effet de serre

compensation carbone ?

Le greenwashing n’a plus de limites dans la société actuelle, ce n’est pas ainsi que la Biosphère va être sauvée.

 

Pour s’installer au volant d’un véhicule de plus de 9 CV, il suffirait de débourser 70 euros en achetant auprès des magasins Nature & Découvertes une carte de compensation carbone (Lemonde du 4.01.2008). On nous explique que l’association Climat Mundi, dont l’activité s’exerce au sein du processus défini par le protocole de Kyoto, va participer avec l’argent récolté au financement d’un projet hydroélectrique en Chine. Même si ce principe est reconnu par l’ONU, il ne reste que très « théorique » et ne permet pas de transformer un véhicule brûlant une ressource fossile en véhicule neutre en CO2. En effet, une centrale productrice d’électricité ne fait qu’ajouter une autre source d’énergie pour l’activité humaine, elle ne peut séquestrer les gaz à effet de serre émis non seulement par le véhicule, mais aussi toutes les émissions générées par ce surcroît d’énergie. De plus on sait qu’un barrage est une source de détérioration du milieu et de perturbation de la biodiversité. Je sais bien que l’économie, en additionnant un mal plus un autre mal dans le PIB mondial, voudrait nous faire croire que c’est en définitive un bien qui contribue à la croissance.

 

Mais une pollution reste une pollution, il est dangereux pour la planète de faire croire au conducteur d’une automobile qu’il possède un véhicule propre.

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effet des tourbières

La Biosphère s’était donnée les moyens d’accumuler la biomasse, les humains gaspillent ce potentiel de vie pour réchauffer l’atmosphère et handicaper le sort des générations futures.

 

La Terre garde trace de l’accumulation de la vie sur Terre, l’homme efface cette trace. La tourbe est constituée de matière organique accumulée pendant des milliers d’années. Son épaisseur peut atteindre 10 mètres. Les tourbières sont situées en Russie sur 120 millions d’hectares, au Canada autant, soit au total 550 milliards de tonnes de carbone qui couvrent 3 % des terres du globe. La cause principale de dégradation des tourbières est leur drainage, motivé par la plantation de palmiers à huile, d’acacias ou d’eucalyptus, surtout en Indonésie. Cela conduit à leur assèchement, qui stimule l’activité bactérienne de décomposition, d’où l’émission de quantités importantes de CO2. Le feu peut aussi prendre sur la tourbe sèche, quand il n’est pas allumé intentionnellement ! Rien que les émissions de CO2 de l’Indonésie par les tourbières en font le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre. La restauration des tourbières est donc un moyen peu coûteux de stopper les émissions de gaz à effet de serre. La première mesure à prendre serait d’arrêter le drainage effectué pour les plantations et de stopper des feux qui peuvent durer jusqu’à trois mois.

 

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effet démographique sur l’effet de serre

Tout va dans le mauvais sens pour l’espèce humaine puisque tout va changer dans l’espace vital qu’offre la Biosphère. Ce n’est pas la « Terre qui rétrécit » ; il ne sert à rien de dire « il faudrait 4,5 planètes ». Il s’agit de comprendre enfin que l’espèce humaine est 4,5 fois trop nombreuse, au moins. Une étude publiée le 22 octobre 2007 par l’Académie des sciences américaines indique que la teneur en dioxyde de carbone dans l’atmosphère a augmenté plus rapidement que prévue. Depuis 2000, le taux de CO2 a augmenté de 35 %, un résultat dû pour moitié à un fort usage des combustibles fossiles et, pour l’autre moitié, à un déclin de la capacité d’absorption du CO2 par les forêts et les océans.

 

 Signataire du protocole de Kyoto, la Chine n’est pas, en tant que pays en voie de développement, astreinte aux réductions. La situation est d’autant plus préoccupante que les émissions chinoises proviennent de centrales thermique au charbon, très polluantes. De toute façon les pays occidentaux ne parviennent plus à émettre moins de carbone par unité de PIB (efficacité énergétique). Alors ce sont les glaciers de l’Himalaya qui se réduisent. Dans un premier temps la fonte des glaciers va augmenter le débit des grands fleuves indiens, le Gange, le Brahmapoutre et l’Indus ; des crues vont alors dévaster les cultures et les habitations entre 2050 et 2070. Puis, comme le Gange par exemple  est alimenté à 80 % par les glaciers, les fleuves indiens vont devenir saisonniers : secs en hiver, rempli uniquement par l’eau de la mousson en été. Bien sûr il y aura plein de réunions, mais les réunions humaines de grande ampleur débouchent sur d’autres réunions, pratiquement jamais sur l’action.

