« Retour sur Terre »*, trente-cinq mesures radicales pour réduire drastiquement notre empreinte carbone. Sept figures de l’écologie, emmenées par le philosophe Dominique Bourg, appelle ni plus ni moins à une « bascule de civilisation » pour maintenir l’habitabilité de la planète. Les auteurs appellent à « décélérer brutalement » nos consommations avec l’objectif de réduire l’empreinte écologique à moins d’une planète (contre 1,7 aujourd’hui) afin de ne pas consommer plus de ressources que la Terre ne peut en régénérer. Les Français se verraient attribuer des quotas individuels de consommation, décidés par référendum. « Chaque produit serait marqué d’un prix en énergie/matière, et chaque achat serait reporté sur un compte personnel », détaille le collectif. Le programme propose aussi de relocaliser au maximum l’activité « par un protectionnisme coordonné et coopératif au niveau international », de réduire les écarts de revenus, de supprimer les paradis fiscaux, de cesser les subventions aux énergies fossiles, d’effacer 70 % de la dette française ou encore de mettre fin à l’indépendance des banques centrales et de nationaliser totalement ou partiellement le secteur bancaire. Dans le domaine de l’agriculture, les auteurs veulent aller vers une « agroécologie décarbonée » et désirent « réempaysanner les terres ». Au niveau politique. Retour sur Terre envisage la création d’une chambre du futur, pour « représenter le temps long », aux côtés de l’Assemblée nationale.
Selon l’article du MONDE, «il paraît difficile d’imaginer les citoyens se priver drastiquement face à une menace climatique qui n’est pas encore aussi palpable que le Covid-19. » Selon « Retour sur Terre », ils décrivent un horizon propice à la mise en mouvement de la société. Selon notre blog biosphere, de toute façon un jour ou l’autre l’issue des crises socio-écologiques passera par une politique de rationnement comme dans une économie de guerre, avec production orientées dans le sens de la résilience et de l’autonomisation locale. On n’en est pas encore là, mais on commence à en causer ailleurs que sur ce blog. La notion de sobriété heureuse commence à faire son chemin et le gouvernement actuel ose employer le mot « décroissance » même si c’est pour le dénigrer aujourd’hui avant de l’adopter après-demain. Certains adeptes de la simplicité volontaire sont à l’avant-garde, les plus conscientisés pratiquent le retour à la terre pendant que les survivalistes s’enterrent.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
8 septembre 2019, la BAD, base autonome durable
6 septembre 2019, Survivalisme selon Piero San Giorgo
5 septembre 2019, Survivaliste à 8 ans, Yves Cochet a 73 ans
19 juillet 2019, Le survivalisme, pour résister à l’effondrement
26 mars 2018, Devenir survivaliste ou résilient en cas de catastrophe
9 novembre 2016, Etre ou ne pas être survivaliste face au chaos
14 décembre 2011, survivre à l’apocalypse, les survivalistes
3 septembre 2008, survivre aux survivalistes
* Retour sur Terre. 35 propositions, de Dominique Bourg, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Philippe Desbrosses, Xavier Ricard Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton (PUF, 96 pages, 5 euros).
Réponse à BGA80 26 JUILLET 2020 À 02:04
qui dit : «Le capitalisme ne disparaîtra jamais, c’est un système mutagène,[etc.]»
Je vois que la nuit porte conseil. C’est marrant… 🙂
C’est vrai que le capitalisme a cette formidable capacité à s’adapter, à se métamorphoser, tu as raison, un vrai caméléon ! Quant aux dirigeants du privé qui prennent des risques (on l’entend souvent celle-là), c’est surtout vrai pour les petites boites. Qui c’est qui vient au secours des grosses quand elles vont mal, qui c’est qui renfloue les banques quand elles sont en faillite ?
En fait c’est juste une affaire de grosseur, de dominance. Chez les requins ce sont les gros qui dominent. C’est marrant, parce qu’en réalité le plus gros requin ne mange que du plancton.
(suite) En fait tu l’as dit (BGA80 25 JUILLET 2020 À 12:19) :
– « Bref, peu importe le régime, dans tous les cas de figure, tous utilisent les mêmes normes comptables, soit le même plan comptable qui lui aussi n’est qu’une convention humaine. »
C’est bien ça, par convention. Un sale jour il a été convenu qu’un maître vaudrait 100 ou 1000 esclaves. Et puis, à force de répétitions etc. et bien sûr à force de coups de fouets, c’est rentré dans les mœurs. Et c’est ainsi que ce rapport (de force) a perduré jusqu’à nos jours.
