L’écologie de Macron devenu président ne relève pas de sa personne, mais des personnalités écolos que son ombrelle attire. Dès l’origine de son mouvement « en marche », Macron a pensé qu’il fallait capter les bonnes volontés où qu’elles se trouvent sur l’échiquier politique. Un certain nombre de personnalités de droite comme de gauche l’ont rejoint pour la présidentielle 2017: François de Rugy (ex EELV qui s’était présenté comme candidat écolo à la primaire de gauche), Barbara Pompili (ex-EELV et membre passé du gouvernement Hollande), Nicole Bricq (éphèmère ministre de l’écologie d’Hollande), Corinne Lepage (ancienne ministre de l’écologie sous un gouvernement de droite et présidentiable écolo de centre-droit en 2002), Serge Lepeltier (ancien ministre de l’écologie sous un gouvernement de droite) et même Daniel Cohn-Bendit, figure majeure de l’histoire de l’écologie politique : « Je n’ai pas vraiment envie d’être ministre, mais j’ai envie de soutenir Macron. » Dany et Emmanuel partagaient une même passion pour l’Europe et le foot, ils sont tombés littéralement fous amoureux l’un de l’autre en juin 2016. Tout au cours de son mandat, Macron a mis en avant des figurants en lieu et place de véritable politique écologique : Nicolas Hulot lors de la formation du premier gouvernement Macron en 2017, François de Rugy ministre de l’écologie en 2018, Pascal Canfin chef de file en marche pour les européennes 2019, Barbara Pompili ministre de la transition écologique en juillet 2020. Notre blog biosphere a suivi avec attention la descente aux enfers de l’écologie sous le règne de Jupiter, voici quelques extraits de nos articles :
2 février 2015, Loi Macron, l’écologie tenue pour quantité négligeable
Jusqu’à présent les soi-disant impératifs de l’économie l’emportent largement sur les nécessités écologiques. Le projet de loi Macron ne fait pas exception. L’article 28 proposait de confier au gouvernement le pouvoir de décider lui-même par ordonnance « des projets publics et privés ayant des incidences sur l’environnement ». Une telle disposition aurait sans doute empêché les recours déposés par les opposants « aux grands chantiers », comme le barrage de Sivens.
10 octobre 2016, Emmanuel Macron, un programme écologique pervers
Nous nous sommes penchés sur les positions d’Emmanuel Macron en matière d’écologie quand il était encore ministre de François Hollande. Il est pronucléaire sans sourciller : « Le réchauffement climatique est d’une actualité pressante. Grâce à utilisation de l’énergie nucléaire, la France est parmi les pays les plus décarbonés des pays développés. » Il fait une confiance absolue à la croissance : « La France dispose de grande marges de progression dans le domaine l’efficacité énergétique, c’est l’objet de la loi sur la transition énergétique et la croissance verte ainsi que 4 des 9 solutions industrielles qui composent la Nouvelle France Industrielle. » Il adopte le mythe contemporain du progrès technique in(dé)fini : « Le moteur de la transition, c’est l’innovation industrielle autant que l’innovation des business model. Toutes ces innovations (ndlr : non précisées) impliquent des créations d’entreprises et des emplois. Les start-up ont une bannière, la French Tech. Et un objectif : inventer l’économie française de demain qui sera nécessairement positive. » Il est pour l’impossible perpétuation du mode de vie actuel : « Devons-nous réduire nos déplacements ? Non, au contraire ! Il faut imaginer des véhicules individuels plus sobres, comme les véhicules électriques. » …..
24 avril 2017, Macron président, quelles perspectives écologistes ?
Sur ce blog biosphere, exprimons d’abord notre déception à la lecture du programme de Macron qui nous était envoyé par la poste. Sur les six chantiers, éducation, travail, économie, sécurité, démocratie et international, rien d’explicitement environnementaliste alors que l’urgence écologique est un fait scientifiquement avéré. Croire qu’un « nouveau modèle de croissance » peut réconcilier « transition écolo, industrie du futur et agriculture de demain » est le fourre-tout habituel des promesses plus vagues tu meurs…..
5 mai 2017, L’écologie n’était pas à la fête avec Macron et Le Pen
Il n’a jamais été question d’écologie mercredi soir pendant les 2h30 qu’a duré le débat d’entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
8 septembre 2018, L’écologie pour Macron, comment ça marche ?
Sans commentaire de notre part pour ne pas être trop méchant, voici le discours aux militants de Christophe Castaner, Délégué général de La République En Marche !