On ne devrait pas cacher plus longtemps le facteur dimensionnant de ce réchauffement : le nombre d’êtres humains.

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Bali, suite sans fin

L’actualité n’a pas d’importance en soi, l’important c’est ce qu’on fait de l’actualité, si on la juge ou non digne d’intérêt. L’effet de serre, c’est définif, a plus d’importance que toutes les paroles papales depuis l’institutionnalisation de l’Eglise catholique. Mais la société civile, sans le secours de dieu, reste à la peine. La conférence de Bali sur le changement climatique s’est achevé le 15 décembre 2007 sur le constat qu’il fallait se revoir à Copenhague en 2009 ! L’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 (protocole de Kyoto) n’a pas été atteint par les pays industrialisés, et on parle pourtant sans sourciller d’un objectif de réduction de 40 % entre 1990 et 2020.

 L’optimisme est au beau fixe, on envisageait même à Bali d’associer les pays émergents à la réduction des émissions, mais on continue de jouer la pièce « Le premier qui commence à perdu ». Les USA, comme chacun sait, ne veulent pas rentrer dans le jeu, du coup les pays en développement ont refusé qu’on invoque l’échéance de 2050 en ce qui les  concerne. Le seul élément constructif à terme, c’est que Washington, six ans après avoir tenté de  couler le protocole de Kyoto, reconnaît que la lutte contre le changement climatique doit s’organiser dans le cadre des Nations unies.…Il est vrai que pour les humains, c’est la première fois qu’ils sont amenés à prendre une décision pour le long terme qui rassemble l’ensemble des pays de la planète.Donc rien en presse, je vais encore pouvoir me chauffer au gaz les quelques années qu’il me reste à vivre : responsable, mais pas coupable !

La Biosphère, elle, n’est pas contente et commence à me le faire savoir…

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tous contre l’effet de serre

Si la Cour suprême de la première puissance du monde  commence à défendre les intérêts de la Biosphère, tout devient possible ! Dommage cependant que tous les criminels envers l’environnement ne soient pas encore jugés séance tenante.

 

Saisie pour la première fois d’une question touchant à la politique de l’environnement, la Cour suprême des Etats-Unis a infligé le 2 avril 2007 un revers aux folies de George Bush. Par 5 voix contre 4, les sages ont donné tort à l’Agence de la protection de l’environnement (EPA), qui s’estimait non tenue de réglementer les émissions de gaz à effet de serre (GES). Les constructeurs automobiles, qui s’étaient bien sûr rangés du côté de l’agence, ont réitéré leur préférence pour « une approche nationale, fédérale et incluant toute l’économie ». Le Massachusetts, qui avait porté plainte avec l’appui de 11 autres Etats, soutenait que ces gaz sont des polluants que le gouvernement se doit de combattre en vertu de la loi sur la propreté de l’air de 1972.

Sans se prononcer sur le lien entre GES et changement climatique, la Cour a jugé que l’EPA avait bien autorité pour réguler les émissions provoquées par le transport automobile et que, si elle ne souhaitait pas le faire, elle devait présenter des arguments scientifiques et non arguer de ce que le problème des émissions ne peut être réglé que dans un contexte international. Les défenseurs de l’environnement se sont donc réjouis d’une décision « majeure » qui permettra aux Etats ayant pris des mesures contraignantes de faire pression sur le gouvernement. Il ne faut rien attendre de la part de M. Bush, qui réaffirme constamment que fixer des plafonds de GES n’avait pas de sens si la Chine ou l’Inde ne pratiquaient pas la même politique : ce n’est pas moi, c’est lui ! Mais qui a commencé ?

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Sanctuarisez l’Arctique !

L’érosion touche déjà plus du quart du littoral français. Le réchauffement climatique devrait augmenter la violence et la fréquence des tempêtes, le niveau de la mer s’élèverait de 18 à 59 centimètres d’ici à 2100 ; les rivages plats et sableux seront les plus agressés. C’est ce qu’on apprend dans Le Monde du 12-13 août 2007. A la même page, on lit aussi que la banquise de l’arctique est à son plus bas niveau historique.

