effet de serre

Limiter le trafic aérien, réduire les gaz à effet de serre

Si les émissions totales de gaz à effet de serre ont diminué en Europe de 3 % entre 1990 et 2002, celles générées par le trafic aérien ont augmenté de près de 70 %. Au niveau international, le trafic aérien a engendré en 2002 des émissions qui représentent 12 % du total des GES produits par les transports. Mais l’impact est nettement plus grand si tous les facteurs sont pris en considération. Les oxydes d’azote qui sont rejetées par les avions à leur attitude de croisière forment de l’ozone. Ils engendrent la formation de traînées de condensation qui contribuent également au réchauffement climatique. Pour donner une idée de l’ampleur du problème, sachez que chaque vol aller-retour de deux passagers entre Londres et New York produit presque autant de CO2 qu’une voiture particulière européenne moyenne en un an. La commission européenne pense que si les prix reflétaient ces coûts externes, les consommateurs seraient plus conscients du coût global de leur vol et les compagnies plus enclines à investir dans des technologies respectueuses de l’environnement.

Mais la Biosphère pense de son côté que faire confiance au progrès technique est une illusion car rien ne peut faire voler des plus lourds que l’air sans conséquences sur l’entropie. De plus les riches n’ont pas à monopoliser les voyages en avion A chacun d’en tirer les conclusions !
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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Emprisonner le CO2 n’est qu’un mirage technologique

La séquestration du CO2 n’est praticable que là où sa production est la plus concentrée, les centrales thermiques (40 % des émissions mondiales de CO2), mais aussi les cimenteries, les raffineries ou les unités sidérurgiques. Les procédés envisagés ont un coût estimé de 50 à 70 euros la tonne, soit deux ou trois fois plus élevé que le prix auquel s’échange le carbone sur la bourse des « droits à polluer ». En effet la capture dans les fumées de combustion est fortement énergivorace. De plus il faut des pipelines pour envoyer au loin ce CO2 dans des réservoirs géologiques, des aquifères salins profonds ou des gisements de gaz ou de pétrole en fin d’exploitation. Or l’étanchéité des sites pour une durée de 50 à 100 ans est loin d’être assurée et nécessite des travaux de vérification considérables.

Il est fort dommageable pour la Biosphère que les humains envisagent tous les moyens de continuer à exploiter jusqu’au bout les énergies fossiles au lieu de décider de les économiser le plus rapidement possible en modifiant complètement les modes de vie !
(écrit le 27.09.2005 par Michel Sourrouille)

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Pour ne pas changer le climat, ne pas prendre l’avion

Pour réaliser leur livre, « 80 hommes pour changer le monde (JC.Lattès, avril 2005) » Sylvain Darnil et Mathieu le Roux ont interrogé des entrepreneurs dans différents pays. Pour rester neutre par rapport au climat, les auteurs ont alors calculé l’empreinte climatique de leur voyage autour du monde grâce au site Internet futureforests.com. Ils ont en conséquence financé un projet de plantation, au pied du Kilimandjaro, de 1300 pousses de M’pingo, une espèce rare d’ébène africain. La croissance de ces arbres devrait absorber, tout au long de leur vie, l’équivalent des 11 tonnes de CO2 émises par l’ensemble de leurs trajets.

L’initiative est louable, mais la seule énergie utilisable pour les déplacements humains doit résulter des énergies renouvelables. On ne peut recouvrir la terre toute entière d’arbres. Le système de compensation (détruire à un endroit, acheter une indulgence par ailleurs) a ses limites…

NB : le trafic des indulgences était une rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d’un péché pardonné, ce qui se faisait généralement contre espèces sonnantes et trébuchantes.
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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Une seule solution au choc climatique, la décroissance !

Les deux principaux pays pollueurs au monde, les Etats-Unis et la Chine, ainsi que l’Australie, l’Inde, le Japon et la Corée du sud ont signé en 2005 un partenariat sur le développement propre et le climat. L’objectif est de mettre des moyens en commun pour développer des énergies plus propres (gazéification du charbon, géothermie) et promouvoir le transfert de technologies nouvelles pour centrales nucléaires ou éoliennes plus performantes. Alors que ces six pays représentent la moitié des émissions mondiales de CO2 , il ne s’agit nullement de réduire les émissions comme le faisait le protocole de Kyoto, mais de promouvoir une croissance économique moins intense en gaz à effet de serre.

