Avant de théoriser notre nécessaire rébellion contre la société thermo-industrielle, un peu de pratique.
Gail Bradbrook : Le 30 mars 2021, bonnet noir et lunettes de protection, je redouble d’efforts pour faire céder la devanture de l’établissement de la Barclays. J’ai pris soin de placarder une affiche sur la façade : « Cette banque finance le chaos climatique ». Je suis membre du groupe d’activistes écologistes Extinction Rebellion, je participais à l’opération « Money Rebellion » (« rébellion de l’argent »), qui dénonce les investissements des banques dans les énergies fossiles. Les épaisseurs de verre se fragmentent sous mes coups, mais la vitrine ne cède pas. Mise en examen pour « dommages criminels » et « atteinte contre une institution financière », j’encours dix ans de prison ferme. Une première audience de mon procès aura lieu le 11 janvier 2022… j’espère un bon impact médiatique.
animal nyctemeral : exploser une vitrine a coups de marteau….. je ne pense pas avoir la même définition de la non violence….
Rodolphe Leroy : Vous avez raison, elle aurait pu se blesser !
Bob Morane : Travaillant depuis 20 ans sur des sites industriels de production en France et à l’ étranger, je confirme qu’aujourd’hui la crainte d’événements terroristes et donc violents est de plus en plus liée à ce genre de mouvements.
Raphou : Le blocage de la cimenterie Lafarge par Extinction Rébellion était parfaitement pertinent : la fabrication actuelle de ciment et de béton est un désastre en termes d’émissions de CO2, et les alternatives à base d’argile nécessitant beaucoup moins de chaleur existent en France. Donc merci à Extinction Rébellion.
Lire, Urgence écologique, rébellion nécessaire
Stroud, bourgade du Gloucestershire, a vu naître en 2018 le groupe écologiste Extinction Rebellion. En 1990, la ville avait élu le premier maire écologiste d’Angleterre, John Marjoram. En se référant au modèle établi en 2010 par Rob Hopkins, Stroud devient « en transition » : la municipalité planifie la réduction drastique de son empreinte carbone et le respect des écosystèmes. Les activistes se font la main au sein du groupe de défense du climat Rising Up, né en 2016. Ils ont multiplié les combats : lutte contre la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste (que le Royaume-Uni a stoppée en 2019), campagne contre la pollution des grandes villes, occupation d’arbres pour défendre les dernières forêts anciennes du pays… Dès l’automne 2017, une dizaine de militants de diverses origines se réunissent pour déterminer comment faire face à l’urgence écologique. Gail Bradbrook, biophysicienne moléculaire de formation, les accueille dans sa maison de Stroud. Lors d’un week-end d’avril 2018, connu comme « la réunion de Stroud », le groupe se définit à partir de trois grands piliers : la non-violence, la désobéissance civile et l’objectif de mobiliser 3,5 % de la population dans le monde. Un seuil qui entraînerait selon eux un « changement de système ». Le 31 octobre 2018, la dizaine de cofondateurs lit une « Déclaration de rébellion » devant le Parlement, à Londres, et crée ainsi officiellement le mouvement. En novembre, XR occupe cinq ponts au centre de la capitale.
Lire, Tout savoir sur Extinction Rebellion
Aujourd’hui, la pandémie a chamboulé ce mouvement, en train de se scinder en deux camps. Pour ou contre la vaccination. « Ils ne veulent plus se parler », dit Simon Bramwell, bûcheron, cofondateur d’Extinction Rebellion et ancien compagnon de Gail Bradbrook. « Peut-être qu’il faut accepter qu’Extinction Rebellion a rempli sa mission, de nouveaux mouvements surgiront. » Pour Simon, « la seule solution pour s’en sortir, c’est de rester radical ».
Zaza : Il y a quelques mois, une journaliste de Planète -Audrey Garric- suivait pas à pas les actions de ce groupe radical et nous les rapportait avec une complaisance frisant la complicité, mettant notamment très en avant la non-violence de leur démarche. Les exaltés de tous poils ne reculent devant aucune violence car celle-ci se trouve légitimée à leurs yeux par la « justesse » de leur cause. Il ne fait aucun doute qu’une partie des intégristes écolos dérivera vers le terrorisme car ils sont (auto) persuadés qu’il font vraiment œuvre de sauvetage du genre humain. Alors, un jour, on ressortira les articles relatant leurs « débuts ».
Lorange : Pour l’heure le terrorisme le plus violent est celui des réactionnaires qui nient les efforts à faire pour laisser une planète viable à nos petits-enfants. Un jour surtout les tribunaux seront encombrés par ceux qui auront laissé la situation se dégrader sans réagir, au nom de leur liberté et de leur petit confort bourgeois.
Artemis purple : Une vision, une stratégie, des moyens de communications et du courage sur le terrain. Trois activistes d’ Extinction Rebellion qui s’assoient par terre, ce sont des terroristes ? XR est juste en avance.