 

Mais on nous assène dans l’éditorial les bienfaits de cette situation : la partie canadienne de l’océan arctique pourrait être libre de glaces dans une trentaine d’années, ce qui faciliterait la circulation des navires. De plus les experts (Ah, les experts !!!) estiment qu’un quart des réserves naturelles non encore découvertes de gaz et de pétrole se situent au-delà du cercle polaire. Les appétits s’aiguisent. Déjà les Russes revendiquent un statut de propriétaire en mettant un petit drapeau sous les glaces du pôle nord. Le Canada prend de son côté des mesures de nature  militaire pour renforcer sa présence en Arctique. Les grandes manœuvres commencent pour s’approprier les ressources fossiles dont on sait pourtant que leur combustion provoque le renforcement de l’effet de serre, et donc le réchauffement climatique qui détériore le littoral français et bien d’autres régions du monde. Le bien ne peut résulter du mal.

 

Pour sauvegarder l’équilibre de la Biosphère, sanctuarisons l’Arctique à l’instar du traité international qui préserve l’Antarctique depuis 1961. Que ce soit clair, il faudra prochainement se passer complètement des ressources fossiles. Le plus tôt sera le mieux…

 

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contre le LE

Envoyez-moi vos idées sur la deep ecology !!!

Le libre-échange généralisé et la recherche désespérée de devises amène la Biosphère vers un déséquilibre climatique extrême. La Thaïlande est le premier exportateur de riz du monde et sa qualité est la plus prisée de toutes les variétés cultivées sur la planète. Cette exportation pèse 7,5 millions de tonnes et contribue à 1,5 % du PIB thaïlandais. La loi du plus fort régnant sur cette planète, il n’est pas étonnant que les 3 millions de familles de cultivateurs de riz en Thaïlande soient accusés par le GIEC d’émission de méthane, un puissant gaz à effet de serre. Selon les experts, la pratique de l’inondation des rizières pendant plusieurs mois, voire pratiquement toute l’année, provoque une fermentation de matières organiques sources d’émission de gaz. Le ministre thaïlandais de l’agriculture juge à juste titre que les nations industrialisées cherchent à se défausser de leurs responsabilités sur le secteur agricole des pays pauvres. Alors que faire ? La solution est simple : que la Thaïlande produise plutôt les ressources vivrières pour sa propre population au lieu de se consacrer à ce qui est devenu une culture d’exportation ! La production de riz diminuera.

 

Toute la planète des hommes devrait se sentir concernée par la relocalisation ; il faut acheter des produits de saison cultivés à proximité. Mais les pays riches s’en foutent. Stavros Dimas, le commissaire européen à l’environnement constate : « 200 ministres de l’environnement qui se réuniront à Bali en décembre 2007 pour relancer Kyoto ne pourront insuffler des progrès quand 13 chefs d’Etat n’ont pu le faire lors du sommet du G8 début juin. » Il ajoute que si les Etats-Unis et l’Europe ont beaucoup plus contribué au réchauffement climatique que les pays en développement, ils en souffriront moins (Le Monde du 5 mai 2007).

 

Mais si chaque territoire préserve sa souveraineté alimentaire, gère localement ses ressources naturelles et compte sur ses propres forces, les pays riches auront les vivres coupées, ils se sentiront alors concernés.

 

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powernext carbon

Le prix du quota de dioxyde de carbone a clôturé à 0,88 euro le 21 février sur le marché Powernext Carbon, l’une des principales plates-formes européennes d’échanges de permis d’émission de gaz à effet de serre. Pour mémoire, il valait entre 8 et 10 euros début 2005, au lancement du marché européen des quotas (un quota correspondant à une tonne de CO2 émis), et avait même atteint 30 euros au printemps 2006. Et selon les spécialistes de ce marché, il y a peu de chances pour qu’il se redresse d’ici la fin de l’année. Certains estiment qui plus est que son prix pourrait tendre rapidement vers zéro. Cet effondrement est une grande déception pour les organisations non gouvernementales (ONG) et pour la Commission européenne. Celle-ci, à l’initiative du marché des quotas de CO2, visait à préparer les industriels européens à respecter les engagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto. Mais, avec un quota à moins d’un euro, les entreprises n’ont aucun intérêt à faire des efforts. Il est vrai que les quotas ne dépendent pas réellement du marché, ils sont déterminés par chaque pays avec approbation nécessaire de la Commission européenne. Des quotas trop laxistes sont à l’origine des déboires actuels.

