l’écologie de droite

Chantal Jouanno est en train de finaliser une note de cadrage dessinant les contours d’une écologie de droite (LeMonde du 15 octobre 2009). Elle propose une  « croissance écologique ». Mais on ne voit pas en quoi elle se démarque ainsi du Parti socialiste. Au Congrès de Reims, la motion A de Delanoë proposait la « Promotion d’un nouveau modèle de  développement qui articule croissance, justice sociale et écologie ». La motion de Martine Aubry affirmait avec force que « la croissance économique et l’impératif écologique constituent un seul et même enjeu.

Jouanno pense que « les Verts, eux, sont pour la décroissance ». Béatrice Marre, l’ex-Secrétaire nationale de la commission nationale environnement et développement durable, pensait la même chose dans sa Contribution thématique lors du Congrès de Reims: « Nous ne nous inscrivons pas non plus dans le registre de la « décroissance », concept sans avenir car il méconnaît la nature même du vivant, qui est précisément de croître et interdit de poser la seule question qui vaille : quel type de croissance des sociétés humaines est compatible avec son milieu, la Terre ? Les adeptes de la décroissance refusent toute recherche d’un modèle de développement nouveau ». 

            Je m’aperçois donc qu’en matière écologique, la droite n’a plus besoin de faire référence au Parti socialiste qui pense la même chose qu’elle, seulement aux Verts. Cela me semble un simple constat d’une réalité, le PS a décidé de ne plus sous-traiter l’écologie aux Verts puisque l’écologie n’existe plus pour la gauche socialiste depuis le Congrès de Reims ! Comme l’exprime si bien Frédéric Lefebvre, « Ce n’est pas notre faute si les socialistes sont à la ramasse, et ce n’est pas à nous de définir le profil de nos adversaires ».

En fait l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche puisque la droite comme la gauche sont traditionnellement des tenants du productivisme. La ligne de démarcation passera bientôt, à l’intérieur de la droite comme de la gauche, entre ceux qui savent considérer les limites de la planète et ceux qui ne veulent aucunes limites.

4 réflexions sur “l’écologie de droite”

  1. L’écologie est-elle de droite ? Il y a de plus en plus d’indices graves, précis et concordants pour nous amener à penser que oui !

    Quand Sarkozy, à peine élu, organise le Grenelle de l’environnement, où accourent toutes les ONG naturalistes et environnementalistes, on se dit qu’il n’y a pas d’incompatibilité rédhibitoire entre une pensée de droite et une pensée écologiste.

    Quand Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’écologie déclare qu’elle partage les mêmes valeurs que les Verts, et que pas un Vert ne prend ses distances…

    Quand à l’unanimité les ONG écologistes saluent la grande compétence et la grande capacité d’écoute de Chantal Jouanno, et avant elle de NKM, on est bien obligé de constater qu’il y a réellement une écologie de droite.

    Si on passe les frontières, le constat reste valable. Le très républicain Arnold Schwartzenegger nous fait le coup « plus écolo que moi, tu meurs » . Et on a vu récemment en Allemagne les Verts, la CDU et les libéraux conclure une alliance de gouvernement pour diriger la Sarre.

    Mais moi je pense que le capitalisme soutenu par la droite ne pourra jamais être fondamentalement écolo, trop d’intérêts des puissants reposent sur l’exploitation de la planète.

  2. L’écologie est-elle de droite ? Il y a de plus en plus d’indices graves, précis et concordants pour nous amener à penser que oui !

    Quand Sarkozy, à peine élu, organise le Grenelle de l’environnement, où accourent toutes les ONG naturalistes et environnementalistes, on se dit qu’il n’y a pas d’incompatibilité rédhibitoire entre une pensée de droite et une pensée écologiste.

    Quand Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’écologie déclare qu’elle partage les mêmes valeurs que les Verts, et que pas un Vert ne prend ses distances…

    Quand à l’unanimité les ONG écologistes saluent la grande compétence et la grande capacité d’écoute de Chantal Jouanno, et avant elle de NKM, on est bien obligé de constater qu’il y a réellement une écologie de droite.

    Si on passe les frontières, le constat reste valable. Le très républicain Arnold Schwartzenegger nous fait le coup « plus écolo que moi, tu meurs » . Et on a vu récemment en Allemagne les Verts, la CDU et les libéraux conclure une alliance de gouvernement pour diriger la Sarre.

    Mais moi je pense que le capitalisme soutenu par la droite ne pourra jamais être fondamentalement écolo, trop d’intérêts des puissants reposent sur l’exploitation de la planète.

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