contraception facile

Parlons ensemble de la deep ecology…

La contraception à l’usage de tous et un seul enfant par couple, la Biosphère vous remercie. Il ne s’agit pas de morale, il s’agit de limiter la croissance démographique en faisant un choix de procréation à la fois volontaire et responsable.

 

Le professeur Nisand (Le Monde du 7 décembre 2006) affirmait d’ailleurs que « la sexualité des adolescents doit être  considérée comme un problème de santé publique et non de moralité ». Il est vrai que la sexualité des mineures se heurte souvent au manque d’information et surtout au fait que la prescription en matière de contraception nécessite l’ordonnance d’un médecin. Pour obtenir la pilule, la jeune fille doit consulter, ce qui l’oblige, si elle veut être remboursée, à en parler à ses parents, ce qui est souvent difficile. Pour lutter contre les avortements précoces qui découlent de cet état de fait, le Haut conseil chargé depuis 1985 d’éclairer le président de la République sur les questions relatives à la démographie et à la famille, demande donc la gratuité de la contraception pour les jeunes filles de moins de 18 ans. La situation actuelle est d’autant plus paradoxale que depuis 1999, les mineures peuvent accéder gratuitement à l’avortement sans autorisation de leurs parents. Libéralisons la contraception. Comme l’indique Arne Naess, « L’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. »

 

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Dix commandements

Envoyez-moi votre conception de la deep ecology !!!

Pour quelques-uns il y a de longues vacances sur le sable chaud, pour tant d’autres le travail à perpétuité dans des usines du bout du monde. Il nous faudrait réfléchir un peu plus tous ensemble pour un monde plus égalitaire, pas seulement en désirant l’égalité socioéconomique, pas seulement en pratiquant l’égalité politique, mais aussi en construisant l’égalité globale compte-tenu des générations futures et des non-humains. Nous proposons donc à tes remarques, critiques et corrections le texte suivant :

 

Tu pratiqueras la simplicité volontaire ;

Tu aimeras ta planète comme toi-même ;

Tu as autant de devoirs que tu n’as de droits ;

Tu réagiras toujours de façon proportionnée ;

Tu protégeras l’avenir des générations futures ;

Tu respecteras chaque élément de la Biosphère ;

Tu ne laisseras pas les machines te dicter leur loi ;

Tu adapteras ta fécondité aux capacités de  ton écosystème ;

Tu ne causeras pas de blessures inutiles à ton environnement ;

Tu vivras des fruits de la Terre sans porter atteinte au capital naturel.

 

Dans l’attente de tes réactions, marchons chacun de notre côté sur les chemins de la Biosphère, c’est-à-dire dans la bonne direction.

 

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besoin de Nature

Envoyez-moi votre conception de la deep ecology !!!

L’homme peut apprendre à tolérer la laideur du cadre dans lequel il vit, un ciel enfumé et des rivières polluées. Il peut vivre sans le parfum des fleurs ou le chant des oiseaux. Il peut survivre même au mépris complet de l’ordonnance cosmique des rythmes biologiques. Si la suppression d’un certain nombre d’agréments peut n’avoir aucun effet manifeste sur son aspect physique ou son efficacité en tant que rouage de la machine économique ou technologique, elle entraîne cependant à long terme un appauvrissement de sa vie et la perte progressive des qualités que nous associons à la notion d’être humain. Nous nous sommes endormis dans un monde aseptisé, dans la sécurité de nos maisons, dans la chaleur de notre confort, bercés par des certitudes dont les écrans et les ondes nous gavent comme des oies dociles, un monde qui finalement nous laisse peu de liberté, peu d’espace, peu d’initiative.

 

Pour calibrer des individus moutonniers et dociles, la technocratie se débrouille pour éliminer plus ou moins doucettement les amoureux de la nature, dénoncés comme des nostalgiques du passé et gênants pour un aménagement totalitaire du territoire. Pourtant un rapport de recherche canadien prouve que l’interaction avec la nature n’est pas uniquement une source d’agrément, mais surtout un besoin fondamental aussi bien pour la santé physique que mentale, pour la réduction de la violence sociale et pour le sentiment d’appartenance communautaire. Les fleurs, les arbres et les arbustes présentent un intérêt intrinsèque. Ils nous sortent du monde de l’attention dirigée, ce qui nous permet de nous reposer et de recharger nos batteries mentales.

 

L’exigence de nature n’est pas le retour à un état idyllique passé, qu’il ait existé ou non. Elle est le fruit de la civilisation la plus raffinée. La faim nous oblige à conserver un minimum de nature ; le besoin d’être pleinement postule un maximum de nature. (Morceaux choisis du livre de Roland de Miller, « Le besoin de nature sauvage »)

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les margousiers

Envoyez-moi vos idées sur la deep ecology !!!

