biosphere

schizophrénie à l’UE

            Le Parlement européen a adopté de nouvelles normes antipollution pour réduire les émissions de fines particules, ainsi que les monoxydes et dioxydes d’azote générés par les moteurs diesels. Ces polluants sont responsables de graves affections respiratoires, voire de cancers. Mais les objectifs d’une réduction de 80 % d’ici à 2009 se heurte à une autre circulaire de la Commission européenne, celle de baisser de 25 % entre 1998 et 2008 les rejets de CO2 des véhicules pour atteindre une moyenne (par constructeur) de 140 grammes par kilomètre parcouru. Les suies sont en effet éliminées grâce à un système d’auto inflammation provoqué par l’injection de carburant : l’opération entraîne une surconsommation de 5 à 6 %, et donc autant de CO2 supplémentaire. Donc les filtres à particule augmentent la consommation de carburant alors que pour réduire les gaz à effet de serre, il faudrait la baisser. De toute façon aucun constructeur ne maîtrise aujourd’hui la technologie pour atteindre les seuils de dioxyde d’azote votés par le Parlement. La protection de l’environnement a de quoi rendre schizophrène !

 Nous connaissons déjà tant de choses, l’origine de l’univers et les composantes de la matière, continuons à tester nos hypothèses plutôt que d’en chercher des applications inutiles. La science devrait s’accompagner de l’art de la contemplation, pas de la technique et de la détérioration de la Biosphère.

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la technique est le problème, pas la solution

Deux infos si différentes dans le journal Le Monde du 17.03.2007, mais oh combien similaires !1) « Le CEA prépare les réacteurs nucléaires des années 2040 » Il s’agit des réacteurs à fission dits de 4ème génération, c’est-à-dire des projets expérimentaux dont la filière des neutrons rapides, privilégié par la France, a déjà connu un fiasco technologique avec le surgénérateur Superphénix ! Le gros problème, c’est que la technoscience veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir, demain l’innovation va trouver : la preuve, elle cherche !! Un réacteur de recherche serait peut-être mis en place en 2014, un prototype à neutrons rapides pourrait être mis en service en 2020 !!!2)  « La construction d’ITER, un chantier pharaonique »Il s’agit d’un réacteur à fusion dont l’objectif est de combiner des noyaux lourds, ce qui libère une énergie similaire à celle produite par notre Soleil. On fait miroiter au présent la manne financière distribuée autour de Cadarache, on oublie de dire que la vocation d’ITER n’est pas de produire de l’électricité, mais d’établir la faisabilité scientifique et technique de la fusion thermonucléaire. Le gros problème, c’est que la technoscience veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir, demain l’innovation va trouver : la preuve, elle cherche !! Entre 2025 et 2035 pourrait être construit un prototype électrogène. Et ce n’est pas avant 2050, avec la première génération de réacteurs industriels, que l’on saura si le rêve n’était pas un cauchemar !! La Biosphère n’a pas besoin qu’on tripatouille ses atomes. L’espèce homo sapiens ferait mieux de lancer une grande campagne de méditation sur la vanité de la société thermo-industrielle.

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Donnez-nous notre pain quotidien !

Dans son documentaire sans commentaire, Notre pain quotidien, le réalisateur Nikolaus Geyrhalter pose le problème du mode d’alimentation d’un habitant des pays dits développés. Il n’y a dans ce film coup de poing aucun discours didactique ni témoignages indignés, il n’y a que des images organisées, uniquement la froide réalité d’un cauchemar grandeur nature vécu dans une gigantesque serre ou lors de l’équarrissage des porcs. Les combinaisons high-tech frôlent les chairs à nu, on ne tue qu’en blouse blanche et scientifiquement. Un homme descend l’interminable allée d’un poulailler industriel en farfouillant dans les cages, et ce n’est que plus tard qu’on comprend qu’il en enlève les poulets qui meurent chaque jour de la promiscuité. Cette froideur met en évidence  que la qualité d’être vivant est retirée aux animaux quand il y a production de masse, la mécanique finit par envahir tout l’écran, les machines semblent se mouvoir toutes seules, les travailleurs accomplissent des gestes automatiques calibrés par le travail à la chaîne. Les hommes et les femmes au travail apparaissent donc eux aussi comme des éléments interchangeables, au service de la machinerie de l’agriculture moderne. La vie est sacrifiée sur l’autel de la consommation.