Pour conclure (parce qu’il est temps), je dirais que peu importe le nom (en isme ou pas) qu’on lui collera, il est temps d’inventer autre chose. Allez, TOUS au boulot ! 😉
A propos de requins
Et encore, les requins qui attaquent l’homme n’est rien d’autre qu’une confusion. En effet, les requins percevant mal par la vue, alors ils prennent les surfeurs qu’ils attaquent pour des otaries ou des phoques qu’ils affectionnent manger.
Dans le monde, chaque année, il y a 100 attaques de requins sur l’homme (et encore par confusion comme vu ci-dessus). Tandis que les hommes abattent 100.000 requins chaque année, et là pour le coup ces attaques ne sont pas une confusion mais bel et bien une chasse/traque aux profits.
Bref, entre les attaques d’hommes et de requins, il y a un facteur de 1 pour 1000, autrement dit ça aurait du être plutôt les requins qui auraient du utiliser le mot de vocabulaire « homme » pour désigner des individus carnassiers.
Capitalisme, Libéralisme, Socialisme, Communisme, République, Monarchie, Démocratie, Empire, Union quelconque fédérale ou pas etc.
Bref, peu importe le régime, dans tous les cas de figure, tous utilisent les mêmes normes comptables, soit le même plan comptable qui lui aussi n’est qu’une convention humaine. En effet, il est possible d’inventer des catégories sur le plan comptable au profit d’individus (généralement patrons, actionnaires, etc) et au détriments d’autres individus (salariés).
Dans tous les cas, rien ne justifie à ce que des individus gagnent 10, 20 100 ou 1000 fois plus que les salariés. Les patrons ne sont pas 10, 20, 100 ou 1000 fois plus performants ni consacrent 10, 20, 100 ou 1000 fois plus d’efforts que les salariés, il ne faut pas exagérer. C’est juste l’appropriation de robots et donc grâce à l’énergie qui parviennent à canaliser autant de revenus à eux, c’est tout.
Alors, même s’il faut laisser la liberté d’entreprendre, il faut établir un revenu maximum, et mettre en place des taxes plus élevées au fur et à mesure que l’entreprise grossit, afin justement d’éviter qu’elle ne grossisse trop et monopolise un marché. Il vaut mieux plus de petites entreprises et moins de grosses afin justement de mieux partager les marchés, et partager les revenus dans la population, bref rendre le compétition moins exacerbée au point de vouloir engloutir tous les concurrents en créant des mastodontes monopolistiques.
Bonjour BGA80
J »aurais tendance à souscrire à votre programme, mais en même temps j’y vois une difficulté c’est que nous nous sommes habitués à un mode de consommation qui exige des entreprises géantes, car un ordinateur ou une voiture ne peuvent être fabriqués par un artisan (impossible pour un ordinateur, et à des coûts prohibitifs pour une voiture, une usine de microprocesseur coûte des centaines de millions d’euros et il en est de même d’une chaîne de montage, notre santé aussi suppose des investissement gigantesques pour les hôpitaux, les médicaments.
Bref, je suis très pessimistes, la seule façon de nous en sortir serait d’être beaucoup moins nombreux et d’accepter de renoncer à l »essentiel de notre mode de vie, personne presque n’y est prêt. D’accord avec vous sur le peu d’importance du mode de comptabilité
1/ Déjà on peut réglementer secteur par secteur, ou type de produit par type de produit pour rendre cela possible pour le maximum de choses.
Je pense qu’on est tout de même d’accord, qu’il n’y a pas besoin de produire des nappes, des verres, des assiettes, des fourchettes, des jeux de cartes, des livres, bref énormément d’objets de les produire en Chine pour que cela soit possible, que ce genre d’activités restent au niveau local, permettrait de partager les marchés, et de gaspiller moins de pétrole pour les transborder d’un bout à l’autre de la planète, tout ça pour exploiter des esclaves à l’autre bout du monde.
2/ Pour les produits compliqués impliquant des chaînes de montage, ça n’empêche pas à ce que l’on puisse utiliser de manière partielle la méthode proposée, c’est à dire installer des chaînes de montage, continent par continent, étant que les chaînes produisent des produits manufacturés pour le continent en question. Et là pareil, partage des marchés et moins d’énergie utilisée pour transborder les marchandises
3/ En outre, pour les voitures, comme le souligne JM Jancovici, on peut très bien diviser le poids des voitures par deux, et les rendre moins complexes à fabriquer, en cessant d’installer de nouvelles options qui surchargent le poids de la voiture.
