Optimisme, pessimisme et énergies fossiles

Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d’énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! C’est là que réside mon pessimisme : je ne vois pas comment on va s’en sortir. D’autant plus qu’on en rajoute chaque jour. Le gouvernement du Royaume-Uni annonce une centaine de nouveaux permis d’exploitation de gaz et de pétrole en mer du Nord. C’est clair, nous sommes foutus, le présent occulte l’avenir. La dernier goutte de pétrole ira nourrir les méfaits d’une guerre pour les ressources. Mais ne restons pas pessimistes, l’utopie est ce qu’il reste du monde à bâtir !

LE MONDE avec AFP : Cette décision survient en pleine remise en question, au sein de la majorité conservatrice mais aussi dans l’opposition travailliste, de certaines politiques vertes en raison de leur coût pour les Britanniques en pleine inflation. Le premier ministre, Rishi Sunak, : « Maintenant plus que jamais, il est vital que nous renforcions notre sécurité énergétique et capitalisions sur cette indépendance pour procurer de l’énergie plus abordable et propre aux foyers et entreprises britanniques. »

Selon un sondage YouGov du printemps, 65 % des britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s’opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel. Le gouvernement a aussi laissé entendre que certains objectifs environnementaux pourraient être assouplis, notamment sur les normes énergétiques des logements.

Le point de vue des écologistes désespérés

dronte : C’est clairement fichu. Ce type de décision ne fait que le conforter. Je suis navré pour les actuels jeunes enfants qui auront à subir ces effets dévastateurs de plein fouet.

Nico71 : « 65 % des britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s’opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel. » Tout est dit.

Feldid : Eh oui : abaisser la vitesse à 80km/h sur nationales et 110 sur autoroutes est vécu comme une atteinte intolérable à la liberté individuelle…

toutvabien : Nous sommes confits dans notre graisse consumériste et les gouvernements qui devraient élever les populations les suivent lâchement, encouragés en cela par des producteurs cupides. Jamais nous n’avons collectivement autant ressemblé à un troupeau de bovins à l’étable.

Jap777 : Bravo les Anglais ! Rien à faire du réchauffement climatique. Les générations futures n’ont qu’à se débrouiller par elle même.

GC 49 : Quand un bateau prend l’eau, on explique à ceux qui vont mourir par noyade ce qu’est le pragmatisme et la modération dans l’art d’écoper. C’est exactement ce que fait le gouvernement britannique. Wait and see !

SBRC : En France et dans beaucoup de pays ce sera la même chose. C’est pour cela que c’est cuit, sans mauvais jeu de mot. Il faudra attendre que les divers effets du RC deviennent très impactants pour tous et que leur coût économique devienne supérieur au coût de la transition pour qu’elle doit vraiment enclenchée. Cela viendra mais alors il sera beaucoup trop tard pour ne serait-ce que limiter le RC au supportable. Donc, ce sera RC max et effets max.

Volcelest : La réalité des choses c’est que, finalement, nous ne sommes pas intelligents.

Christophe N. : Au point où nous en sommes autant vider les stocks pour de bon après quand il n’y aura plus rien nous serons bien obligés de vivre différemment !

Quelques citations pour ne pas mourir idiot

Stéphane Foucart : Certains journalistes fondent leur optimisme sur les acquis du demi-siècle écoulé, les autres craignent, avec raison, celui qui vient.

Claude Lorius : Avant, j’étais alarmé, mais j’étais optimiste, positiviste. Je pensais que les économistes, les politiques, les citoyens pouvaient changer les choses. J’étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd’hui, je ne le suis plus…

Vaclav Havel : « Je ne suis pas optimiste parce que je ne suis pas certain que tout finira bien. Je ne suis pas non plus pessimiste, car je ne suis pas certain que tout finira mal. Au lieu de cela, je suis un réaliste plein d’espoir, et l’espoir est la croyance dans la signification de la liberté et de la justice. »

David Brower : « L’optimisme et le pessimisme expriment sous des formes différentes la même capitulation face au futur ; car tous les deux le traitent comme une fatalité et non comme un choix. »

Rob Hopkins : « Le pessimisme et l’optimisme sont tous deux des distractions qui nous éloignent d’une vie pleinement vécue. »

Steven Pinker : « Notre pessimisme nous conduit à croire que tout effort pour améliorer le monde est une perte de temps ».

Albert Camus : Concilier une pensée pessimiste et une action optimiste. C’est là le travail des philosophes.

William Arthur Ward : Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles

Antonio Gramsci : Je suis pessimiste par l’intelligence et optimiste par la volonté

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1 réflexion sur “Optimisme, pessimisme et énergies fossiles”

  1. Didier BARTHES

    En fait je crois que nous brûlerons toutes les réserves d’énergies fossiles, aussi les dernières nouvelles ne changent rien, que l’on brûle tout en 100 ans en faisant attention, ou en 80 ans en s’en moquant, la nature n’y verra guère de différence.
    Que l’on interdise tel ou tel usage pour privilégier tel ou tel autre ne changera rien, inutile de détruire les avions si les voitures doivent brûler le pétrole qui leur était destiné

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