Qui connaît le SGPE ? Un « Secrétariat général à la planification écologique », c’est pourtant normalement important. Qui connaît Antoine Pellion ? A 39 ans, il devait « coordonner l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire », avait fait valoir la première ministre dans un communiqué du 20 mai 2022.
En juillet 2022, le tandem Elisabeth Borne, chargée de la planification écologique, avec Antoine Pellion, secrétaire général du SGPE était confirmé par l’Elysée. Bientôt deux ans et nous n’en savions rien ! Alors que la planification était censée être un rouage crucial de la machine étatique, en ce début d’année 2024 on sait que cet engagement n’était que du vent : Emmanuel Macron ne sait toujours pas ce que transition écologique veut dire.
Matthieu Goar : Gabriel Attal, le nouveau premier ministre a tenté de calmer les agriculteurs en reculant sur les normes environnementales ; il a aussi sabré le « budget vert » de 2,2 milliards d’euros, secteur le plus touché par le récent plan d’économies de 10 milliards d’euros ; de possibles marqueurs politiques, comme la « grande loi de programmation sur l’énergie et le climat », ont été renvoyés aux calendes grecques…
Le président de France Nature Environnement, au sortir d’une réunion récente avec Gabriel Attal : « Nous, nous avions besoin d’entendre que le Secrétariat général à la planification écologique [SGPE] continuait d’exister et qu’il pourrait tenir tête éventuellement au ministre de l’agriculture… Attal était seulement dans une posture d’écoute… Il nous a répété que le déficit budgétaire actuel était un frein considérable… »
La directrice de Réseau Action Climat : « Mais si on ne consacre pas de l’argent maintenant, ça nous coûtera beaucoup plus cher à l’avenir pour nous adapter aux conséquences du réchauffement… »
Le point de vue des écologistes planificateurs
Que faire ? Planification impérative comme aux temps de feu dans l’URSS des années 1930 ? Ou planification indicative à la française comme au temps de feu le commissariat au plan quinquennaux après 1945 ? Il s’agit de déterminer politiquement les secteurs d’activité qui doivent être supprimés, réorientés ou soutenus. Le dernier plan français a pris fin en 1992, les économistes répétaient que le rôle des gouvernements n’était pas de jouer les chefs d’orchestre… Le reste – choix des technologies, spécialisation sectorielle, consommation, modes de vie – serait du ressort des agents privés. Mais aujourd’hui le réchauffement climatique devient de plus en plus visible. Le gouvernement aurait du expliciter sa stratégie nationale bas carbone (neutralité carbone en 2050) et projeter le tout dans une loi de programmation sur l’énergie et le climat.
Le 25 mai 2023, Emmanuel Macron devait illustrer son engagement en consacrant un déplacement à l’environnement dans le Var. Et puis l’actualité de court terme a, comme trop souvent, bousculé le « combat du siècle » selon les termes employés par M. Macron le 16 mars 2022 à Marseille: le chef de l’État a choisi de se rendre, ce jour-là, à un hommage national consacré aux trois policiers tués dans un accident de voiture ! Y aura-t-il des zones interdites aux voitures ? Comment sera réparti l’hydrogène entre les cimentiers et les avionneurs ? De combien de térawattheures disposeront les data centers, de plus en plus gourmands ? On n’en sait toujours rien ! Le SGPE ne sert à rien.
Pourtant, si on veut qu’entreprises et ménages réduisent leurs émissions, il ne suffit pas de fixer pour aujourd’hui, il faudrait programmer la hausse du prix du carbone pour dans vingt ans. Et donc planifier. Il n’y aura de transition réussie que si les citoyens se reconnaissent dans un projet collectif, y voient la possibilité d’un avenir désirable et en deviennent les acteurs.
En savoir plus grâce à notre blog biosphere
Planification écologique, notre synthèse (mai 2022)
extraits : Nicolas Hulot : « L’idée de planifier une politique de décroissance des consommations peut choquer, mais un tel point de vue recouvre néanmoins un principe de réalité incontournable. Personne ne souhaite aller vers une société de privation et d’abstinence, mais nous n’avons pas d’autre choix que de mettre en place des normes, des réglementations, des instruments fiscaux qui concourront à la modération des productions, des comportements et des consommations. J’entends déjà les cris d’orfraie : c’est une révolution ! Eh bien, oui ! Nous sommes, de fait, engagés dans une révolution, planétaire de surcroît. Qui peut imaginer que le défi écologique pourra se relever à la marge ? Si nous n’opérons pas de manière planifiée, à quoi ferons-nous appel ? Au marché, dont on connaît le peu de cas qu’il fait de l’intérêt général si on le laisse jouer librement ? A la vertu de l’humanité qui, comme chacun le sait, présente quelques fragilités ? »….
Planification écologique, un gadget ?
extraits : Si la France a abandonné l’idée d’une planification en 1992, c’est parce que la vitesse des innovations technologique et la diversification des modes de consommation ont empêché toute vision globale et rendu impossible la gestion de la complexité. Il n’en est pas de même en période de crise où la limitation devient la norme ; la parenthèse Covid-19 nous a d’ailleurs montré qu’on pouvait rapidement en rester à la couverture des besoins essentiels. Or le blocage énergétique et le réchauffement climatique nécessitent une baisse drastique de nos émissions de gaz à effet de serre, d’où l’urgence de limiter nos besoins de consommation et de simplifier notre appareil de production. Une planification par l’État des changements structurels nécessaires paraît donc nécessaire, et cela peut s’accompagner de plans territoriaux démocratiquement conçus au niveau local.
La question de graver dans le marbre une loi éventuellement basé sur une notion fausse aura des répercussions néfastes . Et si le CO2 n’était pour rien dans les perturbations climatiques ? Alors les investissements seraient en totale pertes alors que macrelle nous a ruiné.