4/ Interdire les importations de produits alimentaires qu’un pays est déjà capable de produire sur place. Exemple, les tomates d’Espagne et du Maroc, il n’y a pas besoin d’importer ça en France, on en produit déjà suffisamment pour noyer notre marché. Et là, pareil énormes économies d’énergies pour transborder ce genre de marchandises.
Ne nous dispersons pas ! Une chose après l’autre, sinon on ne va pas y arriver. Aujourd’hui il s’agit de réfléchir au retour à la terre. Le retour à la traction hippomobile, à la marine à voile, au marteau et l’enclume, auquel il nous faudra rajouter la faucille, nous verrons ça en suivant. Ou pas. Quant aux nappes, verres, assiettes et autres babioles, nous avons le temps.
Ben alors dites donc, tu as changé de braquet, je croyais qu’il fallait se grouiller pour sauver la planète avant qu’on ne cuise à la cocotte minute par le réchauffement climatique…
Tu me feras toujours marrer. Et ton forgeron avec son marteau et enclume, il fait comment pour extraire le métal ?
@ BGA80 25 JUILLET 2020 À 13:21
– «… je croyais qu’il fallait se grouiller pour sauver la planète [etc.]
C’est bien ça ton problème. Tu crois tout de travers.
– «Tu me feras toujours marrer.»
Au moins c’est déjà ça. Sache que nous sommes au moins deux à nous marrer. (nous=toi et moi) 🙂 🙂 🙂
– «Et ton forgeron avec son marteau et enclume, il fait comment pour extraire le métal ?»
Comme il se doit, à question con, réponse con. Et puisque tu le veau bien, je t’en pose deux.
1) Pourquoi mon forgeron ?
2) Et comment crois-tu, bougre de BGA, qu’on faisait au Moyen-Age ?
PS : Et cette fois ne me demande pas qui c’est ce ON !
Oui bien sûr les pistes que vous évoquez BGA80 sont sans doute les seules même si je pense qu’elles sont très difficiles
Pour les revenus maximum, je suis moins sûr je ne pense pas que ça pèse beaucoup dans la balance
@ Didier Barthès
Ce sont quand même les riches qui polluent les océans avec leurs bateaux de plaisance, ce ne sont pas les pauvres qui ont des navires
Les riches qui sont propriétaires de plusieurs logements, dont de plus en plus souvent avec piscines voir plusieurs piscines, en outre ces logements sont beaucoup plus grands à chauffer.
Toujours les riches qui roulent avec de grosses voitures qui consomment beaucoup plus de carburant.
Alors bon, tu ne vas pas me faire croire que ce sont les riches les plus sobres et exemplaires de la planète tant qu’on y est ? Ben si ça changerait énormément les choses. Pour commencer en montrant l’exemple, sinon les moins riches ne voient aucune raison de faire des efforts quand il y en a qui se goinfre
@ Didier
J’aurai ajouter que ce sont les riches qui prennent régulièrement l’avion chaque année…
– «Tout socialisme est une horreur car par définition il suppose [etc.] »
Serait-ce donc ça, la définition du socialisme ? Vous voulez rire, je suppose.
– «Par contre le capitalisme porte en lui la croissance et la mondialisation.»
Ben oui, car par définition le capitalisme est fondé sur l’accumulation du capital. Toujours plus. Quand il aura fini d’exploiter la Terre et les Terriens, le capitalisme ira exploiter Mars et les Martiens.
– «Comment inventer un libéralisme débarrassé de cette tendance […] ? Admettons que ce n’est pas simple»
Ah oui, j’admets, autant chercher à inventer la pompe à Cosmogol. C’est comme chercher à «moraliser» le capitalisme, ou demander à un porc de manger proprement. Bref, bon courage ! Le libéralisme est devenu la seule logique des grandes entreprises et du capitalisme, son essence c’est la croissance, l’exploitation (de la nature et des hommes), le refus des limites, etc.
Ci-dessus, en réponse à Didier BARTHES 25 JUILLET 2020 À 09:31 .
Ah non je ne veux pas rire, je pense vraiment que c’est ça la nature du socialisme, d’ailleurs dès qu’il s’installe dans un pays, tout le monde veut le quitter. Quant au capitalisme mais j’en fais justement la critique des dérives
Tout le monde ? Mais de quel socialisme parlez-vous ?
Les dérives du capitalisme ? Mais vous voulez rire ! ? L’exploitation et la croissance sont dans sa nature. Le libéralisme, aujourd’hui mondialisé, est la phase ultime du capitalisme. Ultime, parce que les capitalistes ne pourrons jamais exploiter les Martiens. Le capitalisme est condamné à disparaître avec notre civilisation. Après ? Je ne sais pas. Le socialisme… que dis-je, le communisme, j’espère. 🙂
Mais attention, le vrai ! Pas un truc frelaté, pas quelque chose qui n’en a que le nom, du genre Canada Dry !
