L’endoctrinement idéologique consiste à occulter les questions essentielles de l’existence sociale au profit de préoccupations infantilisantes, d’anecdotes futiles, de faits divers dérisoires. C’était le cas d’une presse « à scandales », cela devient le lot commun des journaux dits de références. L’urgence écologique devient invisible de par la multiplicité des informations de tous ordres, mais le penchant malsain des gens pour les faits croustillants devient un obstacle supplémentaire à la formation d’une intelligence collective. Les lecteurs du site Internet du Figaro ont remarqué que, depuis le 11 janvier 2021, celui-ci consacre plus de place aux faits divers. Une surprise pour la rédaction qui n’a pas été informée de la création d’une cellule destinée à s’y consacrer à plein temps. Alexis Brézet, le directeur des rédactions, justifie la création de ce pôle par « la recherche de ressorts d’audience ». Mais développer la couverture des faits divers à dix-huit mois d’une élection présidentielle témoigne surtout de la part du Figaro d’une volonté d’entretenir une psychose sécuritaire favorable au vote de droite. Les commentateurs du monde.fr doutent de l’impartialité du MONDE :
O-Sidartha : Ça lui va bien au Monde qui pourrait faire un magazine Me-too, Inceste, viols… Pour s’émouvoir du Figaro il ne faut pas craindre le ridicule. J’adore taper sur Le Monde à bras raccourcis, comme des manchots : hommage à Xavier Gorce.
Pop : Fini de rire : Le Monde a créé sa cellule spécialisée en investigation dans les témoignages d’inceste et les propos rapportés de familles célèbres. Et sa ligue de vertu hétérophobe.
Vipierre : Le journal de référence, qui n’a pas les mêmes valeurs que Le Figaro n’est-ce pas, ne traite pas des faits divers mais seulement des faits de société. C’est pareil mais c’est plus chic, plus mode. Être voyeur d’un fait divers, beurk. Attirer l’attention sur un fait de société, wahooo! Tout est question de sémantique et d’hypocrisie.
vivement demain : Mieux vaut parler des « transgenres » et de la « cancel culture », c’est mieux pour briller dans les dîners en ville…
Synthèse de Biosphere : Un événement ponctuel est un fait divers, et leur multiplication n’en fait pas un phénomène de société ; cela reste des faits divers, mais cela permet la manipulation des lecteurs. LE MONDE dans ses choix éditoriaux impose des faits divers mettant en avant le racisme et la misogynie parce que cela facilite un discours politique de gauche, Le Figaro privilégie la délinquance et la criminalité qui facilitent une vision politique de droite. D’une certaine façon nous retrouvons le vieux clivage travailleurs/patronat, relique de l’antagonisme prolétariat/capitalistes, détourné de son sens par la catégorisation « critique des inégalités » (la gauche) versus « besoin d’autorité » (la droite). Dans ces deux journaux, la place de l’urgence écologique ne peut alors qu’être limitée. L’écologie, c’est une vision du long terme, pas un enlisement dans les faits divers…
Pour en savoir plus, lire sur notre blog biosphere :
15 janvier 2014, L’écologie politique, victime des faits-divers médiatisés
Tous les soirs Canteloup nous résume ce qu’il faut retenir du Grand Barnum. Castex avec son costard de travers et son «amitié » avec Macron. Hollande avec son casque, sa joie de vivre et ses histoires de coeur. Etchebest avec sa grande gueule et ses problèmes de cuisine. Bachelot et Berne et leur culture en déconfiture, etc. Et pendant que les gueux rigolent les saigneurs sont tranquilles. The Show must go on !
On dit que c’est la demande qui créé l’offre. Qu’est-ce que les gens veulent entendre, voir, lire ? Le Covid y’en a marre. L’écologie aussi, tout le monde en parle, on va tous mourir et blablabla. Le spectacle politique, bof. La réflexion, la culture, la vraie, c’est trop chiant.
Alors quoi, que demande le Peuple ? Des jeux et des fait divers, bref des âneries, ah ça oui !
Des âneries qu’on oublie d’autant plus vite que dans ce domaine on est bien servis. Pour peu qu’un fait divers regroupe sexe, violence, haine et pognon, il fait un carton. Un fait divers ne parle pas à des cerveaux mais à des tripes.