             La Biosphère cherche perpétuellement son niveau d’homéostasie, tout au cours d’un temps géologique bien plus lent que celui du temps humain. Les humains détériorent tellement vite les choses que leurs instruments de régulation n’auront jamais le temps de régler le fond du problème : l’activisme forcené de la société thermo-industrielle. Notre espèce risque fort de passer d’une simplicité volontaire  refusée à des restrictions forcées. 

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Berlin et le CO2

Le 26 avril, le ministre allemand de l’environnement a présenté au Bundestag un programme en 8 points pour appliquer les décisions prises par le conseil européen en mars : réduire les émissions les émissions de CO2 jusqu’à 30 % d’ici à 2020. L’Allemagne veut même aller encore plus loin, 40 % de décroissance par rapport à 2006.Les Allemands ont déjà compris que le coût de ne rien faire face aux perturbations climatiques sera bien plus important que le coût d’une action immédiate. Il est vrai que l’hiver n’a eu lieu cette année en Allemagne que dans le calendrier ! Alors on pense aux énergies renouvelables qui devraient passer de 12 % à 27 % dans l’approvisionnement en électricité, on isolera les bâtiments grâce à une amplification des subventions, on inventera des automobiles économes et taxant les émissions de CO2 grâce à une réforme de la vignette, on baissera la TVA sur les billets de train. Comme d’habitude, la volonté de diminuer la consommation d’énergie est marginale et ridicule.

 La Biosphère se demande ce que va devenir le moral des Allemands avec des mesures aussi peu  contraignantes…

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le CO2 du Danemark !

Le Danemark se sent une responsabilité énorme, il va accueillir en 2009 le prochain sommet des Nations unies sur l’environnement. Le Danemark se sent donc extrêmement coupable, ses rejets de gaz à effet de serre ont augmenté de 16 % en 2006. il faut réagir !!  Alors le Danemark va motiver ses Danois qui rejettent en moyenne une dizaine de tonnes de gaz carbonique par personne et par an. Un objectif est fixé, réduire les émissions globales de 21 % d’ici à 2012 par rapport au niveau de 1990. Quel programme d’amincissement ? Manger sans viande une fois par semaine, le steak, c’est du CO2 concentré. Consommer des fruits et des légumes qui n’ont pas parcouru des kilomètres et qui ne sont pas élevé sous serre : ça fera régresser à la fois la consommation d’énergie fossile et les maladies cardio-vasculaires. Renoncer aux sacs plastiques et aux voyages aux antipodes. Bien sûr on assurera la production d’énergie en relançant la construction d’éolienne. La Biosphère se demande ce que va devenir le moral des Danois avec des mesures aussi peu  contraignantes…

 Le Danemark est quand même courageux puisqu’il se refuse à considérer l’option nucléaire Et il se prépare un petit peu à la pétroapocalypse en sachant qu’il ne dispose ni d’hydroélectricité, ni de forêts. Alors, le Danemark comme embryon de modèle à suivre lors du prochain sommet de la Terre ?

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blocage politique

Les scientifiques du GIEC sont arrivés début 2007 à un accord sur l’origine anthropique des émissions de gaz à effet de serre et sur les conséquences probables. Mais début avril, la deuxième partie de leur « rapport pour les décideurs » achoppe sur des considérations politiques qui  tiennent principalement à la volonté des représentations américaines, saoudiennes ou chinois de minorer les conséquences du réchauffement, et donc d’amoindrir l’urgence de l’action. La Chine continue de douter que les écosystèmes soient affectés par le changement climatique alors qu’on s’attend à une érosion de la biodiversité : 20 à 30 % des espèces animales et végétales sont susceptibles de disparaître d’ici à la fin du siècle. Certaines délégations ont même bataillé pour que les références aux effets du changement climatique à très long terme (au-delà de la fin du siècle) soient réduites à la portion congrue, parce que jugées trop anxiogènes ! On est même allé jusqu’à refuser que soit mentionnée la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme recours pour diminuer les effets du réchauffement !! On devrait cependant s’entendre pour mentionner la perte de production agricole dans les pays pauvres. Les pays riches ne se sentent qu’épisodiquement concernés par les conséquences du réchauffement (canicule de l’été 2003 en Europe ou cyclone Katrina aux Etats-Unis), alors on se contente de constater.