 En bout de cette fabrication industrielle, il y a notre pain quotidien, il y a notre estomac, il y a nos repas qui apparaissent pour ce qu’ils sont devenus, l’aboutissement ultime de la marchandisation de la Biosphère. Cela n’a pas d’avenir durable…

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toxicité du maïs transgénique

Le traitement statistique de l’étude des effets de ce maïs par son inventeur et distributeur, la firme Monsanto, a été publié en août 2005 par Food et Chemical Toxicology. Mais les données expérimentales brutes, plus d’un millier de pages, avaient été tenues confidentielles par la firme agrochimique jusqu’à ce que Greenpeace en obtienne publicité grâce à la Cour d’appel de Münster. Le Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique) a ainsi pu les examiner en détail. Autorisé à la mise sur le marché en Europe, la consommation de cet OGM perturberait de nombreux paramètres biologiques chez le rat : poids des reins et du foie, taux des jeunes globules rouges, triglycérides… Monsanto avait jugé que ces écarts entraient dans le cadre de la variabilité naturelle des paramètres mesurés ! Le Criigen soupçonne au contraire une véritable toxicité. Comme dit un spécialiste, en matière hormonale les perturbations peuvent être plus que proportionnelles à la dose ; un autre  indique que les paramètres bougent beaucoup dans les expérimentations, ce qui empêche toute conclusion stable. Mais ce qu’il faut souligner, c’est que les travaux du Criigen ont été financés par Carrefour et Greenpeace alors qu’il n’existe par de budget public pour mener ce genre d’étude scientifique. Il faudrait financer des tests au-delà de 90 jours, et sur d’autres espèces que le rat (in journal Le Monde du 14/03/2007), mais notre sort est aux mains des multinationales de la semence.

 Ne mangez pas des produits trans-naturels, ils posent sans doute un problème potentiel de santé, ils n’ont pas meilleur goût, ils ne sont pas moins chers pour les consommateurs et c’est un coût supplémentaire pour l’agriculteur ! Les seuls avantages sont pour les multinationales. Faisons confiance à la Nature et mangeons bio.

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Casseurs de pub contre Sarko

Tu es en droit de pas être d’accord avec le texte suivant, mais je vois pas ce que tu peux retorquer :

Dix bonnes raisons pour les casseurs de pub et les objecteurs de croissance de ne pas voter Sarkozy !
Le sarkozysme représente en effet le programme anti-décroissance par excellence. Premièrement, parce que Nicolas Sarkozy ne nous aime pas. Nous serions des malthusiens mais aussi des gauchistes recyclés. Tout en estimant légitimes les inquiétudes suscitées par le progrès scientifique, il s’en prend « aux orphelins de la pensée marxiste-léniniste qui se seraient engouffrés dans la brèche ». La convention de l’UMP sur l’écologie commence ainsi par une mise en garde solennelle : « Contre les chantres d’un nouveau malthusianisme : la protection de l’environnement n’implique pas de passer à la croissance zéro. » Plus incisif encore, Nicolas Sarkozy ajoute : « Je veux dire aux sectaires idéologiques que nous avons tout à perdre de la décroissance. »

Deuxièmement parce que Sarkozy c’est la religion de la croissance. La croissance serait, selon lui, le remède aux méfaits de la croissance : « Le projet de développement durable, c’est un projet qui n’oppose pas la croissance, l’écologie et les défis sociaux. » La convention de l’UMP l’affirme : « Au-delà d’un certain seuil de revenu par habitant, la croissance conduit à une amélioration de la qualité de l ‘environnement. » Autrement dit, on guérira le mal par le mal : un peu de croissance économique serait nuisible mais beaucoup serait salutaire.

Troisièmement parce que Sarkozy c’est le culte de la consommation. Son principe du « travailler plus pour gagner plus » est totalement anti-décroissant. C’est une façon de maintenir les gens dans l’illusion du « toujours plus » et donc dans l’indigence. L’un ne va en effet jamais sans l’autre puisqu’un bon consommateur est toujours un être frustré. Pas question pour Sarkozy de protéger les consommateurs de l’agression publicitaire, pas question non plus de démanteler les centres commerciaux qui défigurent nos existences, pas question de remettre en cause l’uniformisation de nos modes de vie par les transnationales.