Encore une fois, la Biosphère constate que les humains veulent toujours remettre à plus tard la nécessaire décroissance productive en utilisant des alibis dérisoires.
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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Kyoto à tout petits pas lors du G8 de juillet 2005

Malgré ou à cause des attentats terroristes à Londres, le G8 réuni en Ecosse publie en juillet 2005 un texte commun sur le changement climatique : « Ceux d’entre nous qui ont signé le protocole de Kyoto (c’est-à-dire tout le monde sauf les Etats-Unis) se félicitent de son entrée en vigueur et oeuvreront pour en assurer le succès (….) La convention-cadre des nations –Unies constitue l’enceinte appropriée pour négocier l’avenir du régime multilatéral sur le changement climatique ».

George Bush accepte donc implicitement que cet « accord pourri » (comme il l’avait qualifié avant l’ouverture du sommet) soit reconnu à sa juste valeur, à savoir le strict minimum des obligations de la communauté internationale envers la Biosphère.
(écrit le 9.07.2005 par Michel Sourrouille)

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2005 : le protocole de Kyoto sans les Américains

Les Américains ont refusé de ratifié le protocole de Kyoto parce qu’ils ont d’abord nié la réalité du changement climatique. Puis ils ont mis en cause le lien entre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre, tout cela à l’encontre de l’évidence scientifique. Ils ont aussi prétexté de l’absence de contraintes sur les grands pays du Sud, exclu en effet des efforts recommandés par le protocole d’ici 2012, mais il fallait bien que le pays le plus pollueur de la planète montre l’exemple : les USA génèrent 21 à 25 % des GES pour seulement 5 % de la population mondiale. Enfin les Américains ne veulent pas voir leur croissance amputée, les emplois détruits et la modification d’un mode de vie si agréable que les prisons américaines sont les plus pleines de la planète.

La Biosphère s’exclame : « Vivement la pétro-apocalypse pour que les Américains se souviennent de la crise de 1929. »
(écrit le 5.07.2005 par Michel Sourrouille)

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Le climat, c’est trop compliqué pour la géo-ingénierie

L’irruption du Pinatubo en 1991 projeta de telles quantités de poussière volcaniques dans l’atmosphère que la température moyenne à la surface de la Terre diminua de 0,5°C. J’entends tout de suite cogiter nos scientifiques : « Si on utilisait encore plus d’aérosols, ces particules vont réfléchir les rayons de soleil et le réchauffement climatique sera enrayé. » Biosphere signale d’abord que les aérosols d’origine humains représentent seulement 10 % de ceux générés par la Nature, ensuite ils sont de trop petites tailles. Comme ils servent alors de noyaux de condensation, ils diminuent la quantité des précipitations et réduiront ainsi les productions agricoles. Alors d’autres scientifiques : « On pourrait essayer de stimuler un gros volcan avec une petite bombe atomique ! » Mais dans ce cas, comment doser la quantité de matière émises ?

Il n’y a pas d’autres solutions contre l’effet de serre que limiter la consommation des individus et des entreprises, mais la cécité humaine va de pair avec leur imagination débordante. La Biosphère rigole.
(écrit le 1.07.2005 par Michel Sourrouille)

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climat : le droit de polluer est devenu un droit à polluer

Alors qu’on avait démarré les cours à 7 euros en janvier 2005, l’envolée brutale (à plus de 21 euros la tonne) des droits d’émission de dioxyde de carbone en juin a surpris tous les industriels. Il faut dire que les échanges sont limités, les différentes places boursières non connectées et l’offre rare. Pourtant les cours du CO2 deviennent un déterminant important de la société thermo-industrielle, tant pour le calcul du prix du mégawatt de l’électricité que pour la localisation de l’activité : l’industrie lourde menace déjà de représailles les politiques, les papeteries et cimenteries disent être dans l’obligation d’aller produire ailleurs qu’en Europe. Comme on s’y attendait, le droit de polluer est devenu un droit à polluer ailleurs, de toute façon l’augmentation de l’effet de serre pourra se poursuivre dans le sauve-qui-peut général.

