Avec 34 listes pour les Européennes, quel pouvait être le vote écolo ? Oublions tous les faux nez des partis gobe-tout qui n’avaient d’écologique que les transfuges venus des Verts. Il ne devrait jamais y avoir de vote sanction nationale, seulement une adhésion à un projet… européen. Malheureusement il y avait aussi deux listes explicitement écologistes, quel gâchis, faisons le point.
La liste Urgence écologique avait tout pour plaire. Sa figure marquante, Delphine Batho, avait tout compris du blocage du pouvoir politique. Elle a été ministre de l’écologie de François Hollande, elle a été virée, elle en a fait un livre en 2014, « Insoumise », dévoilant les coulisses du pouvoir. Sur son concept d’ « écologie intégrale », elle explique qu’il s’agit de faire de l’écologie un « objectif supérieur », avec une régulation écologique s’imposant à l’ensemble du système économique », et un « enjeu de sécurité nationale ». A son avis le clivage droite-gauche est obsolète ; il est en passe d’être remplacé par un nouveau clivage, avec d’un côté les Terriens (ceux qui défendent les ressources naturelles qui conditionnent notre existence) et de l’autre les Destructeurs (ceux qui choisissent de rester prisonniers du productivisme, par intérêt ou par cynisme). Dégoûtée par le PS, elle a pris la tête de Génération écologie, une survivance de l’époque Mitterrand. Le philosophe Dominique Bourg était tête de liste. Spécialiste des paradoxes du monde fini, il pouvait déjà dire en 2008 : « Nous sommes confrontés à un phénomène (réchauffement climatique et perte de biodiversité) qui peut nous faire retrouver le sens, et le sens du sens. Si nous ne ratons pas l’occasion. » En 2014, il avait supervisée une anthologie de la pensée écologique : il connaît tout sur la question. Si on pense que la détérioration de la planète est telle que cela dépasse largement les enjeux de pouvoir, il fallait voter écologie radicale, il fallait voter « Urgence écologique ». Le premier candidat de l’écologie politique à la présidentielle 1974, René Dumont, avait obtenu 1,32 % des voix, son message était trop radical pour l’époque. Si vous pensez que l’écologie n’a pas vraiment progressé politiquement depuis cette date, qu’il faut pratiquer l’écologie profonde, alors il fallait voter pour la liste « Urgence écologie ». Résultat, 1,8 % ! Les dépenses électorales ne seront même pas remboursées.
La liste Europe Ecologie, en d’autres termes Les Verts historiques, présentait comme tête de liste Yannick Jadot. Il commençait à être connu pour s‘être présenté au nom de l’écologie à la présidentielle 2017. Mais en février 2017 il s’est aligné sur Benoît Hamon, dissolvant les Verts dans un PS en perdition. Il mange aussi des tomates en hiver, mais à sa décharge il a été directeur de campagne à Greenpeace. Il n’est pas radical, il ne veut pas être le candidat de la fin du monde alors que c’est l’analyse portés par tous les scientifiques vu la raréfaction des ressources et l’explosion des pollutions. Mais son parcours de militant est exemplaire, encarté chez les Verts depuis les Européennes de 1999, il avait rejoint Greenpeace en 2002 pour en piloter les campagnes. Surtout il représente un parti bien connu des Français et ses colistiers ont une compétence certaine, plusieurs étant déjà député européens. Alors si vous pensez que l’intérêt de l’écologie politique c’est d’avoir des représentants de l’écologie superficielle au parlement européen, il fallait voter pour cette liste. Résultat dans les urnes, 13,1 %; soit treize députés européens. L’objectif est atteint.
N’oublions pas les apparentés écolos. Le parti animaliste a obtenu 2,2 %, soit au total pour la mouvance écolo environ 17 %. A ce décompte il faut ajouter la prime écolo qu’a donné à LRM les transfuges Pascal Canfin et Pascal Durant, ou le coup de pouce donné par Claire Nouvian au PS. L‘écologie deviendra-t-elle bientôt le premier parti politique de France ?