Mais aussi parce que Sarkozy aime les riches bien plus que les pauvres. Philippe Manière, le directeur de l’institut Montaigne qui nourrit tant le programme de l’UMP, le dit sans fausse pudeur : « Les riches d’abord nous font vivre. Gagnant plus que les autres, ils consomment plus que les autres. Or la consommation des uns, c’est le revenu des autres (…). Plus on est riche, plus on dépense donc plus on fait vivre le reste de la population (…). Chérissons donc les riches et défendons leurs intérêts contre l’État »… C’est pourquoi Sarkozy veut que cette France riche puisse se reconnaître en lui au travers de mesures à forte valeur symbolique comme la franchise sur les droits de succession.

Vous êtes encouragés à reproduire ce texte en indiquant sa source : www.casseursdepub.org

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Collectif des déboulonneurs

L’espace public est le lieu de toutes les expressions : si la pub veut faire sa pub, qu’elle accepte donc les phrases des anti-pub. C’est ça la démocratie, l’expression de tous et pas uniquement celle des marchands. En janvier 2007, sept membres du Collectif des déboulonneurs ont pourtant comparu devant le tribunal correctionnel pour inscription de slogans anti-publicitaires sur des panneaux d’affichage. En mars, le verdict tombe : un euro d’amende, alors que 500 euros étaient requis ! Les faits ont en effet été requalifiés en « dégradation légère ». Ces barbouillages d’affiches, réalisés au grand jour, avaient d’ailleurs pour objectif de pouvoir s’expliquer devant la justice pour se faire entendre des médias et du public ; on suivait la même logique de désobéissance civile que les faucheurs volontaires d’OGM. Les anti-pub ont aussi proposé aux présidentiables français de se prononcer sur une réduction des formats d’affichage avec une taille maximum de 50×70 centimètres, une taille suffisante pour qu’on ne voit presque plus les affiches. La Biosphère commence à se défendre par ses propres moyens, mais les dégâts provoqués par l’activisme humain sont déjà immenses. Alors, devenez militants écologistes, soyez éco-citoyens, casseurs de pub, faucheurs volontaires d’OGM, objecteurs de croissance… Comme dirait sans doute José Bové, mieux vaut être en prison et libre que prisonnier de la société marchande.

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le code de l’écoguerrier

L’avertissement d’Edward Abbey en préface de son roman, « Le retour du gang de la clef à molette » (Gallmeister, 2007) vaut déjà le détour : « Quiconque prendra ce livre au sérieux sera immédiatement abattu. Quiconque ne le prendra pas au sérieux sera enterré vivant par un bulldozer Mitsubishi ». Il faut dire qu’Edward, mort en 1989, avait un tempérament plutôt très très radical. Voici son code de l’écoguerrier, tel qu’on peut le reconstituer (page 148 à 154) :Règle n° 1 : Ne fais pas de mal à personne. Personne. Y compris à toi-même.Règle n° 2 : Ne te fais jamais prendre.

Règle n° 3 : Si jamais tu te fais prendre, tu es tout seul. Personne ne paie ta caution. Personne ne te paie ton avocat. Personne ne paie tes amendes.

 

Et ça ne s’arrête pas là, il y a beaucoup d’autres règles. L’écoguerrier travaille seul, ou avec un ou deux camarades de confiance qu’il connaît depuis des années, un micro-groupe de conspirateurs voués à commettre des délits non criminels contre la sphère de l’Ordnung techno-industrielle. Le but de son militantisme est de faire augmenter les coûts de l’Ennemi, de le pousser au déficit, de le forcer à mettre un terme à l’invasion de nos terres publiques, de nos dernières terres sauvages. L’écoguerrier doit travailler sans espoir de gloire ou de célébrité, ou même de reconnaissance publique, pour le présent au moins. Il doit au contraire subir l’opprobre et la vindicte populaires, essuyer les injures et les insultes. Par exemple, mettons que tu sectionnes une ligne électrique quelque part, que tu sabotes une flotte de camions, que tu saccages à coups de clef à molette un terminal d’ordinateur, eh bien tu dois t’attendre à ce qu’un certain nombre des membres de la structure de pouvoir éprouvent quelque ressentiment à ton égard.

