biodiversité

écosystèmes menacés

Une étude menée par des biologistes (R.Myers et C.Peterson) a montré que la surpêche des grands requins conduit, par un effet de cascade, à une baisse importante du nombre des coquillages. En effet ces grands prédateurs, dont la taille est supérieure à deux mètres, ont vu leur nombre diminuer sur les côtes américaines dans une proportion allant de 87 % à 98 %. Comme ils avaient pour proie favorite les raies pastenague, les effectifs de celles-ci ont explosé pour atteindre 40 millions d’individus. Or ces raies consomment chaque année d’énormes quantités de mollusques bivalves comme les coquilles Saint-Jacques et les palourdes, soit 840 000 tonnes. Autant dire qu’il ne reste pas beaucoup de coquillages pour les prédateurs humains. Peut-on généraliser cette étude de cas ?

 

Comme l’écrivent deux sénateurs français de bord opposé au cours d’une audition publique (28 mars 2007), « La biodiversité des écosystèmes, support du développement de l’humanité, est en voie de dégradation accentuée ; le choc à prévoir suite à l’effondrement de la biodiversité est aussi important que les risques liés au changement climatique. Il faut donc parler du vivant comme d’un tissu composé de milliards d’espèces qui ont une multitude d’interactions entre elles. Quand une maille saute, une deuxième lâche, et une troisième, et le tissu se désorganise. Les humains ne sont qu’une des mailles, l’espèce homo sapiens ne vit pas hors sol : si les écosystèmes ne sont pas robustes, alors l’humanité ne le sera pas non plus. En conséquence toutes les activités humaines devraient prendre en compte la nécessité de protéger le vivant. »

 

La Biosphère n’a rien à ajouter à des analyses aussi pertinentes !

 

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millenium assessment

L’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire (Millenium Eco system Assessment) a été conduite entre 2001 et 2005 pour évaluer l’influence des activités humaines sur l’environnement et, inversement, la manière dont ces changements affectent les perspectives en matière de santé et de bien-être. Mais de nombreuses questions sur la compréhension du fonctionnement de la nature et de son lien à l’homme restent ouvertes. Par exemple, il manque une meilleure explication des liens existants entre la biodiversité et la dynamique des écosystèmes. En effet ceux-ci résistent encore à la modélisation du fait de leur forte non-linéarité. De plus, les actions humaines et les processus naturels opèrent à des échelles différentes, ce qui pose des problèmes en matière de retours d’expérience notamment lorsque les bénéfices apparaissent à une échelle temporelle et les coûts à une autre. Enfin, les chercheurs regrettent le faible nombre d’évaluations des politiques de conservation. En effet, peu d’actions de protection de la nature sont évaluées et les résultats de ces analyses restent souvent confidentiels. Par ailleurs, les approches économiques, notamment quantitatives, sont encore très rares et mal renseignées. Le décideur (le politique ?) semble pourtant vouloir éviter les atteintes catastrophiques. Ainsi les partenaires du réseau européen de programmation de la recherche dans le domaine de la biodiversité (Biodiversa, réseau animé par l’Institut français de la biodiversité) souhaitent définir les thèmes du premier appel à proposition de recherche prévu en 2007.

 

Les humains vont de recherches en colloques, dans le même temps la perte de biodiversité devient irréversible, la Biosphère rigole jaune …

 

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Coexistence des espèces

Dans un communiqué de presse en février 2007, la Fédération France Nature Environnement rappelle que « l’État français doit être le garant de la sécurité des ours et assurer sur le long terme la préservation de leurs milieux de vie. Il doit redéfinir notamment les conditions d’exercice de la chasse en zones à ours et les pratiques d’exploitation forestière, activités humaines qui ont un fort impact pour l’ours, comme l’ont démontré la mort de Cannelle ou des projets de pistes forestières. Quelques mesures de simple bon sens doivent être instamment mises en place pour éviter que d’autres destructions d’ours ne puissent se reproduire. Aussi FNE appelle les autorités, nationales et locales, en concertation étroite avec les chasseurs et les associations à revoir les pratiques de chasse en zone à ours, par exemple, en suspendant voire en interdisant la chasse en battue dans les zones vitales fréquentées régulièrement par les ours en automne (site d’alimentation rare ou zones de tanières) ou en cas de présence d’une ourse suitée. Concernant les mesures de gestion appliquées aux forêts pyrénéennes et aux politiques d’aménagement d’infrastructures dans les zones de présence de l’ours, FNE souligne que la reconstitution d’une population d’ours sauvage implique de maintenir des espaces forestiers diversifiés, non uniformes permettant leur utilisation par l’ours. La gestion forestière dans son ensemble (aménagements, sylviculture, rotation des coupes, exploitation,…) doit prendre en compte en amont la présence de l’ours aujourd’hui et demain. FNE, convaincue que nous ne pourrons pas parvenir à reconstituer une population viable d’ours sans passer par un dialogue franc et ouvert sur l’exercice des activités humaines dans les zones qui sont et seront fréquentées par les ours, invite les autorités nationales et locales à créer rapidement les conditions nécessaires pour trouver ensemble les voies pour une cohabitation responsable avec l’ours ».