Avec ou sans marché boursier, il ne faut pas en effet trop attendre des industriels qu’ils investissent dans des techniques moins polluantes qui n’existent pas vraiment. De toute façon l’essentiel de la progression de l’effet de serre résulte des transports et de l’habitat, donc des décisions des consommateurs individuels. Mais chut, ça il ne faut pas le dire puisqu’il ne faut rien faire en la matière !
(écrit le 22.06.2005 par Michel Sourrouille)

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coalition des industriels et des politiques sur le climat

Lee Raymond, PDG d’Exxon Mobil : « Les énergies renouvelables sont un gâchis total d’investissement » et le réchauffement climatique « une notion non scientifique propagée par des chercheurs en mal de budgets ».

Dick Cheney, vice-président des USA : « Economiser l’énergie peut être une vertu individuelle, mais pas une base pour construire une politique énergétique solide ».

Mais heureusement la dépendance des USA vis à vis de l’étranger, pour 65 % du pétrole et 15 % du gaz consommés, implique nécessairement un changement de registre.

Ainsi selon James Woolsey, ancien directeur de la CIA : « La coalition des défenseurs de la nature, d’hommes politiques de bonne volonté et de faucons de la sécurité nationale peut mettre fin à la toute puissance du pétrole ».

Les humains commencent à penser juste un peu trop tard et très souvent pour de bien mauvaises raisons. Les gaz à effet de serre d’origine anthropique n’auraient jamais du se multiplier au détriment des ressources fossiles : laissez à la Nature ce qui appartient à la Nature.
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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Les cercles vicieux du réchauffement climatique

Les activités humaines engendrent au Royaume-Uni l’émission d’environ 150 millions de tonnes équivalent-carbone. En outre, le réchauffement climatique entraîne dans certains écosystèmes des réponses qui conduisent directement à son aggravation : des mécanismes de minéralisation transforment en effet le carbone organique stocké dans les sols en CO2, particulièrement quand ils sont tourbeux et sous des conditions climatiques de froid et d’humidité. Ainsi le dioxyde de carbone relâché par les sols d’Angleterre et du Pays de Galles entre 1978 et 2003 s’est libéré dans l’atmosphère à concurrence de 13 millions de tonnes. Ces pertes correspondent à la totalité des réductions d’émission de CO2 réalisées par le Royaume-Uni entre 1990 et 2002 et n’ont pourtant pas été envisagées par le protocole de Kyoto.

De même la couverture végétale des régions arctiques (toundra) augmente avec la synthèse d’une nouvelle biomasse entraînée par le réchauffement. La croissance des arbustes modifie alors l’enneigement hivernal et ces régions réfléchissent moins la lumière du soleil et absorbent plus d’énergie. Cet excès est susceptible de libérer une part du carbone stocké dans les sols !

Une politique climatique efficace devrait donc dans un avenir très proche tenir compte de toutes les sources induites de carbone : ce n’est pas demain que la Biosphère évitera le réchauffement et l’exacerbation des phénomènes météorologiques…
(écrit le 26.09.2005 par Michel Sourrouille)

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George Bush, à l’image de la démence mondiale

11.03.2005 Brèves
Un institut de recherche américain nous révèle qu’au rythme de 8 % de croissance annuel du PIB, le parc automobile chinois devrait s’établir à 1,1 milliard d’unités en 2031…
Encore aux Etats-Unis et le même jour, G.Bush réitère ses appels en faveur d’une réforme du secteur de l’énergie face à la hausse des prix mondiaux du pétrole et de l’essence : c’est ça les contradictions du monde moderne!

