bonus à la con
Il y a bonus et bonus. La Lloyds s’apprête à verser pour 120 millions de livres de primes. Il paraît que les cadres bancaires d’un secteur en quasi-faillite touchent des bonus puisque « aucune économie moderne ne peut fonctionner sans les banques » et que « occuper un poste de direction dans ce secteur n’est ni très facile, ni très gratifiant ». La rubrique pourrie Breakingviews.com donne la parole à Christopher Hughes (les Anglais ne doivent pas mettre tous les bonus dans le même sac). Cet analyste n’a vraiment pas le sens de la dignité des poor workers.
Le même numéro de mon quotidien préféré (LeMonde du 18 février) donne une autre approche des bonus, mais c’est aussi pourri. Le plan de relance allemand appelle « bonus écologique » une simple prime à la casse ; les conditions écologiques pour l’achat d’une nouvelle voiture ne sont même pas restrictives. Une somme de 1,5 milliards d’euros consacrée à l’industrie automobile veut bien dire que le plan-climat n’était que poudre aux yeux.
Le bonus, c’est pour le niveau des émissions de CO2 dans l’atmosphère qui est plus élevé que ne le prévoyaient les scénarios les plus pessimistes des experts du climat (+ 3,5 % par an depuis 2000, contre 0,9 % dans les années 1990) et les milliardaires continuent de sabler la champagne. La fête est finie, mais l’espèce humaine ne le sait pas encore…
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