Stéphane : Pour être tout à fait lucide, je dirais plutôt que XR arrive trop tard…
Merci à tous les critiques d’XR ci dessus -qui ne disent pas exclusivement des conneries d’ailleurs- de nous indiquer, à nous qui sommes -comme eux-elles- les victimes d’une violence inouïe et bientôt mis à mort, quelles actions efficaces selon eux-elles peuvent et doivent être envisagées pour sortir de la situation actuelle, et comment ielles les mettent en oeuvre personnellement et collectivement. Quelles sont leurs échéances? Nous sommes susceptibles de les accompagner, nombreux et avec beaucoup d’enthousiasme.
Les agitateurs usent et discréditent toutes les causes pour assouvir leurs aspirations à perturber la société et détruire tout ce qui tourne autour d’eux.
Par exemple, Mettre une handicapée mentale comme Thunberg sur le devant de la scène montre que ces gens ne reculent devant rien.
Là, il tapent sur la devanture d’une banque. C’est juste ridicule.
Une société où il faut que ce soit une « handicapée mentale » qui puisse dire ses quatre vérités aux dirigeants de ce monde, une société où on en est réduit à fracturer la vitre d’une banque pour essayer qu’on prenne en compte le réchauffement climatique, c’est vraiment une société de fous dont Saintpicq a l’air de se faire le porte-parole…
Merci de répondre à ma remarque, cela montre que j’ai soulevé un point sensible.
Pour moi, l’agitation n’est pas l’action.
Je crois à à la conviction et à l’action des individus qui montrent l’exemple et pas à la révolution donc pas à la provocation qui est une micro révolution.
Je n’y vois que la jouissance personnelle de puissance alors que c’est un acte d’impuissance
Je crains que Greta soit une des personnes les moins handicapées mentales dans ce monde dirigé par des tarés et habités par pas mal de moutons…
Ce n’est certainement pas un coup de marteau ici et là qui va changer grand chose sur le plan environnemental. D’autant que péter une vitrine, c’est juste passer pour un fou violent qui pète les plombs au regard de la société, alors à part de se taper des coups de matraque et un procès en retour, il ne passera pas grand chose ! Les médias vont se réjouir de plaquer une photo dans le journal avec en gros titre un « écolo détraqué », les politiciens vont se réjouir aussi car la casse volontaire ou liée à une catastrophe naturelle fait marcher la croissance pour acheter une nouvelle vitrine et faire augmenter le pib…
Hélas, il faudra digérer les différentes formes de pollution, peu importe qu’elles aient un impact sur le climat ou pas, digérer la disparition d’espèces, digérer la déplétion de ressources, digérer la surpopulation, bref comme dit Jancovici il faudra gérer de plus en plus de problèmes avec de moins en moins de moyens , et moi je n’ai pas peur de dire que les bouches en trop s’éradiqueront entre elles pour dépecer le peu de ressources qui reste..
Je ne pense pas que tu verras à la une «Un écolo détraqué écope de 10 ans de prison ferme». Je crois plutôt que tu ne verras rien du tout.
D’ailleurs, mis à part dans cet article du Monde, tu peux toujours chercher les merdias qui aujourd’hui parlent de Gail Bradbrook et de son procès. Et puis tu peux voir aussi qui parle d’Extinction Rebellion.
http://www.clicanoo.re : Saint-Leu : action d’Extinction Rebellion contre la publicité illégale. Et à part ça c’est silence radio. Mais c’est normal, il y a bien plus important aujourd’hui. Les boucs émissaires aujourd’hui, ce ne sont pas les casseurs de vitrines ou de pubs.
Voici un point de vue d’écologiste, très intéressant :
– « L’état de la planète Terre ne peut être amélioré que par le renversement du capitalisme par le prolétariat. Cela ne peut pas être accompli par une minorité quelle que soit sa détermination. Cela nécessite une conscience politique qui dépasse largement la préoccupation des problèmes environnementaux. […] les actions de campagnes comme celles de XR prolongent activement la vie du système capitaliste.
[…] l’idéologie de XR, comme d’autres mouvements «radicaux» similaires, agit précisément comme un moyen de canaliser les préoccupations concernant l’environnement dans des impasses bourgeoises, elle constitue en définitive un frein réel au développement de la conscience de classe et donc au potentiel d’une révolution authentiquement prolétarienne.»
Cet extrait est issu de l’article : Extinction Rebellion: Un auxiliaire du système capitaliste
Sur fr.internationalism.org
Gail Bradbrook espère que ses coups de marteau auront « un bon impact médiatique ».
La pauvre risque d’être déçue. Sondez autour de vous, pour voir qui connaît cette Gail.
Ou ne serait-ce que XR. Par contre PCR, ça tout le monde connait. Comme dit Simon le bûcheron peut être qu’il faut accepter qu’XR a fait son temps. Et peu importe qu’il ait rempli ou pas sa mission. D’abord quelle mission ? Amuser la Galerie ?
C’est toujours pareil avec ces groupes, regardez les Stones, U2 et Jean Passe. Au début ils sont géniaux et puis ils finissent pathétiques. Regardez ceux-là, financés par le monde du Pognon, ce qui ne semble même pas les déranger, si ce n’est quelques uns. Et maintenant ils se bouffent le nez au sujet du Corona-Circus, même eux sont tombés dans le panneau, c’est misérable. Je pense que c’est mieux qu’ils disparaissent maintenant, tant qu’ils ne sont pas encore trop ridicules, trop empêtrés dans leurs ficelles de marionnettes.