Aux dernières nouvelles, « Urgence écolo » était loin d’être un mouvement « radical ». Ils ont même essayé de virer un des membres de leur liste pour l’unique raison qu’il était membre de « Démographie responsable ». Quant à un de leur alliés, le « mouvement des progressistes », issu d’une fraction du parti communiste, il participe plutôt de la mouvance social-social que de l’écologisme. Sans oublier « Génération écologie » qui avait été créé à initiative de Mitterrand pour torpiller les Verts avant les élections régionales de 1992. Misère, misère. On se demande ce que le MEI (Mouvement des écologistes indépendants) de Waechter venait faire dans cette galère…
Merci pour l’info. Finalement je ne regrette pas d’être allé à la pêche dimanche. Mieux vaut encore ne rien faire que de faire des conneries. Misère misère 😉
@Biosphère
Voici ce que disait Aurélien Barrau, concernant le résultat des élections, je cite « On s’en fout que les écolos aient un petit pouvoir d’arbitrage au parlement… il aurait fallu une révolution »…. Voir sur youtube « Européennes 2019: le score d’EELV ne rassure pas Aurélien Barrau » »
Mais oui, à part ça, Marcel C a raison c’est un bisounours pro-immigration illimitée…. Ben, gérez les sans moi les migrants, car je sais ce que c’est le cauchemar que de cohabiter au quartier avec…. j’ai déjà eu ma part du gâteau, je vous laisse le reste de la friandise…. du moins je laisse le restant du gâteau aux bisounours moralisateurs qui ne savent pas ce que c’est que de vivre avec…
@Bga80 : achtung minen !
Je crains qu’ Aurelien Barrau , malgré son imposant bagage d’ astrophysicien ne soit dans le camp des bisounours verts anthropophiles (présidé par Sainte Greta Carbone) : aucune mention de la menace démographique humaine .
On reconnaît vite les lords of illusion de l’ écologie par leur omission systématique de cette problématique .
« »Résultat dans les urnes, 13,1 %; soit treize députés européens. L’objectif est atteint. » »
C’était ça l’objectif des verts, obtenir 13 planques ? Bah je partage l’avis d’Aurélien Barrau, Europe Écologie, c’est juste un gag !
Bga80, nous aimerions que vous citiez la phrase exacte et sa source quant au point de vue d’Aurélien Barrau. Nous n’avons pas vu de « gag EELV » dans son livre « le plus grand défi de l’humanité ».
Pour la liste EELV, petit rappel des élus : 1 – M. Yannick JADOT 2 – Mme Michèle RIVASI 3 – M. Damien CARÊME 4 – Mme Marie TOUSSAINT 5 – M. David CORMAND 6 – Mme Karima DELLI 7 – M. Mounir SATOURI 8 – Mme Caroline ROOSE 9 – M. François ALFONSI 10 – Mme Salima YENBOU 11 – M. Benoît BITEAU 12 – Mme Gwendoline DELBOS-CORFIELD 13 – M. Claude GRUFFAT (après la sortie du Royaume-Uni)
@biosphere :
merci pour votre réponse .
Les attentats que vous évoquez sans les nommer ne m’ inspirent que peu de crainte, par contre ,comme nationaliste et malthusien préoccupé par la sauvegarde de ma culture et de la biosphère , je suis épouvanté par la (sur)natalité africaine en général et en Europe en particulier , le regroupement familial délirant , le coût probablement gigantesque de cette immigration initiée au départ par le gros patronat et ses donneurs d’ ordre de l’ oligarchie qui est maintenant appréciée par cette gauche infâme qui s’ en sert comme d’ une masse électorale en sa faveur .
Je partage votre point de vue en matière de sauvegarde de la biosphère terrestre mais en ce qui concerne EELV , je ne puis accepter que des soi-disant environnementalistes encouragent l’ immigration (il)légale et en même temps nient la problématique démographique : cela fait beaucoup !