7.07.2005 Bush touché par l’état de grâce !
Avant le sommet du G8, George Bush, cet hérétique à la tête des Etats-Unis, vient d’avoir enfin une Révélation : « Je reconnais que la surface de la Terre est plus chaude et que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre provoquée par l’activité humaine contribue au problème ».
Encore quelques conversations avec l’ange Gabriel, et Bush signera le protocole de Kyoto.
(écrits il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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SUV, sports utility vehicles, l’objet à embras(s)er

Les ventes de SUV ou 4×4 ont quintuplé depuis 10 ans pour atteindre 5,1 % du marché en France (en 2005). Ces voitures n’ont pourtant rien à faire en ville et pas plus sur les petits sentiers de campagne ; l’Ademe pense même que cet achat n’est pas un acte rationnel. Le 4×4 pollue proportionnellement davantage à cause de son poids, du manque d’aérodynamisme de ses lignes, sans compter la transmission intégrale permanente aux quatre roues qui absorbe un surplus d’énergie ; rouler en 4×4 (229 g/km de CO2 en moyenne) contribue au réchauffement climatique beaucoup plus qu’une berline (142 g/km de CO2). Son usage incarne une américanisation rampante du mode de vie occidental alors que le slogan « toujours plus » est désormais dépassé, c’est devenu une forme d’arrogance, si ce n’est de provocation.

Des SUV sont déjà incendiés en Pennsylvanie, des vitres brisées dans l’Etat de Washington et des slogans « no blood for oil » tagués sur leurs carrosseries dans le Massachusetts. La Biosphère saute de joie devant ces actes, car que faire d’autre contre la bêtise humaine : deux tiers des américains préfèrent embrasser leur voiture plutôt que leur mère !
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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Combien d’années encore pour une voiture propre ?

Petit exercice de mathématique

Sachant d’une part que les constructeurs européens d’automobiles risquent des sanctions financières s’ils n’atteignent pas en 2008 une moyenne pondérée de 140 grammes de CO2 par véhicule, et d’autre part que la moyenne des émissions des voitures neuves est passé entre 2001 et 2004 de 154 à 152 grammes, calculez le nombre d’années de délai supplémentaire que l’UE va donner aux industriels pour s’acquitter de leurs obligations.

La Biosphère connaît déjà la réponse, cela s’appelle « réchauffement climatique ».
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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La Logan de Renault, un vrai crime contre le climat

Pour l’instant produite en Roumanie (capacité de 150 000 véhicules) et commercialisée dans huit pays d’Europe de l’Est, la Logan à 5000 euros seulement de Renault est un succès avec 40 000 commandes en trois mois, le double des prévisions. Mais il est aussi prévu de produire la Logan en Inde près de Bombay pour un volume de 50 000 véhicules par an, c’est un marché si prometteur. Il y a aussi des usines prévus dans tous les pays émergents, la Russie, le Maroc, la Colombie et on espère même pour bientôt en Chine et en Afrique du Sud. Le constructeur d’origine française espère ainsi vendre un million de ces berlines familiales en 2010, bonjour l’effet de serre. D’un coté les humains veulent bien mettre en œuvre lentement le protocole de Kyoto (le 16 de ce mois de février 2005), de l’autre ils accélèrent tout ce qui peut nuire au climat.

Devant tant d’inconséquence, la Biosphère ne peut malheureusement que secouer quelques plaques tectoniques !
(écrit il y a dix ans par Michel Sourrouille)

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Climat : le plus et le moins de Nicolas Hulot

Nicolas Hulot avait été nommé « envoyé spécial pour la planète » par François Hollande. Une façon de mettre Hulot dans sa poche pour ne pas avoir en face de lui le seul candidat écolo crédible en 2017. Il n’empêche que Nicolas fait ce qu’il peut pour sauver le climat, avec de bonnes et de mauvaises idées.

Le moins
– Ne pas voir que des réunions entre chefs d’Etat empêchent les citoyens de se sentir directement responsables des émissions de gaz à effet de serre.
– Penser que le nec plus ultra des négociations est d’aboutir à des « financements innovants » dans les pays du Sud alors que l’égoïsme national prédomine.
– Croire que rééquilibrer la part du nucléaire et la part des énergies renouvelables peut se substituer à la nécessaire réduction de nos besoins énergétiques.
– Miser sur une réduction volontaire des émissions de CO2 par les pays les plus émetteurs. Même si on mettait en place des normes contraignantes, les pays puissants comme La Chine ou les USA s’en dispenseraient.
– Miser sur la création d’une organisation mondiale de l’environnement : l’OME est une Arlésienne !