« Je veux, au travers de ce message, saluer l’arrivée au Gouvernement de François de Rugy. Je connais l’expertise et la rigueur de François de Rugy pour accélérer la transition écologique…
13 janvier 2019, Macron, un bilan écologique globalement négatif
Pour savoir si Emmanuel Macron est un « Champion de la Terre », les Décodeurs du MONDE ont établi un bilan écologique globalement négatif : « Objectifs climatiques : une trajectoire inquiétante… Energie, confiance renouvelée au nucléaire… Doute sur le chiffre de 500 000 rénovations énergétique des bâtiments annuelles promises par le gouvernement… Refus d’entreprendre une action ambitieuse contre l’huile de palme… Glyphosate, qui a gagné un sursis jusqu’au moins 2020… Aval à une réglementation européenne plutôt laxiste sur les perturbateurs endocriniens… Quasi-suppression des aides au maintien en bio… Peu de progrès sur la biodiversité et la condition animale… Soutien affiché à plusieurs grands projets d’infrastructures… Des gâteries pour le lobby des chasseurs… Des mesures sur les déchets remis à plus tard… Allégement de la fiscalité écologique sur les carburants… Etc.*
17 juin 2019, Macron : la taxe kérosène pourra attendre…
L’Assemblée nationale à la solde de Macron a refuse une taxation de l’aérien le vendredi 14 juin. La loi d’orientation des mobilités (LOM) se vide encore plus de sa substance. Le kérosène bénéficie d’une exonération de TICPE (taxe de consommation sur les produits énergétiques) alors que les automobilistes sont taxés sur le carburant.
30 avril 2020, Macron : « L’écologie, ça commence à bien faire… »
Le 25 avril, il aura fallu attendre près de quarante minutes de discours avant qu’Emmanuel Macron n’aborde la question de l’urgence écologique. Et le Grand Débat National se traduit par… une nouvelle consultation. Une convention citoyenne, avec 150 membres tirés au sort…
11 août 2020, Macron, le magicien de l’écologie politique
Pendant que le Grand Magicien officie, l’horloge carbone continue à tourner, inexorablement. Me viennent alors des pensées attendries pour Barbara, Dany, François, Pascal et la floppée de pseudo-écolos Macron-compatibles qui ont su préserver leur âme d’enfant et ne demandent qu’à croire et croire encore aux tours de magie.
10 octobre 2020, Emmanuel Macron en panne d’écologie
Jupiter est « écartelé » entre sa (soi-disant) ambition écologique et la volonté de faire redémarrer l’économie française frappée par le Covid. Alors l’écologisme superficiel invente de nouveaux éléments de langage, « progressisme vert et écoloproductivisme » pour garder dans ses filets la frange la plus « raisonnable » des électeurs.
8 décembre 2020, CLIMAT : Macron / Dion, le torchon brûle
Emmanuel Macron : «Moi, je suis vraiment très en colère contre des activistes comme Cyril Dion qui m’ont aidé au début et qui disent maintenant, il faudrait tout prendre… Je ne veux pas dire que parce que les 150 citoyens ont écrit un truc, c’est la Bible ou le Coran »… »
19 janvier 2021, La double pensée d’Emmanuel Macron
Lors du « One Planet Summit », le président Macron a brandi son smartphone : « Cet objet-là, qu’on partage tous, c’est l’un des objets qui sont l’illustration de ce qu’est la mondialisation… c’est l’un des pires objets, sans doute, en termes d’émissions de gaz à effet de serre : chaîne logistique, matériaux rares, obsolescence. On a créé un système où on incite les gens à en changer tous les six mois…. » Mais quatre mois plus tôt, devant le gratin de la « French Tech », Emmanuel Macron moquait les sceptiques de la 5G, les renvoyant à leur obscur désir de « lampe à huile » et assurant que la France allait « prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation ».
13 mars 2021, Macron, politique de dénigrement des écolos
« J’entends beaucoup de voix qui s’élèvent pour nous expliquer qu’il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile. Je ne crois pas au modèle amish », avait-il aussi lancé. Emmanuel Macron, l’antithèse des Amish, pourtant un modèle de civilisation agropastoral bien préférable par sa durabilité au système thermo-industriel qui mène droit à la catastrophe !
Lors de tous les débats des élections présidentielles, les électeurs écoutent et retiennent les promesses selon des aspirations prioritaires, il y a une hiérarchies des priorités. Les électeurs veulent le programme qui réponde en priorité au 1 pouvoir d’achat, 2 des hausses de pension de retraites, 3 des technologies, 4 des hausses de salaires, 5 des baisses d’impôts 6 des baisses de taxes 7 plus de congés payés, 8 de la sécurité et 9 de la baisse d’immigration…. Alors les mesures écologiques ne viendront pas avant la 10 ème position. En outre il ne fait surtout pas promettre une mesure écologique qui nuise aux 9 priorités énoncées. Dès lors qu’un candidat va énoncer une mesure écologique qui contrarié les 9 priorités, le candidat adverse va lui sauter à la gorge et le dénoncer ostensiblement et le railler pour lui torpiller des voix cruciales pour remporter la présidentielle.
