Biosphere-Info : Post-covid = Post-croissance

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Selon toute vraisemblance, ce sont les politiques de relance économique à l’ancienne qui vont ressurgir avec la fin du confinement. Une période de renoncements et de sobriété partagée ne peut pas s’épanouir dans un monde formaté par le consumérisme et le productivisme. La baisse actuelle des prix du pétrole va même rendre attrayante l’idée d’une relance « grise », qui s’appuierait fortement sur des énergies fossiles temporairement bon marché. Il est donc d’autant plus nécessaire de penser un autre monde et de lutter contre ce système thermo-industriel prédateur. Comme l’exprimait René Dumont, nous devons faire notre possible pour que l’utopie devienne une réalité dans le futur. Ce blog biosphere existe depuis 15 ans, il a toujours défendu l’idée de post-croissance. Ci-dessous quelques extraits de nos articles récents sur le post-covid, cliquez sur le lien pour avoir l’intégralité :

26 avril 2020, Post-covid, les mauvais choix se précisent

Le HCC recommande de ne pas relancer le secteur aéronautique, le ministre de l’économie veut subventionner Air France…

25 avril 2020, Cyril Dion, « Le monde d’après » la covid-19

Cyril Dion : « Chaque territoire devrait pouvoir assurer une part essentielle de la production de nourriture de ses habitants…

22 avril 2020, post-covid, à quel prix le baril après-demain

Ubuesque paradoxe, la valeur du baril cotait à New York le 20 avril au-dessous de 0 dollar… à long terme le prix du baril va exploser, un immense choc pétrolier est inéluctable…

21 avril 2020, post-Covid, la conception d’Edgar Morin

L’épidémie mondiale du virus a transformé un mode de vie extraverti en introversion sur le foyer, mettant en crise violente la mondialisation…

20 avril 2020, Post-covid, pour un Conseil de la Résistance

commentaire d’une tribune de Dominique Méda

19 avril 2020, post-covid, pour une écologie de rupture

2020 devait être une année cruciale pour le climat et la biodiversité… il n’en sera rien…

17 avril 2020, post-covid, post-croissance, notre programme

Vers une économie « réelle » au service des biens communs (18 mesures)… lapenseeecologique.com/propositions-pour-un-retour-sur-terre/ 

16 avril 2020, post-Covid, l’impossible an 01 de l’écologie

En 1971, Gébé propose dans une BD « On arrête tout, on réfléchit et c’est pas triste ! » La population décide de suspendre production, travail, école, et de déterminer ce qui doit être redémarré ou pas…

12 avril 2020, Covid-19 va fermer durablement les frontières

« Le retour de la limite, c’est la manière de contrôler ce qu’on fait de nous-mêmes et où on décide de ne pas aller. La demande de frontières est humaine »…

11 avril 2020, Que disent les décroissants du coronavirus ?

La terre entière se ramasse un bon coup dans la tronche, faute d’avoir pensé à lever le pied, à penser sobriété heureuse…

10 avril 2020, post-Covid, une société sans pétrole ?

L’éditorial du MONDE titre : « Après la crise, sortir de notre addiction au pétrole. ..

5 avril 2020, post-covid, dette économique/dette écologique

Le fait de puiser davantage que la part renouvelable des ressources naturelles au sein d’un écosystème à l’équilibre délicat crée une dette écologique…

4 avril 2020, post-covid, décroissance et relocalisation !

En période de confinement, nous apprenons à faire nos course au plus près du domicile, les circuits courts sont recherchés, changer de comportement est facile quand on y est obligé….

2 avril 2020, post Covid-19, quelles activités suspendre ?

Bruno Latour : « A la demande « relançons le plus rapidement possible la production », il faut répondre par un cri : « Surtout pas ! » C’est maintenant qu’il faut se battre pour qu’ une fois la crise passée ne se ramène pas le même ancien régime climatique…

31 mars 2020, 1929-2020, stratégies écolos en temps de crise

Rappelons l’analyse de Jean-Marc Jancovici : « Si demain nous n’avions plus de pétrole, ni gaz, ni charbon, ce n’est pas 4 % du PIB que nous perdrions (la place de l’énergie dans le PIB), mais près de 99 %. Tant que nous ne nous mettrons pas la décarbonisation de l’économie au sommet de nos politiques, ce qui nous attend au bout du chemin est hélas uniquement le chaos et le totalitarisme…

