Capitalisme, autrement dit la propriété privée des moyens de production… et de presque tout le reste. Nous répondons ici à notre commentateur fidèle Michel C qui se veut « anticapitaliste avant tout. En résumé, nos archives sur la question marxiste montrent que nous cherchons sur ce blog à montrer la complexité des choses au-delà des mots valise comme capitalisme, croissance, progrès technique…
Nicolas Hulot et le CAPITALISME (2021)
extraits : Je n’hésite pas à faire une critique sans concession du capitalisme. On ne peut déplorer les conséquences mais continuer d’adorer les causes. Il faut dénoncer son culte de la croissance. Osons dire que la violence capitaliste a colonisé tous les cercles de pouvoir. Une grande partie du capitalisme reste excessif, prédateur, concentrateur, spéculateur et résiste au changement. Le plus petit dénominateur de tous les maux que nous traversons, c’est l’excès et cette incapacité à nous fixer des limites. Je ne rejette pas le capitalisme dans son intégralité, je rejette un capitalisme qui ne se fixe pas de limites…
Dire NON au capitalisme empêche de penser écolo (2018)
extraits : La situation a complètement changé depuis le manifeste du parti communiste de 1848. Le capitalisme est aujourd’hui sans visage. Qui est responsable quand tout le monde peut devenir actionnaire, quand les retraités jouent en bourse avec les fonds de pension, quand la direction des multinationale n’est qu’une technocratie au service d’actionnaires anonymes. Le prolétariat n’a plus d’adversaire bien identifié, il n’y a plus de combat possible. Dénoncer le capitalisme est donc un simple effet de manche quand il n’y a plus de capitaliste à pendre avec les tripes du dernier bureaucrate.En fait le capitalisme est devenu un mot valise où chacun met ce qu’il veut, c’est un moyen usé mais facile pour les maoïstes/trotskystes/gauchistes et même professeur de faculté pour simplifier le raisonnement. Plus grave, aborder ainsi le débat politique occulte l’urgence écologique et le fait que nous sommes tous complices de l’état de dégradation de la biosphère…
Tout peut changer. Capitalisme & changement climatique (2015)
extraits : Naomi Klein vient d’écrire « Tout peut changer. Capitalisme & changement climatique ». Il est vrai que Naomi Klein ne fait que rappeler l’évidence. Notre système économique actuel, fondé sur notre capacité à extraire du sous-sol et à brûler des combustibles fossiles, est entré en conflit armé avec le climat terrestre et donc la planète tout entière. Ensuite, que des taxes et des arrangements technologiques à la marge ne suffiront pas à réparer les choses. Enfin, que « tout changer » ne relève pas de la lubie romantique de quelques jeunes contestataires, mais bien d’une question de survie – fût-elle à moyen ou long terme. C’est ce que nous disons sur ce blog biosphere depuis dix ans. Naomi souligne comme nous l’émergence d’un réseau de résistance, ce qu’elle appelle du néologisme «Blocadie»…
Les journalistes et l’écologie vendue au capitalisme (2015)
extraits : L’idée selon laquelle l’accumulation illimitée du capital sur une planète aux ressources naturelles limitées est un principe non seulement amoral mais irrationnel. Pourtant l’immense majorité des journalistes amenés à traiter d’environnement adhère à la doxa du « capitalisme vert ». Nos analyses sur le traitement médiatique des enjeux climatiques en France ont ainsi montré que plus les journalistes parlent du problème climatique, plus ils parlent de ses conséquences au détriment de ses causes et solutions. Cette tendance à illustrer les problèmes plutôt qu’à les expliquer n’est pas neutre, les journalistes évacuent du champ du pensable environnemental la question des relations entre la mécanique capitaliste et la détérioration des écosystèmes…
le sport, antinature, antipathique, pro-capitalisme (2012)
extraits : Les humains n’ont pas toujours fait du « sport ». C’est un processus historique qui découle de l’avènement de la « modernité ». Esprit de compétition, recherche de la perfection du geste et du dépassement de soi, aspiration au succès se retrouvent à la fois au cœur de l’idéologie sportive et de celle du taylorisme. Rendement et optimisation deviennent des fins auxquelles concourent, aiguillonnés par le travail des scientifiques, l’entreprise, l’Etat et le maître de gymnastique. Cette modernité industrielle, entièrement tournée vers la recherche du profit, instrumentalise les corps des travailleurs et des sportifs pour atteindre ses objectifs. Pierre de Coubertin, promoteur des Jeux Olympiques modernes, avait bien compris que le sport permettait de fabriquer « des chevaliers servants au caractère trempé et aux muscles robustes pour la révolution industrielle et la société libérale capitaliste »…
