Entre 1976 et 1990 (14 ans), la France a mis en service 48 réacteurs, entre 1990 et 2010 (20 ans), 8 réacteurs à eau pressurisée dite de deuxième génération. Entre 2010 et aujourd’hui, rien, zéro.
Lire, tout savoir sur le nucléaire
Adrien Pécout : « Le chantier du réacteur nucléaire EPR (European Pressurized Reactor) de « troisième génération » à Flamanville connaît retard et surcoûts. EDF a commencé le chantier de l’EPR en 2007, et visait initialement une mise en service… pour 2012. La date de chargement du combustible dans la cuve du futur réacteur a été décalée de fin 2022 au second trimestre 2023. Le coût de construction était estimé à l’origine à 3 milliards d’euros, il est passé à 12,7 milliards d’euros annonce l’entreprise. En juillet 2020, la Cour des comptes considérait même que le coût total du chantier s’élèverait à plus de 19 milliards d’euros. »
Lire, Nucléaire vert, énergie durable, oxymores
Les deux premiers EPR à être entrés en fonctionnement dans le monde, en 2018 et 2019, se trouvent en Chine, à Taishan. Un phénomène d’usure mécanique de certains composants d’assemblages a déjà conduit à l’arrêt, en juillet 2021, de l’un d’eux.
Lire, Taishan, une centrale nucléaire en difficulté
Malgré les problèmes constatés sur le chantier de Flamanville-3, Emmanuel Macron, qui ne doute de rien même contre l’évidence, avait annoncé le 9 novembre 2021 son intention de « relancer la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays ». On se contente de cherche désespérément comment accroître l’offre, le nucléaire un jour, l’hydrogène un autre jour, les agrocarburants parfois, la recherche du mouvement perpétuel le plus souvent. Mais absolument personne ne parle des nécessaires économies d’énergie.
Les Chinois vont construire 150 réacteurs d’ici 2035, permettant de réduire de 1,5 milliards de tonne par an leurs émissions de CO2.
Le kWH devrait être à $42.
« trop couteux pour être valable »; dites vous ?
En comparaison, les Allemands dépensent 300 à 500 milliards, et doivent constuire de plus en plus de centrale au gaz, pour le plus grand plaisir de Poutine.
C’est mieux ?
Ce KWH a-t’il été calculé avec le coût du démantèlement et celui de la surveillance des structures de stockage des déchets pour des siècles???
Un coût calculé sans incident important et encore moins d’accident majeur!!!
Sans compter que les prévisions futures sont incalculables au vu de perturbations conjoncturelles et géopolitiques imprévisibles dans un contexte de pénuries généralisées de ressources matérielles et naturelles…
Mais, effectivement si l’on veut consommer autant et sans les énergies fossiles dégueulasses, dépendantes de pays lointains alors effectivement le nucléaire peut paraître comme une solution pour la continuité. Alors que la SOBRIÉTÉ est la solution la moins cher, la plus équitable, la plus durable…
Comme des tas de marchands (de bonheur, de santé, d’économies d’énergie etc.) les marchands de nuke (de surgénérateurs et j’en passe) sont des marchands de salades.
Le coût du kWH nucléaire n’en est qu’une, parmi les plus grosses.
Bien malin celui qui est capable de le calculer exactement. Et même sans compter le démantèlement et la gestion (avec ou sans « ») des déchets, pour des siècles et des siècles amen. Même notre Janco («grand spécialiste» national) en est incapable.
Comme autres salades il y a bien sûr sa sûreté, à toutes épreuves, sa durabilité et propreté, bonjour le Nucléaire Vert. Et puis ces comparaisons ridicules entre tel pays Pro avec tel pays Zanti.
Comme ici l’Allemagne et la Chine. On se gardera alors de dire qu’avec 35% de son électricité issue du Renouvelable l’Allemagne reste un modèle énergétique. Pour certains seulement, en effet je me garderais bien de citer l’Allemagne comme un modèle de sobriété. La Chine non plus d’ailleurs.
On exagèrera (stratégie bien connue) en racontant que l’Allemagne doit construire de plus en plus de centrale au gaz (sic). Autrement dit toujours plus. Or, quand on sait que l’Allemagne est le principal producteur de biogaz en Europe, on se dit qu’elle seraient bien bête de ne pas l’utiliser.
