Sur ce blog biosphere, nous aimons bien le préfixe « trans », transition écologique, transition énergétique, transnationalisme, transparence de l’information, transculturel, le fait d’aller au-delà de l’apparence des temps présents pour percevoir un monde meilleur. Malheureusement le bon côté du fait de pouvoir aller « au delà » des choses s’est transformé en possibilité technoculturelle de faire n’importe quoi : transhumanisme et transsexualisme. Cela serait de peu d’importance si ce phénomène « trans » à la mode n’entraînait de la part de ces mouvements marginaux des condamnations de tout ce qui serait jugé technophobe ou transphobe. Voici le dernier exemple en date :
LE MONDE : Tensions autour de la venue à l’Issep (de Marion Maréchal) de la militante Marguerite Stern. La conférence s’intitule « Comment l’idéologie transgenre détruit des vies » et doit aborder « la question des dérives de l’idéologie trans ». Des inscriptions sur la façade de l’Issep telles que « Fachos », « Pas de quartier pour les fascistes » ont été constatés. Un incendie a par ailleurs dû être maîtrisé dans un local jouxtant l’établissement, vingt-cinq pompiers ont été mobilisés. A l’appel du collectif « Organisation de Solidarité Trans de Lyon », une manifestation devait être organisée…
Le point de vue du sens commun
Delest : Les antifa se battent pour la démocratie et la liberté. Moyennant quoi, ils mettent le feu chez ceux qui ne pensent pas comme eux. Cherchez l’erreur
Simon M : Je ne me prononce pas sur le fond, que je ne connais pas, mais factuellement certaines personnes décident que les arguments de cette Mme Stern ne doivent pas être exposés au public. Sur le principe je ne leur reconnais pas leur droit d’arbitrer ce qui est entendable, et ce qui ne l’est pas.
Jelevaux : Je réside aux USA, j’ai un ado trans, j’ai pu observer chez moi pendant trois ans le fonctionnement de l’affirmation du genre à coup de thérapie pour le gamin, pour les parents, et je peux témoigner de la bêtise, je crois que le mot est juste, d’une très grande partie du mouvement transgenre. A commencer par la façon dont on part de l’idée que le genre est une construction sociale ou culturelle pour en arriver à une obsession inversée pour le binaire : si tu n’es pas Ken, c’est que tu es donc Barbie, avec à l’horizon le diktat d’une transformation physique qui puisse « passer pour » l’autre genre, que des médecins sont prêts à valider à coups d’hormones, bistouri et beaucoup de dollars. Du côté des psychologues censés aider un gamin de 14 ans à faire la part des choses, il n’y a pas beaucoup de courage, mais de la complaisance, ça oui…
MS : Le transsexualisme n’est en fait que la manifestation d’une mode selon laquelle il n’y a aucun limite, les humains peuvent à leur guise dénaturer la nature des choses. Entre transsexualisme et transhumanisme, même combat… perdu d’avance. On ne peut se détourner indéfiniment des réalités physiques.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Parler « trans » et sans débat aux journées d’été
extraits : Les Journées d’été des Écologistes (ex-EELV) ont eu lieu du 22 au 24 août 2024 à Tours. J’ai suivi avec intérêt la profusion des idées « en tout genre », et c’est le cas de le dire. Le thème de l’atelier auquel j’ai assisté le jeudi : « Transphobie et propagande d’extrême droite : la conquête des droits comme contre-offensive ». Question de genre donc….
Mouvement trans-sexuel, grotesque et vain
extraits : Soutenir n’exige pas que l’on s’abstienne de toute critique. On peut ainsi être tout à fait favorable à l’accueil des personnes transgenres et à la lutte contre les discriminations dont elles sont victimes et, en même temps, oser dire que « la visibilité des trans » n’exige pas l’usage d’expressions telles que « personne à utérus » ou « homme enceint ». Et estimer aussi que l’énoncé de cette critique n’autorise personne à nous qualifier de « transphobes » ou d’« extrême droite »….
Transidentités, un débat faussé et inutile
extraits : Il y a des choses que je comprends, par exemple le fait que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature ; elles sont historiquement construites et socialement reproduites. Il n’est par exemple nullement génétique d’aimer les voitures ou le maquillage ! Il y a des choses que je ne comprends pas, par exemple enseigner au primaire la notion « d’égalité de genre ». Quelle différence avec l’égalité des sexes ? Sauf cas rares, cette distinction homme/femme est inscrite dans les chromosomes de chaque être humain, elle est irréductible. Cela constitue un fait, et non une opinion. Le nier nuit gravement à la cohérence sociale quand le critère de distinction devient l’indistinction basée sur la toute puissance de l’affirmation de soi….