 L’écoguerrier est donc un guérillero en guerre contre un ennemi doté d’un équipement high-tech, un ennemi financé par l’Etat, qui bénéficie de la protection des médias, qui est supérieur en nombre et qui a la police secrète ou non dans son camp, et aussi la police des communications et la police de la pensée. L’écoguerrier doit se battre contre tout ça sans porter la moindre arme. Son Code de l’Honneur le lui interdit. En effet l’écoguerrier ne se bat pas contre des hommes, il se bat contre une institution, l’Empire planétaire de la Croissance et de la Cupidité. Il ne se bat pas contre des êtres humains mais contre une mégamachine monstrueuse, contre une technologie en cavale, hors de contrôle, une entité vorace qui se nourrit des hommes, de tous les choses vivantes, et même des minéraux, des métaux, des roches, du sol, de l’assise rocheuse de toute vie terrestre !

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action directe aux USA

John Muir (1838-1914) est aux Etats-Unis le père fondateur en matière de protection de la nature sauvage. Pour lui, « la route la plus claire dans l’univers passe au plus profond d’une forêt sauvage ». Témoin critique de la conquête de l’Ouest, officiellement achevée en 1890, il fonde en 1892 le Sierra Club, la première association environnementaliste de la côte ouest des USA. Pendant 10 ans, il s’escrima en vain contre l’endiguement de la rivière du parc national de Yosemite, la première réserve « naturelle » des USA. Il avait en effet face à lui tous ceux qui se préoccupaient de la conservation de la Nature uniquement pour le développement des activités humaines.

 Presque un siècle plus tard, Dave Foreman fonde aux USA en 1980 l’association Earth First! dont le slogan résume l’objectif : « Pas de compromis dans la défense de la Terre Mère ». Le mouvement a élaboré cette ambition quand il a pris conscience qu’il était temps d’arrêter de parler de la façon dont les choses avaient mal tourné et qu’il fallait commencer à changer les choses. Dave partait du principe que la protection de la nature sauvage est un problème éthique qui ne peut se réduire à la défense de l’intérêt personnel ou même à la préoccupation de la survie de l’humanité. Pour lui la société humaine est tellement immorale qu’elle peut se croire investi de la liberté d’inventer n’importe quoi et de l’appliquer aux humains comme aux non-humains. A ce moment là il faut protéger l’homme contre lui-même et casser la machine qui empoisonne à la fois la mentalité humaine et l’environnement. Le FBI en a donc fait un terroriste ! En 1989, Dave Foreman était arrêté pour avoir soi-disant voulu saboter des lignes haute tension dans le but de déclencher une fusion nucléaire !!! Pour Dave, quand l’humanité croit que les ressources sont inépuisables et à son seul service, quand l’humanité espère que la technique trouvera toujours une solution aux problèmes que la technique a créés, il faudrait dire : « Ce sont pures insanités et folles divagations ». La société humaine n’a aucun mandat naturel ou divin pour goudronner et exploiter chaque centimètre carré de cette planète, seulement le droit que s’arroge le fort au détriment des faibles : « Un bulldozer qui détruit la Terre n’est qu’une partie de la terre, fait de minerai de fer et consommant son énergie, c’est la Terre métamorphosée en monstre qui s’autodétruit : ce bulldozer doit être arrêté. » L’évolution de la législation ou les procédures judiciaires peuvent jouer un rôle dans la défense de la Biosphère, mais l’action directe non violente paraît aussi absolument nécessaire. Pour Dave, il faut enrayer les rouages de la méga-machine et saboter tous les projets qui tendent à accroître l’anthropisation de la planète. Une campagne de résistance peut être efficace contre l’abattage des arbres, la construction des routes, l’exploitation minière, l’édification de barrages ou de lignes haute tension, l’utilisation de véhicules tout-terrains, le développement de zones de ski, l’expansion des zones résidentielles, l’artificialisation des terres. De telles tactiques réclament un degré supérieur d’engagement personnel et souvent un grand courage. Il y a toujours un risque personnel quand on s’interpose entre la machine et la terre sauvage. Mais dans les pays où la nature sauvage à presque complètement disparue, le combat est encore plus rude car les cibles existent à tous les coins de rue !

