Disons le tout net, nous n’aimons pas les femmes qui font de l’entrisme au sein d’EELV uniquement pour porter les couleurs d’un féminisme différentialiste. Par contre nous aimons les féministes qui font de la lutte écologique leur première des priorités.
Sandrine Rousseau. Le Canard enchaîné du 1er septembre 2021 en brosse un portrait cinglant. Pas un mot d’écologie dans l’ensemble de l’article sur la « victimaire ». Sandrine est adepte de l’écriture inclusive, féministe liant l’exploitation de la nature et la domination subie par les femmes, mais aussi décoloniale et intersectionnelle. Elle dénonce une société de prédation qui prend et jette les corps des femmes, des racisés, des plus précaires. Son grand truc désormais, c’est la souffrance, elle se veut la voix des vies brisées. Elle porte un projet de renversement de la domination au sens large. Elle avait accusé son camarade de parti Denis Baupin de l’avoir embrassé de force en 2011 et en avait fait un livre, « Parler ». Mais invitée dans l’émission de Laurent Ruquier, elle s’effondre quand Christine Angot lui fait comprendre que réclamer un statut de victime n’est pas une revendication politique.
LE MONDE nous donne quelques compléments d’information sur cette personne qui n’a que le sort des femmes à la bouche : « Poutine ? Mais qu’il vienne ! Je suis prête à affronter le dirigeant le plus “viriliste” de la planète ! » Elle « préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR [des réacteurs nucléaires] ». Elle a créé une association, « En parler » qui accompagne la parole des victimes de violences sexuelles et sexistes. La nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’intérieur malgré une plainte pour viol, a tout précipité : « Insupportable. La ligne rouge a été franchie. » Elle revient alors chez les écologistes avec une ambition présidentielle. La candidate peut compter sur le soutien de l’élue parisienne féministe Alice Coffin et des réseaux écoféministes hors parti.
Delphine Batho. Son parcours, commencé à 16 ans dans le syndicalisme lycéen, avait débouché sur le statut de ministre de l’écologie de François Hollande. Limogée par Jean-Marc Ayrault en 2013 pour avoir critiqué la faiblesse du budget de l’écologie. Elle théorisait cette éviction dans son livre, Insoumise (2014) en condamnat « l’abandon et le fatalisme » du gouvernement. Mais elle y décrivait aussi ses sensations : « Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs d’enfant, la crise écologique est là. Il y a d’abord ce souvenir flou d’un séjour en Bretagne, au printemps 1978. J’ai cinq ans. J’étais trop petite pour me souvenir en détail de la catastrophe de l’Amoco Cadiz. Mais je me souviens comme si c’était hier de Tchernobyl. J’ai 11 ans. L’écologie n’a jamais été pour moi un combat séparé des autres, elle n’a jamais été un simple sujet parmi d’autres. Elle touche à l’intime, à l’amour de la nature, aux valeurs que m’a transmises ma famille. Chez nous on aime cultiver la terre, même un modeste potager, on s’extasie devant les fleurs, les couleurs, les senteurs. J’aimais aider pour faire les foins et traire les vaches, ramasser les myrtilles pour les confitures et les orties pour la soupe. L’amour charnel de la nature est quelque chose d’essentiel à mon existence, comme une forme de communion avec la planète. »
Lors de cette primaire de l’écologie, elle n’hésite pas à parler de décroissance obligée alors que les autres candidats évitent comme la peste ce mot, jugé trop angoissant pour être porteur électoralement. « Axer sur la décroissance ? Une faute politique, quand on sait que dix millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté », estime Jean-Marc Governatori. Le dernier livre de Delphine, Ecologie intégrale. Le manifeste, développe une version laïque du concept-phare de l’encyclique Laudato si (2015), pour « faire de notre appartenance à la nature le nouveau moteur de l’histoire ». Elle assume de rompre avec la gauche et de porter une « espérance en rupture totale avec le libéralisme et le socialisme, qui sont en réalité les deux faces d’une même pièce : celle de l’effondrement de la nature ».
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
23 août 2021, Présidentielle 2022, l’écologie au féminin
5 mai 2018, L’insoumise Delphine Batho devient Génération écologie
13 octobre 2014, Delphine Batho, menée en pédalo par François Hollande
– « déconsommation, décroissance, démilitarisation, démobilité, démondialisation, dénatalité, dénucléarisation, [etc. etc.] Autant dire qu’il faut démanteler toutes les structures de la société thermo-industrielle, basée sur des ressources fossiles en voie de raréfaction et des esclaves énergétique à profusion.
Autant le dire, il va falloir supprimer des dizaines de millions d’emplois. Et pour mettre quoi à la place? Comment fournir des services et des produits aux gens en consommant moins de pétrole, voire pas de pétrole. Pour l’instant on ne sait pas faire. »
( Pour une écologie du démantèlement. Biosphère )
Yaca-faucon mais en attendant on ne sait pas faire. Nous voilà donc bien avancés. Delphine Batho a peut-être des idées, on verra bien, en attendant celles de Biosphère (interdictions, obligations !) ne nous avancent guère.
Dans cette liste de Dé (par ordre alphabétique) je ne vois pas la dénumérisation.
Delphine Batho en dit quelques mots dans cette interview au journal La Décroissance, qui pense que la décroissance passe par la dénumérisation.
La candidate n’est pas aussi radicale, elle pense que c’est une question de juste mesure. Comme l’utilisation de l’Intelligence Artificielle, ce qui nous promet quelques surprises.
