Contradictions futiles, oppositions stériles, tout n’est que perdition certaine. « Les Français mettent le pouvoir d’achat au premier rang de leurs préoccupations. La transition écologique s’annonce en outre comme la grande affaire des prochaines années. (éditorial LM du 1er février 2022) ».
Les Français ne savent pas du tout ce qui les attend ! Remplir les caddies quand les matières premières viennent à manquer, c’est les combler de vide.
Jean-Michel Bezat : « La facture de pétrole s’élèvera à 1 000 milliards d’euros cette année pour l’Europe, deux fois plus qu’en 2019. Si la Russie envahissait l’Ukraine, le baril de pétrole exploserait le plafond, et il y aurait une pénurie de gaz à prévoir. Le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, pense même qu’on subit déjà « un choc gazier comparable au choc pétrolier de 1973 ». Pétrole et gaz, cobalt, lithium, nickel, cuivre et terres rares, microprocesseurs et porte-conteneurs sont devenus rares et chers. La transition énergétique repose sur un basculement d’une économie reposant sur les hydrocarbures vers une économie reposant sur les métaux. La stratégie zéro carbone des pays industrialisés multipliera les besoins par cinq, dix ou vingt à l’horizon 2050, suivant les minerais. Or l’Europe reste dépendante à 98 % des importations de métaux. Que faire quand les Européens veulent des voitures et des énergies propres, mais qu’il n’y a plus de mines ? »
Lire, Bientôt le choc pétrolier ultime ?
La fin du monde va percuter les revendication sur les fins de mois. Les commentaires sur lemonde.fr montrent le pessimisme des gens clairvoyants :
Scarole Chic Dorée : L’Europe peut-elle rester dépendante à 98 % des importations de métaux nécessaires à sa transition énergétique ? » Réponse : non elle ne le peut pas. Par conséquent il faut envisager un changement de paradigme. Ça s’appelle la décroissance.
Frog : Pour nos politiques, « transition énergétique » veut dire « continuer de consommer comme des malades avec tout ce qu’on trouvera qui n’est pas du pétrole ». C’est rigolo et rassurant, mais pas très réaliste. C’est la où l’on voit que les mots « zéro carbone » ne signifie pas la même chose pour tout le monde.… On va être dans une baisse de carbone forcée, et sans l’aide des affreux khmers verts bobo-écolos !
Choux rave : Nous ne sommes pas capable de changer. Nous allons donc aller de crises en crises (sanitaires, énergétiques, alimentaires…) qui nous y obligeront mais dans la douleur. Nous comprendrons après que la croissance du PIB n’est qu’une convention humaine, un indicateur purement quantitatif et non qualitatif. En attendant, continuons de pousser nos caddies pendant qu’à Madagascar des gens meurent de faim.
Ma tzu : On a vu pire, deux guerres mondiales, etc…
SbF : « On a vu pire », pour l’instant…
Lire, Ni Ruffin, ni Leclerc ! A bas le pouvoir d’achat !
Sarah Py : Et si un jour l’Europe face à l’Asie, n’avait plus les moyens financiers d’acheter du gaz ou du pétrole devenu rare et voyait comme dans les pays du tiers-monde des émeutes de la faim versus énergie? Exagéré certes mais si inimaginable ?
Michel SOURROUILLE : Apercevoir la fin des ressources pétrolières, admettre son caractère inéluctable et définitif, provoquera une crise irrémédiable que j’appellerai crise ultime. Nous n’en souffrons pas encore. Les premières ruptures sérieuses d’approvisionnement du pétrole la déclencheront. Alors on reverra, comme au temps de la guerre du Kippour, un brutal renversement de l’opinion, définitif cette fois. Il ne s’agira pas de surmonter une crise difficile, mais de changer de civilisation. L’humanité devra passer de l’ère d’abondance factice à celle de la pénurie, de l’orgueil insensé à celle de l’humilité. Elle devra répartir des richesses qui, au lieu d’être infinies comme elle le pensait naïvement, lui apparaîtront à l’heure du bilan bien modeste en face de ses besoins. Les pays riches devront réduire leur train de vie, ce qui pour chaque individu représentera une contrainte douloureuse à laquelle il n’est aucunement préparé. (Jean Albert Grégoire, Vivre sans pétrole, 1979)
Ben, je saisis pas très bien ce que vous voulez dire…
Avez-vous une voiture ? Moi, je n’en ai plus depuis 1998. Elle a été volée, et je ne l’ai pas remplacée. Je fais du covoiturage. Sinon, je marche, je fais mes courses localement avec un caddie.