 

Dans les années 1960, les autorités avaient démarré la plantation d’une grande ceinture végétale en arc de cercle autour de la capitale du Niger, Niamey. Ainsi la ville était-elle protégée de l’harmattan, le vent sec du nord. Pendant une vingtaine d’années, le travail a avancé régulièrement, conduisant à une belle forêt de margousiers, un arbre d’origine indienne qui s’adapte parfaitement au Sahel. Cette ceinture verte mesurait alors 25 kilomètres de long sur un kilomètre de large, couvrant 2500 hectares. Mais la pression de l’urbanisation et de la pauvreté risque de ruiner cette forêt, vivant symbole du conflit dramatique entre contrainte sociale et nécessité écologique. Il y a vingt ans, la ceinture verte était loin de la ville, mais Niamey croît de plus de 4 % chaque année et rattrape la ceinture verte, l’ayant même franchie par endroits. La pauvreté, combinée à la croissance démographique la plus élevée au monde, a conduit les paysans vers la ville, et le plus souvent dans les bidonvilles installés parmi les margousiers. Le bois est coupé pour être revendu en ville ou simplement pour cuire le repas quotidien. Toutes les cases sont faites avec du bois de margousier et aucune brigade forestière ne pourra enrayer les coupes sauvages. De toute façon, l’Etat nigérien lui-même, faute de revenus suffisants, a commencé à donner en 1997 des parcelles de la ceinture verte pour couvrir les arriérés de solde de ses fonctionnaires.

 

Le margousier, appelé aussi melia ou acajou de Ceylan, est un bel arbre à longues grappes de fleurs odorantes et un bon piège à carbone. Mais faute de priorité à l’agriculture, faute de régulation de naissance et faute de limitation de l’urbanisation, la pauvreté deviendra un cercle vicieux qui éliminera toute trace de Nature. La Biosphère s’en remettra, pas les Africains.

 

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contre le LE

Envoyez-moi vos idées sur la deep ecology !!!

Le libre-échange généralisé et la recherche désespérée de devises amène la Biosphère vers un déséquilibre climatique extrême. La Thaïlande est le premier exportateur de riz du monde et sa qualité est la plus prisée de toutes les variétés cultivées sur la planète. Cette exportation pèse 7,5 millions de tonnes et contribue à 1,5 % du PIB thaïlandais. La loi du plus fort régnant sur cette planète, il n’est pas étonnant que les 3 millions de familles de cultivateurs de riz en Thaïlande soient accusés par le GIEC d’émission de méthane, un puissant gaz à effet de serre. Selon les experts, la pratique de l’inondation des rizières pendant plusieurs mois, voire pratiquement toute l’année, provoque une fermentation de matières organiques sources d’émission de gaz. Le ministre thaïlandais de l’agriculture juge à juste titre que les nations industrialisées cherchent à se défausser de leurs responsabilités sur le secteur agricole des pays pauvres. Alors que faire ? La solution est simple : que la Thaïlande produise plutôt les ressources vivrières pour sa propre population au lieu de se consacrer à ce qui est devenu une culture d’exportation ! La production de riz diminuera.

 

Toute la planète des hommes devrait se sentir concernée par la relocalisation ; il faut acheter des produits de saison cultivés à proximité. Mais les pays riches s’en foutent. Stavros Dimas, le commissaire européen à l’environnement constate : « 200 ministres de l’environnement qui se réuniront à Bali en décembre 2007 pour relancer Kyoto ne pourront insuffler des progrès quand 13 chefs d’Etat n’ont pu le faire lors du sommet du G8 début juin. » Il ajoute que si les Etats-Unis et l’Europe ont beaucoup plus contribué au réchauffement climatique que les pays en développement, ils en souffriront moins (Le Monde du 5 mai 2007).

 

Mais si chaque territoire préserve sa souveraineté alimentaire, gère localement ses ressources naturelles et compte sur ses propres forces, les pays riches auront les vivres coupées, ils se sentiront alors concernés.

 

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compter sur ses propres forces

Les conséquences de la boulimie chinoise de matières premières se répercutent sur le reste du monde. Dans presque tous les domaines, la Chine ne produit plus les ressources qu’elle consomme. Cette balance écologique négative est particulièrement aiguë dans quatre secteurs clés : le bois, les sols, l’énergie et l’eau. Les arbres ne couvrent que 18 % du territoire alors que la moyenne mondiale est de 30 %. La Chine a depuis 1998 multiplié ses importations de bois par six, les coupes illégales dans le monde soutiennent donc la croissance chinoise. De plus le pays a perdu un cinquième de ses terres agricoles depuis 1945 avec l’érosion, la salinisation, l’urbanisation, l’appropriation de terres pour faire n’importe quoi. La Chine est de très loin le premier importateur de soja dont la culture intensive dévaste les écosystèmes, en particulier en Amérique du Sud. La Chine est aussi devenue importatrice de pétrole en 1993. De quelques 100 millions de tonnes par an actuellement, les importations de pétrole pourraient passer à 200 Mt en 2015, 250 Mt en 2020 et plus de 300 Mt en 2025. Le potentiel de croissance de la production intérieure de l’or noir est limité et ne devrait couvrir, d’ici 2010, qu’une part marginale de la croissance de la demande. Les prix vont augmenter, le déclin de la croissance chinoise est inéluctable.

