Ce mardi 4 mai 2021, adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi Climat et résilience. L’écologie superficielle a gagné, le sénat mettra bientôt la dernière banderille, le réchauffement climatique rendra la planète invivable pour nos descendants. Le « marqueur du quinquennat », plus de cent dix heures de débats depuis mars, était bien en retrait sur les 149 propositions de la convention citoyenne pour le climat. Et ces propositions étaient bien en dessous de ce qu’il faudrait faire pour diviser notre niveau d’émissions de gaz à effet de serre par un facteur 4 ou 5. Se retrancher derrière l’« acceptabilité sociale » n’est pas une démarche appropriée à l’urgence climatique. Notre blog biosphere a suivi tous les débats pendant la trajectoire de cette loi, exemples :
14 août 2019, La volonté du peuple exprimée grâce au tirage au sort
9 mars 2020, acte 6, sauver le climat avec 150 citoyens ?
2 juin 2020, Convention citoyenne CLIMAT, pschittt… (synthèse)
22 juin 2020, Climat, pour ou contre la Convention des 150
2 octobre 2020, Une convention climat qui n’a servi à rien
8 décembre 2020, Parlement godillot et convention citoyenne
8 décembre 2020, CLIMAT : Macron / Dion, le torchon brûle
11 janvier 2021, Projet de loi pour le climat, le recul
11 février 2021, La loi Convention Climat, cafouillage prévu
12 février 2021, Tout savoir sur la Convention Citoyenne
10 mars 2021, CLIMAT, une loi de résilience en zig et zag
11 mars 2021, CLIMAT, folle zizanie parmi les ministres
29 mars 2021, CLIMAT, jour 1 du débat législatif
10 avril 2021, Publicité et lutte pour le climat, le fiasco
19 avril 2021, Loi climat, caricaturée par le gouvernement
C’est à désespérer de l’intelligence humaine du long terme !!!
Nous préférons l’instant présent et comme on dit,
« après nous le déluge » ou bien la fournaise…
« Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas » (Coluche)
Et quand on pense qu’il suffirait que ça ne se vende pas pour que les gens n’achètent plus. Grace à Lapalice nous voilà bien avancés. Pas moi en tous cas. Moi qui ne sais toujours pas qui de l’Offre ou la Demande est à l’origine de l’autre. Pareil pour la Poule et l’Oeuf. Ce que je sais c’est que les rayons de nos supermarchés débordent de produits malsains en tous genres, et qui se vendent. Pareil de ce qu’on trouve désormais sur le Net. J’ai lu quelque part qu’on veut nous vendre l’idée selon laquelle l’homme est programmé génétiquement pour consommer toujours plus. Quand on pense qu’il y en a qui achètent n’importe quoi il y a vraiment de quoi désespérer. Ce que je sais c’est que ceux qui parlent le mieux de génétique sont les généticiens. Enfin un conseil, à moins d’avoir envie d’une bonne laitue, évitez les marchands de salades.
Il y a un philosophe qui disait « Tout ce que l’homme pourra faire il le fera ! Et qu’il n’en serait pas autrement ! » Donc il y a bien des comportements inscrits dans le gène humain dont l’expansion de plaisir. Autrement dit l’humain fera tout pour réduire tout ce qui est désagréable. D’ailleurs c’est prouvable en prenant mes affirmations sur chaque produit sur chaque humain et ce qui peut donner ceci
1/ Tu préfères le lave-vaisselle ou renoncer au lave-vaissele pour la faire à la main et sauver l’environnement ?
2/ Tu préfères te rendre au boulot à pied y compris par le froid et la pluie pour sauver l’environnement ou tu préfères prendre la voiture ?
3/ Tu préfères laver ton linge à la main pour sauver le climat ou utiliser la machine à laver ?
4/ et je fais ça pour tous les produits et les appareils, quelle réponse dans les faits en pratique va l’emporter ?
– « Il y a un philosophe qui disait […] Donc il y a bien des comportements inscrits dans le gène humain dont l’expansion de plaisir. Autrement dit l’humain fera tout pour réduire tout ce qui est désagréable. »
Peu importe le nom de ce philosophe, c’est là une bien curieuse déduction. Au lieu de polémiquer le mieux est d’écouter ce qu’en disent exactement les spécialistes. C’est à dire les (neuro)biologistes et les généticiens.
Quand je regarde tous les animaux, d’après nos biologistes et vétérinaires, chaque animal chaque espèce a ses caractères (mentaux) qui lui sont propres, Chacune des races il sera dit qu’elle plus agressive, plus joueuse, n’aime pas enfants, etc C’est bien le fait que des comportements soient inscrits dans les gènes ! Après l’humain est un animal comme un autre ! Je ne vois pas pourquoi l’humain n’échapperait à la règle ?
