Le gel de la taxe carbone par Macron en 2018 était catastrophique, la France se cantonne désormais dans l’écologie déclarative. Le Haut Conseil pour le climat considère le sujet comme seulement optionnel. La convention citoyenne a reporté à plus tard toute décision sur ce point. Les priorités d’action rappelées par la convention citoyenne, comme la rénovation énergétique des bâtiments va buter sur les questions de financement. La chute actuelle du prix du pétrole aggrave les perspectives pour les générations futures. Il nous faudra donc attendre d’avoir les pieds dans l’eau et la sécheresse partout ailleurs pour réagir politiquement au réchauffement climatique… par une carte carbone qui organisera le rationnement de l’énergie. Voici sur notre blog biosphere le long historique de l’émergence d’une carte carbone :
10 avril 2020, post-Covid, une société sans pétrole ?
24 janvier 2020, Code minier et carte carbone, aux oubliettes
17 juin 2019, Macron : la taxe kérosène pourra attendre…
11 mars 2019, Neutralité carbone en 2050, la volonté de ne rien faire
12 février 2019, Yves Cochet : carte carbone mieux que taxe carbone
7 décembre 2018, Victoire des gilets jaunes, la taxe carbone est morte
5 décembre 2018, Malheur, les Gilets jaunes enterrent la taxe carbone
4 décembre 2018, Moratoire sur la taxe carbone, une grave régression
15 novembre 2018, Yannick JADOT : « La taxe carbone est utile SI… »
26 octobre 2018, Fiscalité carbone inepte, carte carbone inéluctable
24 septembre 2018, taxe carbone, un vrai serpent de mer
29 août 2017, Le rationnement, outil convivial (selon Mathilde Szuba)
15 juin 2017, Augmenter le prix du carbone, le serpent de mer
7 mars 2016, Une taxe carbone, passage obligé vers une société sobre
26 août 2015, carte carbone, des quotas individuels de CO2
11 octobre 2014, Ségolène Royal supprime l’écotaxe, c’est n’importe quoi
6 avril 2014, Ecotaxe sur le gaz et CCE, la parole aux contribuables
5 avril 2014, Ségolène Royal contre l’écotaxe, une grossière erreur
16 novembre 2013, la fuite éperdue des politiques devant la taxe carbone
19 avril 2013, du marché carbone au rationnement carbone, l’inéluctable
27 mars 2013, facture énergétique, bientôt la carte carbone !
9 septembre 2010, Sarkozy a-t-il pensé à la carte carbone ?
6 juin 2010, volontarisme ou rationnement carbone ?
8 janvier 2010, l’illusion de la compensation carbone
13 septembre 2009, après la taxe, la carte carbone
4 septembre 2009, une taxe carbone au rabais
12 juillet 2009, rationnement carbone
10 avril 2009, carte carbone ou taxe ?
11 février 2009, taxe carbone généralisée
5 janvier 2009, carte carbone
2 février 2008, compensation carbone ?
Récemment un article du MONDE compare d’une part une proposition de loi de Delphine Batho et François Ruffin visant à instaurer des quotas individuels d’utilisation du transport aérien et d’autre part une carte carbone universelle. Pour les deux députés, toute personne disposerait d’un quota carbone individuel de transport aérien, calculé en fonction des distances parcourues, de la « catégorie de confort » du service aérien concerné et de sa performance énergétique. Pour être « acceptable », le schéma proposé par les députés se retrouve perclus d’exceptions. Restent ainsi autorisés les déplacements professionnels, ceux à destination des régions éloignées de la métropole et ceux « strictement nécessaires » à un besoin familial ou sanitaire. L’Etat s’arrogerait le droit de déterminer ce qui relève de l’important et de l’accessoire ! Il faut donc mettre en place un autre système, universel, qui puisse respecter les choix de vie de chacun. Il pourrait prendre la forme d’une carte carbone applicable à tous les types de consommation, couplée à un système d’échange entre individus. Chaque personne disposerait d’un quota annuel global d’émission qu’elle pourrait dépenser librement. Ceux souhaitant dépasser la limite allouée pourraient racheter à d’autres leurs droits, assurant ainsi une certaine flexibilité sans remettre en cause l’objectif global d’un plafonnement des émissions, ce qui permettrait même d’assurer une redistribution entre les plus et les moins fortunés. A minima, plutôt que de nous lancer dans de grandes interdictions, taxons tout de suite le kérosène des avions… Qu’en pensent les Gilets jaunes ?
