Michel Sourrouille, auteur en 2017 du livre « On ne naît pas écolo, on le devient », a décidé avant de mourir de partager sa pensée avec tous les Internautes qui fréquentent ce blog biosphere. La parution se fera chaque jour pendant le mois de juillet. Il dédie ce livre aux enfants de ses enfants, sans oublier tous les autres enfants… car nous partageons tous la même maison, la Terre, si belle, si fragile…
Barbe, un attribut des hommes qu’on voulait faire disparaître
Je suis barbu. Je suis barbu parce que ma barbe pousse. Tout simplement, spontanément, naturellement. Bien sûr cela ne suffit pas pour expliquer mon refus du rasoir. Je ne me souviens pas du moment exactement où j’ai laissé ma barbe. La mode hippie diraient certains. La réaction contre une société traditionaliste diraient d’autres. C’était après mai 68, j’atteignais la majorité de l’époque (21 ans). Ma révolte contre l’autoritarisme socio-familial prenait des contours plus précis, plus engagés, plus apparents pour tout dire. Barbe et cheveux longs, très longs. Toujours le même anorak noir sur le dos, toujours ou presque le même pantalon. Mon père me disait bien que je changerai, car « quand j’aurai moi aussi femme, enfants et beaucoup d’emmerdements, je n’aurais plus le temps de penser ». Je suis resté le même et j’ai approfondi les termes du débat. Pour les garçons la transformation du duvet en barbe révèle la fin de l’adolescence et l’identité masculine, un véritable ancrage dans une spécificité corporelle. A mon avis il faut rester nature, il ne faut pas se raser.
Le fait de se raser n’indique pas une convergence des sexes ou l’éloignement de l’homme de son origine animale. Les garçons sont en fait victimes d’une instrumentalisation : le poil était devenu le cœur d’une nouvelle cible, à des fins mercantiles. On a inventé les rasoirs mécaniques ou électriques, bravo les ingénieurs au service du profit ! C’est la civilisation thermo-industrielle, son rasoir et ses lames jetables qui a transformé le monde occidental en cohortes de mâles bien propres sur eux… Les médias sont de la partie, LE MONDE nous explique :
« La mode est à la barbe, ou plutôt au rasage irrégulier… L’homme non rasé serait jugé séduisant puisque le regard de la femme aurait changé… La barbe témoignerait d’une sorte de paresse… Mais l’heure est à la reconquête, raser n’est plus une corvée c’est un plaisir, affirment les marques de rasoir… En France, 419 millions d’euros de rasoirs manuels et de lames en 2009, ce n’est pas rien. (1er décembre 2010, La barbe, nouvel attribut de séduction). » J’ai ressenti fortement l’emprise des fabricants sur le contenu de cet article : « Le rasage est un véritable rituel… L’enjeu pour les ingénieurs est d’être capable de développer un produit qui réponde à des pratiques… Il faut tenter de persuader ce consommateur casanier de tester le produit dernier cri… »
Le journaliste ne répond pas la question de fond : Faut-il se raser ? Ce sont les considérations écologiques sur la bêtise insondable d’une croissance infinie dans un monde fini qui répondent à cette question.
« Il faut nous guérir du circumdrome du rasoir électrique, qui consiste à se raser plus vite afin d’avoir plus de temps pour travailler à un appareil qui rase plus vite encore, et ainsi de suite à l’infini… Il est important que les consommateurs se rééduquent eux-mêmes dans le mépris de la mode. » [Nicholas Georgescu-Roegen, La décroissance – entropie, écologie (éditions Sang de la terre, 1979)]
Autour de nous, toute chose s’oxyde, se casse, se disperse, etc. N’en rajoutons pas inutilement avec des lames jetables et des rasoirs à cinq lames. Toujours plus de rasoirs signifie forcément un facteur d’entropie, la matière tout comme l’énergie se dissipe continuellement et irrévocablement. Je suis barbu, comme tout écolo qui se respecte. C’est un témoignage parmi d’autres d’un retour à la nature contre la civilisation de l’apparence. Se raser, c’est rasoir. Laissons la barbe pousser…
(à suivre… demain sur ce blog biosphere)
Déjà paru :
On ne naît pas écolo, on le devient, introduction
Abécédaire, la façon la plus simple pour s’y retrouver
Abeille, qui ne pique que si on l’embête
Abondance, s’éloigne dès qu’on lui court après
Absolu, un mot à relativiser, un mot indispensable
Acteurs absents, dont on a eu tort d’ignorer l’existence
Adolescence, moment de révolte ou de soumission ?
Alcool, dur pour un écolo de refuser de trinquer !
Amour, une construction sociale trop orientée
Après l’austérité, voilà donc les barbus. C’est quand même un peu bizarre…
C’est un peu bâclé, pas trop sérieux tout ça. Je me dis que c’est alors juste pour rire.
L’abécédaire n’a t-il donc rien à raconter sur cette énorme saloperie, l’avion ? Un oubli probablement. Et le verbe avoir. On pourrait là encore en remplir une bonne page, non ?
Bref, adieu les A bonjour les B. Et adieu le baba, cool et au rhum. Exit les babouches.
Le bac, à douche et le bâclé idem. La bagarre, le bain, les balades, et j’en passe itou.
Dommage. Mais je me dis que demain on pourra, peut-être, plancher sur le bas.