Selon elle la numérisation et l’IA pourraient servir à maximiser l’efficacité des «smart grids». Notamment pour la gestion de ce fumeux «compte carbone pour l’avion».
Nul doute qu’on puisse et en même temps gérer à la perfection le compte kilo de fringues, le couvre feu thermique et Jean Passe. Bienvenue dans le Meilleur des Mondes.
– « Quand elle était ministre de l’Ecologie en 2012-2013, Delphine Batho croyait en la croissance verte. Désormais, elle appelle à ne plus se fourvoyer dans cette impasse. La députée, coordinatrice nationale de Génération écologie et candidate à la primaire des écologistes revendique la nécessité de la décroissance. »
Mensuel La Décroissance, sept 2021, page 9 : L’interview de Delphine Batho.
Voici ce que j’attendais d’un discours de présidentiable écolo:
Les mesures politiques à prendre concerneront aussi la vie quotidienne : interdiction de construction de nouvelles maisons individuelles (toute construction neuve étant réservée à l’habitat collectif), mise en place d’un couvre-feu thermique dès 2025, obligation pour toute parcelle de jardin de devenir productive, fin de l’artificialisation des sols, interdiction de tout vol aérien non justifié, division par trois du flux vidéo consommé, limitation à 1 kg par an le nombre de vêtements neufs par personne (contre 40 kg en 2017), limitation drastique de la consommation de viande, instauration de quotas sur les produits importés (chocolat, café, thé…).
Il faudra que des mesures similaires soient prises partout sinon l’impact de la France sur le climat serait quasi nul, et les sacrifices engagés par la population ne pourraient se justifier.
1 kg de vêtements par personne par an ? Ça me paraît faible, pourtant on ne peut pas dire que j’ai une tonne de fringues. En tout cas j’en ai jamais acheté 40 kg par an ! D’ailleurs c’est quoi ce chiffre ? La moyenne française ? Parce que bon, vu que je suis loin du score, à mon avis entre moi avec 5 à 7 kg par an selon les années (et encore je compte les chaussettes et sous-vêtements qui se déchirent à force d’usage), et Céline Dion 48240 kg parce qu’elle n’apparait jamais 2 fois avec les mêmes vêtements, (voir elle se change plusieurs fois par jour ?), je comprends mieux pourquoi on m’accuse d’en consommer 40 kg, tout ça parce que les politiciens, les artistes et les people font remonter si ce n’est exploser la moyenne française…
Faut pas trop chercher à comprendre, là encore on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres. D’un côté tu liras que chaque Français jette en moyenne 12 kilos de vêtements par an, de l’autre qu’il achète 30 kg d’habits chaque année,chez Biosphère c’est 40. Tu peux alors en déduire que chaque Français (sauf toi et moi) rajoute 18 à 28 kg de fringues chaque année dans ses armoires. En 10 ans ça fait 180 à 280 kg, etc. toujours plus, imagine le volume. C’est du n’importe quoi !
Déjà il y a ce marché de l’occasion (en plein boom, c’est la mode) qui vient compliquer les choses. Maintenant c’est sûr, même en rajoutant le poids des aiguilles, en ce qui concerne le raccommodage avec 1 kilo de fil à coudre t’as largement de quoi tenir l’année.
« Interdictions, obligations ! »
Eh ben, ça oui c’est un PROGRAMME ! J’imagine déjà le score à la Grande Farce Ēlectorale.
Et sinon quoi ? La prison, les travaux forcés, la chaise électrique ? Pas la prison quand même, si ? Ben non, ça coûte trop cher au con tribuable, et en plus nos prisons sont SURpeuplées. Alors les travaux forcés ? Ben oui, les galères par exemple. Ramons tous, à la même cadence ! Et pour les pires, la chaise électrique. La Chaise Verte ça va de soi ! Yaca faire pédaler les «Anti-écolos», tous les Anti-antinatalistes et Jean Passe, ça va nous en faire des kilowattheures, tout plein tout plein, toujours plus ! On peut aussi se servir des vautours, des loups et des ours, faut bien qu’ils bouffent eux aussi. Bref…
Et en même temps on pleurniche parce ce qu’on parle de Khmers Verts et de Dictature Verte. En attendant je me marre !
Les cinq candidats à la primaire de l’écologie ont débattu entre eux le 5 septembre, lors de l’émission « Questions politiques ». Voici ce qu’il faut retenir :
Delphine Batho : « Je proposé que la France base les politiques publiques sur la lutte contre la pauvreté, le niveau d’éducation, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la régénération de la biodiversité… C’est ça, en fait, une politique de décroissance… Les écologistes aux responsabilités ne pourront pas conduire le changement et la transformation écologique avec la boussole du produit intérieur brut [PIB] ».
Sandrine Rousseau :« Le président a balayé d’un revers de main le mouvement de milliers de femmes en nommant à la tête de la police un ministre lui-même accusé de viol »… Cette humiliation fait écho à l’humiliation de millions de Français et de Françaises qui vivent un racisme systémique, qui vivent des violences. »
Jean-Marc Governatori : « Une politique écologiste, c’est le plein-emploi, la santé totale, le droit à l’environnement, c’est une agriculture bio accessible, la protection animale, donc c’est du plaisir et de la joie »
Yannick Jadot : « Je souhaite que chaque euro d’argent public soit conditionné au climat, à la vie sociale et à l’égalité femmes-hommes ».
Eric Piolle : « Je veux transformer nos problèmes en emplois. Secteur par secteur, nous pouvons baisser les gaz à effet de serre tout en créant un million et demi d’emplois durant le mandat ».