Le capitalisme ne disparaîtra jamais, c’est un système mutagène, il y aura toujours des gens et même beaucoup beaucoup beaucoup de gens qui défendront la capitalisme puisque l’homme est lié à son expansion de plaisir….
Par ailleurs, avec le socialo-communisme tu es toi même capitaliste, puisque c’est un capitalisme d’état.
Et oui, le capitalisme, est mutagène, un vrai caméléon, il peut se présenter sous différentes formes, et ceux qui sont à la tête des entreprises veulent tirer le max de profit à leur avantage, aussi bien dans le privé que dans le public. A la différence près, étant qu’une entreprise publique les dirigeants risquent l’argent des contribuables tandis que dans le privé les dirigeants risquent leur propre argent face au risque de faillite. Alors finalement, qui est le plus salopard des deux systèmes ? Big question ! Mais on a tout de même un début de réponse en fonction de la provenance de l’argent risqué.
L’article du Monde commence par : «On ne compte plus les propositions pour redessiner le «monde d’après».»
Ah le «monde d’après» ! Je parie que cette blague sera vite dépassée. Quand tout le monde aura vu que le «monde d’après» est le même qu’avant, en pire, et qu’une autre crise nous tombera sur le coin du nez et qu’on aura oublié le Covid, il faudra bien nous inventer un autre slogan, une autre blague, pour nous abuser.
En attendant, on ne compte plus les propositions, les «appels ultimes», les pétitions, les marches, les grandes messes, etc. etc.
Quant à ces propositions, rien de nouveau sous le soleil ! Exemple, ça fait plus de 50 ans qu’on dit qu’il faut ralentir, maintenant il faut donc «décélérer brutalement»… je rêve. Quand on va s’écraser contre le Mur, croyez-moi, on va décélérer brutalement.
(suite) Cette fois on nous dit qu’il nous reste 10 ans pour … agir.
Alors agissons ! Achetons vite le petit bouquin («Retour sur Terre», 5€ c’est pas cher). Et puis signons des pétitions (en ligne c’est facile), et puis marchons, marchons, etc. Blagues à part, on ne va pas reprocher aux philosophes de réfléchir, je pense même que ce sont eux qui devraient nous gouverner. Mais bien sûr et comme pour tout, il y a philosophe ET philosophe. En attendant, je verrais bien Dominique Bourg au moins ministre de l’écologie, et Onfray ministre de l’élégance… ET BHL ministre des chemises blanches, ET Raphaël Enthoven ministre des bouffons du roi.
Tout socialisme est une horreur car par définition il suppose la convergence dans les mêmes mains de tous les pouvoirs, économiques et exécutifs. Et en effet, quand on regarde les migrations elles se font quasi toujours des pays dits socialistes ou collectivistes (ou dominés par l’Islam) vers les pays capitalistes ou libéraux. De ce point de vue,, oui, les peuples qu’invoquent toujours les socialistes ont clairement choisi; (ah ces peuples qui ne font pas comme on leur dit !)
Par contre le capitalisme porte en lui la croissance et la mondialisation. Comment inventer un libéralisme débarrassé de cette tendance, une sorte de capitalisme à vocation locale ou régionale ? Admettons que ce n’est pas simple
« Selon l’article du MONDE, «il paraît difficile d’imaginer les citoyens se priver drastiquement face à une menace climatique qui n’est pas encore aussi palpable que le Covid-19. » »
Pourquoi QUE les citoyens de France ? Non ça se passe partout dans la planète. Par ailleurs, un proverbe que les mondialistes n’ont cessé de colporter partout dans le monde, je cite « Le capitalisme quand on y goûte, on ne peut plus s’en passer » Genre que ça serait le meilleur modèle qui soit. A présent, le capitalisme s’est mondialisé, et vu que nombreux pays commencent seulement à y goûter, autant dire qu’ils ne vont pas renoncer aussi facilement de consommer à outrance alors que les pays occidentaux ont fait cela pendant 200 ans.
Par exemple l’Inde va privatiser et développer les extractions de charbon. Les mondialistes ont réussi à globaliser le capitalisme et la consommation à outrance qui va avec et ils viennent se plaindre du CO2 pour soit disant sauver le climat ? Je répondrai par un proverbe de ma région Picardie = Ché bien la peine de s’mettre la main à sin tchul quand on a chié !