la fin du capitalisme mondialisé (2009)
extraits : Le capitalisme mondialisé va être brisé par son succès. Une concurrence entre nations qui porte sur les mêmes biens industriels va rendre les échanges intenables pour les plus faibles, y compris la France. on ne voit pas d’issue à l’heure où la Chine, remontant les filières (depuis sa spécialisation passée sur le textile et les jouets) est en passe de maîtriser scientifiquement et techniquement tous les produits les plus sophistiqués. Dès 2009, les exportations chinoises devancent le premier exportateur mondial, l’Allemagne (…) Mais Les profils temporels de production des grandes mines du monde ressemblent à la courbe en cloche de la production de pétrole : ça croit pendant un certain temps jusqu’à atteindre un maximum pour décroître ensuite inexorablement…
capitalisme vert-de-gris (2009)
extraits : Comme la croissance du PIB et de plus en plus freinée par le désordre financier et la crise écologique qu’elle aggrave, les tensions sociales se durcissent. Cela conduit au raidissement autoritaire du capitalisme. Répression policière accrue, fichage généralisé, contrôle des médias, recours au nationalisme (« identité nationale »). Dans l’avenir, la logique inhérente au capitalisme le conduira à limiter les libertés. La question qui se pose : le capitalisme devient-il brun ?…
capitalisme naturel ? (2009)
extraits : Amory Lovins fut un des premiers scientifiques à s’intéresser à l’écologie comme science globale. Dès 1982, il créa avec d’autres experts le Rocky Mountain Institute. Il a aussi lancé en 1989 le concept de négawatts.. .Amory Lovins propose d’adopter en France le concept de capitalisme « naturel ». Le capitalisme traditionnel n’attribue de valeur qu’au capital technique et aux hommes, mais ignore la valeur de la nature. Or les hommes et le capital sont devenus surabondants alors que la nature est devenue rare. L’hypothèse d’une substitution entre facteurs économiques (moyens de production et main d’œuvre) et facteurs biologiques ne peut plus avoir cours. Ainsi, il n’existe pas de technologie ou d’investissements qui puissent se substituer à un climat stable ou à une biosphère productive…
moraliser le capitalisme ? (2009)
extraits : « Moraliser le capitalisme », titre Pierre-Antoine Delhommais dans LeMonde du 8-9 février, pour conclure : « Ce n’est pas gagné ». Les Français ne sont pas choqués que le footballeur Thierry Henry puisse obtenir en 2006 1183 années de SMIC avec un salaire de 14 millions d’euros : ils aiment le foot. La réduction des inégalités a un fondement objectif, très bien analysé par Hervé Kempf dans son livre, Comment les riches détruisent la planète : « Nous limiterions notre gaspillage, nous chercherions à changer notre mode de vie, tandis que les gros, là-haut, continueraient à se goberger dans leurs 4×4 climatisés et leurs villas avec piscine ? Non. La seule façon que vous et moi acceptions de consommer moins de matière et d’énergie, c’est que la consommation matérielle, donc le revenu, de l’oligarchie soit sévèrement réduite. En soi pour des raisons d’équité, et plus encore, en suivant la leçon de Veblen, pour changer les standards culturels de la consommation ostentatoire…
L’après-capitalisme (2008)
extraits : Selon Immanuel Wallerstein, inspirateur du mouvement altermondialiste, « Le capitalisme touche à sa fin » (LeMonde du 13 septembre 2008). Oh que voilà une bonne nouvelle ! Mais pour savoir ce qui va le remplacer, circulez, y’a rien à voir : « Des solutions inattendues se construisent de façon inconsciente (…) Il faut mettre en place quelque chose d’entièrement nouveau sans que l’on sache encore quel système sortira de ces tâtonnements (…) Il est tout aussi possible de voir s’installer un système d’exploitation hélas encore plus violent que le capitalisme, que de voir au contraire se mettre en place un modèle plus égalitaire (…) Un nouveau modèle hégémonique peut mettre encore cinquante ans pour s’imposer, mais j’ignore lequel ». Quand on n’a que ça à dire, on ferme sa gueule ! Pourtant les solutions, on les connaît…
Le capitalisme a toujours existé depuis les premiers hommes arpentant cette Terre même s’ils en avaient pas conscience de participer au processus et ne lui avaient pas encore donné ce nom !
