Deux manchots (animal que Xavier Gorce utilise pour croquer l’actualité par le dessin) en pleine discussion. Le plus petit des deux demande à l’autre : « Si j’ai été abusée par le beau-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste ? »
Pour ce texte, Xavier a été censuré par LE MONDE, voici son analyse-réponse : « En lisant posément le texte du dessin, on comprend qu’à aucun moment il ne moque les victimes d’actes incestueux ni ne fait porter une quelconque responsabilité sur les personne en translation de genre. Quel est donc l’argument du MONDE pour s’excuser de la publication de mon dessin : « Ce dessin peut être lu en des termes déplacés… Des lecteurs ont pu être choqués… ». Nous ne sommes plus sur le terrain de la juste compréhension d’un dessin, mais sur celui d’un ressenti. Ainsi un journal « de référence » se réfère, lui-même, à la subjectivité de certains de ses lecteurs les moins bien « comprenants » ou à leur sensibilité… Or l’humour dans un dessin permet de s’écarter de l’indignation première. Il ne s’agit pas de tuer l’émotion, mais de la tenir à distance pour qu’elle ne vienne pas fausser la réflexion. L’humour est une démarche de raison qui réclame de l’intelligence et un peu de culture pour être compris. L’ironie d’un dessin peut heurter ou choquer des sensibilités et des croyances. Apprendre à accepter d’être « choqué », c’est apprendre à accepter la critique de ses idées. C’est le fondement de toute société de liberté d’expression et de débat. Mais pour les activistes de la victimisation, il ne s’agit pas de débatte du fond du dessin, il s’agit de s’en servir comme d’un chiffon rouge. On joue l’indignation morale pour discréditer l’adversaire et provoquer l’adhésion du public. Le cas de mon dessin censuré s’inscrit dans une longue série préoccupante, blocage de conférences dans les universités, empêchement de présentations théâtrales, pression sur les éditeurs pour bloquer une publication. Il y a perte du langage commun au profit d’un communautarisme identitaire, tribal, essentialiste. On se définit comme un groupe victime des autres. C’est la meilleure façon, en cette épique compassionnelle, de sacraliser sa cause. La raison s’endort avec la perte de distance et le sommeil de la raison produit des monstres ! » (raison et déraison, tracts Gallimard n° 28, mai 2021)
Xavier Gorce accuse (sans jamais les nommer) les LGBT qui, organisé en groupe de pression, se drapent du statut de victime d’homophobie pour éliminer toute critique. D’un point de vue écologique, centré sur les lois de la nature et le sens des limites, notre blog biosphere décortique la question du « genre » dans des articles antérieurs :
25 octobre 2019, discuter PMA, c’est interdit par les LGBT
8 juillet 2019, Mouvement trans, négation de l’altérité
5 juillet 2019, Intersexualité, à opérer ou à conserver ?
16 décembre 2016, Le sexe/genre relève-t-il de la nature ou de la culture ?
17 septembre 2013, Le genre et le sexe, des différences aux inégalités
Voir ce dessin de Zaïtchick, du 28 mai 2021. « Galilée moderne »
1611 :
Quidam : « La Terre est ronde et tourne autour du soleil. »
Tribunal : « Comment ?!? Quelle infâmie ! Hérétique ! Au bûcher ! »
2021 :
Quidam : « Les garçons ont un zizi et les filles une zézette. »
Tribunal : « Comment ?!? Quelle horreur !!! Facho ! Cancel !!! »
Le dessin de presse fait intégralement partie de cette fameuse liberté d’expression dont nous parlions hier. Même si nous ne sommes toujours pas foutus de fixer clairement des limites, nous avons vu qu’il y a des choses qu’on n’a pas le droit de dire. Même sur le ton de la rigolade. Et d’autres qu’il vaut mieux ne pas dire, comme Durafour Soler. Même si on a le droit et qu’en plus c’est pas rigolo. C’est peut être triste mais c’est comme ça, aussi rigolos soient-ils avec les dessins c’est pareil.
Caricaturer un pape ou un curé, même défroqués, ça passe. On vous fera pas brûler pour ça. Caricaturer un militaire dans le style de l’adjudant Kronembourg de Cabu, ou alors Greta dans le genre Sainte Bernadette, ça passe aussi. Jusqu’à quand je ne sais pas, mais en attendant ça passe encore. Par contre croquer un certain prophète, ça vaut mieux pas.
Pareil pour les gays, les transgenres, les drag-gouines et Compagnie. De ça faut pas se moquer ! Avec ça faut pas rigoler ! On peut toujours dessiner des gros cons, des gros porcs ou des grosses truies, des pingouins, ou même des phoques rigolos, par contre faut bien faire attention à ne pas leur faire dire n’importe quoi. Même si c’est très rigolo !
Vous suivez … non ? Vous inquiétez pas, c’est pas grave. 🙂
– « Xavier Gorce accuse (sans jamais les nommer) les LGBT qui, organisé en groupe de pression, se drapent du statut de victime d’homophobie pour éliminer toute critique. »
Les groupes de pression nous pourrissent la vie, il polluent tout, surtout nos pauvres neurones.
La pression il ne faut pas se la mettre, surtout pas se la faire mettre. La pression, il faut la boire !
Et puis l’évacuer dans le caniveau, ou contre la statue du Maréchal de France, l’aile d’un SUV, un massif de lavande… à la limite d’un arbre. Comme on dit vulgairement, les lobbies (groupes de pression) je leur pisse à la raie.
Oui mais voilà, de quel côté a t-il la raie celui là ? Celui là ou celle là on s’en fout !
– « Je voudrais, sans la nommer… vous parler d’elle…
Comme d’une bien-aimée, d’une infidèle… »
Taratata Moustaki ! Justement il faut la nommer ! Sans quoi on va rien n’y comprendre.
On l’appelle «Homintern». Les fachos disent «Gaystapo».
Plus simplement on dit «lobby gay», «mafia gay», «khmers roses»… on dit aussi «lavande».
Alors bien sûr on va dire que ça n’existe pas. Par contre les assos LGBT, ça oui ça existe.
Jusque dans les couloirs de l’Elysée et de Matignon.