Copenhague et la F1
Le mécanisme actuel des négociations climatiques est dans le coma (cf. communiqué de presse FNE + CFDT ce jour 18 décembre). Heureusement, loin des bavardages diplomatiques entre chefs d’Etat, la société civile commence à bouger : la formule 1, incitation vociférante aux émissions de gaz à effet de serre, est à l’agonie. L’industrie automobile est dans l’impasse financière, Honda a abandonné la F1 en 2008, imité cette année par BMW et Toyota ; Renault suit la même voie, cédant la majeure partie du capital de son écurie. Mais cela relève de la crise financière, il y a plus grave pour l’avenir de la F1. Les protagonistes des sports mécaniques sont confrontés au glissement des valeurs. La crise écologique pousse à abandonner le culte de la vitesse, le culte du bruit, le culte de l’abrutissement des masses qui font vroom vroom au volant par procuration puisque maintenant le radar les attend au tournant.
Malgré l’échec de Copenhague, on se prépare à arrêter les courses automobiles. Le peak oil du pétrole conventionnel est déjà passé, dans cinquante ans il va falloir nous passer complètement de 85 % de dépendance aux énergies fossiles, nous allons (si tout se passe au mieux) vers la jouissance dans la frugalité. La croissance était synonyme de gaspillage, il faut économiser l’énergie pour ne pas dépasser 2 °C, la mesure symbolique par excellence serait l’arrêt des compétitions de F1.
Source documentaire : LeMonde du 18 décembre
Renault lève le pied en formule 1
Il peut y avoir du plaisir à agir pour l’environnement (Jean –Louis Etienne)
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