les Verts aux « tenants de la fermeture absolue » en matière sanitaire, qui se montreraient tous partisans, à leurs niveaux respectifs, d’un bien trop rigide principe de précaution. Eh oui, ils préfèrent le principe innovation par rapport au principe de précaution !

M. Macron avait assumé « le tournant de la 5G » pris par la France, « pays des Lumières et de l’innovation », malgré les craintes exprimées face à une technologie perçue comme potentiellement néfaste pour l’environnement et la santé.

— « J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile. Je ne crois pas au modèle amish », avait-il aussi lancé. Emmanuel Macron, l’antithèse des Amish, pourtant un modèle de civilisation agropastoral bien préférable par sa durabilité au système thermo-industriel qui mène droit à la catastrophe !

« Je ne suis pas sur une ligne Greta Thunberg à vouloir prendre trois mois pour aller aux États-Unis en bateau, grince l’eurodéputé et conseiller élyséen Stéphane Séjourné. Je préfère qu’on investisse massivement dans l’innovation pour l’avion du futur. » Mais pour ne pas changer le climat, mieux vaut ne pas prendre l’avion !

7 réflexions sur “Macron, politique de dénigrement des écolos”

  1. Bonjour Michel C,

    – « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez. »

    Oui, c’est une phrase qui se révèle parfois juste.
    Devinez à quel combat je l’applique !
    Bon, je vous l’accorde, ce n’est pas gagné, mais enfin… j’essaye.

    1. Bonsoir Didier Barthès.
      Même si parfois elle s’est révélée juste, cette citation attribuée à Gandhi n’est pas pour autant une loi ou une vérité. Finalement elle est du même tonneau que la célèbre devise Shadok, «plus ça rate et plus on a de chances de réussir », qui également se révèle parfois juste. Les exemples ne manquent pas, dans un sens comme dans l’autre.
      Moi aussi j’ai cru au Grand Soir, mais c’est fini depuis longtemps. Et je suis toujours vivant. Comme quoi il n’y a pas que la lutte dans la vie. Sauf que vivre sera toujours lutter (homéostasie).
      Autrement dit, à chacun sa came, en attendant ! 😉

  2. Professeur Shadoko

    D’un certain point de vue, on peut même rajouter que Macron est un bon chef.
    Que demande le Peuple ? On le sait, tout et son contraire et en même temps. C’est justement pour ça que Macron est arrivé là. Comme évidemment ça n’est pas possible, ça ne marche pas, ben oui. Et c’est seulement pour ça que le Peuple n’est pas content, de Macron. On peut dire qu’il est normal que le Peuple ne soit pas content de lui, normal et pas normal et en même temps, je m’explique.

    C’est qui le Peuple ? Le Pôple c’est vous c’est moi. Par définition le Pôple n’est jamais content. Comment con tenter tout le monde ? Mission impossible ! Quel que soit le chef, dans tous les domaines les uns trouveront qu’il n’en fait pas assez, les autres qu’il en fait trop, etc. Et finalement, ceux qui trouvent que leur chef est vraiment bon sont toujours rares.

    1. Et c’est comme ça ! On peut là encore dire que c’est normal, que le monde tourne ainsi, que c’est ça plus tout le reste qui alimente notre train-train quotidien, qui en fait son charme et en même temps notre misère.
      En attendant, le bon chef sera celui qui fera le moins de mécontents possible. Et là encore il faut adopter la bonne stratégie. N’allons surtout pas innover, utilisons celle qui marche, celle qui a toujours fait ses preuves :
      – «Pour qu’il y ait le moins de mécontents possible il faut toujours taper sur les mêmes ».
      Soyons honnêtes, reconnaissons que notre Manu s‘en tire plutôt bien. 🙂

      Enfin la question qui tue : Qui mettre à sa place, qui ferait mieux que Lui ?
      Faire pire, ça oui c’est facile. Mais avec ça nous voilà bien avancés. Misère.

  3. – « Pour gagner, Macron ne cherche pas à s’élever plus haut que les autres, juste à rabaisser les écolos… »
    On dirait que Biosphère découvre la lune. La politique est un combat, le but est de gagner, de dézinguer l’adversaire. Le salir, le dénigrer, le rabaisser, le ridiculiser etc. à ce jeu de cons tous les coups sont permis, ou presque. Quel que soit le camp, les méthodes ou les stratégies sont les mêmes. Alliances, trahisons, attaques, pilonnage etc. sans oublier la propagande.
    Désormais les politicards sont en campagne permanente, à peine élus (ou battus) ils pensent déjà aux prochaines élections. C’est donc 24H/24 et 365 jours par an que les me(r)dias, le Net, Twitter et Compagnie nous abreuvent, nous soûlent et nous gavent de ce genre de politique de plus en plus indigeste.

    1. – « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez. » (Gandhi ?)
      C’est là le genre d’idée qui permet à certains de ne pas baisser les bras, de poursuivre leur lutte et de croire au Grand Soir. D’un certain point de vue évidemment, fut un temps où l’Adversaire c’était les Communistes. Là aussi que n’a t-on pas balancé pour les anéantir ? Et pour les railler et les rabaisser là aussi ça volait bas. Le goulag, les mines de sel, les cocos, les Cosaques et j’en passe. Faut reconnaître que les malheureux se sont bien prêtés au jeu, eux aussi ont commis de graves erreurs, eux aussi avaient leurs épouvantails, leurs tartuffes et leurs bouffons. Résultat, ils sont aujourd’hui comme les éléphants, en voie d’extinction. Le pire dans cette histoire c’est que leurs anciens alliés, tout aussi «brillants», en sont au même stade.

    2. Aujourd’hui c’est au tour des Écologistes, d’en prendre plein les dents, plein la gueule. Cette guerre dure depuis presque 50 ans, elle a démarré en 1974 avec Dumont. Au début on ne peut même pas parler d’hostilités, les Écologistes se suffisaient à eux-mêmes pour faire rigoler la France entière, et ce quelle que soit la sensibilité politique, la classe sociale etc. On les a donc ignorés.
      Aujourd’hui le combat est monté d’un cran. Le but du jeu est de finir de dissoudre cet Écologiste, de finir de le vider de cette substance qui fait sa véritable identité. Pour n’en garder que l’emballage, une coquille vide. Afin tout simplement d’assurer la victoire de cette «écologie» au service du Système.
      Ne soyons pas surpris, c’est de bonne guerre comme on dit.

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