 

Le modèle libre-échangiste n’est pas généralisable, la souveraineté alimentaire et énergétique de chaque territoire devient une nécessité. Pour une Biosphère apaisée, le slogan maoïste « compter sur ses propres forces » devrait redevenir une priorité en Chine et ailleurs.

 

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marché de la faim

Le point de départ du film « Le marché de la faim » découle d’une conversation du réalisateur Erwin Wagenhofer avec un rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation. Celui-ci présente par exemple le cycle du soja brésilien, qui deviendra la thématique du film : la forêt disparaît pour faire place à des plantations de soja qui sera ensuite exporté vers l’Europe pour nourrir des poulets élevés en batterie. Les parties nobles sont consommées sur le Vieux continent et les restes surgelés et envoyés en Afrique, où leur présence détruit l’élevage local. De plus la forêt amazonienne est progressivement rasée (l’équivalent de la surface de la France et du Portugal depuis 1975) afin d’étendre la culture du soja dont ne profite pas une population qui souffre de malnutrition chronique. Il faut donc dénoncer les extrémistes du consumérisme et du libre-échange. Avec cette question complémentaire : Qu’est-ce qu’un marché « libre » s’il est pratiquement monopolisé par cinquante grands groupes mondiaux ? Dans « Le marché de la faim », le PDG de Nestlé conteste même le souhait de voir l’eau reconnue comme un droit public : « L’eau est un aliment, elle devrait donc avoir une valeur marchande ». Une telle attitude condamne définitivement les pauvres.

Al Gore rappelle dans son livre « Urgence planète Terre » que de vastes surfaces, traditionnellement réservées aux cultures vivrières, sont aujourd’hui réservées à des productions d’exportation : les premières ne rapportent que de la monnaie faible (qui n’ont cours que sur le marché intérieur), les secondes des devises fortes. Par une triste ironie, ces devises fortes servent (quand elles ne sont pas détournées) à importer des produits alimentaires pour nourrir une population qui n’assure plus sa propre subsistance.

           L’espèce homo sapiens a mis en place un système parfaitement absurde qui dilapide les ressources de la Biosphère. La souveraineté alimentaire de chaque région du monde devrait devenir une priorité.

 

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monoculture néfaste

Dans la France des années 1960, tout a basculé. On est passé d’un système d’exploitations agricoles mixtes (culture et élevage) à un système de spécialisation, accompagné par l’arrivée de l’azote chimique qui a permis une fertilisation en se passant des rotations  de culture. Les problèmes de pollution de l’eau, de l’érosion, de la perte de biodiversité en découlent. C’est le constat d’une étude publiée en novembre 2006 par Solagro, La monoculture et ses dangers pour l’environnement. La monoculture de blé, et surtout de maïs, a énormément gagné de terrain. Ainsi les surfaces cultivées en maïs ont augmenté de 82 % entre 1970 et 2000, passant de 1,7 millions d’hectares  à 3,1 millions.

Dans le même temps les prairies ont diminué, passant de 16,3 millions d’hectares à 11,6 millions. En délaissant les prairies et en simplifiant les assolements, l’agriculture française a donc omis de préserver l’environnement. Les auteurs rappellent que la rotation des cultures est un principe de base qui permet de lutter contre les mauvaises herbes en cassant leur rythme de reproduction et de limiter les ravageurs, qui ne trouvent plus leur plante hôte. Elle réduit aussi l’utilisation de pesticides et d’engrais.

           Il ne s’agit pas bien sûr de revenir à la période de la chasse et de la cueillette, mais de préconiser une agriculture respectueuse des équilibres de la Biosphère : l’agriculture biologique.

 

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chronique écolo

Après l’écologie en tant que science, l’écologie devient de plus en plus politique avec des penseurs de référence. C’est Jacques ELLUL (1912-1994) qui a pu, grâce à sa critique de la société techno-industrielle, aboutir à cette maxime : « Penser globalement, agir localement ». C’est son ami Bernard CHARBONNEAU(1910-1996)  qui est l’auteur d’une formule aussi (im)pertinente : « On ne peut poursuivre un développement infini dans un monde fini ».  C’est Rachel CARSON (1907-1964) qui s’interroge sur la dissémination des molécules chimiques dans la nature et met en évidence les dangers des pesticides dont la longue durée de vie menace la planète d’un empoisonnement progressif. Son livre, Silent spring (le printemps silencieux), a été publié aux Etats-Unis en 1962. C’est sans doute à ce moment-là l’acte de naissance du mouvement environnementaliste mondial.

