One Ocean Summit, des mots, que des mots

Le sommet de l’océan, organisé à la va-vite par la France, s’est tenu à Brest du 9 au 11 février 2022. Un flop !

Lire, Vider les océans jusqu’aux tréfonds du fond

Aires Marines Protégées, de nouvelles aires de papier ! Quid des moyens de mise en œuvre ? Haute-Mer et Fonds Marins, totale contradiction. La France demande un traité contraignant protégeant la haute mer ET en même temps refuse de signer le moratoire sur l’extraction minière des fonds marins. C’est du Macronisme tout craché. Financer la connaissance des fonds marins mais ce sera pour mieux exploiter. Protection des Cétacés : les dauphins vont continuer à mourir par milliers. (résumé du communiqué de FNE)

Claire Nouvian : Le sommet de l’océan a confirmé la méthode-Macron avant des échéances électorales ; calibrer les annonces pour optimiser leur effet médiatique tout en minimisant leur portée environnementale. Par exemple, quant à la suppression des subventions menant à la surpêche dans le monde… sans prendre le moindre engagement. Il est d’usage d’appeler cela le « greenwashing », mais je préfère revenir à ce que c’est : un mensonge. Pas un mot sur la prédation des ressources marines des pays en développement par nos flottes subventionnées, provoquant insécurité alimentaire et déstabilisation socio-économique. Et la France met la pression à l’agence onusienne dépositaire de l’autorité sur les fonds marins pour que commence au plus tôt l’exploitation du dernier biotope vierge de notre planète. Le plan France 2030, contredisant les objectifs de l’Agenda 2030 de l’ONU, prévoit d’allouer des centaines de millions d’euros à l’« exploration » des grandes profondeurs en vue de leur exploitation. Les chercheurs préviennent que les dégâts faits à l’océan seront irréversibles. Emmanuel Macron regarde le monde à travers le rétroviseur et, en cohérence avec son implacable logique libérale, il voit dans la nature un réservoir de ressources, dans les ressources une occasion d’exploitation et dans l’exploitation un potentiel de croissance. Or nous sommes coincés sur une planète aux ressources finies qui ne souffre plus la croissance infinie. Coincés par une élite qui passe totalement à côté des enjeux du millénaire. L’absence de volonté politique, voilà ce qui rend notre époque si angoissante.

Martine Valo : Le One Ocean Summit n’a pas sonné la mobilisation générale face à l’urgence des menaces qui pèsent sur le plus vaste écosystème de la planète. Les ateliers et forums se sont révélés décevants faute de laisser la moindre place au débat. Le président a beaucoup promis… Les mesures qui pourraient avoir un impact direct sur le monde marin, comme la fin du chalutage qui racle les fonds, évoquée par le président de Colombie, Ivan Duque Marquez, n’ont pas trouvé d’écho.

Lire, Nous aimons nous baigner dans un océan de plastique

5 réflexions sur “One Ocean Summit, des mots, que des mots”

  1. Aurait-on déjà oublié le One Planet Summit ? Souvenez-vous… cette grand messe là encore à l’initiative de Macron. Greta avait résumé ça à du «bla-bla». Et au fait, qu’est-ce qu’elle devient Greta… elle y était à Brest ou pas ? Pareil elle a pris le Parti d’en Rire, eh va savoir. Ce qui ne pourrait que lui faire que du bien. 🙂
    Du blablabla, des mots, toujours des mots, paroles paroles… c’est kif-kif bourricot, non ?
    Et c’est quoi la différence entre One Planet Summit et One Ocean Summit ?
    On dit jamais deux sans trois… Alors je me demande sur quoi va bien pouvoir porter le prochain One Summit, que Manu devrait nous inventer sans trop tarder. Le Climat c’est bon, les océans et la planète aussi… qu’est-ce qu’on pourrait bien sauver ? Quel pourrait être le prochain prétexte pour blablater, en attendant ?

    ( “One Planet Summit, la CDB de Macron” : Biosphère 13 janvier 2021 )

    1. Thomas Robert M

      Suggestion, pour Manu … le One Number Summit.
      Avec ça il ne peut que s’en mettre certains dans la poche. 🙂 🙂 🙂

  2. Esprit critique

    Cette tribune est tout de même intéressante, pas comme les conneries de certains 🙂
    Claire Nouvian ne se laisse pas amuser par le clown Manu, ni abuser par l’illusionniste Macron, elle voit bien les ficelles de la marionnette. Elle n’hésite pas à appeler un chat est un chat et un mensonge un mensonge, ça fait toujours plaisir de voir qu’il y a encore des gens qui savent reconnaître les menteurs, les marchands de salades. Et elle a raison quand elle dit :
    – «Pas un mot sur la prédation des ressources marines des pays en développement par nos flottes subventionnées, provoquant insécurité alimentaire et déstabilisation socio-économique.»
    C’est pareil quand on parle du Cameroun, ou de l’Afrique ravagée par les multinationales. On préfèrera dire que «L’homme Africain n’est pas assez entré dans l’histoire»… ou alors qu’il est trop fainéant, qu’il ne sait rien faire… si ce n’est trop de gosses, et autres conneries du genre.

  3. Macron, et même l’UmPs en général, n’en ont rien à cirer du fond des océans, pour eux tant qu’on peut tourner Koh Lanta et faire la route du Rhum, tout se passe bien… Et oui l’audimat de Tf1 est plus important que le fond des océans…

  4. Bien sûr des mots, rien que des mots, que voulez-vous que ce soit ?
    – « Encore des mots toujours des mots, les mêmes mots… »
    Je vous invite à écouter les paroles, de la chanson… de Dalida.
    One Ocean Summit, COP et tous ces grands sommets… paroles et paroles !
    L’occasion surtout de se montrer, et bien sûr de faire des affaires.
    Autrement dit : The Show must go on, and Business as usual !
    Macron est un marchand de chansons, et de salades. Macron promet de tout sauver, le Climat, les océans, l’Europe, l’Ukraine, le monde, le pouvoir d’achat et tout et tout.
    Mais avant tout le Système. Cette saloperie de système qui lui assure son petit pouvoir de petite marionnette. Et de grand emmerdeur.

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