Bas nylon et bas résilles, là oui il y a de quoi dire. 🙂
Dans l’après-midi Michel rend visite à sa maîtresse. Au cours de leurs ébats, celle-ci lui demande une faveur :
– Michou chéri, tu pourrais pas raser ta barbe pour me faire plaisir ?
– Si ça ne tenait qu’à moi ce serait fait depuis longtemps ma Pupuce, mais ma femme tient énormément à cette barbe.
– Oh s’il te plaît chéri, pour me faire plaisir… si tu te rases la barbe je te ferai une bonne grosse gâterie la prochaine fois.
– Non vraiment je ne peux pas. Ma femme me tuera si je reviens sans barbe.
Mais après réflexion Michou finit par craquer. Et il passe chez le coiffeur pour se faire raser la barbe. Comme en suivant il avait un rendez-vous d’affaire au bistrot ce n’est que très tard qu’il rentre à la maison. Sa femme dort… c’est sans bruit qu’il s’enfonce sous les draps… dans un demi-sommeil elle lui touche le visage de la main…
– Oh Marcel, tu ne devrais pas être ici, mon mari va rentrer d’une minute à l’autre !
Ce que la plupart des hommes ne savent pas, étant que les industriels introduisent des vitamines b5 et b12 entre autres en plus d’autres éléments stimulant la pousse, afin que la barbe repousse plus vite, comme ça les hommes se rasent plus souvent et par ricochet rachètent de la mousse et des lames plus souvent aussi !
Je n’utilise jamais de mousse depuis le début, rasage à sec. Et ça ne pousse quasiment pas à plus de 45 ans ! Et encore une très légère barbe n’a commencé à pousser qu’à 36/37 ans, c’est resté imberbe avant cela. Bref, me raser à sec 1 seul fois par mois suffit largement pour retirer le 1 ou peut être 2 millimètres ridicule
Tout ce que tu veux mais pas à sec ! On ne va quand même pas se priver de tout et finir masos, juste pour sauver la planète ! Moi j’aime bien quand la lame elle glisse. Et ma femme aussi.
Si tu as déjà une barbe qui repousse facilement, trop tard, les racines sont bien trop développées et se nourrissent plus facilement en profondeur ! En tout cas, pour ma part, je ne ressens aucune douleur aucune irritation de raser à sec ! Mais au pire, tu rases mais avec du savon ordinaire, en tout cas sans mousse qui nourrisse la barbe pour la nourrir davantage.
C’est vrai que se raser c’est rasoir. C’est chiant, enfin moi je trouve. Comme se laver.
De toutes façons il faut se dire que toute cette eau gaspillée, tous ces produits douche, et toutes ces lames, jetables, c’est pas bon pour la planète. Faut se dire qu’il n’y a que les gens sales qui se lavent. Pour sauver la planète il faut se laver et se raser seulement de temps en temps, avec modération, la juste mesure quoi. Se raser le crâne devrait être interdit ! Se raser la chatte ou les couilles aussi ! Enfin, les seuls qui devraient se raser, ce sont les barbus.
– « Je suis barbu, comme tout écolo qui se respecte. »
Tout écolo qui se respecte doit en effet laisser faire Dame Nature. Si les poils veulent pousser, qu’ils poussent ! Tout écolo qui se respecte devrait vivre à poil. Et se doit d’être poilu, barbu et chevelu, comme au temps des Hippies. Les femmes aussi , elles doivent arrêter de s’épiler de partout. Et de se pomponner aussi. Elles doivent être POUR le tablier de forgeron.
On a chanté Jésus Christ est un hippie. Et le prophète Mahomet a dit à l’homme de garder la barbe parce que celle-ci fait partie de la beauté et de la plénitude.
Bon courage pour aller à contre-courant ! Entre la reine d’Angleterre qui interdit aux princes de se présenter aux défilés officiels en étant barbus et les bécasses de la mode qui s’en inspirent en nous révélant à présent qu’elles auraient la phobie des poils !! Et tout ça enrober de science parce que les scientistes relaient que les poils et la barbe sont non-hygiénique !!! Alors ça ne fait que renforcer la phobie des poils de toutes nos bécasses tartinées de maquillage hautement plus dangereux que des poils car cancérigène !!! Mais pas grave, les bécasses sont toujours traumatisées par la moindre bactérie ou microbe que pourrait colporter un poil !! D’ailleurs les bécasses aimeraient que les hommes continuent de se raser (alors que ce sont elles qui nous rasent) afin qu’ils puissent aussi se maquiller pour masquer les rides !!
Les bécasses n’ont pas de poils mais des plumes ! Et moi j’aime bien aussi chasser la plume.
A présent on se dirige dans les décennies à venir à ce qu’hommes et femmes n’aient plus 1 seul poil qui dépasse pour que tous soient maquillés. Tellement maquillés que des cotons ne suffisent plus pour démaquiller avant de se coucher, mais il faut carrément une paille de fer à vaisselle pour gratter la ribambelle de couches de maquillage cancérigène….
Tu l’as dit, il n’y aura bientôt plus que des fiottes et des foufounes de fillettes. Misère misère ! Heureusement qu’il y a les barbus pour nous sauver de la décadence. Et pour nous ramener aux fondamentaux. Dont la barbe pour les hommes. La moustache, les touffes sous les bras et le tablier de forgeron pour les bécasses. Et à moi ça me va, tant qu’elles planquent tout ça sous la burka.