Mon père, transgenre, devenu ma mère
extraits : Deux manchots (animal que Xavier Gorce utilise pour croquer l’actualité par le dessin) en pleine discussion. Le plus petit des deux demande à l’autre : « Si j’ai été abusée par le beau-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste ? » Pour ce texte, Xavier a été censuré par LE MONDE, voici son analyse-réponse : « En lisant posément le texte du dessin, on comprend qu’à aucun moment il ne moque les victimes d’actes incestueux ni ne fait porter une quelconque responsabilité sur les personne en translation de genre. Quel est donc l’argument du MONDE pour s’excuser de la publication de mon dessin….
Après les homosexuels et les trans, les fluides
extraits : L’écologie scientifique constate que les escargots et les lombrics sont hermaphrodites, mais dans la plupart des espèces sexuées on naît mâle ou on naît femelle. Par contre pour l’espèce humaine, qui prend ses constructions cérébrales pour des réalités, on ne naît pas homme ou femme, on le devient par la socialisation. Certains profitent de cette faille potentiellement anti-nature pour entretenir la confusion entre les deux problématiques suivantes : l’ordre biologique, fondé sur la différence de sexe et la complémentarité en vue de la reproduction, et l’ordre culturel qui institue des inégalités de pouvoir selon le sexe d’origine. Or qui dit différence ne dit pas inégalité….
Mouvement trans, négation de l’altérité
extraits : Devenir unisexe sans amour est présenté comme le summum de la liberté. J’ai été il y a peu en Amérique du Nord où beaucoup d’enfants, souvent de couples LGBT mais pas seulement, reçoivent des inhibiteurs de puberté qui empêchent le développement des parties sexuées du corps. Pourquoi ? Pour que ces enfant décident plus tard, « en toute liberté », du sexe qu’ils se seront choisi. Bref il n’y a pas de limites à ce à quoi j’ai droit puisque « c’est mon choix ». Sauf que c’est d’abord le choix du marché qui se fait fort de permettre aux individus de choisir….
Quel monde voulons-nous pour demain, transhumaniste ?
extraits : En 2018, ouverture des États généraux de la bioéthique sur cette question : « Quel monde voulons-nous pour demain ? » On consacre le fait qu’il y aurait un « sens de l’histoire », qui ne peut qu’accompagner la libéralisation progressive des règles freinant le marché de la reproduction et de l’artificialisation de l’homme. On a remarqué que la quasi-totalité des thèmes abordés ont trait au transhumanisme, cet ultime avatar du capitalisme et sa sortie de secours avant l’inéluctable effondrement : derrière le marché juteux de la reproduction artificielle de l’humain (procréation médicalement assistée, diagnostic préimplantatoire, contrats de location d’utérus, recherche embryonnaire, génétique et génomique), il sera aussi question d’intelligence artificielle, de robotique, de big data et de contrôle des comportements par les neurosciences….
PS : Transmania est un livre-enquête sorti le 11 avril 2024 écrit par Marguerite Stern et Dora Moutot, cherchant à rendre compte des « dérives de l’idéologie transgenre ». Pour résumer le livre, sa quatrième de couverture : « L’idéologie transgenre est en train de s’infiltrer dans toutes les sphères de la société. Elle se présente comme un simple mouvement pour les droits d’une minorité opprimée, pourtant, derrière les paillettes, se trouve un projet politique néfaste qui s’apprête à bouleverser notre rapport au réel ».
En France, elles sont considérées comme des Terf, des « Trans-exclusionary radical feminist ». Comprenez « Féministe radicale excluant les personnes trans ». Les autrices revendiquent leur droit à la critique, leurs opposants estiment que leurs discours transphobes ne sont pas une opinion et n’ont pas leur place dans le débat public. Dora Moutot a expliqué sur les réseaux sociaux avoir été menacée de mort à plusieurs reprises….
Hors-sujet peut-être, quoique…
– Michel Onfray, la philosophie de l’imposture ( blogs.mediapart.fr 12 janvier 2022 )
Sérieusement… que ce soit au sujet de la liberté d’expression, et donc de la censure…
de l’imposture… de l’«islamogauchisme», de la «fachosphère» et j’en passe…
mais quel CRÉDIT (crédibilité) peut-ON accorder à ce sophiste meRdiatique ?
Dans ce grand n’importe quoi… mais qui donc peut-il encore nous éclairer ?