 

Par la suite, c’est Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994) qui en 1971 dans son livre majeur The entropy law and the economic process montre qu’il ne faut pas se raser plus vite afin d’avoir plus de temps pour travailler à un appareil qui rase plus vite encore. C’est Arne Naess qui a proposé en 1972 un manifeste de l’écologie profonde dont les huit articles fondent un nouvel humanisme qui se détache de l’anthropocentrisme. C’est Ivan ILLICH (1926-1992) qui dénonce tour à tour la médecine qui rend malade plus qu’elle ne guérit, l’automobile qui fait perdre plus de temps qu’elle n’en fait gagner, l’école qui déforme plus qu’elle n’éduque. Une synthèse de ses idées se retrouve dans La convivialité, édité en 1973. C’est René Dumont (1904-2001) qui a été le fondateur de l’écologie dans les urnes lors de la présidentielle française de 1974. C’est le philosophe Hans JONAS (1903-1993) qui envisage en 1979 dans son livre Le principe responsabilité une transformation radicale de l’éthique permettant à l’homme de retrouver ses racines biologiques et naturelles. Il pensait que le marxisme poursuivait les mêmes buts que le capitalisme, l’extension de la sphère marchande et la croissance économique, c’est-à-dire une « utopie » dangereuse.

 

Il nous reste à mettre en œuvre la réflexion ouverte par ces penseurs-militants pour limiter résolument les méfaits de l’anthropisation de la Biosphère.

 

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sans bouteilles

Les Américains se sont hissés au premier rang des buveurs d’eau en bouteille en 2004 avec 26 milliards de litres, soit environ un verre de 25 cl par personne et par jour. Suivent les Mexicains (18 milliards de litres), les Chinois et les Brésiliens avec 12 milliards de litres chacun. Selon la consommation par personne, les Italiens sont arrivés en tête avec près de 184 litres, soit plus de deux verres d’eau en bouteille par jour. L’engouement pour l’eau en bouteille a gagné les pays en développement entre 1999 et 2004, selon les chiffres de cet institut, avec un triplement de la consommation en Inde et un doublement en Chine, notamment. Ces progressions colossales de la consommation d’eau en bouteille ont entraîné des coûts non moins colossaux pour la fabrication des bouteilles, le plus souvent en plastique, puis leur acheminement, par bateau, train ou camion. Les bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET) sont produites à partir d’un dérivé du pétrole brut. Pour les Etats-Unis, cela représente plus de 1,5 millions de barils de pétrole par an, de quoi faire rouler 100 000 voitures pendant un an. Au niveau mondial, la fabrication de bouteilles en PET requiert chaque année 2,7 millions de tonnes de ce plastique. Se pose ensuite la question des déchets. Citant les chiffres du Container Recycling Institute, l’étude indique que 86% des bouteilles d’eau en plastique utilisées aux Etats-Unis finissent à la poubelle. Or l’incinération produit des émanations toxiques et des cendres contenant des métaux lourds ; avec la mise en décharge des bouteilles, il faut attendre jusqu’à 1 000 ans avant biodégradation totale.

 

Selon une étude publiée par un institut américain, l’eau minérale en bouteille, dont la consommation mondiale a presque doublé par rapport à 1999 avec 154 milliards de litres en 2004, devient une ressource naturelle qui, au final, coûte très cher à l’environnement. « Alors que l’eau minérale en bouteille n’est souvent pas plus saine que l’eau du robinet dans les pays industrialisés, elle peut coûter jusqu’à 10 000 fois plus cher » si l’on tient compte de l’énergie utilisée pour la mise en bouteille, les livraisons et l’éventuel recyclage des contenants, a averti Emily Arnold, auteur de l’étude sur l’eau publiée par l’Earth Policy Institute.

 

Prends pitié de la Biosphère, ne boit pas d’eau en bouteille…

 

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SUR ou RRRR

Jean-Paul Besset caractérise la société thermo-industrielle par un mode de fonctionnent basé sur des « SUR »: surproduction, surconsommation, surendettement, sur-pêche, sur-emballage, sur-médicalisation, sur-communication…

 

Yves Cochet pense sérieusement que cette société va s’effondrer car avec la décroissance de la production d’hydrocarbures viendra inéluctablement la décroissance tout court. Il ne s’agit pas de savoir si nous sommes, individuellement et collectivement, favorables ou non à la décroissance, il s’agit d’anticiper cette décroissance imminente pour imaginer une planète viable, c’est-à-dire qui se fixe comme objectifs la démocratie et la cohésion sociale.