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la conscience des limites

Le quotidien français Le Monde a dorénavant une rubrique « Environnement & Sciences ». Cela semble présumer d’une  crise environnementale qui trouverait sa solution dans l’innovation technoscientifique. Par exemple on aborde (numéro du 7 mars 2007) la construction de la plus grande centrale à vagues du monde sur les rivages de l’Ecosse. Mais les deux articles de fond abordent aussi le fait que nos sociétés ont atteint la limites acceptables. Ainsi un tribunal administratif a annulé pour « vice de procédure substantielle » une décision ministérielle de mai 2004 entérinant le projet du grand contournement de Bordeaux, une rocade à deux voies et péage. D’autres recours ont lieu contre un tracé qui traverse des vignobles célèbres et des zones protégées. Un autre article                aborde la limitation de la fertilisation azotée en Bretagne : neuf bassins versants sont concernés par une directive européenne de 1975 fixant un plafond de 50 mg de nitrates par litres au-delà duquel les collectivités ne peuvent plus effectuer de prélèvements dans les eaux superficielles destinées à l’alimentation humaine. D’un côté on commence à mettre en place la limitation des transports par la condamnation d’infrastructures supplémentaires, de l’autre on commence à limiter le productivisme agricole.

 Encore faut-il que le gel de la construction d’autoroutes obtienne le soutien des élus et des socioprofessionnels,  encore faut-il que la réduction volontaire du cheptel obtienne le soutien des agriculteurs ! L’espèce homo sapiens ne pourra retrouver un équilibre avec son biotope qu’au prix d’une sévère limitation de ses activités, donc de ses déplacements et de sa production.

Dans l’avenir il n’y aura plus la droite et la gauche, mais ceux qui ont conscience des limites et ceux qui n’ont aucune conscience.

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votez PPLD…

Voici  les objectifs du Parti Pour La Décroissance, qui présente une douzaine de candidats aux législative françaises de 2007 :

1 – Démantèlement des agences de publicité, véritable organe de propagande de la société de consommation.

2 – Sortie de l’habitat pavillonnaire. Ce style d’habitat est un véritable fléau environnemental et social.

3 – Sortie progressive de l’automobile et de sa civilisation.

4 – Sortie progressive des énergies fossiles au profit de la sobriété énergétique.

5 – Relocalisation progressive de l’économie.

6 – Démantèlement progressif des multinationales, développement des petites entités économiques pour favoriser l’emploi local.

7 – Instauration progressive d’un Revenu maximum autorisé à hauteur de trois fois le SMIC.

 8 – Interdiction de posséder plus de deux logements.

 9 – Mise sous tutelle démocratique de la recherche pour la réorienter vers des objectifs écologiques.

10 –Sortie du sport professionnel au profit des sports amateurs et interdiction des sports et loisirs motorisés.

Bien entendu, un tel programme reçoit l’approbation pleine et entière de la Biosphère…

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Voter le 22 avril, quel dilemme !

Ne rêvons pas, il n’y aura pas de priorité écologique de la part des présidentiables lors des élections françaises du 22 avril 2007. La verte Dominique Voynet s’agite bien un peu dans ce qui fait son fonds de commerce, mais elle n’a aucun impact médiatique et électoral. En effet pour la première fois une élection présidentielle en France n’est plus le domaine réservé des environnementalistes patentés, tout le monde a déjà signé le pacte écologique de Nicolas Hulot !

 

Pourtant, sur six priorités exprimées par le libéral Nicolas Sarkozy qui croit bientôt être Président, aucune n’est reliée à la question majeure de l’avenir de la planète. Le centriste Nicolas Bayrou voudrait, s’il était élu, une session extraordinaire du Parlement dans quatre directions dont aucune ne va dans le sens de la protection de l’environnement. La socialiste Ségolène Royal, peut-être la première femme qui accéderait au pouvoir suprême de la petite région appelée « France », propose 100 mesures, mais l’excellence environnementale n’existe que de la 60ème à la 68ème proposition, avec des objectifs aussi vague que « Préparer l’après-pétrole » ou « Lutter contre le changement climatique ». Les unes et les autres ont pour priorité essentielle de stimuler et distribuer les fruits d’une croissance matérielle improbable qui, de toute façon, détériorera encore plus les fragiles équilibres de la Biosphère. La gravité de la crise écologique n’est perçue par personne !

 

Comme, de l’extrême gauche à l’extrême droite, il n’y a aucun candidat aux présidentielles qui prône la joie de vivre par la décroissance de la consommation d’énergie et de biens matériels, à toi électeur de choisir entre Charybde et Scylla : au pays des aveugles, les borgnes sont roi ou reine. Mais dans l’avenir proche il n’y aura plus ni droite, ni gauche;  il y aura ceux qui auront conscience des limites, et ceux qui n’ont aucune conscience.

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Fin de mandat !