Je le trouve au contraire infiniment plus lucide que beaucoup d’autres, Michel Onfray, même si on peut lui reprocher de peu s’intéresser à l’écologie.
Vous êtes très naïf sur les idéologies de gauche Michel C, je milite au quotidien et je peux vous dire que dans les milieux écolos (journaux et salons notamment) si vous ne présentez pas le profil politique adéquat c’est à dire EELV ou LFI, vous n’avez pas droit à la parole, la gauche est tout simplement hostile à la liberté d’expression et Michel Onfray le dénonce souvent et très justement.
Mais enfin Monsieur Barthès, comment faut-il que je le dise !?
Des cons et des connards, de toutes sortes, il en existe PARTOUT ! À droite, à gauche, au centre, au dessus, dans l’au-delà, «chez nous» en France comme PARTOUT !
Maintenant je reconnais que des gros connards peuvent parfois dire des choses sur lesquelles je suis entièrement d’accord.
Et même des choses vraies. Par exemple que la Terre est ronde.
Je suis écolo, plutôt décroissant. Mais je n’irais pas mettre le feu à une conférence tenue par des climato-sceptiques. Je pense que certaines personnes sont contre l’immigration parce qu’elles sont racistes, mais qu’on peut l’être aussi pour d’autres raisons, politiques, économiques ou culturelles. Criminaliser les opinions adverses est contraire aux principes démocratiques.
Préférer « se battre » que « débattre » avec des gens qui ne pensent pas comme soi est effectivement un comportement de fasciste. Et fasciste de gauche n’est pas un oxymore puisque historiquement, le fascisme s’est beaucoup inspiré du bolchévisme. Karl Kautsky traitait Mussolini de « singe de Lénine ».
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire », aurait écrit Voltaire. Même si cette phrase est apocryphe, le mieux pour la liberté est de se tenir à ce principe.
Attention Monsieur Lacan, quand je dis « se battre » (à 12:50) c’est évidemment au second degré. Pas avec les mains, ni avec des armes, bien sûr. Mais seulement avec des mots.
D’ailleurs il faudra me dire de quelle façon Voltaire comptait « se battre jusqu’à la mort ».
Par « mettre le feu » c’est pareil : « Ce soir on vous met, ce soir on vous met le feu ! » (IAM )
Ceci dit, oui, je suis d’accord avec vous… nous pourrions discuter au sujet de ce « fascisme de gauche » … et même trouver des points d’accord etc. Je doute seulement que le débat (le vrai bien sûr) puisse durer longtemps.
Par cette tolérance aux mouvements transgenres qui font croire aux gens qu’ils peuvent changer de sexe (alors que celui ci est inscrit dans chacune de nos cellules) nous perdons la tête.
Nous allons faire beaucoup de malheureux et nous poussons aussi l’humanité à croire que tout est possible, que le monde physique n’existe pas et que seuls comptent les volontés politiques, c’est une absurdité.
Nous sommes face à une volonté de toute puissance, curieusement (mais ce n’est pas la première fois) portée par la gauche qui tolère tout pourvu que cela lui semble aller contre les choses établies.
Dans le même ordre d’idées, certains soutiennent (parfois en prétendant lutter contre le capitalisme c’est trop drôle !) vouloir favoriser la GPA qui n’est rien d’autre qu’une marchandisation de l’enfant !
On marche sur la tête et sur la morale en martelant des idées stupides et dangereuses.
Je vous conseille vivement de lire ce document que j’ai cité à 15:54 :
– Transgenres et conséquences (Publié en septembre 2023- institutdiderot.fr)
Certes c’est un peu long, mais en tous cas bien plus intéressant que nos sempiternelles piques de petits galopins. 🙂 Il y est d’ailleurs question de cette volonté de puissance dont vous parlez, cette folie de vouloir tout transgresser… qui n’est pas spécialement une caractéristique de gauche.
Quelques mots quand même sur l’Issep et Marguerite Stern.
Que ce soit au sujet de cette école (privée), que de cette drôle de dame… j’ai quand même encore le droit de douter de leurs valeurs. Et de me poser des questions quant à la réelle finalité de cette conférence, dans cette école. Hormis bien sûr celle d’y faire de la Pub pour le dernier bouquin. En tous cas je sais une chose, que ce n’est pas à l’Issep que j’aurais envoyé mes gosses. Et que ce n’est pas moi qui irais écouter cette «femelle» (c’est comme ça qu’elle a décidé de se définir désormais). Maintenant je laisse la liberté à chacun…
Pour moi un vrai débat c’est plutôt ça :
– Transgenres et conséquences (Publié en septembre 2023- institutdiderot.fr)
Bonne lecture et bonne réflexion.