29 mars 2020, Covid-19, la magie de l’argent inopérante

Avec le Covid-19 viendrait le temps de la magie, où les liquidités pourront apparaître là où l’on jurait qu’elles ne pouvaient plus se trouver. Mais comment mobiliser l’argent nécessaire à la rupture écologique vers une économie en phase avec les limites de la planète ?…

24 mars 2020, Après le Covid-19, vers une démondialisation

Le protectionnisme est une évidence à l’heure d’un libre-échange généralisé qui met la planète au pillage. Si la pandémie actuelle peut nous servir à renouer avec les vertus de la relocalisation, ce serait un miracle que nous attendons avec impatience…

21 mars 2020, Covid-19, donnons un revenu de substitution

Monnaie hélicoptère ou bien revenu universel de base…

18 mars 2020, Pire que le Covid-19, notre système prédateur

Dominique Méda : « Comme au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il nous faut trouver l’énergie de la reconstruction. Une reconstruction non plus portée par l’idéologie prométhéenne de la mise en forme du monde à l’image de l’homme, mais par une éthique de la modération, de la limite, de la mesure…

17 mars 2020, Virus et état de guerre, allons à l’essentiel

Nous avons fait la guerre à la planète, épuisé ses richesses et ses potentialités, il est urgent de faire la paix. Mais cela veut dire aller à l’essentiel, pratiquer le rationnement pour une sobriété partagée et ce sur une période très très longue…

16 mars 2020, Virus et Climat, il faudrait agir de même

Stéphane Foucart : « Si les États œuvrent traditionnellement à favoriser, quoi qu’il en coûte, l’activité de leurs industries, ils peuvent aussi renverser ce paradigme. Si les États veulent éviter la part la plus catastrophique du réchauffement en cours et ralentir l’effondrement de la vie, ils devront sans doute – une fois consommé l’échec des politiques actuelles – user de la potion amère qu’ils s’administrent face au Covid-19…

13 mars 2020, Le virus Covid-19, vecteur de décroissance

Les militants de la décroissance l’ont rêvé, le coronavirus l’a fait : l’activité productive est à l’arrêt, le krach boursier est arrivé, les perspectives de croissance sont en berne, les déplacements sont réduits au strict minimum, les voyages par avion sont supprimés, les enfants restent en famille chez eux, le foot spectacle se joue à huis clos…

22 septembre 2018, Quelle transition pour le mouvement de la décroissance ?

Le mot fourre-tout « transition écologique » remplace l’imbécillité de l’expression « croissance verte » qui se substituait à l’oxymore « développement durable ». Sur ce blog, nous avons fait déjà une synthèse des éléments pertinents pour un programme écologique. Voici ce que pensent d’une « transition adaptée » certains décroissants aujourd’hui…

1er septembre 2017, BIOSPHERE-INFO, Gouverner la décroissance ?

Yves Cochet a rédigé le 1er chapitre d’un livre collectif, « Gouverner la décroissance ». Voici un résumé de son propos suivi par trois éléments déterminants d’un avenir aussi prévisible que difficilement maîtrisable…

12 réflexions sur “Biosphere-Info : Post-covid = Post-croissance”

  1. Auto destruction de notre espèce.Normale.Nous sommes la seule espèce animale suicidaire,voir toutes les guerres de l’histoire,en particulier 1914-1918 et 1939-1945.Je suppose que c’est génétique,sinon notre stupidité est sans excuse

  2. Pourquoi parler de « post croissance » ?
    Quand le croissance baisse, c’est une récession, ou une dépression Appelons un chat un chat.

    Donc Post-covid = dépression.

    1. @ Thierry C. Déjà qu’on en est réduit à chipoter, afin de savoir si l’a-croissance pourrait être plus désirable que la post-croissance, et finalement plus vendable que la décroissance… je crains que votre bonne vieille dépression ne fasse qu’en rajouter à la Grande Confusion.
      Remarque, vous avez peut-être raison, la dépression heureuse… ça peut faire aussi un bon slogan. 🙂

  3. philippe druant

    « Cyril Dion : « Chaque territoire devrait pouvoir assurer une part essentielle de la production de nourriture de ses habitants… »

    De cela sur ce site , nous sommes surpersuadés mais devoir nourrir en mode autarcique (le meilleur qui soit) de telles quantités d’ hommes me semble une mission hautement impossible .
    Y parviendrions – nous même avec une population réduite de moitié ?

