Michel Sourrouille, auteur en 2017 du livre « On ne naît pas écolo, on le devient », a décidé avant de mourir de partager sa pensée avec tous les Internautes qui fréquentent ce blog biosphere. La parution se fera chaque jour pendant le mois de juillet. Il dédie ce livre aux enfants de ses enfants, sans oublier tous les autres enfants… car nous partageons tous la même maison, la Terre, si belle, si fragile…
Électricité, les inconvénients d’un avantage
Dans mon petit carnet de notules le 16 septembre 1972 j’imaginais ainsi le monde à venir : « Les vapeurs toxiques commencent à diminuer d’intensité. Les foyers peuvent dès à présent ouvrir l’électricité, mais pas plus de 3mn et 45 secondes… » L’électricité à volonté n’aura eu qu’un temps. La clé de notre horloge interne se situe dans le cerveau, plus précisément dans la glande pinéale. Chaque jour, dès la fin de la soirée, cette glande commence à produire de la mélatonine qui est libérée dans le sang pendant le sommeil. Juste avant l’aube, elle cesse son activité et le corps s’éveille pour une nouvelle journée. Mais en 1879, Thomas Edison inventa l’ampoule à incandescence. Depuis notre univers n’est plus le même. Aujourd’hui sept millions d’éclairages urbains, lampadaires, candélabres et autres boules lumineuses entretiennent un obscur presque clair jusque dans les villages les plus reculés de France. Cette consommation d’énergie atteint six milliards de kilowatts heures, soit 2,5 réacteurs nucléaires qui ne servent en définitive qu’à éclairer le ciel.
Mais ce n’est pas seulement l’éclairage public qui est en cause dans la boulimie d’énergie électrique de la civilisation thermo-industrielle.… Un copain parisien m’avait hébergé, qu’il en soit remercié. Je venais de la province pour une réunion politique, il allait par le train Paris-Lille à une manif anti-nucléaire. J’ai passé toute la soirée à éteindre la lumière, parce que mon copain vit à la mode américaine, il ne ferme jamais les lumières quand il quitte une pièce. En bout de course, je n’ai plus rien osé lui dire parce qu’il me répéterait son antienne : « Atteinte à ma liberté. » Le pire quand même, c’est le lendemain matin. Bien sûr toutes les lumières de l’appartement étaient allumées, mais en plus une radio faisait un bruit d’enfer. J’ai cherché le poste et j’ai éteint les infos que personne n’écoutait. Alors là, j’ai encore entendu un autre poste qui faisait les mêmes bruits, j’ai cherché et j’ai fermé le clapet des journalistes que personne n’écoutait ! Deux postes, puis trois, centrés sur la même fréquence, et mon copain était je ne sais où, à faire tout autre chose. Les centrales nucléaires ont encore de beaux jours devant elles.
N’oublions pas les énergies dites renouvelables. Un article du MONDE célèbre le photovoltaïque en Inde.
« On nous a expliqué que l’électricité pouvait venir directement du soleil sans passer par le gouvernement (grâce au photovoltaïque)… Ça ne vaut pas l’électricité des riches (branchés sur le réseau), mais au moins mon mari n’a pas à parcourir des kilomètres pour recharger son portable et je pourrai fabriquer davantage de cigarettes le soir. » (LE MONDE du 12 juin 2012, En Inde, des pauvres s’éclairent à l’énergie solaire)
Le progrès technique ininterrompu devient nécessaire pour la société du tout-électrique dans laquelle est rentrée le monde occidental. Mais s’il s’agit de faire fonctionner un portable ou de fabriquer des gadgets, nous ne voyons pas l’avantage d’une électricité photovoltaïque. Pourtant ni les industriels ni les politiques ne posent publiquement la question fondamentale du « besoin » d’électricité. Au rythme de 1,9 % par an entre 1990 et 1999, la consommation électrique des Européens doublait tous les 35 ans ; est-ce que cela veut dire que le bonheur des Européens a doublé sur la même période ? La lumière artificielle détériore nos rythmes circadiens et nous fait travailler plus que de raison : notre heure ne suit plus le soleil, mais les besoins du système de production. La course-poursuite sans fin entre la production et la consommation dans tous les domaines épuise non seulement les ressources naturelles, mais détériore toujours davantage l’équilibre intime de notre vie. Un lecteur devrait lire sans lumière artificielle, les programmes de télévision pourraient s’arrêter à la tombée de la nuit, le travail de nuit serait interdit.
