la nature en 2050
En 2050, quelle nature aurons-nous autour de nous ? Déjà LeMonde du 20 août envisage de « récréer la nature ». Putain, quel chantier ! Aujourd’hui par exemple, on consacre 4 millions d’euros sur cinq ans pour revaloriser une tourbière de 600 hectares ; les pelleteuses mécaniques sont à l’œuvre pour décaper le sol et raser les épicéas. Mais personne ne peut garantir le résultat, une bonne vieille tourbe qui fixe le carbone et régule le réseau hydrographique. La nature est malade de la gestion comme l’écrivait Jean-Claude Génot (éditions Sang de la Terre) :
– Destruction et gestion sont deux facettes d’une même attitude de notre société, caractérisée par l’illusion de la domination.
– A ceux qui disent que la nature a besoin de l’homme, je réponds inlassablement que c’est tout à fait le contraire et que notre manque d’humilité nous empêche de dire que c’est nous qui avons besoin de la nature.
– La nature a cette capacité, appelée résilience, de revenir à l’état antérieur à la « perturbation ».
Ce n’est pas en réparant la nature que nous allons renouer de façon positive avec la nature, c’est en la laissant faire. Il ne faut pas préserver les paysages en incendiant des prairies, il faut laisser maquis et forêt reprendre leurs droits. D’ici à 2050, la seule restauration à la hauteur des enjeux écologiques passe par la destruction de routes, de bâtiments et de barrages pour redonner de l’espace à la nature.
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