Le capitalisme c’est quoi ? C’est produire des biens et services, puis les vendre ou les échanger (dans le cadre du troc), puis avec les bénéfices, on en réinvestit une partie pour développer les moyens de production pour améliorer les qualités et les quantités des produits, etc.
Alors anti-capistalisme n’a aucun sens si ce n’est vouloir réduire la production à zéro de quantité pour tous les biens et services ! Et comment font les anti-capitalistes pour nourrir 8 milliards d’habitants avec zéro kg de quantité de viande et 0 kg de légume ? Et faire boire avec 0 litre de boisson ? Puis chauffer et loger 8 milliards d’habitants avec 0 de production de chauffage et de logement ?
Pas un poil d’anticapistalisme … comme par hasard.
Anti-gauchiste pur jus 100 % … comme il se doit !
Et en même temps Champion en Démolition-Reconstruction de définitions. Trop fort !
Con à ce point, est-ce encore possible ? Raconter de la merde c’est quoi ?
Un cercle c’est quoi ?
– « À force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont » cercle » et » carré » ? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendre méconnaissables les idées qu’ils véhiculent. » (Joseph Goebbels)
Je suis toujours étonné de la conception idéologique du monde que beaucoup de gens ont.
Le capitalisme n’est pas une idéologie contrairement au marxisme. Des concepts idéologiques ont été plaqués dessus mais la base, l’existence d’un capital qui permet de produire ou de développer des technologies ou de la science ou de développer une forme de pouvoir n’a jamais été constitué par idéologie. Le capital s’est constitué par accumulation de richesse , cela va dans le sens des pulsions humaines.
Donc vouloir lutter contre le capitalisme est vain. Il vaut mieux lutter contre les abus ou les dérives du capitalisme. La souveraineté des états est un bon moyen de régulation et nous nous sommes privés de cet outil avec l’Europe. L’Europe semble un bel idéal mais elle a été noyauté par les financiers et est contrôlé par des états étrangers, surtout l’Amérique via la finance.
Il faudra rééquilibrer les choses en limitant le pouvoir de l’Europe.
Un chat est un chat ! Un félin ET en même temps.
Le capitalisme est une idéologie politique ET un système économique.
C’est quoi une idéologie ? Tous les dicos s’accordent à dire que c’est, ni plus ni moins, un système… plus ou moins cohérent… d’idées. Ainsi je peux dire que la Grande Confusion est une idéologie. C’est d’ailleurs le deuxième sens du mot “idéologie“, quand ON veut discréditer l’adversaire en le qualifiant d’ “idéologue“.
Blagues à part, quoique, comme tant d’autres, qui finalement s’en accommodent, pour vous il suffit juste de limiter ses abus et ses dérives. L’encadrer, le moraliser quoi.
Ne reste donc plus qu’à y croire… au BON capitalisme bien raisonnable, bien raisonné, bien vert, bien durable etc. Au Père Noël quoi.
Amory Lovins Croit qu’il n’existe pas de technologie ou d’investissements qui puissent se substituer à un climat stable ou à une biosphère productive…
Le concept de climat stable est une idiotie. Cela n’existe pas.
Le faire croire est manipuler les peurs du changement que les gens ou les populations ont.