J’attends avec impatience les grandes pannes d’électricité qui nous redonneront un mode de vie plus en accord avec la nature des choses. Les pauvres devront alors se contenter le plus souvent de la lumière offerte directement par le soleil, les riches aussi…
(à suivre… demain sur ce blog biosphere)
Déjà paru :
On ne naît pas écolo, on le devient, introduction
Abécédaire, la façon la plus simple pour s’y retrouver
Abeille, qui ne pique que si on l’embête
Abondance, s’éloigne dès qu’on lui court après
Absolu, un mot à relativiser, un mot indispensable
Acteurs absents, dont on a eu tort d’ignorer l’existence
Adolescence, moment de révolte ou de soumission ?
Alcool, dur pour un écolo de refuser de trinquer !
Amour, une construction sociale trop orientée
Animal, une facette de notre humanité trop ignorée
Austérité, mot qui fait peur et pourtant source de bonheur
Barbe, un attribut des hommes qu’on voulait faire disparaître
Cannabis, une dépénalisation qui créerait l’usage
Chasse, activité dénaturée par des chasseurs motorisés
Compétition, système inhumain au service d’une société inhumaine
Croissance, l’objectif économique le plus débile que je connaisse
Démographie, le problème central qui est systématiquement ignoré
Devoir, la contre-partie nécessaire de nos droits
Doryphore, symbole d’une agriculture post-moderne
École obligatoire et gratuite, une entreprise de déculturation
Un couple consomme beaucoup d’électricité. Un jour, EDF appelle le mari et lui signale que sa femme a deux mois de retard. Le malheureux s’étonne :
– Deux mois de retard ? Si c’était le cas je le saurais.
EDF lui repond : Non. Vous savez, il faut l’acquitter !
– La quitter ?
– Oui. Sinon on vous la coupe !
– Mais si vous me la coupez, comment qu’elle va faire ?
– Eh bien elle n’aura qu’à faire avec une bougie !
Électricité, avantages et inconvénients, et ben l’UmPs ne sait plus quoi faire ! L’UmPs veut que les commerces ferment leurs portes lorsque leur climatiseur tourne mais paradoxalement l’UmPs veut que ces mêmes commerces ouvrent leurs portes pour aérer afin que le Coronacircus circule moins parmi les clients… Bon au passage, l’UmPs se créée une nouvelle rente en foutant des amendes aux commerces qui auront les portes ouvertes, et il suffit que le Coronacircus refasse un peu des siennes et il y aura aussi des amendes pour les portes fermées….
Oublie un peu ton UMPS ça nous fera des vacances. Parle-nous plutôt de ta chère Marine, amoureuse de l’Atome, et du Toujours Plus et en même temps. Toujours plus de centrales nucléaires, toujours plus d’électricité, d’innovations etc. etc.
Ta Marine elle est comme les autres ! En pire seulement. D’un autre côté, c’est vrai qu’elle au moins elle sait ce qu’il faut faire : Réduire l’immigration !
Autrement dit des économies de bouts de chandelles. Misère misère !
Notre nouvelle étude : « Le coût annuel de l’immigration » par Jean-Paul Gourévitch A lire sur Tous contribuables !!
Modération à Bga80 : Pas un mot sur l’électricité ? Votre « commentaire » aurait mérité la corbeille. Ne recommencez pas…
Le coût annuel de l’immigration ??? C’est combien au juste ?