Chaque route tracée par les humains, chaque logement qui se  construit, chaque entreprise qui se crée limite le territoire des autres espèces. Quand on voit les problèmes innombrables que posent le simple maintien des ours dans les Pyrénées françaises, le combat pour la coexistence des  espèces dans la Biosphère est en train d’être perdu… Mais il n’est pas de combat perdu d’avance qui ne mérite d’être poursuivi s’il va dans la bonne direction.

 Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

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les insectes attaquent !

Les insectes, animaux à sang froid, profitent déjà du réchauffement climatique. La sésamie, un papillon dont les larves se nourrissent des tiges et des épis de maïs, était sensible au gel continu et restait cantonnée en conséquence dans le sud de la France. On retrouve désormais la sésamie jusque dans le centre de la France. La pyrale, un autre papillon qui aime beaucoup le maïs, se contentait d’une génération par an. Désormais l’insecte peut effectuer trois cycles dans la saison, ce qu’on appelle multivoltinisme. Ce phénomène se retrouve chez le carpocapse des pommiers qui s’adaptent ainsi aux nouvelles variétés de pommes tardives. Résultat, on est passé en vingt ans de quatre traitements insecticides par an à une douzaine. Autre évolution défavorable aux humains, la prolifération des espèces ! Le nombre d’espèces de pucerons est passé de 169 entre 1978 et 1982 à 211 actuellement. Enfin des espèces exotiques quittent leurs niches d’origine pour migrer ici ou là. De nouveaux insectes amateurs de récolte ont été introduit en France métropolitaine entre l’an 2000 et 2005 au nombre de 41. Un climat plus doux favorise certaines implantations durables. Nous sommes donc en France, mais aussi dans le monde, au début d’une biodiversité hostile à l’espèce humaine. Le virus West Nil, agent pathogène transmis par les moustiques, a atteint les Etats-Unis en 1999. Il sévit maintenant en Argentine…

 

            Homo sapiens ne peut durablement emporter la victoire à coups d’insecticides confrontés à des mutations ou une prolifération des espèces. Il va falloir qu’il lutte sérieusement contre le réchauffement climatique en réduisant drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre, donc en modifiant son mode de vie. Il va falloir qu’il apprenne enfin à cohabiter avec la diversité des espèces. Car de toute façon, c’est la Biosphère qui gagne toujours la guerre depuis des millions d’années ! Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

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Taxinomie des espèces

Il y a actuellement 1,8 millions d’espèces connues au monde, et les scientifiques en dépistent environ 16 à 17 000 de plus chaque année. Les insectes constituent la catégorie la plus nombreuse, suivie des champignons et des arachnides. Mais personne ne peut dire combien il reste de formes de vie à découvrir, peut-être 5 ou 50 millions, surtout si l’on tient compte des micro-organismes et des parasites. Cette lacune énorme en matière de classification a été désignée par l’expression  » handicap taxonomique  » lors de plusieurs conférences internationales sur la protection de la biodiversité (Rio en 1992, Paris en 2005, Curitiba en mars 2006). C’est le savant suédois Carl von Linné qui a défini en 1735 dans son système Systema Naturae la nomenclature binominale toujours utilisée aujourd’hui. Chaque nouveau spécimen reçoit deux noms latins, un nom de genre, suivi du nom de son espèce particulière ; ainsi du genre Homo, espèce sapiens. Depuis 1950, on utilise aussi la systématique phylogénétique qui substitue à l’approche morphologique classique la détermination d’une espèce à partir d’une séquence du génome. Il est ainsi possible d’identifier des espèces, parfois difficile à discerner, seulement à partir d’une plume ou d’un poil.
Le problème pour la Biosphère n’est pas le nombre de postes de taxinomistes qu’on va créer dans les muséums d’histoire naturelle. Le problème pour la Biosphère, c’est que beaucoup d’espèces auront disparu avant même leur découverte à cause de l’activisme humain qui détériore les écosystèmes.