 

Serge Latouche a élaboré un plan d’action qu’on peut résumer par la formule des 4 R : réduire, réutiliser, recycler et relocaliser. Par la mise en place de circuits courts entre producteurs et consommateurs, la relocalisation sera par exemple l’occasion de retisser les solidarités locales détruites par la mondialisation et la politique agricole commune et de protéger des cycles de sustentation de la vie (eau, carbone, azote, phosphore….). Une meilleure maîtrise du  fonctionnement de la collectivité régionale par les habitants sera aussi un puissant moyen de créativité politique et de réalisations économiques.

Le bio-régionalisme, complément nécessaire de la décroissance, a donc un bel avenir devant lui.

 

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MARTIN Hervé René

Pour te donner envie de lire l’Eloge de la simplicité volontaire (Hervé-René Martin, Flammarion) voici quelques citations :

Nul doute que ceux qui n’auront pas oublié que l’effort, la souffrance, la maladie et la mort font partie intégrante de l’existence au même titre que la joie de vivre déclinée sous toutes ses formes seront autrement mieux armés pour affronter les rigueurs nouvelles que ceux élevés aux modélisations informatiques (page 36). « L’objectif affirmé de Porsche est de réduire au minimum les effets préjudiciables à l’environnement et de soutenir les efforts internationaux visant à réduire les problèmes écologiques globaux. » Ce n’est qu’une déclaration d’intention  (p.44) ! Laurence Summers, vice-président de la Banque mondiale : « J’ai toujours pensé que les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués : la qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico (46). »  Lorsque nous échangeons une heure de notre labeur contre un produit dont la fabrication en nécessite dix, nous en volons neuf à quelqu’un. C’est une estimation très loin du compte : il faut 300 ans à un producteur de café colombien pour gagner l’équivalent du revenu médian français (64). La civilisation n’a rien changé aux fins, seulement aux moyens, on ne chasse plus l’autre à coups de gourdins, mais de billets de banque. Le résultat reste le même (72). Nous avons beaucoup plus à apprendre de la germination d’une plante que d’un voyage sur la Lune (104). La Terre rencontre une planète qu’elle n’avait pas vue depuis longtemps : « Tu as bien pâle mine, lui dit celle-ci. – Je suis malade, dit la Terre, j’ai attrapé l’humanité. – Oh ! ne t’inquiète pas, la rassure l’autre, je l’ai eue moi aussi, ça passe tout seul (236). » Le développement industriel dopé par l’usage d’une énergie bon marché n’aura duré que peu de temps. Les mots retrouveront bientôt leur véritable valeur que la société du superflu leur a fait perdre (196). Jadis je marchais vite, roulais vite, lisais vite, aimais vite, et mal. M’éloignant de la civilisation, j’apprends la lenteur (247).

 

Hervé René pense que si nous n’avons pas la sagesse d’apprendre à nous passer de ce qui encombre l’existence, la nature (la Biosphère ?) se chargera avec rudesse de nous l’enseigner.

 

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Cornelius Castoriadis

L’écologie est-elle réactionnaire ? Cornelius Castoriadis nous offre une merveilleuse introduction à cette question dans Une société à la dérive (Seuil 2005) :

« L’écologie est subversive car elle remet en question l’imaginaire capitaliste qui domine la planète. Elle en récuse le motif central selon lequel notre destin est d’augmenter sans cesse la production et la consommation. On ne se demande plus s’il y a des besoins à satisfaire, mais si tel exploit scientifique ou technique est réalisable. S’il l’est, il sera réalisé et l’on fabriquera le « besoin » correspondant. Des questions plus difficiles surgissent alors à propos de cette autonomisation de la techno-science. Pour la première fois, dans une société non religieuse, nous avons à affronter la question : faut-il contrôler l’expansion du savoir lui-même ? Comment tracer la limite ? Et comment le faire sans aboutir à une dictature sur les esprits ?

 

            « Je pense qu’on peut poser deux principes simples :

1) Nous ne voulons pas d’une expansion illimitée et irréfléchie de la production, nous voulons une économie qui soit un moyen et non pas la fin de la vie humaine ;

2) Nous voulons une expansion libre du savoir, mais nous ne pouvons plus prétendre ignorer que cette expansion contient en elle-même des  dangers. Pour y faire face, il nous faut la prudence. Il nous faut une véritable démocratie qui n’est possible que si les citoyens disposent d’une véritable formation, et d’occasions d’exercer leur jugement. Une société démocratique est une société autonome, mais autonome veut dire aussi et surtout auto-limitée. » (texte paru dans le Nouvel Observateur du 7-15 mai 1992).

           L’écologie profonde n’est pas ce monstre que décrivent certains romanciers ou polémistes, c’est une recherche de l’harmonie entre l’espèce homo sapiens et les écosystèmes. Pour être amoureux de la Biosphère, il faut avoir conscience des limites !