Mais enfin Michel C la question est : Doit on la laisser s’exprimer ou doit on au nom de la bien pensance censurer sa parole ?
Comme toujours la gauche (car c’est bien d’elle qu’il s’agit) n’accepte pas la liberté de penser et la liberté de s’exprimer, elle trouve normale la censure et n’hésite pas à l’imposer par la violence.
Ce n’est pas de cette société là que je veux et indépendamment de nos désaccords sur tant de sujets, Je ne comprends pas votre tolérance à la censure, vous devriez condamner tout simplement toute censure
Mais enfin Didier Barthès, comment faut-il que je le dise !?
Bien sûr que cette «femelle» a le droit de s’exprimer ! Et même d’écrire un bouquin et d’en faire la Pub, à l’Issep. Et bien sûr que ces fous furieux qui lui ont organisé cet accueil ne sont que de gros… CONNARDS ! (il existe pas mal d’études et de papier sur le sujet, je me souviens d’ailleurs en avoir déjà cité quelques uns).
Ceci dit je laisse également à Onfray le droit de les qualifier de FACHOS, de gauche, si ça l’amuse. Et même de «débattre» sur les plateaux avec n’importe qui. Et de délirer n’importe quoi dans les méRdias (« Il y a une fachosphère de gauche», observe Michel Onfray – CNews hier). De mon côté je n’ai pas besoin de lui pour m’apprendre à ne pas con fondre une vessie et une lanterne. Ni pour me raconter ce qu’est la Gauche, ce qui la caractérise etc.
Sur ce blog nous aimons bien le préfixe « trans » tout autant que le préfixe « dé ».
Comme en témoignent nos « DÉbats » … dans lesquels ON ne TRANSige pas !
Dans lesquels ON TRANSgresse toutes les règles, de savoir vivre, de logique etc.
TRANSpire, DÉgouline et DÉgobille le grand n’importe quoi !
Hier je tombe par hasard sur notre philosophe meRdiatique, que j’ai écouté cinq ou dix minutes. Je me souviens l’avoir plusieurs fois entendu déplorer que de nos jours il était devenu impossible de réellement débattre. Sur ce point je lui donne entièrement raison.
Pas autant sur l’épineuse question de savoir s’il faut débattre, ou pas, de n’importe quoi, et surtout avec n’importe qui. Par exemples du climat avec un climato-«sceptique», d’immigration avec un raciste etc. etc. Sur cette question pour moi c’est clair :
Débattre NON, se battre OUI. Ce qui me vaudra donc d’être qualifié de FACHO.
De gauche bien sûr. (à suivre)
(suite) Hier Michel Onfray parlait donc encore de ça, la liberté d’expression etc. Et il disait qu’il existe, aussi, des fachos de gauche. Comme ceux à l’origine de cette bronca à la Fête de l’Huma. Là encore je lui donne raison, c’était vraiment du grand n’importe quoi !
Ce dernier exemple en date (à l’Issep) est du même acabit que l’accueil de François Ruffin à la Fête de l’Humanité. Et là encore à l’occasion d’un de ces fumeux débats. Misère misère !
D’un côté une école… de l’autre une fête. De gauche ou de droite peu importe, d’abord ce sont des lieux pour être ensemble. Non pas pour se battre, mais pour apprendre, réfléchir, décoloniser son imaginaire. Et/ou s’amuser, se détendre, échanger (débattre) etc. l’un n’empêchant pas l’autre, bien au contraire. (à suivre)
(et fin) Pour moi Delest et Simon M (sens commun) disent l’essentiel.
Le phénomène (faut-il l’appeler comme ça ?) TRANSGENRE est compliqué à comprendre.
Seulement les simplistes et les simplets ne peuvent pas le voir ainsi. Exactement comme le racisme et autres formes d’intolérance et de bêtise, la TRANSPHOBIE (aversion envers les personnes transgenres) n’est qu’une réaction face à l’inconnu (l’Autre).
Ces mots sont tout récents, seulement les personnes qu’ils représentent (d’un côté comme de l’autre) ont toujours existé. Le fait qu’ON en parle autant aujourd’hui (surtout à tort et à travers) devrait être pour nous l’occasion d’élargir notre esprit.
– Quand les historiens documentent la vie des personnes transgenres (nationalgeographic.fr)
– Transgenres : un phénomène universel ? (lepoint.fr)