Claude Allègre s’interroge sur les questions qui restent posées, mais comme il y répond déjà dans LeMonde du 4 mars, nous n’en dirons rien de plus ; le radotage* ne nous intéresse pas. Nous préférons offrir à nos lecteurs un résumé du Résumé à l’intention des décideurs** élaboré par le GIEC en 2007 :
1) Les concentrations atmosphériques mondiales de dioxyde de carbone, de méthane et d’oxyde nitreux ont fortement augmenté en conséquence des activités humaines entreprises depuis 1750, et dépassent aujourd’hui largement les valeurs préindustrielles déterminées à partir des carottes de glace couvrant plusieurs milliers d’années. L’augmentation mondiale de la concentration en dioxyde de carbone est essentiellement due à l’utilisation des combustibles fossiles et aux changements d’affectation des terres, tandis que la concentration accrue de méthane et d’oxyde nitreux est essentiellement due à l’agriculture.
2) Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, car il ressort désormais des observations de l’augmentation des températures moyennes mondiales de l’atmosphère et de l’océan, de la fonte généralisée des neiges et des glaces, et de l’élévation du niveau moyen mondial de la mer.
3) A l’échelle des continents, des régions et des bassins océaniques, de nombreux changements climatiques à long terme ont été observés. Ils incluent des changements des températures et des glaces arctiques, des changements largement répandus dans les volumes de précipitations, la salinité de l’océan, les structures des vents et des aspects de phénomènes climatiques extrêmes, tels que les sécheresses, les fortes précipitations, les vagues de chaleur et l’intensité des cyclones tropicaux.
4) Les informations paléoclimatiques confirment l’interprétation selon laquelle le réchauffement du demi-siècle passé est atypique par rapport aux 1 300 dernières années minimum. La dernière fois que les régions polaires ont été significativement plus chaudes qu’aujourd’hui (il y a environ 125 000 ans), la réduction du volume des glaces polaires a entraîné une élévation du niveau des mers de 4 à 6 mètres.
5) L’essentiel de l’accroissement observé sur la température moyenne globale depuis le milieu du XXe siècle est très probablement dû à l’augmentation observée des concentrations des gaz à effet de serre anthropiques. Ceci représente un progrès par rapport à la conclusion du troisième Rapport d’évaluation qui indiquait que « l’essentiel du réchauffement observé au cours des 50 dernières années était probablement dû à l’accroissement de la concentration en gaz à effet de serre ». L’influence humaine est maintenant perceptible dans d’autres aspects du climat, tels que le réchauffement des océans, les températures continentales moyennes, les températures extrêmes et la structure des vents.
6) Pour les deux décennies à venir, un réchauffement d’environ 0,2°C par décennie est simulé pour une série de scénarios. Même dans l’éventualité où les concentrations de tous les gaz à effet de serre et des aérosols restaient constantes par rapport au niveau de l’année 2000, on doit s’attendre à un réchauffement d’environ 0,1°C par décennie.
7) La poursuite des émissions de gaz à effet de serre au rythme actuel ou à un rythme supérieur provoquerait un réchauffement supplémentaire et entraînerait de nombreuses modifications du système climatique mondial au cours du XXIe siècle qui seraient très probablement plus importantes que celles observées au cours du XXe siècle.
8) Le réchauffement et l’élévation du niveau de la mer dus à l’homme continueraient pendant des siècles en raison des échelles temporelles associées aux processus climatiques et aux rétroactions, même si les concentrations des gaz à effet de serre étaient stabilisées.
NB* : radoter, répéter de façon fastidieuse les mêmes propos.
NB** : cette contribution du Groupe de travail I au quatrième Rapport d’évaluation du GIEC décrit les progrès accomplis dans la compréhension des causes humaines et naturelles des changements climatiques.