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généalogie des décroissants

Nicholas Georgescu-Roegen était un disciple de Schumpeter, le premier théoricien de l’évolution cyclique du développement économique. A la phase d’expansion doit succéder une crise, puis une nouvelle vague d’innovations et la reprise. Mais Nicholas va plus loin, la crise ne peut qu’être durable, il n’y aura pas de relance de l’économie. C’est la faute à l’entropie, grandeur utilisé en  thermodynamique pour caractériser le sens de l’évolution d’un système isolé, en particulier son degré de désordre. La loi d’entropie ou loi du désordre croissant a été découverte par Sadi Carnot en 1824 : on passe d’une basse entropie (énergie concentrée) à une plus haute entropie (énergie dispersée) de façon irréversible. En effet, toute production nécessite une dépense d’énergie, et tout au long de la chaîne d’activité qui va de l’extraction de la matière première jusqu’au consommateur final, l’énergie utilisée va se diluer dans l’environnement et de ce fait ne sera plus réutilisable.

Le terme de décroissance n’est pas utilisé par le livre fondateur de Nicholas, The Entropy Law and the Economic Process publié en 1971. Mais l’idée de décroissance ou d’après-croissance venait souvent dans les discussions qu’il avait à l’époque avec Jacques Grinevald. L’exemple du pétrole était l’un de ses exemples préférés, mais c’est à l’ensemble de la raréfaction du stock géologique des ressources minérales accessibles et utilisables qui faisait le moteur de sa pensée, tout en précisant qu’il s’agissait de la moitié du problème, l’autre moitié étant la pollution et les déchets. C’est en 1979, que le titre « Demain la décroissance », fut adopté par Jacques Grinevald pour la traduction de plusieurs textes que Nicholas lui avait envoyés entre 1976 et 1977. Georgescu-Roegen écrivait par exemple que « le développement durable est l’un des concepts les plus nuisibles » : même une volonté de croissance zéro, ou une décroissance qui utilise une énergie non renouvelable, est irrémédiablement voués à l’échec à cause de l’entropie, la dégradation de l’énergie. Le fait de brûler les énergies fossiles est un des signes de l’irresponsabilité de la classe globale.

Toute utilisation d’énergie non renouvelable accroît l’entropie, donc limite les possibilités des générations futures et celles de la Biosphère. Dans l’avenir, la société thermo-industrielle actuelle sera mise en accusation par les survivants.

 

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Décroissants anarchistes

Certains révolutionnaires n’entrevoient que la seule lutte des classes comme moteur de l’histoire, ignorant superbement les contraintes de la biosphère dont l’homme ne pourra jamais s’affranchir. Parce que si l’histoire de l’humanité est effectivement liée à la lutte des classes, cette histoire est aussi son adaptation permanente au milieu naturel, elle est liée aux grands équilibres biochimiques qui ont précédé l’apparition de l’homme et qui, de toute évidence, lui survivront. Seule une société fédéraliste et autogestionnaire peut assurer conjointement l’égalité économique, la justice sociale et la conservation des richesses naturelles. Par exemple, il serait beaucoup plus facile de réaliser une adaptation précise de la production agricole aux besoins réels si cette production était essentiellement locale. Mais cette société égalitaire ne pourra assurer sa propre pérennité qu’à la condition que progresse rapidement la conscience de l’extrême fragilité de la biosphère. Il faut donc agir vite parce que la durée de l’espoir d’une révolution féconde ne dépassera pas le franchissement de non-retour de la dégradation de la biosphère.

 

En d’autres termes, parce que la dépendance qui nous lie à la nature est aussi fondamentale que le contrat social, une vraie conscience révolutionnaire est nécessairement la convergence entre une conscience politique et une conscience écologique. Il s’agit d’accomplir une double révolution. Ce projet  ne se réalisera pas sans un changement profond des mentalités. S’il ne veut pas laisser le premier rôle aux insectes, l’homme n’a d’autre issue que de sortir d’une médiocrité généralisée, pas d’autre choix que celui de l’intelligence.  (Jean Pierre Tertrais, Du Développement à la Décroissance, éditions du monde libertaire)

 

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles !

 

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s’écologiser, nécessité

La « maîtrise » de la nature à notre portée nous conforte dans un anthropocentrisme qui remonte à la Bible. La conception de Newton, en projetant dans un espace-temps absolu le temps et l’espace vécus par l’homme, relève encore de cette tenace illusion. Mais l’écologie nous appelle à renouveler notre conception de l’humanisme. Elle nous apprend à ne plus considérer l’homme comme un système de référence absolu, un être qui ne doit rien qu’à lui-même et à qui tout est permis, pourvu qu’il n’incommode pas autrui. L’homme ne peut plus penser – on devrait le savoir depuis Copernic, Darwin et Freud – qu’il est le centre de l’univers. Il lui faut se re-situer et rechercher l’harmonie avec cette planète. L’écologie scientifique et la pensée de la complexité nous engagent à s’écologiser. Écologiser, c’est-à-dire réorienter notre pensée, trop facilement linéaire, vers la pensée complexe de telle sorte qu’elle s’efforce de rester en réflexion ouverte. Il nous faut s’ouvrir à l’altérité des choses et des êtres. La pensée écologisée, au lieu de se « clôturer »   (E.Morin), s’ouvre à ce qu’elle n’a pas encore élucidé de sa recherche ; il ne faut pas aller trop vite de l’hypothèse à la certitude.