 En effet le « Résumé pour les décideurs» est un peu court quant aux solutions : le GIEC en appelle à un développement durable vide de sens, il paraît croire au miracle d’une recherche scientifique salvatrice, il voudrait une adaptation de l’agriculture et « la réorientation économique des régions touristiques qui perdront leur attrait » ! La Biosphère prévoit donc une vague de mortalité humaine due aux vagues de  chaleur, aux inondations, aux tempêtes, aux incendies et aux sécheresses… et beaucoup d’éco-réfugiés que les pays riches ne voudront pas accueillir.

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aucune sécurité

La plupart des dysfonctionnements de la Biosphère résultent d’une multitude d’actes individuels apparemment anodins et infimes, mais qui sont répétés des millions de fois à l’échelle de la planète. Ainsi chaque fois qu’on fait démarrer sa voiture ou qu’on mange un steak, on est responsable de la détérioration climatique. Ce n’est donc pas une discussion globale comme le protocole de Kyoto qui pourra régler ce problème. Il s’agissait pourtant de la première décision de décroissance dans l’histoire des sociétés industrielles, mais ce protocole donne lieu à des stratégies de déni ou d’évitement qui reportent les décisions véritables aux calendes grecques. Ainsi, un an après le précédent sommet à Gleneagles au cours duquel le changement climatique avait été l’une des dominantes du sommet annuel des huit grandes puissances, le thème phare du sommet du G8 (15-17 juillet 2006) est devenu par la grâce du président russe Vladimir Poutine qui le présidait pour la première fois un vague salmigondis sur la sécurité énergétique. Le lien entre sécurité énergétique et lutte contre le réchauffement planétaire est en effet largement absent du projet de déclaration sur la « Sécurité énergétique mondiale » (Global energy security).

 

La planète, coincée entre la protection des avantages acquis par les pays développés et les besoins des pays émergents, reste au service de l’appétit inextinguible de croissance économique et donc de dilapidation des ressources fossiles. La butée climatique, combinée avec l’amenuisement des ressources énergétiques, devrait déterminer au cours de ce siècle une civilisation de la sobriété consentie des milliards de fois, ou des destructions de vie humaine par millions. La Biosphère se fera l’arbitre impassible des suffisances et insuffisances humaines.

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Fin de mandat !

Dans son discours de l’Union fin janvier 2007, George Bush croyait encore que l’Amérique était indispensable à l’Irak. Encore plus extraordinaire, il avait souligné, pour la première fois depuis le début de sa présidence en 2000, qu’il fallait donner des réponses au « sérieux défi du changement climatique mondial » !

 

La veille de son discours les présidents de vingt grands groupes américains avaient lancé un appel au Président pour rendre obligatoire la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais Bush n’en est encore qu’aux prémices d’une nouvelle conversion : il se refuse en effet à envisager un objectif de diminution de CO2, il ne peut admettre une remise en question du niveau de vie américain. Il se contente donc de croire en la technologie, il déclare faire confiance dans une loi imposant aux constructeurs de produire des véhicules plus économes en carburant ainsi que des voitures hybrides, il souhaiterait développer les carburants de substitution comme l’éthanol ou le charbon propre, il revient au credo d’autrefois qui repose sur le culte de l’énergie nucléaire. Tout le monde est donc au courant qu’il faut faire quelque chose, mais George continue de se bercer d’illusion : difficile de faire évoluer quelqu’un d’influençable à qui le pouvoir a fait tourner la tête.

 

La Biosphère se prépare donc à envoyer contre l’Amérique quelques escadrons d’ouragans et plusieurs escadrilles de tempêtes de neige… La puissance militaire US n’a pas gagné en Irak, elle ne remportera certainement pas cette nouvelle guerre climatique qui durera plusieurs siècles.

 Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

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Lobbying scientifique du GIEC

Traditionnellement les politiques et les industriels imposent aux scientifiques leurs désirs de puissance ou de profit. Pour la première fois le GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) risque de mettre les politiques et les industriels à l’écoute des scientifiques. Une inquiétude est en effet née de l’observation du réchauffement climatique. Pourtant, ce n’est que dans les années 1970 que la relation théorique entre teneur de l’atmosphère en CO2 et augmentation des températures est démontrée. Mais l’inquiétude grandit quand les carottages de glace en Antarctique révèlent, en 1985, que CO2 et réchauffement ont été corrélés dans le passé de la Terre. La politisation du débat se fait alors très rapidement : une conférence réunit en octobre 1985 à Villach (Autriche) des scientifiques et des fonctionnaires internationaux. Cela débouche sur la création du GIEC en 1988. Son premier rapport est publié en 1990 et conduit à l’adoption, en 1992, de la Convention sur le changement climatique. Tout cela se transforme en processus impliquant tous les Etats au sein d’une négociation internationale qui commence à peser sur les débats politiques nationaux. Les Etats sont amenés à adopter le protocole de Kyoto en 1997. Une interaction féconde unit de plus en plus solidement communauté scientifique et gouvernements. Les groupes de travail tiennent compte des compétences, mais aussi de l’équilibre géographique pour que les pays en développement soient aussi bien représentés que les pays riches.

Le problème, c’est que les réactions de la Biosphère commencent à accélérer le réchauffement et que 2°C de plus en moyenne sur la planète, c’est un changement très brutal dont personne ne sait calculer exactement les conséquences physiques, encore moins déterminer ce qu’il adviendra de la stabilité des sociétés humaines.

 

 Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

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Rétroaction « positive »

L’activisme de la société thermo-industrielle risque de n’être qu’un facteur déclenchant de l’emballement des températures. En effet la combustion des énergies fossiles dégage des gaz à effet de serre, mais la Nature risque d’accélérer en retour le processus : un mécanisme de rétroaction positive se produit lorsqu’un écosystème réagit à l’augmentation des températures en aggravant le phénomène perturbateur. Par exemple, comme l’eau absorbe beaucoup plus le rayonnement solaire qu’un glacier qui réfléchit la lumière, la fonte des banquises va réchauffer l’atmosphère ! De plus ce réchauffement favorise la décomposition de la matière organique dans le sol, ce qui réinjecte du CO2 dans l’atmosphère. De même les tourbières et le permafrost, en dégelant, émettent aussi le CO2 qu’ils avaient accumulé, mais aussi du méthane, un autre gaz à effet de serre. En fin l’océan qui réchauffe ralentit la captation de CO2 par le phytoplancton, ce qui va laisser dans l’atmosphère ce que les humains y auront injecté. La fourchette supérieure de température selon les prévisions du GIEC  (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) risque donc d’être dépassé. Pourtant la pédagogie de la catastrophe qui vient d’être explicitée à Paris par le GIEC passe mal dans l’opinion publique. Alors ce sera les catastrophes qui serviront de pédagogie pour les survivants… Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

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La faute aux USA

Avec 5 % de la population mondiale, les USA génèrent 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant le  protocole de Kyoto, signé en 1997 par l’administration Clinton, n’a jamais été ratifié ni même soumis au Congrès. Dès son arrivée à la maison Blanche en 2001, G.W.Bush junior nia la réalité du changement climatique. Il a ensuite mis en cause le lien entre le réchauffement et les émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Enfin il a jugé toute contrainte trop handicapante pour l’économie américaine. Mais en juillet 2006, il a admis pour la première fois qu’une augmentation de gaz à effet de serre d’origine humaine contribue au problème. Il est vrai que les sondages montraient qu’une majorité d’Américains estimaient qu’il existe des preuves scientifiques du réchauffement climatique. Il est vrai aussi que les Etats et les collectivités locales américaines commencent à agir dans le sens du protocole de Kyoto. Même les dirigeants américains de l’industrie se rendent compte que retarder la diminution des rejets de CO2 va devenir très rapidement encore plus coûteux. Les lobbies du pétrole et de l’automobile deviennent minoritaires.            Ainsi va l’aveuglement humain, bien orchestré par l’appareil thermo-industriel, qui a fait croire au président le plus puissant du monde que l’on peut impunément rejeter à demain l’arrêt de l’emprise humaine sur la Biosphère. Le réalisme démocratique progresse trop lentement, et pourtant il faudrait de toute urgence faire mieux avec moins. Conclusion : Les sociétés humaines sont plus ou moins bien adaptées au milieu environnant, la société thermo-industrielle est la moins durable car elle détruit les écosystèmes. Les amoureux de la Nature et les objecteurs de croissance ont donc un objectif commun, prendre la défense des intérêts de la Biosphère et dénoncer avec force cette société de prédation.

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