J’ai utilisé 5 fois l’avion en 25 ans (le train, c’était vraiment trop nul, et pas moins cher).
Avez-vous un chauffage central ? Pas moi. je chauffe chaque pièce avec un petit radiateur électrique, selon mes besoins, des habits chauds, un lit à baldaquin, je dépense 300/400 euros par an pour mon chauffage.
Plus de chaudière ? Je chauffe mon eau avec un petit samovar, et je me lave à l’ancienne, je me douche avec 20 litres, c’est suffisant. Et une gazinière.
Si les choses tournent vraiment mal, j’ai de vieilles cheminées dans mon immeuble, mais elles sont bouchées. A remettre en état. Mais où trouver du bois ?
Je ne suis pas marié, je n’ai pas d’enfants.
Etes-vous prêts pour la sobriété ?
Et oui, on approche le temps où l’UmPs et ses supplétifs vert rouge modem ne pourront plus chauffer (gratuitement mais aux frais du contribuables) le Q des migrants… Ça coûtera très cher de se chauffer, alors ça migrera vers le sud de l’Europe pour avoir chaud aux fesses… Je vois mal les migrants stockés dans les cités faire de la permaculture sous les grands froids, le vent et la pluie… Implanter des populations africaines en Europe implique de dépenser encore plus d’énergie pour le chauffage ainsi que les déplacements motorisés… Mais avant que ces populations ne fassent demi-tour, l’UmPs devra gérer des conflits sociaux avec leurs migrants…
Les problèmes de chauffage ne concernent que la moitié de l’année et ne représente qu’un petit bout de notre consommation en énergie!
Ce problème relevant déjà d’un problème de construction et d’isolation…
Il sera beaucoup plus facile de faire de la production alimentaire dans un endroit frais où la pluie tombera encore que dans un désert sans eau, sans sol, sans carbone, sans ombre, sans jardinier accablé par les chaleurs et torturé par la faim!
Dans un monde à venir où l’énergie musculaire sera davantage sollicitée pour vivre et où la vie citadine sera un calvaire de contraintes, nos migrants internes ou externes iront davantage en campagne que dans les cités.
Oui mais, pour le reste de l’ânée faut pas oublier la clim. C’est important la clim, de nos jours c’est même indispensable. Essayez donc d’imaginer une bagnole sans clim… Ce serait comme une bagnole sans moteur.
C’est i-ni-ma-gi-na-ble !
Les migrants, les migrants, les migrants !
Le poumon, le poumon, le poumon, vous-dis-je !
Tout ceci est bien ancré dans mon cerveau depuis quelques années et assez bien digéré.
Je considère que ce processus mental d’acceptation des contraintes à venir représente déjà la moitié du voyage vers la sobriété.
Quant à l’autre moitié, celle de l’application concrète de la frugalité dans sa vie personnelle et professionnelle, la pente est ardue mais c’est la dynamique qui compte. Comment réduire notre dépendance durablement à l’énergie, matériaux et besoins de revenus? Une option: que chacun se réapproprie la maîtrise ou le contrôle dans ses besoins vitaux. C’est complexe, cela nécessite de tout re-simplifier et ré-apprendre (théorie et pratique). La ville, comme les supermarché n’ont pas d’avenir car dépendants des flux continus de gaz, pétrole, nucléaire, télécommunication, routes, réseaux d’eau, de nourriture, de camions poubelles, etc… Vous chantiez, j’en suis fort aise, et bien dansez maintenant!
Le processus mental d’acceptation des contraintes se fait petit à petit. En douceur et en profondeur. On avance on avance, lentement mais sûrement. Pour nous préparer aux contraintes, nous les ancrer dans les deux neurones qui nous restent, et qui nous servent de cerveau, on ne peut pas s’y prendre mieux. Chapeau l’Artiste !
En attendant, écoutez bien la Voix de son Maître, et le quotidien des affairistes Niel-Pigasse et Kretinsky, qui vous disent d’accepter… et de vous préparer au pire.
Et puis tremblez braves gens, et pas seulement de froid. BRRR !!!