Dans tous les cas, ni la taxe ni la carte carbone ne serviront en quoi que ce soit.En supposant le changement climatique vrai, en quoi la consommation des français pourrait sauver le climat ? Ben rien ! Pourquoi ?
1/ Les USA détiennent les plus grosses réserves de charbon au monde, suivi par la Chine. Ni les américains ni les chinois n’ont l’intention de diminuer leur consommation, d’autant que la Chine ce n’est que tout récemment qu’elle profite de l’industrialisation et consommation de masse, alors elle ne va pas s’arrêter alors qu’elle vient de commencer, surtout avec 1,4 milliards d’habitants et encore 1 milliard en état d’extrême pauvreté.
2/ Bon, le pétrole, les américains en ont encore beaucoup de chiste à extraire et ils le feront, les américains qui ont un rythme 2 fois plus élevé de consommation que les français, pour autant ça ne les branche pas de ralentir.
3/ Quant aux africains, ils commencent à peine à s’industrialiser un peu, ils ont envie de goûter au capitalisme, le fameux modèle économique dont on ne pourrait se passer après avoir mordu à pleine dent dedans. Les africains ne vont certainement pas se priver pour sauver le climat, alors que le reste du monde s’est goinfré de capitalisme et de pouvoir d’achat en voitures, maisons, ordinateurs, tablettes, portables.
4/ Quant à l’Inde, qui va bientôt dépasser la Chine en nombre d’habitants et qui a une extrême pauvreté généralisée, va relancer ses exploitations de charbon et se lancer dans le capitalisme (tellement que c’est bon, l’occident n’a pas cessé de lui rabâché, alors les indiens veulent goûter)
5/ Bon puis quand on sait ce qu’il se passe au Maghreb lorsque la population ne perd ne serait que 1 ou 2 dirhams de pouvoir d’achat avec les printemps arabes, j’imagine que la taxe et la carte carbone ça ne va pas le faire non plus…
Et dans tout ça les élus UmPs (et leurs supplétifs vert rouge modem) prétendent vouloir sauver le climat ET donner des leçons de morale de consommation au reste du monde (américains, africains, indiens, chinois, maghrébins, arabes, etc) ? Alors que ces mêmes élus UmPs se goinfrent de pouvoir d’achat à coup de 8000 à 10000 euros par mois en dormant à l’assemblée national ? En s’offrant des voyages en jet privé avec l’argent du contribuable même pour effectuer un p’tiot trajet de 100 km ?
Désolé mais avec Internet, le reste du monde sait à quel point les UmPs français kiffent le fric et le luxe, alors il n’y a aucune raison à ce que l’humanité et les populations aussi diverses soit elles; entendent leurs leçons de moral à 2 balles tant qu’ils ne montrent pas l’exemple !
Donc même en admettant la thèse du réchauffement climatique lié à l’activité humaine pour vrai, et ben il n’y aura pas le choix que de digérer les changements et s’adapter
Et c’est reparti ! «Qu’en pensent les Gilets jaunes ?»
Biosphère veut rire, je suppose. Et pourquoi pas «Qu’en pensent les écolos ?»
Mais d’abord et depuis le temps, c’est qui les Gilets jaunes ? Les Gilets jaunes ont bon dos chez Biosphère, chez qui par définition les Gilets jaunes sont Anti-écolos. N’importe quoi !