Le plus
– Critiquer l’expression écologie punitive employée par Ségolène Royal : « Le mot punitif n’avait rien à faire en matière d’écotaxe. »
– Dire que l’écotaxe n’est pas un impôt additionnel si on soulage par exemple la fiscalité sur le travail.
– Dire que le système climatique peut s’emballer.
– Engager un dialogue avec les autorités religieuses… Le Pape fera un discours sur le climat à l’AG de l’ONU.
– Retrouver le schéma de Malthus selon lequel des déséquilibres prononcés entraînent guerres, famines et épidémies.
– Souligner que si on avait écouté les écolos il y a vingt ans, nous n’en serions pas là.

Source : propos de NH dans metronews du 5 juin 2015

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Gaz à effet de serre, le responsable c’est bien moi

1. Les économies d’énergie constituent la première ressource énergétique de la planète. En effet l’énergie qu’on ne consomme pas présente de multiples avantages : elle ne pollue pas, ni gaz à effet de serre, ni déchets radioactifs, elle ne dépend pas non plus de pays étrangers et parfois turbulents. Soyons négawatts, économisons l’énergie et les mégawatts. Nous pouvons personnellement contribuer à la protection de l’environnement, que ce soit par l’isolation thermique de nos habitats, le refus de la climatisation dans notre véhicule ou même la réduction de notre mobilité.

2. Si vous augmentez la température de votre logement de 1°C, vous augmentez mécaniquement votre facture de chauffage de 7 %. Réciproquement, si vous baissez la température ambiante de 1°C, vous réaliserez en moyenne plus de 600 € d’économies. D’ailleurs la moyenne idéale recommandée est de 19 ° dans la maison, sachant que certaine pièces comme la chambre à coucher nécessitent pour dormir une température plus basse. Mais les esquimaux dans leur igloo étaient capable de faire bien mieux, c’est-à-dire beaucoup plus bas…

3. Climatisation ou non ? La question se pose aujourd’hui face aux étés caniculaires qui pourraient se répéter au XXIème siècle puisque nous ne voulons rien changer de notre mode de vie. On a constaté en trente ans que la température moyenne dans les foyers britanniques est passée de 17 à 21 degrés sans que le bien-être y ait forcément gagné. Plutôt que la fuite en avant d’une consommation croissante d’énergie, nous devrions revenir aux méthodes de construction qui permettent de maintenir une différence de température de 10 degrés entre l’intérieur et l’extérieur, les patios d’Ispahan qui organisent la circulation de l’air, les constructions des trulli d’Alberollo dont la forme permet l’évacuation de la chaleur. La climatisation est en passe de tuer une institution qui semblait pourtant la meilleure parade contre la chaleur, la sieste !

4. Ne faites pas de ski. En France 4000 hectares de pistes dans 185 stations sont enneigés artificiellement. Il fatu toujours ouvrit*r de nouvelle pistes ou régulariser les anciennes pour satisfaire la demande. Dix millions de mètres cubes d’eau sont consommés pour alimenter les canons à neige, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville de 170 000 habitants, ce qui peut entraîner des conflits d’usage entre communes. De plus on n’a pas encore étudié l’impact à long terme sur l’homme et l’environnement de l’additif utilisé pour favoriser le gel, une bactérie. Mais dans certains pays, l’usage en est déjà réglementé ou même proscrit.

5. Pour fabriquer une pile électrique, il faut 50 fois plus d’énergie qu’elle n’en restitue. De plus elle contient de matériaux très polluants (métaux lourds) et très difficilement recyclables. Tu peux donc avoir plusieurs attitudes.
– Choisir la raison et préférer l’électricité fournie par le secteur. Tu fais des économies d’énergie, mais également de pognon : le courant fourni par une pile revient 1000 fois plus cher que celui du secteur.
– Choisir la sagesse et utiliser un réveil à ressort qui se remonte. Tu évites une électricité produite en France à 80 % par les réacteurs nucléaires dont on sait qu’il n’existe plus que pour 40 années de combustible, l’uranium.
– Choisir la décroissance soutenable en évitant de remonter le réveil mécanique. Tu peux ainsi expérimenter tout ce que cela changera dans ta vie…

