Normal de ne pas vouloir d’enfant

Trouvé dans Marianne n° 1358 (23 au 29 mars 2023) sous le titre « Pour sauver le climat… faire ou ne pas faire de gosses ? », ces expressions qui ne peuvent que réjouir tous les partisans d’une Démographie Responsable :

Emmanuel Pont : entre 40 % et 65 % des jeunes, selon les enquêtes, s‘interrogent sur la pertinence d’avoir des enfant en cette période de crise écologique.

Zoë Dubus et Yvonne Knibiehler, qui étudient dans leur livre les childfree : Les questions de l’écologie, de la surpopulation, d’un avenir perçu comme anxiogène, de la société dans laquelle l’enfant naîtrait sont des problèmes relevés chez une personne sur deux.

Un homme de 30 ans : L’arrivée imminente de la pénurie de nos ressources naturelles vitales due à notre surpopulation, la surconsommation et le réchauffement climatique sont autant de calamités qui font que je ne souhaite pas l’imposer à mes potentiels enfants.

Une femme de 22 ans : le réchauffement climatique, une société inégalitaire et la surpopulation me bloquent dans un éventuel projet de maternité.

Une autre  : Faire un enfant aujourd’hui est tout simplement un acte égoïste.

Maël Ginsburger : Si les effets d’échelle permettent de limiter la hausse de consommation liée à l’accroissement de la taille du ménage, la tendance à la croissance de l’empreinte environnementale avec la taille du ménage est un fait statistiquement établi.

L’article d’Éléonore de Vulpillières se conclut ainsi : « Difficile dont d’affirmer que faire des enfants et bon pour le climat. Une chose est néanmoins sûre : avoir une descendance aide souvent à mieux prendre la mesure des enjeux pour le futur.

Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.org/

Que lire ? Alerte surpopulation – Le combat de Démographie Responsable

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

à commander

https://livre.fnac.com/a17437174/Michel-Sourrouille-Alerte-surpopulation

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Ginks, pourquoi ne pas avoir d’enfants ? (septembre 2022)

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oui à la nulliparité (avril 2008)

6 réflexions sur “Normal de ne pas vouloir d’enfant”

  1. – « Normal de ne pas vouloir d’enfant » (titre)

    Comme si on disait « Normal que la terre tourne », « Normal que les arbres verdissent au printemps » … Mais alors, puisque c’est normal, que pourrait-on raconter ensuite ?
    De pertinent bien sûr. Juste en suivant Emmanuel Pont nous dit :
    – « entre 40 % et 65 % des jeunes, selon les enquêtes, s‘interrogent sur la pertinence d’avoir des enfant en cette période de crise écologique. »
    Ce qui ne veut pas dire qu’ils ont fait leur choix. Non, ces jeunes s’interrogent seulement et ils ont raison. Je pense donc qu’il aurait été plus pertinent de titrer :
    – « Est-il normal de ne pas vouloir d’enfant ? »
    Et même de préciser : « en cette période de crise écologique. »
    À cette question je réponds de suite non. Ce n’est pas normal, mais ça se comprend.
    ( à suivre )

    1. Les uns veulent se sentir libres (un gosse c’est un boulet, en plus ça coûte cher).
      D’autres redoutent de mettre au monde un petit être dans ce monde qui va mal, et qui, pensent-ils, va aller de mal en pis. Jusque là ça se comprend. Ceux qui disent que c’est «sauver la planète » ne sont pas sérieux.
      Pourquoi n’est-ce pas normal ? Déjà parce que dans le désir d’enfant il y a une dimension nettement biologique. Et le fait que certaines femmes, comme certains hommes, n’en veuillent pas n’y change rien. On a bien des gens qui refusent ou qui ont la phobie du sexe. Ensuite et surtout parce que le comble serait de dire (de la même façon) qu’il est normal de vouloir se suicider. Même en cette période de crise écologique. Là encore on peut le comprendre, mais quand même.
      Mais finalement… ça veut dire quoi « normal » ?
      En attendant, dans une société malade il est tout à fait normal de trouver de plus en plus de malades.

  2. Didier BARTHES

    Ce qui est certain c’est que si nous continuons à faire des enfants au même rythme que dans les dernières décennies, nous détruiront la Terre (oui pas la planète, la biosphère, je sais). La mortalité infantile s’est écroulée partout (oui, même en Afrique), c’est plutôt sympathique mais cela impose de réduire notre fécondité, sinon c’est l’explosion. C’est ce qu’a connu tous le 20ème siècle, ne recommençons pas l’erreur, il n’y aura pas d’issue de secours, nous devons absolument faire moins d’enfants, les gens qui en font peu rendent service à la planète et à notre avenir, on peut comprendre que certains hésitent à se reproduire compte tenu des perspectives

    1. Mon cher Didier, vous savez bien que c’est fini… de faire des enfants au même rythme que dans les dernières décennies. La réduction de la fécondité… mais c’est bon, c’est en marche, patience, l’inertie etc. tout ça je vous l’ai dit X fois.
      Mais alors, que voulez-vous faire de plus ? Et ça aussi je vous l’ai demandé X fois.
      Que pouvons nous faire de plus et de mieux pour rendre service à la planète et à notre avenir ? Pas tuer les vieux quand même, si ?

      1. Didier BARTHES

        Quoi faire de plus ? Bon je milite pour essayer d’accélérer les choses car je crois que nous sommes déjà beaucoup trop nombreux pour que ce soit durable, et d’autre part, en Afrique la fécondité est encore très très élevée, au dessus de 4 enfants par femme soit une tendance allant au dessus du doublement à chaque génération, c’est gigantesque, donc je milite oui pour l’accès facilité au planning familial là-bas (en Asie aussi il y a quelques problèmes). Au niveau mondial, on est encore au delà du seuil de renouvellement et vous savez qu’il faut plus d’une génération pour commencer à baisser après le passage du seuil.
        Tuer les vieux ? Mais enfin pourquoi dites vous ça, alors que vous m’avez vu mille fois sur ce site, mettre au contraire en garde contre ce genre d’horreur, et que j’ai toujours soigneusement évité de lier démographie et euthanasie (ou même démographie et avortement) ? Vous savez bien que je ne préconise que des méthodes douces.

      2. Mon cher Didier, peu m’importe finalement pourquoi vous militez. Je parle là des raisons qui vous poussent à le faire. Comme je dis, à chacun sa came, en attendant. Par contre je sais très bien ce pour quoi vous militez. Plus exactement, je connais le programme de votre association. Programme rendu public à travers son site, ses conférences etc. Tout ça est très joli, très doux etc. je vous l’ai déjà dit. Seulement là derrière je vois des choses qui ne me conviennent pas du tout. Et ça aussi je ne fais que vous le dire.

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