Pourquoi les Verts allemands ne sont pas crédibles
Les Verts allemands, comme leurs homologues français, sont restés un repaire de pseudo-révolutionnaires qui recyclent les thèmes de l’ultra-gauche, le revenu pour tous sans travailler, la GPA (gestation pour autrui) pour tous et la PMA (procréation médicalement assisté) pour toutes, un féminisme outrancier et un amour immodéré des immigrés. Leur tâche principale qui devrait être de porter haut et fort l’urgence écologique disparaît alors complètement aux yeux de l’électeur. Des fondamentaux comme le réchauffement climatique, ils le laissent à Merkel et Macron qui n’en font pas grand-chose non plus.
Dans leurs négociations actuelles pour former un gouvernement, les Verts allemands exigent de renoncer au plafonnement à 200 000 par an du nombre de réfugiés susceptibles d’être accueillis en Allemagne, ainsi qu’à l’interdiction du regroupement familial pour ceux bénéficiant de la « protection subsidiaire ». Une loi de 2016 empêche en effet les réfugiés qui n’ont obtenu qu’un titre de séjour d’un an renouvelable de faire venir leur famille. Ils souhaitent cependant un allongement de la liste des « pays d’origine sûrs » et la multiplication des centres d’accueil pour demandeurs d’asile afin de mieux contrôler leur présence sur le territoire*. Sans vouloir remonter plus loin, on en est resté à l’époque des camps de Harkis en France, l’isolement par incapacité d’intégrer les nouveaux arrivants. Sans rentrer plus loin dans ce débat, notons que l’immigration est d’abord un problème écologique, lié à la capacité de charge des différents territoires. Vouloir un libre accès total dans un pays est un non-sens écologique, la libre circulation des personnes un mythe.
Nous rappelons aux Verts franco-allemands la campagne « Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles ». L’association Ecologie et population (Ecopop) avait le 30 novembre 2014 soumis à référendum en Suisse une initiative voulant limiter la croissance annuelle de la population due à l’immigration à 0,2 % sur une moyenne de trois ans. Il pourrait donc immigrer environ 16 000 personnes/an de plus que celle qui émigrent. Actuellement, chaque année 95 000 personnes quittent la Suisse. Par conséquent, il pourrait encore immigrer 110 000 personnes. Ecopop demandait aussi que 10% des fonds de l’aide au développement de la Confédération soient consacrés à la planification familiale VOLONTAIRE dans les pays bénéficiaires. L’accès à la planification familiale volontaire est considéré depuis 1968 comme faisant partie des droits de l’homme des Nations Unies. Chaque année, il y a dans les pays en développement env. 80 millions de grossesses non désirées à l’origine d’un tiers de la croissance de la population mondiale. La pression démographique (pas seulement migratoire), en Suisse ou ailleurs, fragilise le tissu social : logements trop chers, allongement des distances entre domicile et travail, engorgement des infrastructures, déséquilibres divers entre les humains et leur milieu naturel. Pourtant il faut noter qu’aucun parti, y compris à l’extrême droite, ne fait un lien entre démographie et dégradation de l’environnement. Démographie et écologie reste un sujet extrêmement tabou, même pour les écologistes institutionnels.
* LE MONDE du 21 novembre 2017, Ce qui a fait obstacle à la formation d’une coalition en Allemagne
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