Peu importe que le discours soit optimiste, pessimiste, modéré, tempéré, avec ou sans gant pour annoncer la couleur, avec ou sans espoir dans la communication, tout ça ne sert à rien ! Coluche disait « Il suffirait que les gens n’achètent pas pour ne pas que ça se vende » oui c’est vrai en théorie car au final les gens achètent quand même tant que les choses sont à disposition. Tant que çà se vend et que les gens ont l’argent pour acheter ou ont les crédits à disposition pour acheter, ils continueront d’acheter, c’est tout. Autrement dit le seul moyen d’appliquer un programme écologique c’est de reprendre la citation de Coluche à l’envers »Tant que ça ne vend pas alors les gens n’achètent pas, et ça il n’y a que la réglementation imposé par l’État qui peut permettre de le faire
Pour les gaz à effets de serre, Jancovici disait qu’il fallait établir une liste des renoncements dans nos modes de vie afin de les faire baisser. Hormis que tous les usages sont fragmentés pour établir la liste des émissions des gaz. Donc les industriels et consommateurs vont reprendre ces % voir les fragmenter davantage, pour dire que la machine à laver c’est que 1,3 % des gaz, les tondeuses à gazon 0,4%, les Suv 2,4, les 4×4 1,8, les lave-vaisselles 1,2 %…. Bref ils vont fragmenter toutes les émissions par chaque produit, ensuite évidemment le % va paraître ridicule, et donc ils vont raconter que ce n’est pas si grave que ça car tel produit c’est seulement 1,7% des émissions, et ils vont faire cette formule pour tous les usages,; donc tous les % vont paraître ridicules et vont conclure que chaque usage n’est pas si grave que çà, donc on ne renoncera à rien ! Ils chercheront toujours des excuses pour tout conserver,
On en revient toujours à ce que je dis depuis un moment, l’expansion de plaisir inscrit dans le gène humain, le client ne renoncera pas aux achats, et choisira le produit qui lui sera le plus agréable possible.
Procédure d’achat =
en 1 sélection des produits coup de cœur
en 2 le prix soit le budget possible (avec ou sans crédit) pour accéder à ce qui se rapproche le plus des produits coup de cœur
en 3 donc l’empreinte écologique ne viendra pas avant le en 3 dans la procédure d’achat et sélection d’un produit. Et encore bien comprendre que le en1 et en 2 seront prioritaires, autrement dit il y a peu de chance que le niveau d’empreinte inscrit sur l’emballage permette de faire renoncer à l’achat. Bref au mieux, l’empreinte annoncée ne permettra que de trancher une hésitation entre 2 produits coup de coeur
OR, on est dans un système dit « Libéral » autrement dit dans la doctrine libérale, chacun doit être libre d’acheter ce qu’il veut, en théorie chacun sait ce qu’il est bon pour lui. Donc si un consommateur a décidé qu’un SUV est bon pour lui alors le SUV est une bonne chose, qu’un avion est bon pour lui alors l’avion est une bonne chose, et pareil pour tous les produits de biens et services. Après est ce que chaque chose est bonne pour l’environnement ? Ça au moment d’effectuer les achats c’est vraiment très secondaire voir tertiaire pour déterminer s’il faille prendre ou non le produit, ou sélectionner le produit parmi les différentes gammes.
Ensuite un rappel. Ne serait-ce que par expérience tout le monde devrait avoir compris les difficultés et les limites de la communication. Et surtout en tenir compte.
Pour qu’un message (ou un discours) puisse être entendu il faut d’abord qu’il y ait un auditoire. Quand on a la chance d’avoir un auditoire d’environ 300 personnes par jour, dont en moyenne à peu près 80 % de nouveaux arrivants (sic Biosphère 2mai 2021), je pense qu’on peut déjà s’estimer heureux. Et même se permettre d’espérer. La moindre des choses alors est de faire en sorte de conserver cet auditoire, en quelque sorte de de le bichonner.
Pour cela il faut que ce message soit audible, clair, pas noyé dans un brouhaha. Audible mais pas trop, je veux dire qu’il ne faut pas que le son (ou le ton) fasse fuir celui qui a envie d’écouter. On sait bien que certaines fréquences font mal aux oreilles, et à la tête. (à suivre)
(suite) Enfin, pour avoir une petite chance que ce message désormais entendu puisse être suivi des effets escomptés, espérés, il faut qu’il soit crédible.
Quand j’entends dire que «le réchauffement climatique rendra la planète invivable pour nos descendants», qu’on me raconte que la Terre va devenir une fournaise… là je dis qu’on est dans le registre du mensonge ou de l’exagération qui dépasse la juste mesure. La vérité c’est que la Terre ne deviendra pas une fournaise avant 1 ou 2 milliards d’années. (à suivre)
Toutefois je comprends ce que veut dire celui qui parle ainsi, aussi bien que quand j’entends «c’est insupportable, c’est inacceptable, etc.» J’entends là l’appel, le message de quelqu’un qui en marre de souffrir et qui a hâte que ça s’arrête.
Et pourtant, NON ce n’est pas insupportable, inacceptable etc. La preuve c’est que nous le supportons, nous l’acceptons, tant bien que mal je vous l’accorde, mais nous le supportons et l’acceptons. Sinon il y a longtemps que nous ne serions plus là.
En attendant nous savons les effets que produisent les discours catastrophiques. L’inverse de ceux escomptés, espérés. Je pense donc qu’il serait peut-être temps de changer de stratégie, et de revenir à un peu plus de juste mesure.
Eh oui, plus de 110 heures de débats depuis mars, pour en arriver là.
Et pour en arriver où ? La loi climat, adoptée en première lecture !
Et alors ? Eut-il mieux valu qu’elle ne le soit pas, adoptée. Alors c’est déjà pas mal, non ?
Oh que non ! « C’est à désespérer de l’intelligence humaine du long terme !!! [etc.] »
C’est un point de vue, que je comprends, c’est celui de Biosphère.
Déjà un truc. Pour ne pas désespérer il suffit de ne rien espérer. Surtout sur le court terme. Plus facile à dire qu’à faire, certes. Quant à espérer du long terme, c’est une autre affaire. Pour moi le long terme dépasse largement la fin de ce siècle.