Dans son discours de l’Union fin janvier 2007, George Bush croyait encore que l’Amérique était indispensable à l’Irak. Encore plus extraordinaire, il avait souligné, pour la première fois depuis le début de sa présidence en 2000, qu’il fallait donner des réponses au « sérieux défi du changement climatique mondial » !

 

La veille de son discours les présidents de vingt grands groupes américains avaient lancé un appel au Président pour rendre obligatoire la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais Bush n’en est encore qu’aux prémices d’une nouvelle conversion : il se refuse en effet à envisager un objectif de diminution de CO2, il ne peut admettre une remise en question du niveau de vie américain. Il se contente donc de croire en la technologie, il déclare faire confiance dans une loi imposant aux constructeurs de produire des véhicules plus économes en carburant ainsi que des voitures hybrides, il souhaiterait développer les carburants de substitution comme l’éthanol ou le charbon propre, il revient au credo d’autrefois qui repose sur le culte de l’énergie nucléaire. Tout le monde est donc au courant qu’il faut faire quelque chose, mais George continue de se bercer d’illusion : difficile de faire évoluer quelqu’un d’influençable à qui le pouvoir a fait tourner la tête.

 

La Biosphère se prépare donc à envoyer contre l’Amérique quelques escadrons d’ouragans et plusieurs escadrilles de tempêtes de neige… La puissance militaire US n’a pas gagné en Irak, elle ne remportera certainement pas cette nouvelle guerre climatique qui durera plusieurs siècles.

 Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

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bientôt une Chine sans charbon !

La Chine a produit 2,4 milliards de tonnes de charbon en 2006, soit environ 380 kilos de charbon par Chinois. Mais cette frénésie prédatrice a son revers : depuis plusieurs années, on compte en moyenne au moins 6000 mineurs tués. Rien que dans la dernière semaine de novembre 2006, on a dénombré 86 morts dans 4 mines géographiquement éloignées. Il est vrai que les patrons véreux de mines illégales se sont multipliés. 

Le problème de fond, c’est que la Chine a besoin de son charbon pour maintenir une croissance à deux chiffres. Les nécessités de l’économie se heurtent aux exigences sociales, mais les miséreux partis des campagnes sont prêts à risquer leur vie pour 150 euros mensuels, un salaire enviable dans un pays où les inégalités explosent.

 

            Pour rétablir les équilibres socio-écologiques, il faudra bien un jour que la Chine accepte de se passer de  charbon !!!

Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

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sinisation de l’espace

Le président chinois Hu Jintao a inauguré le 1er juillet le premier train pour Lhassa. L’ancienne patrie du dalaï lama était jusqu’à présent la seule province chinoise à ne pas disposer d’un chemin de fer. En conséquence, les ouvriers sont fiers d’avoir contribué  aux mérites du socialisme en érigeant le chemin de fer le plus haut du monde : au Tibet, la gare de Tanggula, point le plus élevé du parcours, est situé à 5068 mètres. Les Chinois font même preuve d’une nouvelle préoccupation environnementale puisqu’un budget a été alloué à la protection des espèces menacées.

 

Mais la motivation principale de cette voie ferroviaire hors du commun (faire rouler un train sur des terres gelées en permanence) n’est pas innocente. Il s’agit de désenclaver la région « autonome » du Tibet pour en approfondir la sinisation. Ainsi la culture tibétaine sera-t-elle d’autant plus diluée et le poids démographique  des Chinois d’ethnie han deviendra-t-il prépondérant. Un moine bouddhiste se contente de dire : « Nous, nous allons à Lhassa à pied. Quand on est en pèlerinage, il ne faut pas prendre le train ».

 

            Il faudrait ajouter avec la Biosphère : « Ni trains, ni voitures, ni avions partout sur cette planète, et les biotopes seront mieux préservés de l’anthropisation ».

Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

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la folle histoire du monde

De même que la socionévrose phobique des civilisations agricoles sédentaires avait participé à la conservation du système militaro-ecclésiastique, la socionévrose obsessionnelle a été le plus ferme soutien du capitalisme pendant plusieurs siècles. Elle a donné à chacun le goût de l’ordre, de l’économie, de la contrainte et de l’autocensure. Elle a favorisé l’épargne, la discipline individuelle et le respect de la propriété, toutes vertus qui ont contribué à l’organisation capitaliste et à la soumission ouvrière.