Bref la boucle est bouclée, au mieux il n’est possible que de promettre que de la croissance verte (en parole pas dans les faits, mais ce sont les paroles qui permettent de remporter les élections), donc la boucle est bien bouclée…
Pourtant Marine Le Pen avait dans son programme la réindustrialisation ainsi que la production agricole locale pour éviter les transports de marchandises d’un bout à l’autre de la planète afin de réduire la pollution tout en rétablissant des emplois en France. Mais forcément ça implique de payer ses marchandises plus chères puisque les salaires sont plus élevés dans notre pays donc ça nuit au pouvoir d’achat. En l’occurrence ça convient très bien aux électeurs français de payer des salaires minables en Chine ou en Afrique pour doper le pouvoir d’achat en France. C’est plus facile d’ouvrir une boutique et d’importer et vendre du made in China que de produire directement en France, les efforts ne sont plus les mêmes.
Nous remercions la magie Internet qui permet à ce blog de propager quelques vérités au sein d’un monde en délire. Nous saluons en particulier la républicaine Liz Cheney qui a refusé de rester la marionnette de Donald Trump :
« Rester silencieux et ignorer le mensonge enhardit le menteur ».
Cette parole de sagesse n’a pas plus aux autres républicains de la chambre des représentants, elle a été écartée par un vote des instances dirigeantes et huée par les toutous de Trump qui ne pensent qu’à leur réélection et non à la préservation de l’État de droit. Un monde de marionnettes, un monde de dingues.
Biosphere remercie aussi les quatre pelés et le tondu qui s’échinent à faire des commentaires sur ce blog ; ils démontrent leur volonté de ne pas faire partie du théâtre des marionnettes, même si c’est parfois au prix du sarcasme. Car que faire de sensé dans un monde de brut(es), plutôt noir que vert ?
Ces quatre ans auront déjà permis à ceux qui croyaient en Macron de mieux voir qui il est, ce qu’il est, autrement dit ce qui l’anime et qui l’agite. Et en même temps, de voir et de comprendre ses grosses ficelles. Du moins j’espère.
Comme pour ses prédécesseurs, comme pour ses principaux concurrents actuels, pour Macron l’écologie n’est qu’une chanson à la mode qu’il est bien obligé de nous chanter de temps en temps. Finalement c’est ce que nous (les 4 pelés et 1 tondu) ne faisons ici que dire, répéter et déplorer sur ce blog.
Que faire d’autre, de sensé… en attendant ? Je crois l’avoir dit mille fois, à chacun sa came.
Appliquons-nous toutefois à faire de notre mieux, fusse dans le Grand Guignol.
Hélas, ou heureusement, le théâtre de marionnettes ne se limite pas à «l’écologie de Macron».
Hulot a été la marionnette de Macron comme le sont actuellement Bayrou, Castex et tant d’autres.
24/01/2019 le maire de Châtel (Haute Savoie) chantait à Macron «Mais dis-moi tout, Marionnettiste. J’ai des ficelles à mon destin. Tu me fais faire un tour de piste, mais où je vais je n’en sais rien.» (Marionnettiste-Pierre Bachelet). Ecouter aussi la parodie sur Youtube «Moi je construis des marionnettes, avec des grosses ficelles et du papier».
Or le marionnettiste n’est lui aussi qu’une marionnette. Au dessus d’autres marionnettistes. Tout en haut, peut-être, le Grand Marionnettiste, le Grand Horloger de Voltaire. Pour ce qui nous occupe, ici bas en attendant, on raconte que Macron est «une marionnette au service des puissances de l’argent-roi» (Dupont Aignan nov 2016). Voir aussi «MACRON…. la marionnette ! Mais qui tire les ficelles ?» (Youtube).
Mais bon, si on devait croire tout ce qu’ON raconte, sur Youtube et ailleurs, alors on raconterait n’importe quoi.
En fait elles sont partout, les petites marionnettes ! Sauf que personnellement je préfère de loin être un guignol, un rigolo, plutôt qu’une marionnette.
C’est ce que ne cesse de répéter ici quand je parle du Spectacle. Parce qu’une chose est certaine, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, en attendant, the Show must go on !
Le Show, le Muppet Show et le Bébête Show, «ce sont tous des rigolos ! Ouhouhouh !»
Et dans ce «tous» il y a NOUS. Même nous les quatre pelés et un tondu que nous sommes ici. Nous aussi participons tous les jours à la Comédie, au Grand Barnum, nous aussi méritons notre place aux Guignols de l’info. 🙂