S’abstenir de procréer, est-ce nécessaire ?

Dans une vision globale de protection de l’environnement, certains citoyens et citoyennes décident de ne pas avoir d’enfants. Mais cela est-il vraiment défendable écologiquement parlant ?

Lire, Aimer les enfants, c’est ne pas en avoir ?

Valentine DUNYACH : La planète Terre abrite plus de 8 milliards d’être humains et devrait en rencontrer 2 milliards de plus d’ici à 2050. D’après un rapport de l’Insee relatant les natalités ces dernières années, on observe un écart béant entre les naissances en 2010 et celles de 2021. Les Français procréent beaucoup moins qu’il y a dix ans, soit 100 000 naissances en moins : soit 837 000 bébés en 2010 contre 732 000 en 2021. Les revendications des anti-natalistes sont les suivantes : en prenant en compte le fait qu’une vie équivaut à une dose conséquente de pollution, ils décident de s’abstenir du fait de devenir parents. Ils proclament également que la plupart des gens devraient faire comme eux. De plus, leurs raisons de ne plus procréer dénonce l’inconscience de faire naître un être humain dans un monde aussi instable et dangereux. En d’autres termes, ils refusent de « condamner un être d’humain de passer par toutes les épreuves par lesquelles ils ont du faire face ». D’après le groupe de défense de « Stop Have Kids », l’anti-natalisme représente « une position philosophique et éthique contre la reproduction humaine. » Ils considèrent ainsi la reproduction humaine (à part exceptions) comme un préjudice irréversible, inutile, indéfendable et durable. Tous pensent que les crises environnementales exigent une action urgente et que la question de la population – donc natalité – est un élément clef de la solution. L’ONU estime par exemple que l’humanité aura des besoins en nourriture de plus de 70 % d’ici 2050. Seulement, le réchauffement climatique a un impact direct sur l’agriculture, et cinq milliards de personnes n’auront plus un accès suffisant en eau pour répondre à leurs besoins. D’après Dame Jane Goodall, la marraine de « Population Matters » :

« C’est notre croissance démographique qui sous-tend à peu près chacun des problèmes que nous avons infligés à la planète ». (31 janvier 2022)

Commentaire malthusien : Cette analyse de Valentine montre que le malthusianisme (meilleur terme que « anti-natalisme ») commence à avoir droit de cité dans quelques médias. L’article est superficiel, mélangeant par exemple surpopulation mondiale et situation française, mais il liste à juste titre des constats qui montrent tous que la situation de l’espèce humaine devient instable et dangereuse. Il verse cependant dans un penchant médiatique fréquent, exagérer la position de ceux qui estiment que nous devons faire preuve d’une fécondité responsable, ce qui ne veut pas dire coercitive, imposée à tous. Et la reproduction de l’espèce n’est pas un préjudice en soi , il nous faut seulement harmoniser notre nombre et les possibilités durables de l’écosystème mondial et local.

Lire, Quel avenir pour l’espèce humaine ?

3 réflexions sur “S’abstenir de procréer, est-ce nécessaire ?”

  1. écologiquement parlant

    – « Mais cela est-il vraiment défendable écologiquement parlant ? »

    Au final et tous comptes faits, avoir un enfant de moins revient à peu près à laver son linge à l’eau froide (voir le fumeux graphique de l’AFP après correction).
    ( « Démographie et climat » par Emmanuel Pont. Le 16 juillet 2019 sur medium.com )

    Pour répondre à la question, oui c’est défendable, écologiquement parlant. Tout comme de laver son linge à l’eau froide, ou de s’éclairer avec des lampes à LED… pour «sauver» la planète.

    1. Combien sont-ils exactement ces écolos (avec ou sans «») qui renoncent à procréer par pure raison écologique ? Et combien sont-ils et sont-elles à côté de ça, à laver leur linge à l’eu froide ? Autrement dit, est-ce que ce petit monde est sérieux ?
      Le refus de mettre de faire naître un être humain dans un monde aussi instable et dangereux (sic) c’est autre chose, c’est une autre raison. Ces gens-là refuseraient donc de « condamner un être d’humain de passer par toutes les épreuves par lesquelles ils ont du faire face » (sic). J’imagine alors qu’ils ont dû traverser des épreuves terribles. J’ai de la peine pour eux, les pauvres !

    2. D’après le groupe de défense de « Stop Have Kids », l’anti-natalisme représente « une position philosophique et éthique contre la reproduction humaine. » (sic)

      Groupe de défense de quoi exactement ?
      Pas de l’espèce humaine en tous cas. Les pauvres !

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