 

Une telle attitude retire alors tout crédit à des formulations telles que : « L’humanité est la finalité de l’homme » (Kant), « L’homme est l’être suprême pour l’homme » (Feuerbach et Marx), « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il fait » (Sartre). Quelle ambiguïté aussi dans cette formulation de Protagoras : « L’homme est la mesure de toute chose » ! Nous ne pouvons plus nous considérer comme un système de référence absolu, faisant abstraction de nos conditions naturelles d’existence. Un nouvel humanisme doit prendre en compte toutes les conditions, tant naturelles que sociales et techniques dans lesquelles nous nous trouvons actuellement. L’homme sera donc toujours en état d’inachèvement, d’interrogation perpétuelle.

 

Ainsi s’exprimait Armand PETITJEAN (1913-2003), qui a eu dès l’âge de 16 ans sa vie scellée par une explication décisive avec son père. Celui-ci, un homme d’affaires fondateur des Parfums Lancôme, voulait inciter son fils à utiliser son ambition à des fins personnelles. Le jeune Armand a voulu comprendre pourquoi les humains avaient une telle volonté de puissance. La Biosphère lui en est reconnaissante.

 

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parole d’arbres

Aujourd’hui, alors que se lève un nouveau millénaire, le temps nous paraît venu de murmurer quelques mots à vos oreilles d’hommes. En tout lieu, en tout temps, nous avons ombragé l’épiderme de la Terre qui vous porte. Nous avons pour mission de métamorphoser la lumière du ciel au cœur de l’humus le plus obscur pour que tous, de l’insecte le plus humble au mammifère le plus imbu de ses privilèges, à savoir l’espèce homo sapiens. Mais nous ne pouvons plus réprimer ce frémissement d’effroi qui parcourt nos fibres à travers toute la planète : de l’Indonésie à l’Amazonie, nos plus vieux peuplements disparaissent peu à peu sous l’emprise d’appétits démesurés et stupides. A ce rythme, dans 10 ans, nos ultimes forêts primaires auront été rayées de vos cartes et avec elles disparaîtront notre canopée imprégnée de parfums, d’arômes et d’essences aux vertus insoupçonnées, renouvelables à l’infini. Nos vieux troncs sont tout bruissants de la rumeur de l’Histoire, de légendes, de souvenirs et de traditions, mais vous demeurez trop rares encore à poser des yeux attentifs ou une main douce sur nos vieilles écorces.

 Nous ne serons vraiment protégés que lorsque nous aurons enfin retrouvé votre affection. Fuyez tout esprit de domination, de dissimulation ou de divertissement et faites confiance à votre intuition car chacun d’entre vous est capable d’entrer en résonance avec les grandes énergies de la Biosphère qui nous traversent tous. Nous n’avons rien à vous apprendre que vous ne puissiez découvrir en vous, mais en vous invitant à retrouver cette entente dont nous avons besoin, nous pouvons vous aider à retrouver les liens profonds et subtils qui vous unissent à tout ce qui vous entoure.

 Synthèse du texte de  Benjamin Stassen

http://arbresvenerables.arborethic.com/ArbresVenerables/APPEL/Scientifiques.htm

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écosystèmes menacés

Une étude menée par des biologistes (R.Myers et C.Peterson) a montré que la surpêche des grands requins conduit, par un effet de cascade, à une baisse importante du nombre des coquillages. En effet ces grands prédateurs, dont la taille est supérieure à deux mètres, ont vu leur nombre diminuer sur les côtes américaines dans une proportion allant de 87 % à 98 %. Comme ils avaient pour proie favorite les raies pastenague, les effectifs de celles-ci ont explosé pour atteindre 40 millions d’individus. Or ces raies consomment chaque année d’énormes quantités de mollusques bivalves comme les coquilles Saint-Jacques et les palourdes, soit 840 000 tonnes. Autant dire qu’il ne reste pas beaucoup de coquillages pour les prédateurs humains. Peut-on généraliser cette étude de cas ?

 

Comme l’écrivent deux sénateurs français de bord opposé au cours d’une audition publique (28 mars 2007), « La biodiversité des écosystèmes, support du développement de l’humanité, est en voie de dégradation accentuée ; le choc à prévoir suite à l’effondrement de la biodiversité est aussi important que les risques liés au changement climatique. Il faut donc parler du vivant comme d’un tissu composé de milliards d’espèces qui ont une multitude d’interactions entre elles. Quand une maille saute, une deuxième lâche, et une troisième, et le tissu se désorganise. Les humains ne sont qu’une des mailles, l’espèce homo sapiens ne vit pas hors sol : si les écosystèmes ne sont pas robustes, alors l’humanité ne le sera pas non plus. En conséquence toutes les activités humaines devraient prendre en compte la nécessité de protéger le vivant. »

 

La Biosphère n’a rien à ajouter à des analyses aussi pertinentes !