– « le nucléaire un jour, l’hydrogène un autre jour, les agrocarburants parfois, […] Mais absolument personne ne parle des nécessaires économies d’énergie. » (Biosphère)
Ah mais si on en parle ! Et de tous les côtés on en parle. Déjà mon distributeur d’énergie, qui m’encourage régulièrement à faire des économies d’énergie. Selon lui je suis un bon client, c’est à n’y rien comprendre. J’ai aussi régulièrement affaire à des démarcheurs, qui veulent me vendre des économies d’énergie. Je leur dis qu’en matière de pulls et de caleçons j’ai déjà ce qu’il faut. Et puis le Gouvernement qui m’offre la prime «Coup de pouce économies d’énergie». Et puis ça fait depuis un bon moment qu’on en parle, plus de 40 ans déjà qu’on chasse le Gaspi ! Reste plus qu’à lui déclarer la guerre, et lui dire qu’il nous emmerde, le Gaspi !
Maintenant c’est pour tout pareil, faut voir comment on en parle. Pour dire à quel point on en parle, des économies d’énergie, même Wikipedia y a consacré une page :
– « Les économies d’énergie s’obtiennent de diverses façons, dont :
la suppression ou la limitation d’une activité consommatrice, notamment par des changements de comportement (sobriété énergétique) ; la réduction de consommation d’une activité donnée à service égal, permise notamment par le progrès technique (efficacité énergétique).»
On ne parle donc principalement que d’efficacité énergétique (d’isolation, d’innovations etc.) Et on fait comme si l’effet rebond n’existait pas. La sobriété énergétique, la sobriété tout court, ça c’est juste bon pour les arriérés et leurs Amish !
Puisque nous savons si bien le faire pour d’autres domaines (transports, santé etc.), je serais curieux de savoir combien d’énergie nous dépensons (et/ou gaspillons) dans le domaine des «économies d’énergie».
C’est pourtant simple, il suffit d’additionner l’énergie (Watts, Joules etc.) dépensée à isoler des bâtiments, à celle pour fabriquer, transporter etc. les isolants, à celle pour concevoir et fabriquer tous ces appareils «économes» labellisés Vert ou Éco (ex. le moulin à légumes électrique classe AAA+++), à celle dépensée pour nous vendre toutes ces merveilleuses innovations etc. etc. etc. Nous rajouterons bien sûr l’énergie dépensée dans toutes ces campagnes de Chasse au Gaspi, ainsi que celle dans toutes ces conneries que tout cela engendre, articles, commentaires etc.
Pour calculer ça je n’en vois qu’un, notre grand spécialiste national de l’énergie, marchand de nucléaire à ses heures, Janco.
Trop coûteux pour être valable… Certes. Mais d’abord je dirais : Trop dangereux pour être valable. Faut savoir ce qui prime, ce qui vaut. Bien sûr il n’est pas question de négliger le Pognon. De toutes façons et que ça nous plaise ou non c’est lui qui gouverne.
Là encore nous sommes dans un «débat», faux débat, dialogue de sourds, jeu de dupes etc. Celui-là est en tous points comparable à celui au sujet du Vaccin et de la V.O (vaxination obligatoire). D’un côté les PROs et de l’autre les ZANTis.
Des deux côtés nous avons des experts et des faux experts, des spécialistes et des «spécialistes» vérolés par des conflits d’intérêts, quand ils ne sont pas et en même temps aveuglés par leur dogmatisme. Là encore nous observons un acharnement pathologique, ce n’est pas la raison qui parle, c’est la passion, la folie.
– Plus ça rate et plus on a de chances de réussir.
– Errare humanum est, perseverare diabolicum !
– « Cependant il reste un petit « détail » à régler : les belles paroles ne font pas pousser les réacteurs nucléaires et, surtout, ne les financent pas.
Il va donc assurément être très intéressant dans les semaines et mois à venir de voir si M. « Quoi qu’il en coûte » va pouvoir encore une fois dépouiller les Français pour offrir à EDF les dizaines de milliards destinés à être gaspillés dans un nouveau fiasco nucléaire. [etc.] »
( Extrait de la chronique antinucléaire de Stéphane Lhomme dans La Décroissance de déc.2021-janv.2022 )
Cet article de Stéphane Lhomme nous aide à comprendre les raisons pour lesquelles entre «Sobriété ou Nucléaire, E. Macron a tranché.»
– « Il s’agit en réalité d’une improvisation lâchée peu après un débat de la primaire des Républicains au cours de laquelle les candidats à la candidature ont rivalisé d’annonces radioactives : constatant que ses concurrents s’alignaient sur l’objectif d’EDF de construire six nouveaux réacteurs, le saltimbanque nordiste Xavier Bertrand en promit pas moins de dix [etc.]»
Autrement dit, le but premier de cette déclaration du 9 novembre 2021 était tout simplement d’EMMERDER les Républicains.