Pour 2006, les économistes Laulan et Bichot aboutissaient à une estimation de 24 milliards d’euros. Pour 2012, Gourévitch parle de 17,4 milliards… et de 40,3 milliards aujourd’hui. Et pourquoi pas 80… voire 164 milliards comme le prétendent d’autres ?
En attendant, on peut toujours essayer de comparer :
– « Un porte-avions, ça coûte 4 milliards d’euros. » (liberation.fr 26 janvier 2017)
– « Le coût d’exploitation d’un porte-avions américain est de 7 millions de dollars par jour ! » (lesaviezvous 1 mai 2015). 7 millions x 365 = 2,55 milliards/an !
Même si notre Charles De Gaulle coûtait 2 fois plus cher, le pauvre con tribuable pourrait encore se con soler en se disant qu’un porte-avions c’est des clopinettes comparé à ce que lui coûte les Migrants. Misère misère ! (c’est pas tout)
– « Plus de 50 milliards d’euros vont être engagés pour quadrupler la production de semi-conducteurs sur le sol européen d’ici à 2030 »
( lefigaro.fr 04/02/2022 )
– « Le marché de la communication a atteint 31 milliards d’euros en 2021»
( francepub.fr 15 mars 2022 )
C’est vrai que c’est super important les semi-conducteurs ! Et la PUB pour les semi-conducteurs et les gadgets bourrés de semi-conducteurs encore plus !
Misère misère !
Et pour finir, et retrouver notre bien aimée, la Fée Électricité :
– « Une centrale nucléaire est composée de plusieurs réacteurs. La construction de chaque réacteur coûte environ deux milliards d’euros. […] Mais, il y a également les coûts liés au fonctionnement d’une centrale […] L’entretien d’une centrale coûte cher, soit environ 51 milliards d’euros. […]
Donc de manière générale, il faut dépenser beaucoup d’argent pour avoir accès à l’énergie nucléaire. Le coût de la déconstruction des centrales nucléaires est également très élevé. Ainsi, on se demande si la sortie du nucléaire est possible sachant que le démantèlement des centrales est coûteux aussi et qu’il dure des années. […] »
( Le coût d’une centrale – sur tpenucleaire7 )
Après le Pétrole, la Fée Électricité. On commence tout juste à prendre con science qu’il est temps de l’économiser. Alors, de-ci de-là, enfin on se décide à éteindre, un peu, tous ces projecteurs, lampadaires, enseignes etc. qui éclairent le ciel pour rien.
Seulement qu’elle est la véritable raison, de ce semblant de sagesse ? Serait-ce pour permettre aux petits oiseaux de bien dormir la nuit ? Ou pour permettre à une poignée de passionnés de pouvoir mieux observer les étoiles ? D’ailleurs, quels autres inconvénients pourrions-nous lui trouver, à l’électricité ? Les châtaignes dans les doigts, quand on les met là où il ne faut pas, avouez que ce n’est agréable non plus.
Non ce n’est pour ça, comme toujours la raison est économique avant d’être écologique. Si Total, EDF, ADEME et Compagnie nous supplient d’économiser l’énergie, le carburant et l’électricité, c’est tout connement parce que ce joli monde n’est plus foutu d’en produire autant qu’il le souhaiterait. Autrement dit toujours plus.
Souvenons-nous de la Chasse au Gaspi de 1979, lors de la seconde crise pétrolière, il fallait alors économiser le carburant, à tout prix. Et voilà aujourd’hui qu’on nous rejoue la même comédie.
Sommes-nous moins gourmands (moins cons etc.) en 2022 qu’en 1979 ? Quelles leçons avons-nous tiré de cet épisode d’il y a déjà plus de 40 ans ?
Allons-nous cette fois, renoncer une bonne fois pour toutes au Toujours Plus ?
Ou allons-nous cette fois encore nous limiter à des mesurettes, comme celle de réduire la vitesse sur les routes ? Et si oui, allons-nous du coup renoncer à construire des bagnoles qui pèsent 2 tonnes et qui roulent à 200 km/h ?