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Nos écrits il y a dix ans sur le constat de réchauffement

10.08.2005 ça va chauffer !
La combustion massive de charbon, de pétrole et de gaz depuis la révolution industrielle a réchauffé l’atmosphère en émettant du CO2, mais elle a aussi contribué à limiter ce réchauffement en émettant de grandes quantités de particules et surtout de dioxyde de soufre. Ce dernier, une fois transformé dans l’atmosphère en aérosols sulfatés, réfléchit les rayons du soleil comme un parasol et influence la formation des nuages, qui agissent aussi sur la température de la Terre. Ce phénomène bien connu a masqué jusqu’à présent une partie du réchauffement dû aux gaz à effet de serre, mais il s’estompera probablement au fur et à mesure que les politiques de lutte contre la pollution locale réduiront les émissions de SO2 un peu partout dans le monde. Or, les aérosols sulfatés ne restent que quelques jours dans l’atmosphère tandis que le CO2 y reste plus de cent ans ! D’où une sous-estimation du réchauffement à venir qui, dans le pire des cas, pourrait atteindre 7,8 °C !

6.06.2005 ça chauffe !
Sous l’impulsion de la MIES (mission interministérielle à l’effet de serre) et dans le cadre du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), la communauté scientifique française converge pour annoncer un réchauffement moyen de la planète compris entre 1,5 et 4° d’ici 2100. Plus grave, il restera encore 20 % du CO2 dans l’atmosphère en l’an 3000 par rapport à ce qui a été émis en l’an 2000, et ce même si on s’était arrêté immédiatement à ce niveau d’émission.
La Biosphère condamne solennellement la satisfaction de soi et l’aveuglement de la société thermo-industrielle actuelle et demande à tous les humains de prendre conscience afin d’essayer par tous les moyens de transformer le cours des choses, donc de baisser leur niveau de vie.
(Michel Sourrouille)

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Nos écrits il y a dix ans sur les négationnistes du climat

15.05.2005 désinformation
Le problème de l’écologie, c’est la tendance humaine à se valoriser en prenant le contre-pieds de la réalité, surtout si on y trouve un avantage financier. Ainsi le botaniste D.B. (pas besoin de lui faire de la publicité) ne cachait pas son scepticisme sur l’origine humaine du réchauffement climatique, soutenant dans l’hebdomadaire New Scientist : « Les kyotoistes mentionnent rarement que 555 des 625 glaciers observés par le service mondial d’observation des glaciers ont grossi depuis les années 1980. » Une contre-enquête a montré qu’il s’agissait de quelques glaciers seulement, le changement climatique n’ayant pas des effets uniformes sur la planète, et qu’on a fait aussi une faute de frappe, 555 au lieu de 55 %. De plus les sources de D.B. sont toutes idéologiquement orientées et mal interprétées. En réalité tous les indicateurs restent pessimistes, par exemple en une seule année (2003) les glaciers des Alpes ont perdu de 5 à 10 % de leur volume.
A force de se construire des mensonges, les humains s’empêchent de réagir et demain il sera trop tard.

13.06.2005 Whistleblowers, lanceurs d’alerte
Le chef du conseil de la Maison Blanche a modifié substantiellement, pour en amoindrir la portée, des rapports officiels décrivant les recherches scientifiques sur le changement climatique. Il faut dire que ce manipulateur travaillait précédemment pour l’American Petroleum Institute, un lobby pétrolier qui a entraîné Bush à sortir du protocole de Kyoto sous le fallacieux prétexte que les sciences du climat étaient si incertaines que l’impact de l’activité humaine sur l’effet de serre serait contestable. Depuis quatre ans la politisation du pouvoir américain (il faudrait plutôt dire « l’action des vendus aux marchands de pétrole ») a eu des conséquences terribles sur les programmes scientifiques, jusqu’à entraîner de l’autocensure. Tout cela a abouti à tromper sciemment des Américains qui ont déjà tendance à se tromper eux-mêmes sur la pérennité de leur niveau de vie. A cause de cet aveuglement américain volontaire, le libéral-capitalisme va donc piller les ressources non renouvelables jusqu’au point de non retour.
La Biosphère félicite tous les citoyens lanceurs d’alerte qui dénoncent une société fabriquée de manière à empêcher les gens de s’apercevoir que la planète va de plus en plus mal.

