Noyer les chatons, œuvre de salut public

Le culte de l’animal de compagnie « chat » sert les intérêts d’une puissante industrie. Sans surprise,  « pet care »  en forte croissance génère un énorme impact écologique. Outre ce résultat néfaste de sa marchandisation, leur prolifération est devenue une sérieuse menace pour la vie sauvage. Face à cette catastrophe écologique, la plupart des défenseurs de la cause animale se gardent bien de faire une analyse globale du problème

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thèse : Il est loin le temps où tonton jetait des sacs de chatons dans la rivière sans que cela n’émeuve grand monde, le chat est devenu un membre de la famille. Dans les vidéos de bébés, les parents présentent le nourrisson à son « grand frère » moustachu. Cela change son chat ! La plupart des spécialistes s’accordent sur le fait que l’animal de compagnie préféré des Français (15 millions de matous en 2021, pour 7,5 millions de toutous) a modifié son comportement. Les chats en effet sont perméables aux différences culturelles, ils ne se comportent pas de la même façon au Japon et aux États-Unis. Et ces différences se transmettent de génération en génération. Les humains exigent dorénavant de lui qu’il soit un véritable compagnon, qu’il interagisse avec lui, qu’il joue et réponde à ses sollicitations. S’adaptant à ces nouvelles exigences, dans cinquante ans, le chat aura opéré sa mue ; comme le chien avant lui, et sera totalement domestiqué.

Antithèse : Tout mignon qu’il soit, le félin en liberté reste un super prédateur : on estime que les seuls chats errants sont responsables, sur les 500 dernières années, de la disparition de 63 espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux. Quant aux chats domestiques, ils tuent entre 1,4 et 3,7 milliards d’oiseaux par an et entre 6,9 et 20,7 milliards de petits mammifères rien qu’aux Etats-Unis. L’empreinte carbone du matou est par ailleurs considérable. Une étude publiée en 2017 évalue que tous les ans, rien qu’aux Etats-Unis, l’alimentation des chiens et des chats – estimés à 163 millions dans le pays – produit jusqu’à 64 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent du CO₂ émis par 13,6 millions de voitures pendant un an. A eux seuls, les chats en France consommeraient annuellement plus de 200 000 tonnes de viande. A Canberra, tenir son chat en laisse est obligatoire, sous peine d’une amende de 300 dollars australiens (194 euros).

Synthèse : C’est un fléau écologique, on les a trop fait croître, environ 600 millions dans le monde. Un couple de chats peut engendrer 20 000 individus en quatre ans seulement.. Il faut tous les stériliser, car ce sont des super prédateurs. Mais on pourrait sans peine tirer la même conclusion quant aux humains carnivores. Bien sûr c’est l’homme qui est le fléau écologique et dans ce cas par le biais de la domestication des chats. C’est comme la voiture propre ou le tourisme équitable, il n’y a pas de chat vert et de chien innocent. La seule vraie solution c’est de ne pas « consommer ». Pas de voiture, moins de déplacements, pas de chien ni de chat, mangeons plutôt végétarien sauf parfois un chien en maraude. En complément ordinaire, on peut adopter des poules pondeuses qui sont aussi attachantes qu’un chat/chien et qui sont en plus productrices de protéines.

Bien entendu nous n’avons rien contre les chiens d’aveugles et les patous protecteurs de troupeaux, ni contre les chats qui limitent l’action des rongeurs chez un producteur de céréales. Mais pour être rationnel, il faut déterminer l’utilité maximum pour le moins d’impact écologique possible. Ajoutons pour conclure que la meilleure façon de réduire globalement le bilan carbone de l’humanité, c’est de réduire notre propre nombre de la façon la plus acceptable possible.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

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8 réflexions sur “Noyer les chatons, œuvre de salut public”