Pour les uns, les Gilets jaunes sont ces gens qui ne veulent pas renoncer à leur sacro-sainte Bagnole et qui râlent parce qu’on augmente le prix de l’essence. Pour les autres c’est le peuple (?), là aussi en colère. Pour d’autres encore ce sont tout simplement les consommateurs. Ou alors les contribuables, encore et toujours en colère. Le problème semble donc être les gens en colère. Pas bon la colère, vive le Parti d’en Rire. 🙂
La taxe carbone … qu’est-ce qu’il en pense, le con tribuable ? On a déjà trop de taxes ! La juste mesure bordel ! Le con tribuable et sot mateur sera donc CONTRE la taxe carbone !
Et la carte carbone … qu’est-ce qu’il en pense, le con sot mateur ? Il se demande déjà où il va bien pouvoir la ranger, son portefeuille en est plein : carte bleue, carte verte, carte grise, carte Vitale, carte Skipass, cartes fidélités et Jean Passe.
Finalement le con sot mateur devrait être POUR la puce électronique. On nous l’implanterait à la naissance, disons dans le cou, comme les toutous, et nous n’aurions plus à nous occuper de rien. Finis les petits soucis d’oublis de carte ou de code, finies les interminables attentes aux guichets, au télésiège, adieu la hantise de se faire piquer ou de perdre son portefeuille.
Mais qu’est-ce que vais bien pouvoir faire de mon quota individuel de kérosène, moi qui ne prend jamais l’avion ? Le vendre pardi ! Et qu’est ce vais bien pouvoir faire de ce pognon ? Consommer un peu plus, pardi ! Me faire plaisir, quoi ! En attendant la carte carbone et le rationnement généralisé.
Plus sérieusement, pour les émissions et la pollution du transport aérien, occupons-nous déjà de cette exonération de taxe sur le kérosène. Si ce carburant était taxé comme l’essence l’État ramasserait 7 milliards d’euros par an (27 milliards pour l’Union Européenne), ce qui permettrait d’isoler un bon nombre de passoires thermiques. Et puis exigeons l’interdiction des publicités pour les agences de voyages. Et tant qu’à bien faire, la pub en général.
« Consommer un peu plus, pardi ! »
Non pas vraiment, puisque dans ces conditions tout le monde est rationné, donc il y aurait un quota énergétique global dont on se partagerait les parts. Après si une personne te donne une partie de sa part énergétique, en effet toi tu as un peu plus, mais l’autre qui t’a donné sa part a moi et lui consomme moins. En gros la consommation énergétique est réparti équitablement entre les individus. Donc à priori, le point de départ étant qu’il y a un budget énergétique unique défini selon les besoins écologique et environnementaux, ensuite on se répartit les parts.
Cependant, ceci n’a de sens où le pot commun énergétique se devrait d’être au niveau mondial, et non échelle nationale, sinon ça ne fonctionne pas. En effet, si le pot commun n’est établi qu’à l’échelle de la France, alors celui qui quitte le territoire en se rendant dans un autre pays, par exemple un pays d’Afrique, alors cet individu va pouvoir re-consommer outrageusement en bénéficiant de produits à bas coût, puisque son pouvoir d’achat va être optimisé. Bref, il va pouvoir contourner son plafond énergétique.
Autre défaut : Même à l’échelle internationale, ce système est limité. En effet, lorsqu’on habite dans un pays du nord, on a besoin de dépenser plus d’énergie pour vivre, notamment à cause du climat qui implique le chauffage et déplacements motorisés plus fréquents par rapport aux besoins. Exemple, ce n’est pas la même chose que d’amener ses enfants à l’école ou faire ses courses lorsqu’il fait froid ou pleut par rapport à un climat très ensoleillé.
Seulement je ne pense pas que je pourrais donner mon quota de kérosène (ou une partie), par contre le vendre oui. («Ceux souhaitant dépasser la limite allouée pourraient racheter à d’autres leurs droits»).
Donc, d’un côté le type à qui je le vendrais pourra prendre l’avion plus que ce que son quota lui permet, et de mon côté, avec le pognon que je me ferais, je pourrais me payer davantage de gazole. Ainsi tout le monde est content, c’est super ! 🙂