– « les publications du GIEC sont une synthèse de l’ensemble des connaissances scientifiques du monde entier. Il n’existe pas de source plus fiable sur le climat. »
( reseauactionclimat.org/reponses-climatosceptiques )
– « Les climatosceptiques sont des lyssenkistes : vous ne pourrez jamais les convaincre par un argument scientifique. Même s’il place la discussion sur le plan scientifique, ses objections sont d’ordres politiques, morales ou religieuses… »
( cursus.edu/fr/11921/comment-repondre-de-facon-constructive-et-effective-aux-climato-sceptiques )
=>Si vous avec ce genre de problème dans votre discipline, soi disant la biologie, par exemple si, en plus, vous êtes créationniste… sachez que rien n’est perdu. Vous pouvez encore devenir prof de biologie vibratoire. 🙂
– Astrologie Viking : Thème Astral et biologie vibratoire ( esprit-viking.com )
Bis repetita, La loi de transition énergétique a été voté par macrelle à lui tout seul, il a décidé de faire des centrales atomiques et d’acheter le gaz américain transporté par navires américains avec du pétrole américain dans les moteurs gasoil américains. Qui est le traitre à la nation française?
– « … Inscrire une stratégie énergie et climat dans la loi permettrait de la graver dans le marbre et d’assurer son contrôle par le Parlement. »
Ah qu’elle est bonne ! Et moi je demanderais même de la graver dans la Constitution.
En attendant, février 2024 a encore battu tous les records.
Et puis y’en a marre des records. Aussi bien que de tocards d’ailleurs.
Mais attention, il y a records ET records. La Positive Attitude bordel !
– « Il y a cependant « une lueur d’espoir », selon l’OMM : les capacités de production d’énergie renouvelable en 2023 ont augmenté de près de 50 % sur un an, le taux le plus élevé observé au cours des deux dernières décennies. »(2024 pourrait être l’année la plus chaude de l’histoire, la planète est « au bord du gouffre », alerte l’ONU – nouvelobs.com 19 mars 2024)
=> Plus nous aurons de capacités de production d’énergie renouvelable… et plus nous aurons de chances de pouvoir sauter le Gouffre.
La loi de transition énergétique a été voté par macrelle à lui tout seul, il a décidé de faire des centrales atomiques et d’acheter le gaz américain transporté par navires américains avec du pétrole américain dans les moteurs gasoil américains. Qui est le traitre à la nation française?
Vous êtes sérieux là ? Depuis quand votre macrelle vote les lois à lui tout seul ?
Dites aussi qu’il boit du whisky américain, et qu’il porte des jeans américains…
Et que sa Brigitte est américaine. N’importe quoi !
Le var est encore une preuve que macrelle brasse du vent pour saturer l’espace médiatique et lui laisser le temps de faire ses magouilles avec les financiers ricains.
Si les Ricains n’étaient pas là
Vous seriez tous en Germanie
À parler de je ne sais quoi
À saluer je ne sais qui
Sardou va mourrir
Hier les Gilets Jaunes, dernièrement les agriculteurs, les profs, les personnels de santé et Jean Passe. Et les zécolos tout le temps ! Jamais contents !
Comme disait hier Chépluki, dans sa longue et brillante tirade pour nous dire TINA, c’est un peu plus compliqué que ça ! D’ailleurs c’est exactement ce que dit Gaby dans son introduction :
– « la réalité économique et budgétaire compliquée ».
Justement, compliquée ou pas parlons-en … de la réalité !
– Nucléaire : la production d’EDF repart fortement (La Tribune)
– Jamais eu autant de voitures électriques vendues en France qu’en 2023, année record !
– etc. etc. etc.
– La France réduit encore ses émissions de CO2 en 2023 (ecologie.gouv.fr)
Pas mal non ? ON appelle ça la Transition. Produire plus, émettre moins et en même temps !
Alors, après les avoir bien moqué… aujourd’hui je me fais donc le défenseur des Rantanplan, pour changer. 🙂
Et même pas besoin de savoir qui est le leader, le champion, si c’est le Manu, le Gaby, ou cet Antoine, le SGPE, à toustes je leur dis Bravo !
– « Nous, nous avions besoin d’entendre que le Secrétariat général à la planification écologique [SGPE] continuait d’exister et qu’il pourrait tenir tête éventuellement au ministre de l’agriculture. » (Antoine, le président de FNE).
Et voilà, encore un qui n’est pas content. Décidément ON n’en sortira jamais !
Mais en quoi ça nous avance de l’entendre, hein ?
Remarque, même si ON ânarien à foot, après tout c’est toujours bon à savoir.
– Alors dis Gaby, le SGPE … il fait bien partie de la réalité, oui ou non ?
– P’têt ben qu’oui , p’têt ben qu’non… nini quoi.
Mon dieu, il n’y a pas que la réalité économique et budgétaire qui est compliquée !
Et finalement il a raison le Chépluki. 🙂
Réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030, diminuer la consommation d’énergie de 30 %, rehausser la part des renouvelables. Le 4 avril, les députés pourraient débattre de ces nouveaux objectifs énergétiques et climatiques. Mais pas à l’initiative du gouvernement : c’est une députée écologiste qui est à l’origine d’une proposition de loi sur le sujet « L’année 2023 a encore battu tous les records climatiques. Inscrire une stratégie énergie et climat dans la loi permettrait de la graver dans le marbre et d’assurer son contrôle par le Parlement. » Ce texte ne devrait donner lieu, au mieux, qu’à l’entame d’une discussion. Il permet en revanche de rappeler comment la « grande loi de programmation énergie climat », qui aurait dû être votée depuis le 1er juillet 2023, a disparu des radars.