26.09.2005 Schizophrénie humaine !
Entre l’an 2000 et 2003 (avant la canicule), quatre enquêtes ont été réalisées pour le compte de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sur le thème des représentations sociales de l’effet de serre. En l’an 2003, à peine plus de 10 % des personnes interrogées faisait confiance au progrès technique pour trouver des solutions au réchauffement climatique et une proportion à peu près équivalente (13 %) estimait qu’il n’y avait rien à faire face à un phénomène « inévitable ». Mais la plus grande partie des personnes interrogées préconisait une modification importante de nos modes de vie : de 68 % dans l’enquête de 2000, le pourcentage est passé à 75 %. A contrario, si l’opinion publique approuverait en théorie des mesures politiques qu’on pensait impopulaires comme le bridage des moteurs ou la diminution des crédits consacrés aux autoroutes, il refuserait la perte de confort suite à l’interdiction de la climatisation des voitures.
La classe globale, celle qui possède un véhicule personne, est schizophrène, elle veut une chose et son contraire. La Biosphère a le temps d ’attendre, sans doute. Mais pour l’équilibre des sociétés humaines, ce n’est pas le cas !
(Michel Sourrouille)

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4/4) agir personnellement sans attendre la COP.21

Les conférences internationales sur le climat ne servent à rien si l’ensemble des citoyens du monde ne prennent pas conscience que c’est par mes gestes quotidiens que je favorise ou non les émissions de gaz à effet de serre. Le diable loge dans les détails. Puisque je dépense peu, j’économise de l’argent. Mais placé dans une caisse d’épargne, il est réinjecté dans les circuits financiers et participe à l’expansion monétaire qui accélère les échanges et détériore notre planète. C’est un effet rebond* indirect. C’est mon problème principal, quoi faire de mon argent pour ne pas contribuer au consumérisme ambiant ? Le garder en liquide est une solution, définitivement au fond d’un placard, hors du circuit monétaire. J’ai aussi d’autres solutions, comme donner 10 % de mon revenu à Greenpeace. Mon argent va principalement au bien collectif, jamais à des dépenses ostentatoires.

Nul n’est parfait, mais l’essentiel est de ressentir profondément le besoin d’économiser l’énergie. Nous ne changerons notre comportement que si nous avons acquis le sens des responsabilités. Je récuse cette société qui a perdu le sens des limites et dans laquelle il faudrait faire croire que le comportement écologique doit être source d’avantages financiers (économies d’argent, subventions, bonus automobile, etc.) pour être acceptable. A mon avis, la limitation de nos besoins doit d’abord être considérée comme un devoir pour moins peser sur les ressources de la planète. Or le devoir accompli est source de satisfaction. Il n’y a de limites à notre sobriété heureuse que la force de nos convictions. A contrario, une dose de culpabilisation est nécessaire pour éviter les conduites non vertueuses. Le coupable, c’est toi, c’est moi, quand nous ne faisons pas assez pour améliorer les relations de l’humanité avec les possibilités des écosystèmes. Mais comme chacun a ses propres limites, je n’ai pas à me mettre à la place des autres, si ce n’est indirectement.…

Car la simplicité volontaire est aussi affaire d’entraînement mutuel, d’interaction spéculaire : tu fais parce que je fais ainsi parce que nous croyons collectivement que c’est là le bon comportement. Une communauté de résilience ne peut se concevoir que si ses membres deviennent le plus vertueux possible et se donnent les uns les autres les recettes pour s’améliorer. Nous les écolos qui avons compris que le blocage énergétique (pic pétrolier et réchauffement climatique) est devant nous, nous n’avons pas à cacher la vérité : il faudra faire des efforts, de plus en plus d’efforts, et le plaisir sera donné de surcroît. L’énergie utilisée par personne est aujourd’hui équivalente à 15 esclaves énergétiques en Inde, 30 en Amérique du Sud, 150 en Europe et 300 aux Etats-Unis. Un seul litre de pétrole contient l’équivalent de près de 9 kWh d’énergie, alors que le rendement moyen d’un être humain est d’environ 3 kWh au cours d’une semaine de 40 heures de travail ! L’épuisement des ressources non renouvelables va supprimer une bonne partie de nos esclaves énergétiques. Dans l’avenir, que nous le voulions ou non, nous serons bien obligés de nous satisfaire de notre seule énergie corporelle et des énergies renouvelables, une capacité énergétique bien inférieure à notre niveau actuel. Mais si nous n’apprenons pas rapidement et de façon égalitaire le sens des limites, il se pourrait fort que nous revenions demain à une forme d’esclavage, avec monopolisation par quelques-uns de la force corporelle d’autrui.
Michel Sourrouille