Comme je le disais , EELV est un parti mondialiste immigrationniste (pléonasme) se servant d’ une couverture environnementaliste , c’ est une véritable trahison .
De plus , un parti ayant compté en ses rangs des personnages douteux comme Cohn Bandit , Joly , Voynet et Duflot n’ a plus aucune crédibilité et doit donc disparaître ou être réformé de la cave au grenier en cessant de se préoccuper de problèmes sociopolitiques .
« Quant à la bipolarisation, elle se fait déjà autour de divers populismes d’un côté à la recherche de boucs émissaires et de l’autre la mouvance »
Il semblerait que PRESQUE tout « écologiste » soit victime d’ une certaine contamination mentale par le socialomondialisme : béance délirante à autrui surtout s’ il est mahométan , utopisme vivrensembliste , indulgence inouïe envers les criminels afromuzz même s’ ils commettent les pires atrocités envers la population native .
Curieuse inversion des faits , les natifs persécutés par les nombreux criminels étrangers bien trop généreusement accueillis en France , deviennent des persécuteurs et les criminels des boucs émissaires .
La plupart des « écologistes » (quelle prétention de s’ autoqualifier ainsi) sont donc des gauchistes et détruisent une cause noble .
EELV est fait de cette natuire « pastequiste » et doit être éradiquée
Bonjour Marcel. Sur ce blog biosphere, nous sommes pour une démondialisation, pour un contrôle des mouvements migratoires sur une planète close et saturée d’humains. Nous constatons que le terrorisme islamique (ou le fait de la suprématie blanche) est marginal et beaucoup trop médiatisé, ce qui provoque une société de plus en plus militarisée dont nous ne voulons pas. Il ne faut jamais dramatiser les événements ponctuels, ce qui occulte les menaces écologiques. Et sur cette question écologique les mouvements d’extrême droite restent inaudibles. Vouloir « éradiquer » EELV apparaît comme un non sens.
Mais nous saluons aussi votre sens de la nuance, « Il semblerait que PRESQUE tout « écologiste », « La plupart des écologistes ». Vous êtes donc capable d’éviter les amalgames.
Comme d’habitude, dès le soir même de n’importe quelle élection, nous avons droit aux sempiternelles analyses. Pour commencer on commente le fameux taux de participation. Là dessus en France on est content, les français s’intéressent à l’Europe. De toute façon, après chaque élection tout le monde se dit content, même ceux qui ont pris une déculottée.
En France les écolos arrivent en 3ème position, OK, en faisant l’addition ça nous donne 17 ou 17,5 %, OK… en Allemagne ils font 22% et arrivent en 2ème position, OK. Et ailleurs en Europe ?
Certes l’écologie est présente dans les préoccupations des français et des européens, et je laisse aux spécialistes le soin de nous dire si c’est un peu, beaucoup, passionnément, à la folie etc. … hélas l’écologie ne représente pas pour autant une véritable force politique.
D’autant plus qu’encore une fois nous voyons bien ce qui gronde.
Dorénavant en France l’alternative, ou le bipartisme, se résume entre le RN et ce centre mou « en marche » vers on ne sait quoi. Pas vers des lendemains qui chantent, en tous cas.
Michel S, ne soyez pas pessimistes, un changement de civilisation ne se fait pas en un clin d’œil. Il faudra bien tout le XXIe siècle pour faire du sentiment écologique de respect de la planète un sentiment partagé. Quant à la bipolarisation, elle se fait déjà autour de divers populismes d’un côté à la recherche de boucs émissaires et de l’autre la mouvance écologique qui gagne les esprits en attendant de structurer la pensée d’un peuple écolo. Mais si le message des interdépendances et de la complexité du vivant, le souci des non-humains et des générations futures, est un message difficile à faire passer, cela ne signifie pas qu’il faut désespérer…