    1. Cyril Dion ne parle pas ici d’autarcie, il parle d’ «une part essentielle de la production de nourriture de ses habitants». Et ça oui, je pense que c’est possible.
      (Voir le formidable «débat» du 25 avril 2020, au sujet de Cyril Dion, « Le monde d’après » la covid-19 )

  4. Didier BARTHES

    Inutile de rajouter volcans, séismes et tsunamis ils sont largement indépendants, le reste suffira bien à nous remettre à notre place (enfin pour l’épidémie actuelle gardons quand même à l’esprit que pour l’instant elle a fait à peu près autant de victimes que la moitié de ce que fait une grippe saisonnière et a augmenté la mortalité mondiale d’environ un soixantième sur les deux derniers mois et encore auprès de populations déjà largement fragilisées pour l ‘essentiel.

    1. D’accord avec vous Didier Barthès, vous avez raison de relativiser cette épidémie. Je ne sais pas s’il y en a ici qui ont écouté le Professeur Raoult hier soir, il est toutefois possible de revoir l’intégralité de l’entretien (57min) sur BFMTV. Lui non plus ne s’explique pas une telle folie, une telle démesure. Toutefois il a parlé de la chose qui lui fait le plus peur, à savoir la peur (écouter vers 28min->). Il a parlé de cette hantise de la mort dans nos vieilles sociétés dites modernes, probablement liée à l’espérance de vie qui n’a fait que progresser, ainsi qu’à l’absence de gros malheurs depuis maintenant longtemps (trop longtemps ?) Je pense en effet qu’il y a de ça dans tous nos problèmes, et qui explique en partie la grande fatigue de notre ancien monde, alors inutile d’en rajouter avec les volcans et les séismes, c’est bien assez compliqué comme ça.

      1. «  »alors inutile d’en rajouter avec les volcans et les séismes, c’est bien assez compliqué comme ça. » »
        Ben alors Michel, finalement toi aussi tu sembles avoir la hantise de la mort.
        Bon à part ça, dis nous, c’est bon les criquets ? Tous tes copains écolos le disent, mais toi t’en manges ou alors tu t’enfiles des entrecôtes à la béarnaise en cachette ?

        Remarque de la modération de ce blog biosphere : nous rappelons qu’un commentaire doit être complémentaire de l’article premier et ne pas faire de hors sujet. De plus rentrer dans des polémiques stériles entre commentateurs n’apporte absolument rien à l’intelligence collective, à éviter donc.

        1. Quand je te dis que tu es le Champion ! Tu as fumer du criquet ou quoi ? Hors-sujet, je sais. 🙂

          Remarque de la modération de ce blog biosphere : nous rappelons qu’un commentaire doit être complémentaire de l’article premier et ne pas faire de hors sujet. De plus rentrer dans des polémiques stériles entre commentateurs n’apporte absolument rien à l’intelligence collective, à éviter donc.

  5. La planète va se défendre d’elle-même par un bon p’tit Armageddon
    Plus de criquets dans de plus en plus d’endroits du globe
    Plus de volcans
    Plus de séismes
    Plus de tsunamis
    Plus de tornades
    Plus de canicules
    Plus d’épidémies
    Les humains ne veulent jamais devenir plus raisonnable, ne serait-ce un peu raisonnable ils en sont incapables, alors rien de purge globale pour remettre les pendules à l’heure, l’humanité ne comprend que les sanctions et les châtiments, et ça on le savait déjà sur la Bible puisque c’est écrit…. Sanctions et purges, il n’y a que ça qui raisonnable, du moins temporairement, jusqu’aux prochaines sanctions et purges…

    1. Ah bon ? Alors puisque c’est écrit… Et qui c’est qui a écrit ça ?

  6. « Tenter de remettre l’économie sur pied sans tenir compte de la trajectoire climatique serait faire preuve d’une myopie dangereuse. La baisse spectaculaire des prix du pétrole, qui se sont effondrés en même temps que l’activité mondiale, pourrait rendre tentante l’idée d’une relance « grise », qui s’appuierait fortement sur des énergies fossiles temporairement bon marché. La France doit se servir de cette crise pour renforcer ses ambitions climatiques… si nous ne le faisons pas dans ces circonstances, il y a peu de chances d’y arriver une fois que les vieux réflexes auront repris le dessus. »
    Ce n’est pas un dangereux écologiste qui a écrit cela, c’est l’éditorial du MONDE.

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