La biosphère productive est aussi une idiotie. La biosphère ne produit pas de façon intensive donc la surpopulation actuelle est incompatible avec une biosphère naturelle nourricière.
Comprenne qui pourra ! Là encore un bel exemple d’idéologie.
Le mot étant entendu dans son second sens, bien sûr !
Comme hier avec la « bonne nouvelle », Biosphère nous offre un titre sous forme de question. En espérant donc que son article fasse recette. Ce dont je doute vu que la critique du Capitalisme ne semble pas être l’exercice favori des quelques clients de ce blog.
La preuve encore avec la maigre recette de l’article d’hier sur ce livre à lire. Il est clair que certains sont bien plus à l’aise pour taper sur les Gauchos que pour oser remettre en question le Capitalisme, misère misère.
Ceci dit, et puisque cet article m’est gentiment dédicacé… avant tout… je tiens à préciser que je ne me revendique pas du tout « anticapitaliste avant tout ». Moi aussi je sais voir la complexité des choses. Quant à être capable de la Démêler ça bien sûr c‘est autre chose.
Je préfère donc me revendiquer VCAB avant tout. Je l’ai déjà dit et développé.
( à suivre )
Mais pour ceux qui n’ont pas tout (et bien) suivi :
– V comme Vieux : parce que je ne suis plus du tout de la dernière averse.
– C comme Con : parce qu’ ON est toujours celui de quelqu’un.
– Anarchiste : parce que je n’aime pas les chefs et que j’ai horreur qu’ON me dise ce qu’il faut faire et penser.
– Bourgeois : parce que même si je ne suis pas né à Auteuil-Neuilly-Passy le hasard m’a fait naître et évoluer dans cette société bourgeoise, inféodée au Capitalisme.
( « Auteuil, Neuilly, Passy : c’est pas du gâteau. Auteuil, Neuilly, Passy : tel est notre ghetto. » )
Pour répondre vite fait bien fait à la question du titre, exactement comme hier 14 FÉVRIER 2024 À 13:31 au sujet de la question de Dominique Bidou : Ben oui c’est POSSIBLE, la preuve !
Et pour en savoir plus, je vous renvoie à mon commentaire du 4 AOÛT 2018 À 08:53 (Dire NON au capitalisme empêche de penser écolo).
Effectivement on ne sait plus trop ce que veut dire ce mot, les admirateurs du capitalisme (ils sont peu à l’avouer) aurait sans doute du mal à le définir précisément, quant à ses détracteurs, ils oublient toujours depuis plus de 80 ans ce qu’ont donné les tentatives alternatives, tous les peuples les ont détestées et il a fallu les enfermer et leur interdire de voter pour les contenir.
Je crois qu’aujourd’hui la véritable opposition se situe plutôt entre société mondiale et sociétés plus locales, nous devons renoncer non au capitalisme mais à la mondialisation (pas facile certes car elle en est pour partie le fruit) revenir au « Small is beautiful » des débuts de l’écologie politique. Nous ne construirons pas des sociétés géantes et en croissance permanente qui conduiraient à autre chose qu’au drame, quel que soit le nom qu’on donne à leur organisation.
Par contre «anti-malthusien», «nataliste», «écologiste», «anti-écolo» … là ON sait ce que ça veut dire. Et «communiste» aussi bien sûr. Quelle horreur ce mot ! ON pense de suite au Goulag et à la dictature, misère misère ! Quant aux anarchistes c’est guère mieux. Ceux-là sont contre tout, ils ne se complaisent que dans le chaos, ne croient en rien, des nihilistes quoi ! C’est bien comme ça qu’ON les voit, non ?
Mon cher Didier, combien de fois ai-je parlé de Décolonisation des imaginaires ?
Vous avez raison, cette société idéale (utopie) vous pouvez l’appeler comme vous voulez. Si «communisme» vous gène, vous n’avez qu’à faire preuve d’un peu d’imagination. En attendant un chat reste un chat, un cercle un cercle etc.
Et le capitalisme reste le Capitalisme. C’est à dire un système basé, avant tout… sur la propriété privée (le vol) des moyens de production, la concurrence (la guerre), et l’accumulation (toujours plus) de profits.