Allons-nous subventionner encore plus la Bagnole Électrique ? Ou encourager le vélo et la trottinette, électriques ? Allons-nous enfin nous décider à mettre un frein à ces innovations à la con, qui alimentent notamment l’effet rebond ?
etc. etc. En attendant, on peut toujours rêver.
Selon Santé Publique France, on a perdu 1h30 de sommeil en 50 ans. Voir article du Monde intitulé « La sieste, ce médicament » Je cite un passage « Or, rappelle Brice Faraut, le manque de sommeil entraîne des risques pour la santé. Qu’il s’agisse de surpoids (le chercheur a ainsi constaté que cinq nuits de moins de cinq heures de sommeil d’affilée suffisaient pour que de jeunes gens en bonne santé prennent jusqu’à 1,2 kg), de défenses immunitaires moins efficaces, de risques cardio-vasculaires, de diabète ou de dépression accrus. Le constat est d’autant plus gênant qu’il existe un déni de cette situation, beaucoup de personnes pensant être de « petits dormeurs » quand elles sont en fait en dette de sommeil chronique. »
Néanmoins, interdire le travail de nuit est plutôt compliqué ! Comment fait on pour les sapeurs -pompiers ? On laisse brûler les forêts et les villes parce qu’ils ne devraient plus travailler après 20 h ? Quant au personnel soignant dans les hôpitaux psychiatriques, il se doit de déserter après 20 h, en laissant les malades seuls jusqu’à 7 h du matin ? Pour les hôpitaux, ceux qui ont besoin d’une urgence, on les laisse mourir pour que le personnel soignant puisse dormir la nuit ? D’autant qu’en fonctionnant 24/24 h les hôpitaux sont déjà saturés, alors ils le seront davantage si les soins ne sont qu’administrés que la moitié de la journée. Pas si simple comme sujet ! Quant à la production industrielle, les 3×8 disparaissent par les délocalisations, donc ce n’est déjà plus un problème…
En l’occurrence après 20h, à part les discothèques en voie de disparition et les prostitué(e)s, il ne se passe plus grand chose dans notre pays, même les cinémas sont en voie de désertion avec les Home-cinéma à domicile… En résumé, il ne reste plus que les prostitué(e)s qui peuvent réduire leur activité après 20h en Europe… et les Fast-food…
Bon puis j’imagine qu’il faille laisser les voleurs, les brigands et criminels agir sereinement après 20 h parce que policiers ne devraient plus travailler la nuit ? Bon l’arrêt du travail de nuit n’est pas prêt d’arriver…
Mis à part pour quelques animaux, dits nocturnes, la nuit c’est fait pour dormir. Et ça je te l’ai souvent dit, que tu manquais de sommeil. Maintenant, si en pleine nuit tu es réveillé par la sirène des pompiers en bas de ton immeuble… un conseil, sort de ton lit.
Les pompiers, les flics, les personnels soignants et quelques autres sont bien sûr obligés de bosser la nuit. Par contre qu’on ne vienne pas me raconter qu’une usine qui fabrique des bagnoles, des avions, des vélos ou des trottinettes doit tourner 24H/24. Serait-ce seulement avec des robots.
Les Usines sont en Chine et autres pays asiatiques, alors va demander de dormir aux chinois !
Tu devrais rallumer un peu la lumière, peut-être que tu débiterais moins d’âneries. Toutes les usines ne sont pas en Chine quand même, si ?
Sinon je t’aurais parlé de tous ces magasins que certains voudraient voir ouverts 24H/24 et 365 jours/an, comme aux USA, misère misère.
Je pourrais aussi te parler de ce monde que tu ne connais pas, où depuis que les tracteurs ont des phares on laboure la nuit, misère misère.
Tu crois qu’ils ont des phares, les buffles des petits paysans chinois ?