Dennis Meadows est le coauteur avec deux autres experts, Donella Meadows (décédée en 2001) et Jorgen Randers, du rapport commandé en 1972 par le Club de Rome, et base du livre, sur les interactions entre population et croissance. Invité à la sortie de l’édition française de son livre « Les limites à la croissance (dans un monde fini) », Dennis Meadows a souligné que cet ouvrage « a été réécrit deux fois (depuis la version initiale de 1972) mais il contient toujours les mêmes conclusions parce qu’elles sont toujours vraies ».
Si vous n’avez pas encore lu son rapport de 1972,
notre résumé sur notre site d’info :
Les limites des la croissance ou rapport du MIT (1972)
Dennis Meadows en 2023 : « A l’époque, un an avant la crise pétrolière de 1973, la croissance économique n’était pas remise en question ni même la durabilité des ressources en énergie fossiles, alors que certains scientifiques commençaient à mettre en garde contre les excès du développement économique et démographique. En 1972, notre étude avait évalué le niveau d’exploitation des ressources de la planète à 85%, aujourd’hui, nous avons atteint 150% ». En fait, nous dépensons en ce moment les économies en pétrole, gaz, eau ou forêts faites par la planète lors des dix derniers millions d’années ». Dans la première version du livre, nous étions dans une voiture qui grimpait doucement la pente, maintenant nous sommes tout en haut, mais nous n’avons plus aucune influence sur sa vitesse. En fait nous n’avons plus aucun autre choix que d’espérer survivre jusqu’à ce que la vitesse se réduise à nouveau.
Le système politique en Europe et aux États-Unis notamment ne permet pas de résoudre les problèmes, ni celui du changement climatique alors que « les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter », ni les inégalités sociales alors que « le fossé entre riches et pauvres ne cesse de se creuser ».La crise actuelle conduit les décideurs politiques à se concentrer sur des mesures à court terme. Mais il faut avoir une perspective à long terme, amener les hommes politiques à élargir leur horizon temporel pour qu’ils ne s’arrêtent pas juste à l’échéance de la prochaine élection. Toutefois, la « croissance verte » avancée par les écologistes est un non-sens à ces yeux: L’objectif est de justifier des politiques d’entreprises et l’ajout du mot « vert » ne sert qu’à les rendre plus acceptables. Il faut des systèmes politiques basés sur la résilience, en particulier dans la perspective des faillites qui risquent de survenir.
Si ces idées ont toujours autant de mal à être adoptées, c’est parce que notre cerveau n’a pas les moyens de s’occuper de sujets qui s’étalent sur quarante voire une centaine d’années ; le mécanisme intellectuel de l’être humain est imparfait… »
mais si on lit attentivement le blog biosphere, on finit par voir qu’il y a bien des limites à la croissance !!!
Pour en savoir plus avec notre blog biosphere
Les limites à la croissance (dans un monde fini) de Meadows et Randers (2004)
(traduction française de The limits to Growth – The 30-year update)
Les limites de la croissance selon Gerondeau et Meadows (mai 2012)
la nature va gagner contre l’homme, Meadows l’a dit (juin 2012)
croiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiissance, Meadows contre Hollande (juin 2012)
MEADOWS et la décroissance démographique (juin 2022)
Rien n’est figé, tout évolue, on ne donc peut pas dire que rien n’a changé depuis 1972.
Les températures qui battent des records, celui des grosses fortunes aussi, les glaciers qui fondent, les océans qui montent, le nombre de bagnoles aussi, comme celui des vols aériens, des gadgets et j’en passe. On parlera alors de Grande Accélération. Qui se traduit aussi par des diminutions, raréfactions, voire extinctions. Et tout ça se banalise.
Serait-ce alors la Cata ? Celle que nous prédisaient Nostradamus et Jean Passe.
En attendant, ce qui est sûr c’est que la Cata est dans les têtes. Ces dernières décennies sont également marquées par une évolution très rapide des idées. Entre autres toutes ces idées bizarres (queer)), voire tordues, et pire pourries. On le sait, les idées naissent, grossissent, d’autres meurent, d’autres renaissent etc. Aujourd’hui le pire se banalise, il devient alors normal, voire la norme. Bref, la décadence.