L’époque moderne, qui a commencé il y a un peu plus d’un siècle, a donné lieu à une socionévrose un peu particulière, celle de l’hystérie. Aujourd’hui le sujet vivant n’est plus combattu en soi comme un abcès honteux, il est entièrement occulté, nié, ignoré. Dans la société industrielle marchande, le producteur de biens est séparé de son produit dans le moment même de son activité créatrice. Le produit fini ne lui appartient pas, c’est le résultat de la division technique et de la division sociale du travail poussée à l’extrême. Le travailleur est donc nié en tant que sujet par le système de production, et en se soumettant à un tel système, c’est une négation de soi-même qui constitue le fondement de l’hystérie.

 L’histoire de l’humanité n’est donc pas seulement celle de son développement technique, ni même celle de ses institutions et de ses révolutions. Elle est aussi et surtout l’histoire de ses folies collectives, de ses différentes névroses qui ont marqué sa rupture de plus en plus importante avec la Nature. Qui achèterait des aliments là où chacun pourrait cueillir, ramasser et chasser à sa guise ? Qui s’emploierait dans des activités rébarbatives en échange de biens qu’il posséderait en abondance ?

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combien de massacres à venir ?

L’archéologue Clemens Reichel affirme avoir découvert les traces de la première guerre de l’humanité dans le nord-est de la Syrie. Des assaillants venus du sud de la Mésopotamie auraient, il y a 6000 ans, assiégé et réduit en cendres la ville de Hamoukar. Lors des fouilles, l’archéologue a mis au jour 2300 boulets d’argile qui auraient servi de projectile. Bien sûr cela aurait pu être le théâtre d’une immense partie de pétanque, mais déjà les temps n’étaient pas à la rigolade.

Il a 5300 ans, cet homme portait un long vêtement parfaitement cousu, une lourde cape en herbes tressées qui servait également d’abri, et plein d’ustensiles dont une hache de cuivre. On l’a découvert en 1991 au Tyrol, conservé par un glacier et complètement momifié. Ce qui ne fait plus de doute maintenant, c’est qu’il n’est pas mort de froid. Il avait une pointe de silex coincée sous l’omoplate, il avait été lâchement assassiné dans le dos, il est mort en se vidant de son sang, à l’abri d’un piton qui a retenu son corps et l’a empêché d’être entraîné par le glacier. Peut-être un chaman que quelques membres de son clan avaient jalousé, peut-être la victime d’un clan rival, de toute façon on ne peut que constater que l’homme était déjà au néolithique un prédateur pour l’homme. Depuis, l’espèce homo sapiens a traversé plusieurs guerres d’empires et deux guerres mondiales… Il y a eu ensuite la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’institutionnalisation de l’ONU, et pourtant les conflits n’ont jamais cessé !

C’est l’homme (subsidiairement la femme) qui est le problème, c’est l’homme qui génère les souffrances et les assassinats, les dégradations sociales et terrestres, c’est son insensibilité, c’est son absence d’humilité et sa perte du sens du sacré qui détériorent la vie en société et les relations avec la Biosphère. Le problème peut être nommé aujourd’hui le capitalisme ou le stalinisme, la technique et ses automatismes, l’armement qui accompagne les conflits, mais derrière tout cela il y a toujours des humains aux commandes. L’homme est extrêmement dangereux pour lui-même et pour l’ensemble de la vie sur Terre. Cela ne veut pas dire qu’on doit le supprimer, mais parfois la Biosphère en meurt d’envie …

Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le site :

http://biosphere.ouvaton.org/

 

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STOP au bituminage !

Protégeons notre planète en disant « stop »
au « bitumage » de notre pays et au massacre de l’environnement

Manifestations, le samedi 24 mars, dans toute la France

Le 24 mars prochain, des dizaines d’associations se mobilisent à nouveau à travers notre pays pour dénoncer les projets locaux de constructions de voies rapides ou tronçons d’autoroutes, inutiles et portant des atteintes inacceptables à notre environnement et favorisant tous, de manière irresponsable, le « tout camion ».

