Selon la Convention européenne des droits de ‘l’homme, « le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi ». Saut qu’on a le droit de tuer quand on porte un uniforme, sauf aussi qu’un embryon n’est pas une personne sauf pour certaines religions. L’avortement est en effet admis dans la plupart des pays européens. Au Canada, aucune loi fédérale n’encadre ni ne limite ce droit, l’avortement est permis en théorie pendant toute la durée de la grossesse. Le droit à la vie comme le droit à la mort est donc décision humaine, relative dans le temps et dans l’espace. Les humains énoncent des lois, les imposent ou les transgressent, et trouvent ces trois comportements remarquables.
Pour soutenir le droit de choisir sa mort quand on s’estime en fin de vie, voici un cas d’actualité qui pose le problème.
L’aide au suicide devant la justice
Atteinte de la maladie de Charcot, il ne peut plus quitter son domicile, sa maladie l’emprisonne dans son corps. Il réitère devant ses proches son désir de mourir sans attendre l’inéluctable déchéance qui le guette. Un vétérinaire a été poursuivi pour avoir falsifié des ordonnances afin de l’aider à se procurer le cocktail de médicaments qui allait lui permettre de se donner la mort. L’autopsie révèle qu’il a ingéré deux substances médicamenteuses, un anxiolytique et du pentobarbital. L’aide au suicide n’étant pas une infraction pénale, une information judiciaire est d’abord ouverte pour « tentative d’assassinat » et « assassinat ». Alors que le juge d’instruction se dirige vers un non-lieu, le parquet délivre un réquisitoire supplétif sur les seuls délits de « faux » et « usage de faux » susceptibles d’être reprochés au vétérinaire. Le tribunal a prononcé la relaxe, en indiquant qu’il faisait siennes les conclusions de la défense et retenait l’état de nécessité. Le procureur de la République a fait appel : « On ne peut pas changer la loi tout seul dans son coin ». L’avocat se réfère à « la démission de l’Etat face à la question de la fin de vie choisie, et à l’insuffisance de la représentation nationale à traiter cette question ».
commentaire : La justice est rendue au nom du peuple Français. Les Français dans leur grande majorité souhaitent une évolution de la loi concernant le suicide assisté. Étonnant paradoxe….Et c’est loin d’être le seul cas de figure. Quant aux fantasmes d’euthanazie (sic) agités ici ou là : quiconque a déjà fait euthanasier son chien ou son chat sait qu’on le fait non pour s’en débarrasser mais pour l’assister le plus affectueusement possible, en se disant : quelle pitié que nous autres humains ne puissions bénéficier d’une telle assistance au cas où…
Un combat qui dure depuis longtemps
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– » Quant aux fantasmes d’euthanazie (sic) agités ici ou là : quiconque a déjà fait euthanasier son chien ou son chat sait [etc.] »
Pas besoin en effet de franchir le Point Godwin pour parler de ce sujet.
Pour commencer, les mots ont un sens. Quand j’entends parler de « suicide assisté », et autres expressions encore plus « bienveillantes », je vois là une forme d’hypocrisie à ne pas vouloir nommer la chose. Euthanasie = mort douce; mort bonne. Que souhaiter alors de mieux, pour soi ou pour l’être qu’on aime ? Un chien, un chat, un parent, un enfant peu importe.
(suite) Pour les animaux, l’euthanasie n’a pas pour seul but d’abréger leurs souffrances, de les assister le plus affectueusement possible… Là non plus, pas d’hypocrisie !
Un chien décrété dangereux, ou alors trop vieux, trop moche, trop onéreux, à soigner notamment, bref pas rentable… une picouze et hop l’affaire est réglée !
Et qu’on ne vienne pas me raconter que je fantasme !
En faisant euthanasier mes animaux de compagnie, je ne me suis jamais dit : « quelle pitié que nous autres humains ne puissions bénéficier d’une telle assistance au cas où. »
Je devais probablement avoir la tête ailleurs… Tout le monde sait que quand on souffre ce sont plutôt les tripes qui résonnent. La raison c’est autre chose, et dans un sens comme dans l’autre. Sous l’emprise de la douleur, et sans parler de la Bêtise, le plus Anti est capable de chanter « je suis POUR ! » Misère misère !
– » Le droit à la vie comme le droit à la mort est donc décision humaine, relative dans le temps et dans l’espace. Les humains énoncent des lois, les imposent ou les transgressent [etc.] »
Les lois (le Droit) et les mentalités (l’air du temps, les modes etc.) c’est comme la Poule et l’Oeuf. Bien malin celui qui pourra dire lequel des deux prime sur l’autre.
Pour l’instant, et au grand regret de certains (misère misère), la vie d’un humain prime encore sur celle d’un animal. En attendant, je reste con vaincu que mon chien se fout complètement de ce genre de question.