la biodiversité en péril
Selon l’Union mondiale pour la nature, 12 à 52 % des espèces actuelles seraient menacées. Le manque de précision provient des lacunes de l’inventaire des espèces, mais on peut déjà penser à une sixième extinction (la dernière a vu la disparition des dinosaures il y a 85 millions d’années) et cette fois l’activité humaine en est presque le seul et unique responsable.
Il ne suffit pas d’accroître les connaissances comme la Conférence internationale qui vient de se terminer à Paris le voudrait, encore faut-il ressentir la nécessité impérieuse de passer à l’action. La gouvernance, qui désigne les moyens politiques et institutionnels d’action en faveur de la biodiversité, reste un sujet délicat dans le système actuel. Il suffirait pour les libéraux de calculer les services rendus par la biodiversité (les avantages) pour qu’on puisse les comparer au coût de la sauvegarde. Mais on sait déjà que les activité pétrolières développées dans des régions très fragiles et les mines autorisées par dérogation dans des forêts protégées sont le résultat d’une pondération à très courte vue de ce rapport bénéfice/coût.
Pour François d’Aubert, ministre délégué à la recherche, « l’instruction de ce dossier devra être rapide afin qu’un rapport soit finalisé pour la prochaine conférence des parties à la Convention de la diversité biologique » (en l’an 2006 au Brésil). Combien d’espèces auront-elles disparues d’ici-là ? C’est comme la tragédie du changement climatique, le processus d’atteinte à la biodiversité est assez invisible pour que seuls les scientifiques soient à même d’en détecter les signes, alors les politiques attendent.
Mais un seuil d’irréversibilité approche rapidement, chaque politique doit réagir à son niveau de compétence, commune, département, région ou plus, chaque citoyen doit se comporter en écocitoyen.
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