Voici la liste définitive des lieux de manifestations :

à Auxerre, contre le Cont. Sud d’Auxerre et la A26
à Bordeaux, contre le Contournement de Bordeaux
à Dijon, contre la Rocade de Dijon
au viaduc des Egratz (chamonix), pour le respect du site du Mont Blanc
à Lahontan, contre la gravière
à La Rochelle, contre la A831 dans le Marais Poitevin
à Lyon, contre la A89, la A45 et le Contournement Ouest Lyonnais
à Metz, contre la A32 en Lorraine
à Mont de Marsan contre la A65, RN10 et l’élargissement de l’A63 dans les Landes
à Nontron, contre un circuit automobile dans le Parc Naturel Régional Périgord Limousin
à Orléans, contre le Grand Contournement d’Orléans
à Poitiers, contre le projet de mise à 2×2 voies de la RN147
à Villefranche/Saône, contre la A45
à Toulouse, contre une liaison du Sud Est qui ‘attaque au Canal du Midi
à Tours, contre le contournement de Tours
à Ville-au-Val contre la A32 en Lorraine
et en Belgique, contre la A24

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Tabou du préservatif, une Eglise populationniste !

Depuis l’encyclique Humanae vitae du pape Paul VI, publiée en 1968, le préservatif fait partie des moyens non naturels de contraception que l’Eglise catholique condamne, car il ferait obstacle au développement de la vie humaine, potentiellement contenue dans toute relations sexuelles. Même comme moyen de prévention contre le virus du sida, cette Eglise n’a jamais admis l’usage du préservatif. Le pape Jean Paul II avait d’ailleurs toujours défendu l’idée que l’« unique moyen » de combattre l’épidémie de façon efficace était la fidélité absolue dans la relation conjugale, l’abstinence ou la chasteté. Pourtant le nouveau pape Benoît XVI s’apprêterait à rendre public un document tolérant l’usage du préservatif pour les personnes déjà contaminées par le virus du sida ou une autre maladie infectieuse. Ce serait une levée partielle d’un tabou et une évolution (très marginale) de l’éthique sexuelle du Vatican.

                 Le tabou du préservatif est significatif de la propension de l’Eglise catholique à favoriser le pullulement des humains dans une Biosphère de plus en plus déstabilisée par leur nombre et le poids de leurs activités. Une telle attitude est condamnable, elle est immorale, elle est contraire à l’obligation d’utiliser tout moyen de contraception pour promouvoir la décroissance démographique et retrouver un certain équilibre entre les humains et la capacité des écosystèmes.

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La force messianique de l’écologie

Cornelius Castoriadis pose merveilleusement les termes du débat (Une société à la dérive, Seuil 2005) :

« L’écologie est la compréhension de ce fait fondamental qu’il ne peut pas y avoir de vie sociale qui n’accorde une importance centrale à l’environnement dans lequel elle se déroule. Ce regard a changé avec le capitalisme et la techno-science moderne, basés sur une croissance continue et rapide de la production et de la consommation, entraînant sur l’écosphère terrestre des effets catastrophiques. De sorte que l’on ne peut plus concevoir de politique digne de ce nom sans préoccupation écologique. Et, s’il n’y a pas un nouveau mouvement, un réveil du projet démocratique, l’écologie peut très bien être intégrée dans une idéologie néo-fasciste. Face à une catastrophe écologique mondiale, par exemple, on voit très bien des régimes autoritaires imposant des restrictions draconiennes à une population affolée et apathique.

« L’écologie correctement conçue ne fait pas de la nature une divinité, pas plus que de l’homme d’ailleurs. La religion projetait sur les puissances divines des attributs essentiellement anthropocentriques, et c’est précisément en cela qu’elle donnait sens à tout ce qui est. Mais en même temps elle rappelait à l’homme sa limitation, elle lui rappelait que l’Etre est insondable et non maîtrisable. Or une écologie intégrée dans un projet politique d’autonomie doit à la fois indiquer cette limitation de l’homme, et lui rappeler que l’Etre n’a pas de sens, que c’est nous qui créons le sens à nos risques et périls. Le danger principal pour l’homme est l’homme lui-même. Aucune catastrophe naturelle n’égale les massacres, les holocaustes provoqués par l’homme contre l’homme. Aujourd’hui l’homme est toujours, plus que jamais, l’ennemi de l’homme, non seulement parce qu’il continue autant à se livrer au massacre de ses semblables, mais aussi parce qu’il scie la branche sur laquelle il est assis : l’environnement. C’est la conscience de ce fait qu’on devrait tenter de réveiller à une époque où la religion ne peut plus jouer ce rôle. L’autonomie, la vraie liberté, est l’autolimitation nécessaire non seulement dans les règles de conduite intrasociale, mais dans les règles que nous adoptons dans notre conduite à l’égard de l’environnement. »

(texte de 1992)

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