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Homo sapiens, obscur phylum !

L’homme est apparu comme un ver dans le fruit, comme une mite dans une balle de laine et a rongé son habitat, en sécrétant des théories pour justifier son action. Nous semblons vivre dans un univers absurde pour avoir tourné certaines lois qui s’appliquent à l’ensemble d’un monde dans lequel notre lignée s’est trouvée émergeant d’un obscur phylum de petites mammifères sans prétentions.

Quelle que soit la position métaphysique adoptée et la place accordée à l’espèce humaine, l’homme n’a pas le droit de détruire une espèce de plante ou d’animal sous prétexte qu’elle ne sert à rien. Nous n’avons pas le droit d’exterminer ce que nous n’avons pas créé. Un humble végétal, un insecte minuscule contiennent plus de splendeurs et de mystères que la plus merveilleuse de nos constructions. Il est temps que domine à nouveau l’Homo sapiens, celui qui sait que seul un juste équilibre avec la nature tout entière peut lui assurer sa légitime substance, et en définitive le bonheur spirituel et matériel auquel il aspire.

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la biodiversité en péril

Selon l’Union mondiale pour la nature, 12 à 52 % des espèces actuelles seraient menacées. Le manque de précision provient des lacunes de l’inventaire des espèces, mais on peut déjà penser à une sixième extinction (la dernière a vu la disparition des dinosaures il y a 85 millions d’années) et cette fois l’activité humaine en est presque le seul et unique responsable.

Il ne suffit pas d’accroître les connaissances comme la Conférence internationale qui vient de se terminer à Paris le voudrait, encore faut-il ressentir la nécessité impérieuse de passer à l’action. La gouvernance, qui désigne les moyens politiques et institutionnels d’action en faveur de la biodiversité, reste un sujet délicat dans le système actuel. Il suffirait pour les libéraux de calculer les services rendus par la biodiversité (les avantages) pour qu’on puisse les comparer au coût de la sauvegarde. Mais on sait déjà que les activité pétrolières développées dans des régions très fragiles et les mines autorisées par dérogation dans des forêts protégées sont le résultat d’une pondération à très courte vue de ce rapport bénéfice/coût.

Pour François d’Aubert, ministre délégué à la recherche, « l’instruction de ce dossier devra être rapide afin qu’un rapport soit finalisé pour la prochaine conférence des parties à la Convention de la diversité biologique » (en l’an 2006 au Brésil). Combien d’espèces auront-elles disparues d’ici-là ? C’est comme la tragédie du changement climatique, le processus d’atteinte à la biodiversité est assez invisible pour que seuls les scientifiques soient à même d’en détecter les signes, alors les politiques attendent.

Mais un seuil d’irréversibilité approche rapidement, chaque politique doit réagir à son niveau de compétence, commune, département, région ou plus, chaque citoyen doit se comporter en écocitoyen.

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solidarité avec les bonobos

Solidarité avec les bonobos
D’un côté le tsunami pourrait faire aujourd’hui 150 000 victime humaines, de
l’autre chimpanzés, gorilles, orangs-outans et bonobos risquent de
complètement disparaître dans une ou deux décennies. D’un côté les
soubresauts de la planète laissent en vie largement plus de 6 milliards
d’humains, de l’autre l’activité de ces mêmes humains élimine leurs plus
proches cousins par la déforestation, la chasse et la pression de la
démographie humaine. D’un côté les aides publiques d’urgence en faveur de
l’Asie dépassent déjà 1,2 milliards de dollars (sans compter la générosité
privée), de l’autre il faudrait seulement 25 millions de dollars pour
enrayer l’irrésistible baisse des populations de primates.

L’humanité envoie en avion ses touristes occidentaux à l’autre bout du monde pour accélérer le changement climatique, mais elle n’a presque aucun respect pour la vie
des non-humains sous toutes ses formes ; l’humanité s’apitoie sur son propre
sort, mais elle n’a pas beaucoup de considération pour le déclin de la
biodiversité dont elle est pourtant le principal responsable.

Il y a quelque chose d’absurde sur cette planète…

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