 

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millenium assessment

L’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire (Millenium Eco system Assessment) a été conduite entre 2001 et 2005 pour évaluer l’influence des activités humaines sur l’environnement et, inversement, la manière dont ces changements affectent les perspectives en matière de santé et de bien-être. Mais de nombreuses questions sur la compréhension du fonctionnement de la nature et de son lien à l’homme restent ouvertes. Par exemple, il manque une meilleure explication des liens existants entre la biodiversité et la dynamique des écosystèmes. En effet ceux-ci résistent encore à la modélisation du fait de leur forte non-linéarité. De plus, les actions humaines et les processus naturels opèrent à des échelles différentes, ce qui pose des problèmes en matière de retours d’expérience notamment lorsque les bénéfices apparaissent à une échelle temporelle et les coûts à une autre. Enfin, les chercheurs regrettent le faible nombre d’évaluations des politiques de conservation. En effet, peu d’actions de protection de la nature sont évaluées et les résultats de ces analyses restent souvent confidentiels. Par ailleurs, les approches économiques, notamment quantitatives, sont encore très rares et mal renseignées. Le décideur (le politique ?) semble pourtant vouloir éviter les atteintes catastrophiques. Ainsi les partenaires du réseau européen de programmation de la recherche dans le domaine de la biodiversité (Biodiversa, réseau animé par l’Institut français de la biodiversité) souhaitent définir les thèmes du premier appel à proposition de recherche prévu en 2007.

 

Les humains vont de recherches en colloques, dans le même temps la perte de biodiversité devient irréversible, la Biosphère rigole jaune …

 

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Gore = Naess

Dans son livre Urgence planète Terre, Al Gore pense faussement que les tenants de l’ « écologie en profondeur » (deep ecology) commettent l’erreur d’utiliser la métaphore de la maladie pour définir notre relation à la Terre. « A les en croire, nous les humains, exercerions une action pathogène, comme si nous étions une sorte de virus qui irriterait la planète, lui donnerait la fièvre, et menacerait ses fonctions vitales. Ils assigneraient à notre espèce le rôle d’un cancer généralisé, dont nos villes seraient les métastases et qui, pour nourrir sa propre expansion, priverait le globe des ressources qui lui sont nécessaires pour rester en bonne santé. Le problème de cette métaphore, c’est qu’elle n’indique qu’un seul traitement possible : l’élimination des hommes de la surface de la Terre. » Cette conception de l’écologie profonde est simpliste, elle fait référence à certains fondamentalistes, pas à ses fondements philosophiques sur lesquels Al Gore pourrait être d’accord.

 

En effet Arne Naess, le philosophe norvégien qui a imaginé l’expression « écologie profonde » en 1972, ne considère pas les êtres humains comme des présences étrangères à la Terre. Descartes ou Bacon définissaient les hommes comme des intelligences désincarnées distinctes du monde physique. Arne  Naess part au contraire du postulat selon lequel « Le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes). » D’ailleurs Al Gore ne dit pas des choses très différentes : « C’est notre séparation du monde physique qui est à l’origine de l’essentiel de notre mal-être, et c’est parce qu’on nous enseigne à vivre si éloigné du monde naturel que nous ressentons une dépendance aussi complète à l’égard de notre civilisation qui a pris la place de la nature dans la satisfaction de tous nos besoins. »

 

Arne Naess pense aussi que « La richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes ».  Al Gore semble du même avis : « Notre civilisation dysfonctionnelle a mis en place un système qui nous empêche de ressentir la douleur que nous éprouverions si nous percevions réellement notre séparation d’avec le monde naturel. (…) Il nous faudra chercher ardemment une nouvelle façon de penser le rapport de notre civilisation à la Terre »

 

Enfin Arne Naess aboutit au constat que « L’interférence actuelle des hommes avec le monde non-humain est excessive et la situation s’aggrave rapidement » et « nous avons obligation de tenter de mettre en place directement ou indirectement les changements nécessaires ». Al Gore fait un constat similaire : « La crise de l’environnement trouve ses racines dans le schéma dysfonctionnel des relations de notre civilisation à la Terre ; nous n’avons pas d’autres solutions que d’y faire face et d’admettre que nous exerçons sur lui un impact négatif (…) Maintenant que nous avons la capacité de porter atteinte à notre environnement à l’échelle planétaire, saurons-nous faire preuve d’assez de maturité pour prendre soin de la Terre tout entière ? »

On ne peut donc pas s’opposer aux amoureux de la Biosphère quand on croit à l’urgence pour la planète Terre.

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