Présidentielle 2022, quelle politique familiale ?

Les allocations familiales ont été modulées selon les revenus des parents sous la présidence de François Hollande. Une décision qui n’a pas été remise en cause par son successeur, Emmanuel Macron. Voici une présentation, du plus nataliste au moins nataliste, des programmes des présidentiables 2022, Notons que l’argent de l’État est distribué sans aucune contre-partie, seul l’objectif de favoriser l’augmentation du nombre d’enfants est poursuivi. Aucun présidentiable ne fait preuve d’une quelconque prise de conscience malthusienne.

Lire, Pour une politique familiale sans allocations natalistes

Pécresse : La candidate veut créer une prime à la natalité, avec une allocation familiale pour les nouveaux parents de 900 euros par an jusqu’aux 18 ans de l’enfant. Elle souhaite augmenter les allocations pour les familles de deux et trois enfants, et « restaurer l’universalité des allocations » qui seront versées à toutes les familles, sans conditions de ressources, en fonction du nombre d’enfants. Enfin, elle veut un congé parental aménageable pour chaque parent, pris à différents âges de l’enfant jusqu’à ses 18 ans.

Le Pen : Dans un objectif de relance de la natalité, Marine Le Pen veut accorder aux couples soumis à imposition commune une pleine part de quotient familial dès le deuxième enfant (au lieu du troisième, actuellement). Elle entend aussi doubler le plafond de l’allocation de soutien familial (ASF) de 116 euros mensuels à 230 euros pour les parents qui élèvent seuls leur enfant.

Zemmour : Le candidat d’extrême droite souhaite le retour à l’universalité des allocations familiales, « qui ne doivent plus être versées sous conditions de ressources ». Il propose également de doubler le plafond du quotient familial, « de 1 592 à 3 000 euros, afin que la fiscalité tienne mieux compte de la composition des foyers ». Enfin, il propose que le temps de congé parental puisse se répartir librement entre les deux parents.

Dupont-Aignan : Le candidat prône la création d’un congé parental rémunéré à 75 % du smic pour une durée de trois ans, réparti entre père et mère. Ce congé serait utilisable une seule fois par couple pour un seul enfant. Il souhaite rétablir les allocations et quotients familiaux au niveau de 2012, avant la modulation selon les revenus.

Roussel : Le communiste promet de garantir un congé parental pour les deux parents, « s’alignant sur la durée actuelle du congé maternité ». Aussi, « les maternités de proximité seront rouvertes, et un plan de lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales sera adopté », écrit le candidat dans son programme.

Jadot : L’eurodéputé propose que les allocations familiales soient fixées à 70 euros par mois et par enfant, dès le premier enfant et que soit mis en œuvre un congé parental « de 16 semaines, dont 8 obligatoires pour les deux parents »

Hidalgo : La candidate du Parti socialiste souhaite allonger le congé paternité à seize semaines, dont six obligatoires.

Mélenchon : Jean-Luc Mélenchon veut mettre fin au quotient conjugal (qui lisse les disparités dans les déclarations de revenus des couples), en le remplaçant par un crédit d’impôt par enfant que pourraient toucher toutes les familles. Le député propose aussi d’allonger la durée des congés parentaux, et de les rendre identiques pour les deux parents.

Pas de proposition  : arthaud poutou lassalle macron

Lire, une politique familiale sans allocations familiales ?

2 réflexions sur “Présidentielle 2022, quelle politique familiale ?”

  1. Esprit critique

    – « Notons que l’argent de l’État est distribué sans aucune contre-partie, seul l’objectif de favoriser l’augmentation du nombre d’enfants est poursuivi. » (Biosphère)

    Notons aussi qu’à partir du moment où on «décrète» que le but des allocations familiales et des congés parentaux est de booter le taux de natalité… ce n’est même pas la peine de jouer, le débat sur cette question est biaisé. De toute façon la politique familiale n’est qu’une branche de la politique sociale. Tout est lié, politique familiale, protection sociale, assurance maladie, retraites, accompagnement des personnes âgées, des personnes handicapées, des SDF, travail, emploi, formation professionnelle, éducation etc. etc.
    Qu’est-ce qu’ils en pensent, Lassalle, Poutou et Arthaud, des SDF ?

    1. – « Aucun présidentiable ne fait preuve d’une quelconque prise de conscience malthusienne.»
      Doit-on le regretter ? La plupart sont suffisamment aveuglés comme ça par leur dogmatisme (Croissance, Progrès, Science, Innovations etc.), il ne manquerait plus que celui là. En attendant, évitons de leur filer des mauvaises idées.

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