* effet rebond : Chaque fois que nous économisons de l’énergie à un endroit, généralement nous allons consommer un peu plus ailleurs. Par exemple le rebond lié à la frugalité : un billet d’action pour une île au soleil sera acheté avec les économies sur les frais de chauffage réalisées en réduisant la température de sa maison l’hiver.

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3/4) agir personnellement sans attendre la COP.21

Les conférences internationales sur le climat ne servent à rien si l’ensemble des citoyens du monde ne prennent pas conscience que c’est par mes gestes quotidiens que je favorise ou non les émissions de gaz à effet de serre. Prenons ma façon d’agir au quotidien. Notre manière de vivre entraîne toujours une dépense d’énergie sous-jacente, même ce qui semble le plus anodin. Je ne me rase pas le matin, je refuse cet usage inutile d’électricité ou le rasoir mécanique à 36 lames. Je me lave succinctement à l’eau froide chaque matin, je ne prends une douche que tous les trois jours. Quelle serait la fréquence optimale ? Le moins possible assurément.

Le poste le plus important des dépenses d’un foyer économe en énergie est normalement l’alimentation ; il faut bien alimenter notre chaudière personnelle, jour après jour. Je ne prends plus de lait au petit-déjeuner depuis que je sais que je prends la place du veau sous la mère. J’ajoute simplement de la chicorée à de l’eau chaude. Mais j’utilise un micro-onde, c’est pas le mieux pour économiser le nucléaire. Je ne bois plus du tout de café, même « éthique », depuis que je me suis rendu compte qu’il s’agit d’une manière de produire au détriment des cultures vivrières et de la sécurité alimentaire de lointains pays. Pourtant je croque de temps en temps un morceau de chocolat ; je me dis que nul n’est parfait.

Cela ne me dérange pas du tout de faire tout un repas dans l’assiette à soupe. Nous limitons notre consommation de viande et privilégions la consommation de volaille dont l’impact climatique est moindre. Mon couple participe au lundi végétarien en adéquation avec un mouvement (inter)national : l’élevage est pour beaucoup dans les émissions de gaz à effet de serre. Nous ne mangeons quasiment plus de plats préparés et de conserves industrielles, cuisinant de préférence des aliments bruts. Nous limitons notre alimentation le soir. Je pratique une certaine restriction alimentaire, mais je devrais jeûner plus souvent. J’avoue un repas au restaurant chaque semaine, mais c’est pour une réunion de famille. Si nous achetons sur le marché local, nous ne participons pas d’une AMAP*. Même si je ne fume pas, je m’accorde pourtant un verre de vin de temps en temps. J’ai planté plus de quarante arbres fruitiers, mais mon verger est à 35 km d’Angoulême ; difficile de faire revivre l’autoproduction alimentaire en ville. Et puis ma femme avait un chat, adorable par ailleurs, mais qui a lui aussi son empreinte écologique**. Par contre nous avons deux bacs à compost, plus aucun déchet végétal ne va dans le sac noir. Et je réfléchis beaucoup pour ne plus faire de déchets alimentaires, acheter juste ce qu’il faut et savoir accommoder les restes.
Michel Sourrouille

* AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ; il s’agit de rendre solidaire un groupe de personnes avec un agriculteur, un éleveur ou un maraîcher.
** Empreinte écologique : mesure de la pression des activités humaines sur l’écosystème exprimée en « unités de surface ». Chaque unité correspond au nombre d’hectares de terre biologiquement productive nécessaire pour entretenir un certain niveau de vie des humains et en absorber les déchets.

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