  1. Une relation affective unie très souvent une personne et son animal de compagnie. Normal Mais cela ne devrait pas empêcher la réflexion.
    https://agriculture.gouv.fr/la-sterilisation-des-chats-un-acte-de-protection
    La stérilisation est un outil de lutte et de prévention contre les abandons et les atteintes au bien-être animal. Le chat est un animal domestique : il ne peut pas être livré à lui-même sans risque pour sa santé et la collectivité. En 4 ans, un couple de chats peut donner naissance à plus de 20 000 chatons. Une stérilisation permet :
    • une meilleure relation entre le chat et sa famille : un chat non stérilisé développe rapidement un comportement qui génère des désagréments ;
    • une diminution de la chasse par le chat : la petite faune sauvage est mieux préservée.;
    • une diminution conséquente du nombre des abandons.

    1. Oui il y a surpopulation de chats, notamment en milieu sauvage. En Australie depuis l’introduction du chat, de nombreuses espèces sont menacées.
      Mais en espace urbain, la situation est tout de même de mieux en mieux maîtrisée avec la stérilisation. Après c’est vrai que pour les chiens, les portées sont maîtrisées par les maîtres, ce qui évite de nombreuses portées. Quant aux chats, ces derniers aiment faire ce qu’ils veulent et préfèrent la liberté, alors c’est beaucoup plus compliqué de maîtriser leurs portées. Néanmoins parmi les classes populaires, elles n’ont pas forcément l’argent pour stériliser leurs chats, alors soit elles ne le font pas ou alors trop tardivement et donc des portées supplémentaires.

  2. L’animal de compagnie est notre dernier lien avec la nature. Enfin avec autre chose que nous-mêmes et le béton. Si nous n’étions que 2 ou 3 milliards, les chats et les chiens ne poseraient pas de problèmes, ils pourraient chasser les oiseaux et les lezards sans fragiliser les espèces. Nous sommes les seuls responsables d’un monde où il faut supprimer les chats et interdire les bouquets de fleurs sauvages. Nous sommes responsables de la laideur du monde.

  3. – « … Il faut tous les stériliser, car ce sont des super prédateurs. »
    => C’est ce qu’ON dit.
    – « Mais on pourrait sans peine tirer la même conclusion quant aux humains carnivores. »
    => Voilà qui est dit.
    – « Pas de voiture, moins de déplacements, pas de chien ni de chat, »
    => Pas d’alcool, pas de fumette, pas de Tour de France, pas de Foot, pas de sapin de Noël etc. etc. Et surtout pas de gosses ! L’est-y pas elle la vie ?
    – « mangeons plutôt végétarien sauf parfois un chien en maraude. En complément ordinaire, on peut adopter des poules pondeuses qui sont aussi attachantes qu’un chat/chien et qui sont en plus productrices de protéines. »

    => Ou une chèvre, ça aussi c’est attachant. Et qui en plus sont bien plus gentilles que les bécasses.

    1. Eh ben moi j’aime les chats et les chiens ! Et cette écologie là me dégoûte de plus en plus. J’imagine ce dont seraient capables ces tristus, ces peine-à-jouir, ces zélécolos de misère, s’ils avaient un tant soi peu de pouvoir.
      Que Dieu me préserve de finir comme ça. Misère misère !

      1. Didier BARTHES

        Pour une fois je suis de votre avis, je ne veux pas de cette écologie là et n’en fait en rien partie.
        Vive les chats, vive leur élégance et le bonheur qu’ils nous procurent.

  4. Didier BARTHES

    C’est oublier que les chats sont l’élégance du monde, les amis des écrivains et des poètes
    qu’ils vous apportent la douceur, que la ronronthérapie est souvent bien plus efficace que tous les antidépresseurs.
    L’animal de compagnie montre à l’homme qu’il n’est pas le seul dans le monde à ressentir, à éprouver de la peur et de la tendresse,
    De quel monde veut-on ? D’un monde d’une rationalité glaçante où l’on se priverait de tout, et même de la tendresse des animaux ?
    Vive les chats

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